Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Hilaire (pape)

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirHilaire etSaint-Hilaire.

Hilaire
Image illustrative de l’article Hilaire (pape)
Portrait imaginaire,basilique Saint-Paul-hors-les-Murs (mosaïque du milieu duXIXe siècle).
Biographie
Nom de naissanceHilarius
NaissanceVers415
Sardaigne
Décès
Rome
Pape de l'Église catholique
Élection au pontificat
Fin du pontificat
PrécédentLéon IerSimpliceSuivant

(en) Notice surwww.catholic-hierarchy.org
modifier 

Hilaire, né enSardaigne, estévêque de Rome (46e) du au. Son pontificat dure au total six ans, trois mois et dix jours. Hilaire est fêté le 28 février[1], le 29 février lesannées bissextiles.

En 449, Hilaire est légat du papeLéon Ier audeuxième concile d'Éphèse. Son opposition à la condamnation deFlavien de Constantinople lui vaut l'inimitié du patriarche copte orthodoxeDioscore Ier d'Alexandrie, qui tente de l'empêcher de quitter la ville. Il érige plus tard unoratoire auLatran en l'honneur deJean l'Évangéliste, à qui il attribue son retour sain et sauf àRome.

Une grande partie de son pontificat est consacrée au maintien de ladiscipline ecclésiastique conformément audroit canonique et au règlement des conflits de juridiction entre les évêques desGaules et de l'Hispanie.

Biographie

[modifier |modifier le code]

Début de carrière

[modifier |modifier le code]

Hilaire naît enSardaigne vers 415[2]. Il combat vigoureusement pour les droits duSiège romain en tant qu'archidiacre sous le pape Léon Ier.

En 449, Hilaire et Jules, évêque dePouzzoles, sontlégats papaux audeuxième concile d'Éphèse. Hilaire s'y bat vigoureusement pour les droits du siège romain et s'oppose à la condamnation du patriarcheFlavien de Constantinople. Le pape Léon envoie une lettre aux légats pour qu'elle soit lue au concile. Cependant, le notaire en chef déclare que la lettre de l'empereur doit être lue en premier et, au fur et à mesure que le concile avance, la lettre de Léon finit par ne pas être lue du tout. Hilaire s'oppose vigoureusement à la condamnation de Flavien de Constantinople[3], en prononçant le seul mot latin, « Contradicitur », annulant la condamnation au nom de Léon[4].

Pour cela, il encourt le mécontentement dupatriarche d'Alexandrie Dioscore Ier, qui préside le concile. Flavien meurt peu de temps après, le 11 août 449, des suites de blessures subies lors d'une agression physique par les partisans de Dioscore. Hilaire lui-même est l'objet de la violence de Dioscore Ier d'Alexandrie et y réchappe de justesse. Dans une de ses lettres à l'impératricePulchérie, trouvée dans un recueil de lettres de Léon Ier[5], il s'excuse de ne pas lui avoir remis la lettre du pape après le concile ; à cause de Dioscore Ier d'Alexandrie, qui tente de l'empêcher de se rendre àRome ou àConstantinople, il a beaucoup de peine à s'enfuir pour porter au pontife la nouvelle du résultat du concile[3]. Flavien de Constantinople etEusèbe de Dorylée font appel au pape ; leurs lettres sont probablement emportées par Hilaire à Rome[4].

Pontificat

[modifier |modifier le code]
Lunette du portail de l'ancienne église Saint Hilarius, àPlaisance (Italie), montrant une fresque de Saint Hilaire, et un relief de styleroman montrant leChrist et lesapôtres.

Selon leLiber Pontificalis, après la mort du pape Léon Ier, un archidiacre appelé Hilaire, sarde de naissance, est choisi pour la succession. Selon toute vraisemblance, il est consacré le 19 novembre 461.

En tant que pape, Hilaire poursuit la politique de son prédécesseur Léon Ier, qui, dans sa lutte avecHilaire d'Arles, a obtenu de l'empereur romainValentinien III unrescrit fameux en 444 (appeléRoman 17) confirmant la suprématie de l'évêque de Rome[6]. Hilaire continue à renforcer le gouvernement ecclésiastique enGaule et enHispanie[7]. LeLiber Pontificalis rapporte uneencyclique qu'Hilaire envoie enOrient pour confirmer, en défendant l'orthodoxie chrétienne, les conciles œcuméniques deNicée, d'Éphèse et deChalcédoine, ainsi que la lettre dogmatique de Léon Ier à Flavien, mais les sources connues ne fournissent aucune autre information. Il poursuit ainsi la condamnation deshérésies telles que lemonophysisme, en réaffirmant la double nature humaine et divine duChrist[8], et l'arianisme.

