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Hugues de Saint-Martial

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Hugues de Saint-Martial
Image illustrative de l’article Hugues de Saint-Martial
Hugues de Saint-Martial
Biographie
NaissanceXIVe siècle
France
Décès
Avignon (France)
Cardinal de l'Église catholique
Créé
cardinal
par le
papeInnocent VI
Titre cardinaliceCardinal-diacre
deS. Maria in Portico Octaviae
Évêque de l'Église catholique
Fonctions épiscopalesNonce pontifical àNaples (Italie)
Archiprêtre deSaint-Pierre de Rome
Doyen duSacré Collège

Blason
(en) Notice surcatholic-hierarchy.org
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Hugues de Saint-Martial (?-1403), prévôt deDouai[1], prieur commanditaire de laChartreuse de Bonpas àCaumont-sur-Durance,cardinal-diacre de Sainte-Mariein Portico de 1361 à 1403.

Biographie

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Fils de Guy de Saint-Martial, Hugues naquit enLimousin, au château de Saint-Martial, dans lediocèse de Tulle. On sait qu’il avait au moins quatre frères, Guy, l’aîné, Charles, Jean, un proche deGuy de Pesteils,Pierre, qui futévêque de Carcassonne (1371-1391) puisarchevêque de Toulouse (1391-1401), et une sœur qui épousa, vers1340, Bertrand, coseigneur de Maumont et deGimel.

Le favori des papes d’Avignon

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Tout débuta pour le jeune docteur en loi, le, quandClément VI en fit sonnonce pontifical àNaples, lors du traité de paix entre lareine Jeanne et son cousinLouisIer de Hongrie. Moins de dix ans après,Innocent VI, lors duconsistoire du, lui remettait le chapeau decardinal-diacre de Sainte-Mariein Portico[1].

QuandUrbain V se rendit àApt sur le tombeau de son parrainElzéar de Sabran, le, il ne voulut être accompagné que des seuls cardinaux Pierre Roger de Beaufort, futurGrégoire XI, et Hugues de Saint-Martial.

Au cours du mois d’octobre1369, les deux mêmes cardinaux revinrent en pèlerinage à Apt. Ce fut cette même année que Pierre Roger de Beaufort et Hugues de Saint-Martial réussirent à mettre un terme au long conflit qui opposait Raymond des Baux,prince d'Orange, à la reine Jeanne. Leur acte de conciliation prévoyait que le fief deCourthézon reviendrait à la principauté après la mort de Catherine des Baux, cousine du prince.

Dès son élection, en1370, Grégoire XI nomma son ami Hugues archiprêtre deSaint-Pierre de Rome. Devenudoyen du Sacré Collège, en1376, lors du retour de la papauté àRome, Hugues de Saint-Martial resta àAvignon et fut chargé par le cardinalJean de Blauzac, vicaire au temporel pour le Gouvernement des États d’Avignon et duComtat Venaissin, de l’administration de la ville.

L’exécuteur testamentaire

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Les cardinaux de Saint-Martial et de Neufchâtel couronnent Benoît XIII
Chroniques de Froissart,
FR 2646, f° 190 v. Bibliothèque nationale

Peu avant sa mort, en1378, Grégoire XI désigna son cher Hugues de Saint-Martial comme son exécuteur testamentaire. Cela avait déjà été le cas, en1363, pour le cardinalHugues Roger, oncle du pape[1].

Ce fut d’ailleurs dans ce cadre qu’en1384 le cardinal de Saint-Martial vendit Montolivet, sur les hauteurs deVilleneuve-lès-Avignon, àJean de La Grange, le cardinal d'Amiens.

Enfin, en1397, il fut aussi celui de Pierre de Saint-Martial, son frère, archevêque de Toulouse[1].

