Hiers-Brouage | |||||
![]() Lesremparts de Brouage. | |||||
![]() Blason. | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() | ||||
Région | Nouvelle-Aquitaine | ||||
Département | Charente-Maritime | ||||
Arrondissement | Rochefort | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes du Bassin de Marennes | ||||
Statut | Commune déléguée | ||||
Maire délégué Mandat | Jean-Marie Petit 2020-2026 | ||||
Code postal | 17320 | ||||
Code commune | 17189 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Hiersois ou Brouageais | ||||
Population | 626 hab.(2016![]() | ||||
Densité | 20 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 45° 51′ 02″ nord, 1° 04′ 28″ ouest | ||||
Altitude | 4 m Min. 0 m Max. 26 m | ||||
Superficie | 31,35 km2 | ||||
Élections | |||||
Départementales | Marennes | ||||
Historique | |||||
Fusion | |||||
Intégrée à | Marennes-Hiers-Brouage | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte :France Géolocalisation sur la carte :France Géolocalisation sur la carte :Charente-Maritime Géolocalisation sur la carte :Nouvelle-Aquitaine | |||||
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Hiers-Brouage[jɛʁs bʁuaʒ] est une anciennecommune du Sud-Ouest de laFrance située dans ledépartement de laCharente-Maritime enrégionNouvelle-Aquitaine. Seshabitants sont appelés les Hiersois et Hiersoises, ou les Brouageais et Brouageaises[1]. Le, elle fusionne avecMarennes pour former la commune nouvelle deMarennes-Hiers-Brouage[2].
Les marais et la place forte de Brouage ont été admis dans leréseau des Grands Sites de France en1989[3]. La commune appartient également depuis 2011 au réseau « Villages de pierres et d'eau », label créé par leconseil départemental afin de promouvoir des sites exceptionnels présentant la particularité d'être situés au bord d'une étendue d'eau (mer, rivière, étang...)[4].
La place forte de Brouage est un ancien port de commerce du sel du nom de Jacopolis-sur-Brouage devenu port de guerrecatholique sousHenri III qui le renomme Brouage en 1578 pour concurrencer la place fortehuguenote deLa Rochelle. Brouage est aussi considérée comme étant peut-être la commune de naissance du géographeSamuel de Champlain qui a participé à la fondation et à la colonisation de laNouvelle-France, et qui est le fondateur de la ville deQuébec auCanada.
La commune de Hiers-Brouage est située au centre-ouest du département de laCharente-Maritime, en régionNouvelle-Aquitaine.
Sur un plan plus général, la commune de Hiers-Brouage est située dans la partie Sud-Ouest de la France[Note 1], au centre de la côte atlantique dont elle est riveraine, faisant partie du « Midi atlantique »[5].
Un peu en retrait de l'océan Atlantique, qui baignait le port de Brouage il y a encore trois siècles, Hiers le village chef-lieu de la commune se situe à environ 35 km au sud deLa Rochelle et à 120 km au nord deBordeaux.
Cette commune de l'ouest de laSaintonge n’est qu’à 6 km deMarennes, son chef-lieu de canton, à 11 km deRochefort, sa sous-préfecture et à 25 km au nord deRoyan et de l'estuaire de la Gironde
Port de guerre au bord de l’océan Atlantique jusqu'au début duXVIIIe siècle, la commune est aujourd’hui à l’intérieur des terres, entourée de marais. Hiers, le bourg ancien, et Brouage, la citadelle créée auXVIe siècle, ont eu une destinée historique liée depuis le début mais les deux communes n'ont effectivement fusionné que le.
Outre le bourg de Hiers et la place forte de Brouage, seuls deux lieux-dits sont établis dans la commune : Erablais et Bellevue.
Océan Atlantique | Moëze | Beaugeay |
Bourcefranc-le-Chapus | ![]() | Saint-Jean-d'Angle |
Marennes | Saint-Just-Luzac | Saint-Just-Luzac |
La commune possède une altitude générale proche du niveau de la mer avec des marais recouvrant la majeure partie du territoire. Seuls quelques points plus élevés, vestiges d'anciens îlots auMoyen Âge quand la mer recouvrait ces marais, permettent d'atteindre un point culminant de 26 mètres d'altitude.