Il lutte à Rome contre l'influence de l'arianisme, de plus en plus important en Occident, favorisé par lesbarbares, qui ont établi à Rome même un édifice de culte arien avec un évêque ; il s'oppose à l'empereur romainAnthémius qui soutient certains groupes hérétiques dans la ville[8] : il s'emploie avec zèle pour contrer l'édit de 467 de tolérance pour les sectesschismatiques du nouvel empereur, qui est inspiré, selon une lettre du pape Gélase Ier, par unfavori de celui-ci nommé Philothée, qui épouse lemacédonianisme. Lors d'une des visites de l'empereur romain à labasilique Saint-Pierre, le pape lui demande ouvertement des comptes pour la conduite de son favori, l'exhortant près de latombe de saint Pierre à promettre qu'il n'autorisera aucune assemblée schismatique à Rome[3],[9].

Conflits ecclésiastiques

[modifier |modifier le code]
Portrait d'Hilaire dansLa Chronique de Nuremberg d'Hartmann Schedel (1440–1514).

Hermès, ancien archidiacre deNarbonne, a acquis illégalement l'évêché de cette ville. Deux prélatsgallicans sont envoyés à Rome pour exposer au pape cette question et d'autres concernant l'Église en Gaule. Unsynode se tient à Rome le 19 novembre 462 qui rend un jugement sur ces questions. Hilaire envoie uneencyclique informant les évêques provinciaux deVienne,Lyon, Narbonne et desAlpes-Maritimes qu'Hermès doit rester évêque titulaire de Narbonne, mais que les facultés épiscopales lui sont refusées[3].

D'autres décisions exprimées dans une encyclique vont dans l'intérêt d'unediscipline ecclésiastique accrue. Un synode doit être convoqué chaque année par l'évêque d'Arles, mais toutes les questions importantes doivent être soumises ausiège apostolique. Aucun évêque ne peut quitter sondiocèse sans une autorisation écrite de sonmétropolite, avec droit de recours auprès de l'évêque d'Arles. Concernant lesparoisses (paroeciae) revendiquées par Léontius d'Arles comme appartenant à sa juridiction, les évêques gallicans pourront trancher, après enquête. Les biens de l'Église ne peuvent êtrealiénés qu'après qu'un synode ait examiné le but de la vente[3].

Peu de temps après, le pape se trouve impliqué dans une autre querelle diocésaine. En 463,Mamert de Vienne a consacré un évêque àDie, bien que cette église, par décret deLéon Ier, appartienne au diocèse métropolitain d'Arles. Quand Hilaire en a connaissance, il charge Léontius d'Arles de convoquer un grand synode des évêques de plusieurs provinces pour enquêter sur la question. Le synode a lieu et, sur la base du rapport que lui a remis Mgr Antoine, il publie un édit le 25 février 464 dans lequel Mgr Véranus est chargé d'avertir Mamert que, s'il ne s'abstient pas à l'avenir d'ordinations irrégulières, ses facultés seront retirées ; par conséquent, la consécration de l'évêque de Die serait sanctionnée par Léontius d'Arles. Ainsi les privilèges primatiaux du Siège d'Arles sont maintenus tels queLéon Ier les avait définis[3][9]. Dans le même temps, les évêques sont exhortés à ne pas outrepasser leurs limites et à se réunir chaque année en un synode présidé par l'évêque d'Arles. Les droits métropolitains dusiège d'Embrun sur les diocèses desAlpes-Maritimes sont protégés contre les empiétements d'un certain évêque Auxanius, notamment à l'égard des deux églises deNice et deCimiez[3].

Hilaire prend des décisions envers les églises d'Hispanie, qui ont tendance à opérer en dehors de l'orbite papale auVe siècle. L'évêque Silvain de Calahorra ayant violé les lois de l'Église par ses ordinations épiscopales, on demande au pape sa décision. Avant qu'une réponse ne parvienne, les mêmes évêques ont recours auSaint-Siège pour une tout autre affaire. Avant sa mort, Nundiaire, évêque deBarcelone, a exprimé le souhait qu'Irénée soit choisi pour son successeur, et a lui-même fait Irénée évêque d'un autre siège. La demande est accordée ; le synode deTarragone confirme la nomination d'Irénée, après quoi les évêques sollicitent l'approbation du pape. Le synode romain du 19 novembre 465, tenu dans labasilique Sainte-Marie-Majeure, décide qu'Irénée, l'évêque nommé, doit quitter le siège de Barcelone et retourner à son ancien siège, tandis que les évêques espagnols sont invités à cautionner les actes de Silvain[9]. Il s'agit du plus ancien synode romain dont les archives originales ont survécu[3].