L’ami fidèle des vicomtes de Turenne

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LaLivrée de Saint-Martial[2], ancienne résidence du cardinal Hugues Roger, accueillait volontiersRaymond de Turenne. Ce fut le cas, en1384, quand le cardinal reçut à sa tableJean II, comte d’Auvergne, et son beau-frère Raymond. Le pauvre comte ayant eu un malaise, la rumeur publique accusa le vicomte de l’avoir empoisonné[3]. Le comte d’Auvergne était tout simplement atteint desaturnisme (coliqua pictonum) provoqué par l’absorption massive de vins traités au plomb afin de les adoucir[4].

Ce qui n’empêcha point, en1388, Elzéar d’Aigrefeuille, parent des Roger de Beaufort et baron deGramat, de venir rendre hommage au vicomte Raymond dans la Livrée du cardinal.

Guy de Saint-Martial fut aussi un fidèle des vicomtes. Quand le,Guillaume III Roger de Beaufort mit solennellementen réserve son devoir d’obéissance àMarie de Blois, il constitua une ligue défensive avec Raymond II d’Agoult, seigneur deSault, à laquelle adhéra le frère aîné du cardinal.

En1390, dans le cadre de la guerre privée opposant les Roger de Beaufort à lapapauté d’Avignon et à la seconde maison d’Anjou,Clément VII accepta de déléguer le cardinal de Saint-Martial auprès de Raymond de Turenne qui séjournait àMeyrargues chez sa mèreAliénor de Comminges. Si sa mission réussit, l’intransigeance pontificale relança le conflit.

L’apogée : le sacre d’un roi et le couronnement d’un pape

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À Avignon, le, le pape Clément VII, assisté de Hugues de Saint-Martial, sacra roi de Naples et comte de ProvenceLouis II d’Anjou, âgé de 12 ans, dans une nefmoult grosse notaFroissart dans sa Chronique.

Le, les cardinaux de Saint-Martial et de Neuchâtel, doyen du Sacré Collège, couronnèrent pape Pedro de Luna qui prit le nom deBenoît XIII. Par fidélité, le cardinal ne quitta l’obédience de cet antipape que le[1]. Il décéda à Avignon en 1403 et fut inhumé dans l’église des Célestins où reposait déjà Clément VII.

Notes et références

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  1. abcd eteSalvador Miranda,Cardinal Hugues de Saint-Martial, University Park, Miami, FL 33199, 2009
  2. La Livrée du cardinal de Saint-Martial se trouvait juste derrière lepalais des papes, auno 2 de l’actuelle place de la Mirande. Elle fut entièrement rebâtie en1687, sur les plans dePierre Mignard, pour Pierre de Vervins, avocat général de la Légation d’Avignon. Elle porte aujourd’hui le nom d’Hôtel de Vervins.
  3. Étienne Baluze, dans sonHistoire générale de la maison d’Auvergne, raconte que ses cheveux et ses ongles tombèrent, qu’il eut le cerveau fort ramolli et demeura incommodé le reste de sa vie. Il fallut vingt-sept physiciens (médecins) de Montpellier et d’Avignon pour faire sortir ce poison.
  4. Bulletin de la Société Scientifique, Historique et Archéologique de la Corrèze, « La colica pictonum du vicomte de Turenne », p. 90.

Voir aussi

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Bibliographie

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  • François du Chesne,Histoire de tous les cardinaux françois de naissance ou qui ont été promus au cardinalat par l’expresse recommandation de nos roys, Paris, 1660.
  • Étienne Baluze,Vitae paparum Avenionensium, sive collectio actorum veterum, Vol. I et II. Paris, 1693.
  • Auguste de Boyes et l’abbé François Arbelot,Biographie des Hommes illustres de l’ancienne province du Limousin, Limoges, 1854.
  • Paul Pansier,Les palais cardinalices d’Avignon aux XIVe et XVe siècles, Fasc. 1, 2 et 3, Avignon, 1926-1932.
  • Guillaume Mollat,Contribution à l’histoire du Sacré Collège de Clément V à Eugène IV, Revue d’histoire ecclésiastique, T. XLVI, 1961.

Article connexe

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Liens externes

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