Le bassin deMarennes est constitué des marais de Brouage qui occupent la partie évidée de l'anticlinal decalcaire argileux deJonzac. Ces roches calcaires ont été formées auCrétacé. Ces roches se sont érodées jusqu'au Plio-quaternaire (époque duPliocène etpériode duQuaternaire) où les dépôts sableux et vaseuxflandriens ont peu à peu comblé la vallée, avec pour conséquence une avancée du rivage et un exhaussement irréversible des fonds. Le bilan sédimentaire dans le bassin est aujourd'hui toujours positif : les actions de dépôt l'emportent sur celles d'érosion[6].
Par ailleurs, un risque sismique léger concerne la commune qui est située non loin de la faille d'Oléron. Le, leséisme d'Oléron d'unemagnitude de 5,7 a produit quelques dégâts dans la région et a pu être ressenti jusqu'en région parisienne. Le dernier séisme ressenti en date, toujours sur cette faille, d'une magnitude de 4,7, a eu lieu le[7].
Les marais qui s'étendent sur2 900 hectares représentent plus de 92 % du territoire communal. Ce sont d’anciens marais salants qui sont aujourd’hui principalement alimentés en eau douce.
Lecanal de la Charente à la Seudre (dit de la Bridoire) traverse la commune au sud-est. Large de 6,5 m et profond de 2,5 m, ce canal, commencé vers 1700, a été mis en service en1860 et permet de relierRochefort au niveau de laCharente àMarennes au niveau de laSeudre.
Le havre de Brouage est un chenal qui délimite la commune au nord-est et permet de relier l’océan Atlantique au canal de laCharente à laSeudre grâce au prolongement assuré par lecanal de Brouage (entrepris en1782 et inauguré en1807).
Le canal de Mérignac délimite quant à lui la commune au sud-ouest et relie également le canal de la Charente à la Seudre à l’océan Atlantique.
L'ensemble de ce réseau hydrographique constituant le bassin de Marennes permet d'évacuer une partie des crues de l'Arnoult et de la Charente[6].
Leclimat de la Charente-Maritime est essentiellement de typetempéré, mais en raison de l’influence duGulf Stream, de l’anticyclone des Açores, et de l’effet modérateur de la mer, ledépartement bénéficie d’unclimat océanique[8], plus doux et plus chaud, appeléclimat tempéré océanique.
Ceclimat permet à la commune de Hiers-Brouage, pourtant située à un degré delatitude plus au nord queMontréal, auQuébec, ou que lesîles Kouriles enRussie, de bénéficier d’un taux d’ensoleillement moyen exceptionnel, proche de celui de laCôte d'Azur, sur lamer Méditerranée. L’ensoleillement y est le meilleur du littoral atlantique (2 250 heures de soleil par an), et larégion est la deuxième région la plus ensoleillée de France. Leshivers y sont doux (quatre jours deneige par an), et lapluviométrie, modérée (755 mm] depluie par an), est surtout concentrée sur les mois d’automne et d’hiver. À la belle saison, les températures sont adoucies par labrise de mer, due à l’inertie thermique de l’océan, et qui se traduit par un vent parfois soutenu qui souffle en provenance de la mer l’après-midi.