Constructions

[modifier |modifier le code]

Hilaire érige plusieurs églises et autres bâtiments à Rome, pour lesquels leLiber Pontificalis, la principale source d'informations sur Hilaire, le loue. Il érige également une chapelle Sainte-Croix dans lebaptistère, deuxbains publics et desbibliothèques à proximité de labasilique Saint-Laurent-hors-les-Murs[3]. Il fait construire deuxoratoires dans lebaptistère du Latran, l'un en l'honneur deJean le Baptiste, l'autre de l'ApôtreJean[3], à qui il attribue sa fuite en toute sécurité duconcile d'Éphèse, satisfaisant ainsi la question de savoir à quels saints le Latran avait été consacré. Il fait également construire un autre couvent à l'intérieur des murs de la ville et fonde unmonastère à Saint-Laurent hors les murs. Il restaure les églises romaines endommagées par le pillage deGenséric[8].

LeLiber Pontificalis mentionne de nombreuxex-voto faits par Hilaire dans diverses églises.

Critiques

[modifier |modifier le code]

La magnificence et la munificence adoptées dans son activité de construction produisent plusieurs jugements négatifs à son égard. Ce n'est pas tant la construction ou la restauration des nombreux édifices sacrés, ni les œuvres ornementales créées pour l'embellissement et la décoration de nombreux lieux de culte et propriétés de l'Église, qui suscitent des doutes et des critiques, mais plutôt l'opulence des œuvres et des meubles achetés ou fait fabriquer.

Considéré comme excessif en raison de la profusion d'or et d'autres matériaux précieux partout utilisés, avec l'abondance d'unmécène de laRenaissance, et également inapproprié car, comme l'observeFerdinand Gregorovius, « tandis que Rome tombait dans la pauvreté et mourait, les églises se couvraient de pierres précieuses et les basiliques regorgeaient de trésors fabuleux, sous les yeux d'un peuple qui s'était saigné à blanc pour tenter d'armer une armée et une flotte contre lesVandales ». Cependant, ce sont des jugements excessivement hâtifs, car à cette époque une source inépuisable de richesse afflue dans l'Église et il est également possible de compter sur une quantité importante de biens immobiliers ; il n'y avait donc pas de réel danger d'abandon du peuple et des problèmes militaires de la part d'Hilaire.

Mort

[modifier |modifier le code]

Hilaire meurt le 29 février 468, après un pontificat de six ans, trois mois et dix jours, et est enterré dans le monastère qu'il a fondé près de labasilique Saint-Laurent-hors-les-Murs[8].

Safête est célébrée le 28 février[8].

Certaines reliques du saint sont conservées à l'intérieur de la basilique de la Santissima Vergine Del Carmelo àMesagne[10].

Source

[modifier |modifier le code]

Notes et références

[modifier |modifier le code]
  1. « Saint Hilaire », surnominis.cef.fr(consulté le).
  2. « "Hilarius", Pontiffs, The Holy See ».
  3. abcdefghi etjKirsch 1910.
  4. a etbChapman, John.
  5. Leonis I Epistolae, num. XLVI., in PL, LIV, 837 sq.
  6. O'Malley 2010,p. 38.
  7. « "Pope Hilarius", New Catholic Dictionary, catholicsaints.info, 11 mai 2016 ».
  8. abcd eteAdministration Pontificale de la Basilique Patriarcale Saint-Paul 2002,p. 23.
  9. ab etc« Barmby, J. ; "Hilarius, bishop of Rome",A Dictionary of Early Christian Biography, (Henry Wace ed.), John Murray and Co., London, 1911 ».
  10. « Sant'Ilario o Papa Ilario nella basilica di Mesagne? ».

Voir aussi

[modifier |modifier le code]

Bibliographie

[modifier |modifier le code]

Liens externes

[modifier |modifier le code]

Précédé parSuivi par
LéonIer
Hilaire
Simplice
v ·m
IerIVe siècle
VeVIIIe siècle
IXeXIIe siècle
XIIIeXVIe siècle
Depuis le
XVIIe siècle
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Hilaire_(pape)&oldid=224218488 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp