L'hydropisie est un terme médical historique employé pour désigner toutépanchement desérosité dans une cavité naturelle du corps ou entre les éléments dutissu conjonctif.
Il pouvait donc être synonyme d'« œdème ». La plupart du temps, l'hydropisie en tant que maladie désignait la cause principale d'œdèmes généralisés, à savoir l'insuffisance cardiaque congestive.
Le terme hydropisie devient désuet à la fin duXIXe siècle, puis totalement obsolète lorsque les différentes causes et mécanismes de l'hydropisie sont clairement distingués et identifiés en plusieurs maladies différentes.
Le terme a été conservé enmédecine vétérinaire où il désigne une maladie des poissons d'aquariums et desescargots.
Le terme hydropisie dérive dugrec ancienhudôr (eau) ethudrôps (épanchement de liquide dans une cavité du corps, ou infiltration dans la chair). Enlatin impérial, il devienthydropisis, et enancien françaisydropisie en 1174[1].
Le malade atteint d'hydropisie est appeléhydropique (utilisé comme adjectif vers 1270) du latinhydropicus, du grechudrôpikos[1].
L'hydropisie peut être localisée : hydrothorax (épanchement dans la poitrine), hydropéricarde (épanchement péricardique), hydropisie abdominale ou dupéritoine (ascite), hydropisie de l'amnios (hydramnios), hydropisie de lasynoviale (épanchement articulaire ousynovite),hydrocéphalie etc… ou généralisée (anasarque)[2],[3].
Le terme hydropisie devient désuet à la fin duXIXe siècle et obsolète au cours duXXe siècle, lorsque les causes et mécanismes d'une hydropisie sont clairement différenciés[3]. Ce qui amène à un démembrementnosologique où uneentité pathologique unique (l'« hydropisie ») est éclatée en plusieurs maladies différentes.
Les descriptions historiques d'hydropisie d'avant leXIXe siècle ne peuvent faire l'objet d'un diagnostic précis en l'absence d'éléments probants (comme les résultats d'une autopsie). Le diagnostic historique se bornait à constater une accumulation progressive de liquide dans les jambes, l'abdomen et la poitrine jusqu'à l'issue fatale[3].
D'un point de vue moderne, les causes principales d'hydropisie sont au nombre de quatre[3] :
L'insuffisance cardiaque était probablement la cause la plus fréquente des hydropisies historiques, car en association et aboutissement des trois autres[3].
Le mécanisme d'une hydropisie peut s'expliquer selon unéquilibre hydrostatique à l'intérieur descapillaires. Cet équilibre dépend d'unepression oncotique qui attire l'eau en direction des sels de sodium et des protéines (pression osmotique). Dès lors, une accumulation de liquide hors capillaires dans les tissus peut se produire lorsque la pression intracapillaire augmente ou lorsque la capacité d'absorption des capillaires diminue. La plupart des troubles hydrostatiques sont d'origine cardiaque, les troubles oncotiques d'origine hépatique et rénale[3].
La première mention d'hydropisie se trouverait dans lepapyrus Ebers, manuscrit médical égyptien daté de 1550 av. J.C. environ, à propos d'un gonflement abdominal accompagné d'une faiblesse des pouls[5]. En 1825,Augustus Bozzi Granville (it) (1783-1872) réalise la premièredissection scientifique d'unemomie égyptienne et porte le diagnostic « d'hydropisie ovarienne » en rapport avec unetumeur maligne de l'ovaire[6] ; mais en 2010, une nouvelle étude démontre unepéritonitetuberculeuse (qui peut se manifester aussi par une ascite ou hydropisie), la tumeur étant bénigne[7].
Enmédecine mésopotamienne, les œdèmes seraient mentionnés sous le termenuppuhu, et l'hydropisie commeaganutillû[8] ousaharasubbü[9].
Enmédecine ayurvédique, les anciens hindous pensaient que l'hydropisie était envoyée par les dieuxVishnou[10] etVaruna[11]. En Asie, la fréquence de l'hydropisie serait liée aux infections parasitaires et à une grande dépendance agricole avec risques de famines et de dénutrition (œdèmes decarence)[4].
Dans l'évangile de Saint Luc, on trouve au chapitre 14, versets 1 à 6, le récit de la guérison d'un hydropique, parJésus de Nazareth, un jour desabbat, mais aucun symptôme n'est décrit[5].
LeCorpus hippocratique mentionne l'hydropisie comme maladie difficile à guérir, avec laphtisie, lagoutte et l'épilepsie. Hippocrate donne un fameuxaphorisme (Aphorismes, VII, 47) :« La toux qui survient aux hydropiques est fâcheuse », ce qui a été interprété soit comme une ascite parpéritonite tuberculeuse, soit comme unœdème pulmonaire conséquence d'une ascite par insuffisance cardiaque, les commentateurs s'accordant sur la justesse de l'observation et la gravité du pronostic[12],[5].
AuIer siècle ap. J. C. le romainCelse décrit deux formes d'hydropisie : l'œdème généralisé des membres inférieurs qui peut être drainé par des incisions cutanées au dessus de la cheville et l'ascite détectée par la palpation de l'abdomen (perception de mise en mouvement de liquides) à drainer parparacentèse[5].
Au siècle suivant,Claude Galien (129-201) énumère plusieurs causes d'hydropisie : un foie dur et une mauvaise formation de sang (selon Galien, le sang se forme dans le foie), deshémorroïdes (ce qui a été interprété comme unehypertension portale), l'aménorrhée et lesmétrorragies[5].
AuVe siècle,Caelius Aurélien compare la formation d'une hydropisie au moule à égoutter le fromage[13] :
« De même l'hydropisie est due à la perforation de conduits dans la chair à la manière d'une petitefaisselle capable de tourner en eau les aliments habituels du corps. »
Ces idées sont reprises auXIe siècle parAvicenne (980-1037) qui relie entre eux tous les symptômes qui accompagnent l'hydropisie : latachycardie et lespalpitations, l'œdème pulmonaire, ladyspnée, lasyncope[5].
Pratiquement, en ce qui concerne cette maladie et son traitement, tous les auteurs médicaux jusqu'à laRenaissance, reprennent les écrits d'Hippocrate, de Celse et de Galien[5]. Outre les incisions et la paracentèse, les médecins utilisent une grande variété de remèdes végétaux qualifiés dediurétiques, decathartiques, d'émétiques, ou dediaphorétiques[14], dont lascille maritime[15].
À la fin du Moyen Âge, en France, on compte près de onzesaints guérisseurs de l'hydropisie[16].
En 1520,Paracelse (1493-1541) s'oppose à l'anciennethéorie humorale de l'hydropisie, selon laquelle l'excès de fluides corporels provient d'un écoulement de phlegme oupituite provenant de la tête (humidité du cerveau). Il conçoit l'hydropisie comme une dissolution du corps par une pluie invisible, et il propose des remèdes minéraux à base d'oxyde de mercure et desoufre, en guise de diurétiques et pour assécher le corps[5],[17].
AuXVIIe siècle, la pratique plus fréquente desautopsies amène à penser l'hydropisie comme un trouble de la dynamique des fluides, interne à un organe donné, et non pas à l'échelle du corps.Charles Le Pois (1563-1633) etFabrizio Bartoletti (1576-1630) estiment que les fluides de l'hydrothorax viennent des poumons. Bartoletti note que le premier signe à apparaître est la dyspnée d'effort, puis l'œdème des jambes et finalement l'ascite. Selon lui, l'hydrothorax n'est pas rare, mais il est toujours fatal par « catarrhe suffocant » (interprété commeœdème aigu du poumon en termes modernes)[5].
En 1616,William Harvey (1578-1657) découvre la formation d'œdèmes par ligature des veines. Il postule ensuite que si le système veineux dans son ensemble est trop distendu, le cœur pourrait s'arrêter et la suffocation s'ensuivre. DansDe Motu Cordis (1628), il décrit le cœur et les poumons non pas comme des organes de réchauffement et refroidissement du sang, mais comme des entrepôts de sang (avec le concept d'engorgement et de congestion passive), il s'agit d'un changement crucial dans la compréhension de l'hydrothorax[18].
En 1669,Richard Lower (1631-1691) réalise une hydropisie expérimentale chez le chien par ligature desveines jugulaires et de laveine cave supérieure. Il découvre aussi que l'épanchement péricardique peut gêner l'expansion cardiaque et diminuer le retour veineux. Il postule que les moitiés droite et gauche du cœur doivent être d'égale force pour maintenir la circulation sanguine[18].
Vingt ans après sa découverte des capillairesMarcello Malpighi (1628-1694) remarque en 1681 que les poumons de personnes décédées de dyspnée aigüe sont plus lourds à cause d'une stagnation de sang. Il conclut que ce sang provient d'un déséquilibre au niveau des capillaires, mais il l'explique par irritation chimique ou nerveuse. C'est finalement son élève,Giorgio Baglivi (1668-1707) qui donne la description la plus précise du « catarrhe suffocant », clairement reconnaissable comme œdème aigu du poumon[18].
Les avancées de cette période réduisent le nombre des remèdes proposés pour le traitement de l'hydropisie : les auteurs tendent à se limiter soit aux diurétiques, soit aux « toniques » pour renforcer le tonus des veines[14] (veinotoniques).
Jusqu'auXVIIIe siècle, les médecins ont eu du mal à admettre la possibilité de « maladie cardiaque » tant ils étaient persuadés que le cœur est l'organe vital par excellence et que toute atteinte cardiaque était immédiatement incompatible avec la vie. Les autopsies systématiques de malades hydropiques montrent l'existence de lésions structurelles cardiaques[19].
Dès 1705,Raymond Vieussens (1641-1715) décrit desvalvulopathies en rapport avec la mort par hydropisie, etGiovanni Lancisi (1654-1720) attribue la mort subite par hydrothorax à uneinsuffisance aortique. L'hydropisie s'explique alors par une défaillance du cœur droit ou gauche avec engorgementhydrodynamique dans un système circulatoire fermé[19].
Toutefois, dans une conceptionmécaniste du corps, l'hydropisie peut être aussi conçue comme une « maladie fébrile », le signe cardinal d'une fièvre avant l'invention duthermomètre médical étant la rapidité du pouls. La fièvre est alors le résultat d'une résistance aux frottements d'une circulation accélérée dans un système fermé. Le partisan principal de cette théorie estHerman Boerhaave (1668-1738) qui propose le même traitement pour les malades fébriles et hydropiques[19].
En 1706, la première monographie consacrée à la seule hydropisie est publiée àBreslau, son auteur probable estChristian Helwich (de) (1666-1740). Elle reprend l'explication de Boerhaave : l'hydropisie est un échappement de fluides par diminution de laviscosité sanguine et faiblesse des parois veineuses[19].
En 1733,Stephen Hales (1677-1761) est le premier à reconnaitre que le pouls faible et rapide des hydropiques est une compensation réflexe d'un retour veineux défectueux[19].
Au milieu duXVIIIe siècle, les principales manifestations de l'hydropisie sont clairement identifiées, mais il existe de nombreuses théories, non démontrées ou non démontrables : l'hydropisie comme « fièvre », perturbation chimique, viscosité sanguine, tonus des fibres… plus ou moins abandonnées à la fin du siècle, au profit de l'hydropisie comme conséquence d'une maladie cardiaque (insuffisance cardiaque)[19].
Une étape cruciale est franchie en 1785 , lorsque le médecin botaniste britanniqueWilliam Withering (1741-1799) publieAn Account of the Foxglove and Some of its Medical uses etc… With Practical Remarks on Dropsy and Other Diseases (Un exposé sur la digitale et quelques-unes de ses utilisations médicales, etc. avec des remarques pratiques sur l'hydropisie et autres maladies). Cette publication démontre que l'infusion de feuilles dedigitale a des effets diurétiques etcardiotoniques capables de réduire l'hydropisie[20].
L'importance de cette découverte est rapidement reconnue en Europe comme aux Amériques, car l'hydropisie était jusqu'alors une maladie presque toujours fatale[21]. Cependant, si la digitale est efficace contre l'hydropisie d'origine cardiaque, elle ne l'est pas sur d'autres hydropisies. Cette situation conduit, au cours duXIXe siècle et au début duXXe siècle, à la découverte (ou à la redécouverte plus précise) d'autres causes aboutissant à une hydropisie[20].
L'hydropisie de cause rénale (reins durs à la palpation avec rareté des urines) était suspectée dès l'Antiquité, notamment parRufus d'Éphèse. En 1695,Frederik Dekkers (de) (1644-1720) découvre la présence d'albumine dans les urines, et en 1741Nils Rosen von Rosenstein (1706-1773) est le premier à signaler la survenue d'hydropisies après une épidémie descarlatine[22].
En 1813,John Blackall (en) (1771-1860) montre que la présence d'albumine dans les urines permet de distinguer des hydropisies d'origine rénale. Toutes ces données sont confirmées en 1827 et 1836 parRichard Bright (1789-1858) duGuy's Hospital de Londres. Bright conjugue le suivi clinique, l'analyse d'urines et l'anatomie pathologique des reins pour démontrer l'hydropisie de cause rénale ou « maladie de Bright », en termes modernesInsuffisance rénale chronique terminale (aprèsglomérulonéphrite aigüe le plus souvent d'origine post-streptococcique – scarlatine,érysipèle… – à l'époque de Bright)[22].
La maladie de Bright est la premièreentiténosologique dont la définition repose sur une anomalie chimique, corrélée à laméthode anatomoclinique, en milieu hospitalier (séries de patients)[23]. Un processus identique se déroule pour l'identification d'une troisième cause d'hydropisie, celle d'origine hépatique.
Dès l'Antiquité, l'hydropisie abdominale (ascite) a été associée à une atteinte du foie parÉrasistrate, elle-même liée à une consommation massive de vin entraînant selon Galien un gros foie dur ouscirrhus du foie[24]. AuXVIe siècle,Thomas Erastus (1524-1583) attribue l'hydropisie à une obstruction du foie et de la rate[25].
Au début duXIXe siècle,René Laennec (1781-1826) réintroduit lescirrhus de Galien sous l'appellationcirrhose. Dans la première moitié duXXe siècle, le mécanisme de l'ascite cirrhotique est précisé en terme d'hypertension portale, expression introduite parAugustin Gilbert (1858-1927)[26],[24].
D'autres causes d'ascites non cirrhotiques sont identifiées, les principales sont lacarcinose péritonéale (par tumeur digestive ou ovarienne) et l'ascite tuberculeuse.
Au cours duXXe siècle, le développement des méthodes d'exploration et d'analyses, la multitude des causes possibles, et les différents traitements adaptés à chaque situation font de l'hydropisie un terme obsolète devenu inutile et trop général[3],[14].
SelonJackie Pigeaud, l'hydropisie est aussi une maladie ayant une tradition philosophique. Si les médecins s'intéressent à l'hydropisie comme maladie du corps, les philosophes l'abordent comme une maladie de l'âme ne connaissant qu'un remède : le courage nécessaire pour s'abstenir de boire[27].
Plutarque parle d'Épicure qui souffrait d'hydropisie à la fin de sa vie et qui réunit ses amis au cours d'un banquet « en buvant beaucoup, malgré son hydropisie ».Celse (De medicina, livre III, 21) rapporte que l'épicurienMétrodore a cru trouver un stratagème pour guérir de son hydropisie : il buvait puis recrachait ce qu'il avait bu, il finit par mourir de sa ruse[27].
Horace, dans une de sesOdes (II, 2, àSalluste) signale en quatre vers le danger de boire pour un hydropique :
« Il enfle davantage, cruel envers lui-même, en cédant à sa soif, ce malheureux hydropique : pourra-t-il chasser l'ardeur qui le dévore, tant que le principe du mal n'aura pas abandonné ses veines, et qu'une lymphe indolente entretiendra la pâleur de son corps ? » (traduction Panckoucke 1872)[28].
Diogène Laërce rapporte les circonstances de la mort d'Héraclite[29]:
« Il devint si misanthrope, qu'il se retira à l'écart et s'en alla vivre d'herbes et de plantes sur les montagnes. Toutefois, ce régime l'ayant rendu hydropique, il redescendit à la ville pour consulter les médecins, auxquels il demanda sous forme d'énigme, s'ils pourraient changer un temps pluvieux en sècheresse. Comme ils ne comprenaient pas, il alla s'enfermer dans une étable, et espéra se guérir et dessécher cette eau à la chaleur de la bouse dont il se couvrit. Mais n'arrivant à rien même par ce moyen, il finit par en mourir à l'âge de soixante ans » (Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres, IX, 3).
Selon Grmek, un régime strictement végétarien aurait pu être à l'origine d'un œdème de carence, mais il faudrait plutôt évoquer une affection très grave (tuberculose du péritoine, défaillance cardiaque ou cirrhose du foie)[29].
Plutarque mentionne aussi le roiOrodès II qui souffrait d'hydropisie et qui fut empoisonné à l'aconit par son fils, mais le poison, loin de tuer le roi, améliora son hydropisie, alors le fils étrangla son père[30].
L'empereur romainHadrien (76-138) est décédé, selon les textes classiques, d'une hydropisie interprétée en 1980 comme d'origine cardiaque[31], car ses bustes présentent un sillon en diagonale sur le lobule des deux oreilles ousigne de Frank, cette caractéristique n'étant pas une convention des portraits romains[32].
L'hydropisie est souvent mentionnée dans les comédies deMolière, la plus fameuse est celle duMalade imaginaire, acte III, scène 5, dans un dialogue médecin-malade où l'hydropisie est le point final d'une énumération comique[33] :
Monsieur Purgon — De la dysenterie dans l'hydropisie.
Argan — Monsieur Purgon !
Monsieur Purgon — Et de l'hydropisie dans la privation de la vie, où vous aura conduit votre folie.
L'hydropisie despapes a fait l'objet d'une étude particulière, car leur état de santé était étroitement surveillé et rapporté par les chroniqueurs. Cette étude a porté sur les 51 papes de 1555 à 1978. Neuf d'entre eux sont morts hydropiques, à l'âge moyen de 75 ans et demi[34].
L'hydropisie parlithiase urinaire liée à lagoutte est la cause du décès deClément VIII,Clément X,Innocent XI etBenoît XIV. L'hydropisie par malnutrition (lithiase urinaire non goutteuse) est celle d'Innocent XIII[34].
Paul IV est mort d'unethrombophlébite au cours d'une hydropisie d'origine hépatique et rénale ;Jean-Paul Ier d'une hydropisie d'origine cardiaque et rénale (défaillance cardiaque parhypertension) ;Clément XIV d'une hydropisieiatrogène (atteinte rénale partraitement mercuriel)[34].
Trois papes (Innocent XI, Benoît XIV et Clement XIV) ont été saignés, peu avant la mort, pour prévenir unœdème aigu du poumon. L'état des papes hydropiques était aggravé par l'alimentation trop salée de la haute société de leur temps, la mesure de lapression artérielle et le rôle durégime hyposodé n'étant pratiqués ou reconnus qu'à partir du début duXXe siècle[34].
L'hydropisie est une maladie (virale ou — le plus souvent — bactérienne) qui provoque un gonflement des poissons ainsi qu'un hérissement des écailles. Dans des cas extrêmes, le sang perle à travers les écailles du poisson entraînant rapidement sa mort.
Elle est très fréquente chez lesgouramis nains (Trichogaster lalius).
Elle est assez rare chez leguppy, mais très rapidement visible de par la petite taille de ces poissons (à ne pas confondre toutefois avec un début de grossesse chez une femelle).
L'utilisation d'unantibiotique à large spectre ou de produits spécifiques à la maladie permet de rapidement redresser l'état de santé des poissons. De plus, des changements d'eau sont vivement conseillés.
Il faut isoler le poisson dans un bac annexe et effectuer un traitement à l’auréomycine.
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