Ville | Ensoleillement![]() | Pluie![]() | Neige![]() | Orage![]() | Brouillard![]() |
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Médiane nationale | 1 852 | 835 | 16 | 25 | 50 |
Hiers-Brouage[9] | 2 250 | 755 | 4 | 13 | 26 |
Paris | 1 717 | 634 | 13 | 20 | 26 |
Nice | 2 760 | 791 | 1 | 28 | 2 |
Strasbourg | 1 747 | 636 | 26 | 28 | 69 |
Brest | 1 555 | 1 230 | 6 | 12 | 78 |
Bordeaux | 2 070 | 987 | 3 | 32 | 78 |
Mois | Jan | Fév | Mar | Avr | Mai | Jui | Jui | Aoû | Sep | Oct | Nov | Déc | Année |
Températures minimales (°C) | 3,4 | 4,0 | 5,4 | 7,4 | 10,7 | 13,7 | 15,8 | 15,7 | 13,7 | 10,5 | 6,3 | 3,9 | 9,2 |
Températures maximales (°C) | 8,5 | 9,9 | 12,1 | 14,7 | 17,9 | 21,3 | 23,8 | 23,5 | 21,8 | 18,0 | 12,6 | 9,2 | 16,1 |
Températures moyennes (°C) | 5,9 | 6,9 | 8,7 | 11,1 | 14,3 | 17,5 | 19,8 | 19,6 | 17,8 | 14,2 | 9,4 | 6,6 | 12,7 |
Ensoleillement (h) | 84 | 111 | 174 | 212 | 239 | 272 | 305 | 277 | 218 | 167 | 107 | 85 | 2250 |
Pluviométrie (mm) | 82,5 | 66,1 | 57,0 | 52,7 | 61,1 | 42,9 | 35,1 | 46,4 | 56,5 | 81,6 | 91,8 | 81,8 | 755,3 |
LaCharente-Maritime est le département français qui a été le plus durement touché par latempête Martin du. Les records nationaux de vents enregistrés ont été atteints avec198 km/h sur l'île d'Oléron (à 10 km de Brouage) et194 km/h àRoyan (à 25 km). La mer déchaînée a provoqué des dégâts considérables sur les toitures des maisons et dans les chenaux ostréicoles.
La Brouage était le nom d'un ancienbras de mer issu du comblement progressif de l'ancien golfe des Santons. Longtemps ouvert à la navigation, il s'étendait jusqu'à l'ancienne ville et châtellenie deBroue, dont seuls témoignent les ruines du donjon médiéval, latour de Broue. L'accentuation du phénomène d'envasement conduisit à la transformation du bras de mer en marais-gâts, provoquant par là même la ruine de la place forte.
Le termebroue désigne également la vase bleutée que découvre la mer.
L'église de Hiers est mentionnée auXIe siècle. Le village était à cette époque une île au milieu du golfe deSaintonge, golfe qui se comblera ensuite au fil des siècles pour n’être plus aujourd’hui qu’un marais. L'île fait partie d'un archipel avec d'autres îlots comme ceux de la Guilletterie, de Montboileau, de Fremailloux et d'Érablais. De par son altitude relativement élevée permettant de contrôler la navigation entre le continent et l'île d'Oléron, on construisit dès leXIe siècle un château et un prieuré[11] qui dépendait de la seigneurie de Broue. Les moines de l'égliseSaint-Hilaire exploitent alors déjà le sel[12].
La cité eut d'abord une vocation commerciale, grâce àl'or blanc : le sel. À partir duXIVe siècle, le commerce du sel de Brouage prit une dimension internationale. Le port devint un des plus importants d'Europe pour le sel et faisait vivre tout un peuple (sauniers,mariniers, pêcheurs de morue, etc.) en rapportant des droits et des taxes au clergé et à la noblesse locale. Jusqu'à 200 bateaux pouvaient venir mouiller dans le port. La cité était alors un lieu d'approvisionnement en sel pour lespêcheurs de morue de Terre-Neuve.
Jacopolis (Brouage) fut fondée en par Jacques de Pons, seigneur de la châtellenie de Hiers, sur un ancien dépôt de lest formant des bombements de galets et de vase. Brouage était l'avant-port du village de Hiers, il est conçu tout d'abord sans intentions militaires mais pour être un centre de négoce. Dix ans après sa fondation, la cité reçoit la visite deCharles IX. Jacopolis-sur-Brouage, nom originel de la cité, devint ainsi riche et prospère.
Pendant les guerres de religion, la ville est tour à tour prise par lescatholiques et leshuguenots. En1576, lors de lasixième guerre de religion, leduc de Guise prit la ville afin de compléter l’encerclement de la place protestante deLa Rochelle[13]. Cette même année,Henri de Navarre, futur Henri IV, séjourna dans la place forte.
En1578, le roiHenri III décide que la ville, devenue trop importante, ne doit ni tomber aux mains des protestants ni dans celles des Anglais, et en fait uneville royale : elle devient un coffre-fort du pouvoir central. Le roi change également le nom de la ville, Jacopolis devient Brouage.
En1586, les Rochelais rendirent inutilisable le port de Brouage. Le prince de Condé fit couler 21 anciens navires de guerre pour bloquer le port et celui-ci ne fut d’ailleurs jamais totalement dégagé par la suite.
SousLouis XIII, le gouverneur en titre de la cité était Jean Armand du Plessis,Cardinal de Richelieu. À cette époque, la ville comptait 4 000 habitants, quand La Rochelle en avait 20 000, et Brouage était toujours une place de négoce : on y trouvait de tout et la cité était très cosmopolite. Point stratégique, elle devint le cœur logistique de la machine de guerre royale pour conquérirLa Rochelle[14]. En 1628, Louis XIII visita le port. Entre1630 et1640, Richelieu ordonna la construction d’une nouvelle enceinte réalisée parPierre de Conti, seigneur de la motte d'Argencourt. Le bourg de Hiers, de son côté, était devenu l'arrière-cour industrieuse de Brouage : c'est là qu'étaient installés tous les métiers du bâtiment (charpentiers, maçons…) de l'armurerie et de la marine. Certaines enseignes sculptées de l'époque sont encore visibles çà et là.
En 1653,Mazarin devint gouverneur de Brouage. En1659 celui-ci y exila sa nièce,Marie Mancini pour l'éloigner du jeuneLouis XIV qui la courtisait mais qui devait épouser pour des raisons politiques l'infante espagnoleMarie-Thérèse d'Autriche (1638-1683).
En 1685,Vauban modernisa les bastions et les chemins de ronde.
Né (peut-être) à Brouage entre 1567 et 1574 (selon les sources),Samuel de Champlain, explorateur et cartographe, partit pour laNouvelle-France pour la première fois en. Il réalisa par la suite21 voyages en tout entre la France et la Nouvelle-France. Il fonda la ville deQuébec en. Il mourut à Québec le sans avoir fini les préparatifs de la fondation deMontréal qui n'aura lieu qu'en.
Aujourd'hui, de nombreux éléments démontrent les liens forts qui unissent la ville de Brouage à celle de Québec : rue du Québec et Square duNouveau-Brunswick à Brouage, rue de Brouage et statue de Champlain à Québec. Par ailleurs, l'égliseSaint-Pierre de Brouage a été restaurée avec des dons de la ville de Québec.
Par ailleurs le pèreMaxime Le Grelle (1906-1984), prêtrejésuite et écrivain belge a été nommé en 1970 curé de Brouage, il s’est installé à Hiers-Brouage et a restauré lui-même l’église de Brouage où huit vitraux illustrent l'histoire civile et religieuse de la Nouvelle-France. Il a beaucoup œuvré au rapprochement entre laCharente-Maritime et leQuébec. Il a animé l'association France-Québec pendant plusieurs années et est à l’origine du jumelage entre lesparoisses de Champlain et de Hiers-Brouage et de l'exposition « France-Canada » de 1973 consacrée aux origines de la Nouvelle-France. Par cette exposition, le père Le Grelle avait souhaité montrer « les liens historiques et religieux qui unissaient la France et leCanada ». Son ouvrageBrouage-Québec : foi de pionniers (1976), relatant la vie des aventuriers français duXVIIe siècle, en particulierSamuel Champlain etPierre Dugua de Mons (originaires de Brouage), dans la fondation de la « Nouvelle France » est couronné par le prix Montcalm en 1977 et leprix Georges-Goyau (1978) de l'Académie française. « Rendre à Dugua de Mons l’hommage auquel il a droit ne porte aucunement ombrage à Champlain. Tout au contraire il est encourageant de voir la parfaite entente de ces deux hommes, l’un catholique et l’autre protestant, en vue de la création de Québec, cause qui leur tient à cœur autant à l’un qu’à l’autre. » a écrit Maxime Le Grelle.
Le déclin de la très cosmopolite ville de Brouage commença vers leXVIIe siècle. En raison de la baisse du niveau de la mer et à défaut d'une rivière drainante, l'horizon maritime s'éloigna de plus en plus pour laisser place à une étendue de marais, rendant Brouage désœuvrée dans ses principales activités portuaires. L'ascension de la ville deRochefort, ville voisine préférée par Louis XIV et Colbert, plongea Brouage dans l'oubli. Lesmarais salants furent abandonnés, la ville commença à tomber en ruine. De nombreux bâtiments disparurent. De fait, les constructions n'ont jamais occupé tout l'espace disponible à l'intérieur des remparts.
À laRévolution, la cité est le centre de détention de plusieurs centaines desuspects courant, puis desprêtres réfractaires qui refusaient de jurer fidélité à la République, déportés auxpontons de Rochefort à partir de.
En, l'armée quitte définitivement Brouage.
Le, le gouvernement duQuébec rendit hommage à Champlain en inaugurant un mémorial en son honneur devant sa maison natale.
Depuis, de lourds travaux de restauration ont été entrepris pour la mise en valeur du site. La Halle aux Vivres de Brouage est aujourd'hui un centre européen d'architecture militaire.
En,Diane Lemieux, ministre d'état à la culture du Québec, est venue à Brouage inaugurer un vitrail de l'église symbolisant les liens de son pays avec la cité saintongeaise.
À l'occasion du400e anniversaire de la fondation de la ville deQuébec par l'enfant du paysSamuel de Champlain, de nombreuses festivités ont été organisées à Brouage en.
LaMaison Champlain abritait depuis 2004 une exposition permanente dénomméeChamplain, une aventure saintongeaise en Amérique. L'exposition interactive d'un coût de2 210 500 euros a été financée conjointement par l'ambassade duCanada en France et par le conseil général de laCharente-Maritime. Depuis le dernier trimestre 2011,LaMaison Champlain est fermée en vue d'une réaffectation.
En 2017, la place forte de Brouage est devenue la156e commune française à décrocher le labelLes Plus Beaux Villages de France, un classement sélectif puisque seulement 20 % des communes candidates y sont admises. Elle devient la cinquième ville honorée dans le département de la Charente-Maritime.
Le, la commune fusionne avecMarennes pour former la commune nouvelle deMarennes-Hiers-Brouage dont la création est actée par un arrêté préfectoral du[2].
![]() | Blasonnement : Parti, le premier d'azur, à trois fleurs de lis d'or, 2 et 1 ; le deuxième de gueules, à un orle de chaînes d'or passées en croix et en sautoir, chargées en cœur d'une émeraude au naturel. Commentaires : Blason de Brouage. Tel que rapporté par Malte-Brun, dansla France illustrée (1883), où il signale également qu'il s'agit là d'une conjonction des armes de France et de Navarre. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
janvier 2019 | En cours | Jean-Marie Petit | DVD | Retraité Réélu pour le mandat 2020-2026 |
Les données manquantes sont à compléter. |
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
Les données manquantes sont à compléter. | ||||
avant 1988 | ? | Jean-Pierre Arnaud | ||
2001 | 2008 | Jean-Pierre Martinet | ||
2008 | 2018 | Jean-Marie Petit | DVD | Retraité |
À la suite de laréforme administrative de 2014 ramenant le nombre derégions de France métropolitaine de 22 à 13, la commune appartient depuis le à la régionNouvelle-Aquitaine, dont le chef-lieu estBordeaux. De 1972 au, elle a appartenu à la régionPoitou-Charentes, dont le chef-lieu étaitPoitiers.
Hiers-Brouage fait partie, comme six autres communes proches deMarennes, de lacommunauté de communes du Bassin de Marennes qui correspond aux sept communes ducanton de Marennes.
La commune participe également à divers regroupements communaux :
Le budget municipal principal 2006 totalisait 285 000 € d'investissement et 455 000 € de fonctionnement[16].
Lataxe d'habitation prélevée par la commune était en2006 de 12,82 %, lataxe foncière sur les propriétés bâties était de 23,82 % et lataxe professionnelle de 19,79 %[17].
En1999, 80,2 % des résidents de la commune étaient propriétaires de leurs logements (contre 63,2 % pour le département) et 14,2 % étaient locataires (contre 31,5 %)[18].
Les deux villages de Hiers et Brouage sont constitués en très grande majorité de pavillons (99,3 % contre 80,6 % pour le département) qui sont pour la plupart des résidences principales (76,8 % contre 71,8 % pour le département). L'habitat est donc ici typiquement rural avec ses maisons anciennes (40 % datent d'avant1949) et grandes (70,8 % ont quatre pièces et plus)[18].
