L'IBM Personal Computer ouIBM PC,modèle 5150, est unordinateur personnel produit à partir de1981[1] à plusieurs millions d'exemplaires parIBM. Son architecture ouverte en a fait l'ancêtre de tous lescompatibles PC.
L'IBM PC a été présenté à New York, lors d'une conférence de presse à l'hôtelWaldorf-Astoria[2],[3], le.
Il assura quelque temps à IBM 21 % du marché des micro-ordinateurs, bien que celui-ci n'ait alors constitué qu'une fraction marginale du chiffre d'affaires de cette société[4]. En 1985, la division PC d'IBM employait 10 000 personnes et dégageait un bénéfice brut annuel de 4,5 milliards de dollars[5].
Comme la plupart des micro-ordinateurs de l'époque, il pouvait fonctionner sans charger desystème d'exploitation : si, lors de la mise sous tension, aucune unité d'amorçage n'était identifiée, l'utilisateur se retrouvait directement dans une session duBASIC Microsoft présent enmémoire morte. Les 26 mots-clé les plus courants du BASIC s'obtenaient par latouche Alt : Alt-F = FOR, Alt-I = IF, Alt-N = NEXT, etc. Cette possibilité permettait une saisie extrêmement rapide des programmes. Ce Basic disposait également, comme la plupart des autres[8], de la possibilité diteauto# qui numérotait automatiquement les lignes saisies (par défaut de 10 en 10).
Graphique "CGA" : 320 × 200 dans une palette (choisie parmi deux) de 4 couleurs ou 640 × 200 en 2 couleurs. Des jeux comme STYX (clone de Qyx) parviendront à s'affranchir partiellement de la limitation à une palette en effectuant des commutations de palette au vol, permettant un choix plus étendu.
Carte Hercules sortie en 1984, monochrome, graphique, haute-définition : 720 × 348 (contre 640 × 200, au mieux, pour les autres). Cette carte, compatible MDA, permettra de généraliser leport parallèle. Le texte est toujours en 80 × 25, mais avec une police plus fine (trame de 9 × 14 au lieu de 8 × 8).
Port DB25 série à la normeRS-232, standard pour la communication avec d'autres périphériques comme uneimprimante, et pour se connecter à un gros système IBM avec un émulateur.
Un grand nombre de cartes d'extension était disponible au lancement[9].
Les IBM PC initiaux étaient assez limités en matière de graphismes (640x200 en monochrome (plus exactement bichrome) ou 320×200 en 4 couleurs) et plus souvent commandés avec un écran texte monochrome de 25 lignes de 80 caractères[10]. La sociétéHerculesproposa une carte graphique monochrome de haute-définition[11], à laquelle IBM réagit un peu plus tard avec lacarte EGA (Extended Graphics Adapter) : 640×350 en 16 couleurs[12] à choisir chacune parmi 64.
En matière de communications, le port série RS232C était, lui aussi, limité en vitesse et ne permettait pas la connexion du PC en tant que terminal demainframe. Un constructeur extérieur développa la carte IRMA transformant le PC enécran 3270[13]. IBM répliqua avec les 3270 PC/G et 3270 PC/GX, supportant lesfonctionnalités semi-graphiques et couleur de sesterminaux 3279.
Enfin, le clavier du premier IBM PC était peu ergonomique et évolua avec le PC AT3 et lePC XT/286 (véritable AT prenant les apparences d'un PC XT) enclavier modèle M[14],[15].
Des rumeurs reprises par la presse faisaient mention dès 1985 d'un "PC 2" en préparation, provoquant un certainattentisme de la clientèle. IBM publia alors un démenti officiel annonçant qu'elle ne travaillait sur aucun "PC 2"[16]. C'est le seulement que fut annoncée une nouvelle ligne, nomméePS/2, qui s'écartait des standards établis par le PC en termes de type de disquette, debus et deBIOS. Cette dernière ligne, moins ouverte, ne remporta pas de succès comparable en parts de marché.
↑Kevin Maney, Steve Hamm et Jeffrey M. O'Brien,Au service d'un monde meilleur [« Making the World Work Better: The Ideas That Shaped a Century and a Company »], IBM press - Pearson France,, 352 p.(ISBN274406498X),p. 120