Hiers-Brouage est jumelée avec :
Champlain (Canada), depuis1973.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[19]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[20].
En 2016, la commune comptait 626 habitants[Note 2], en évolution de −4,43 % par rapport à 2010 (Charente-Maritime : +4,04 %,France horsMayotte : +2,11 %).
1793 | 1800 | 1806 | 1821 | 1831 | 1836 | 1841 | 1846 | 1851 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
391 | 413 | 326 | 372 | 764 | 804 | 778 | 901 | 760 |
1856 | 1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
840 | 742 | 708 | 695 | 708 | 766 | 733 | 687 | 715 |
1901 | 1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
668 | 663 | 639 | 534 | 550 | 546 | 560 | 514 | 500 |
1962 | 1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2004 | 2006 | 2009 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
541 | 519 | 440 | 476 | 498 | 472 | 571 | 627 | 645 |
2014 | 2016 | - | - | - | - | - | - | - |
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640 | 626 | - | - | - | - | - | - | - |
Si l'on excepte la fusion des communes de Hiers et Brouage en1825 qui a apporté un accroissement virtuel de population, la lente désertification de la commune, entamée auXVIIIe siècle, s'est poursuivie jusqu'auXXe siècle. On peut cependant assister à un redressement démographique depuis quelques années à la suite du renouveau de la citadelle de Brouage apportant tourisme, commerces et artisanat local.
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,0 | Avant 1904 | 0,0 |
10,5 | 1905-1924 | 10,6 |
16,8 | 1925–1939 | 20,1 |
22,3 | 1940-1954 | 19,7 |
23,2 | 1955-1969 | 19,7 |
14,5 | 1970-1984 | 14,6 |
12,7 | 1985-1999 | 15,4 |
Hommes | Classe d’âge | Femmes |
---|---|---|
0,1 | Avant 1904 | 0,4 |
8,2 | 1905-1924 | 12,0 |
16,6 | 1925–1939 | 17,8 |
19,4 | 1940-1954 | 18,9 |
20,5 | 1955-1969 | 19,8 |
18,6 | 1970-1984 | 16,3 |
16,6 | 1985-1999 | 14,8 |
La pyramide des âges de la commune (figure de gauche) présente un déficit significatif des tranches d'âges les plus jeunes par rapport à la moyenne départementale (figure de droite). Cette pyramide met en évidence une population vieillissante avec prédominance des classes d'âge dubaby-boom.
Chaque année, ce sont 500 000 visiteurs du monde entier (avec une proportion notable de Québécois) qui viennent à Brouage. Le renouveau touristique de la place forte a permis l'implantation de nouveaux commerces (cafés, hôtels, restaurants, tabac-presse, boulangeries…) et d'un artisanat local développé. La commune fait partie du réseauville et métiers d'art et le syndicat mixte pour la restauration et l'animation du site de Brouage a mis en place unevitrine des métiers d'art au sein même de la place forte. En 2007, près d'une trentaine d'artisans d'art étaient présents à Brouage.
On trouvait par ailleurs sur la commune deux entreprises de maçonnerie, une menuiserie, un peintre en bâtiment, un plombier et un garage pour la réparation automobile.
Un petit port de pêche le long d'un chenal permet à la commune de développer mytiliculture et ostréiculture : Hiers-Brouage est sur le bassin des huîtres deMarennes-Oléron.
Le taux de chômage sur la commune était de 11,8 % en1999, supérieur au taux régional qui était de 11 %[25].
Les fortifications de Brouage furent élaborées par Robert de Chinon en 1575 et Pierre de Conti, sieur d'Argencourt remania l'enceinte en préservant le tracé de Robert de Chinon, classée monument historique en1888[26]. Pour tenir sur les marais, la place forte repose sur un plancher flottant de chêne couvert de trois rangées de dalles de pierres cramponnées de fer et supporté par des pieux enfoncés dans la vase et noyés de mortier de chaux.
Ils furent édifiés avec les plans du cartographeCharles Leber du Carlo entre 1628 et 1633, et renforcés en 1689. La face extérieure est en pierre de taille, le reste en moellons liés par un mortier sable-chaux. Le haut du rempart est lui fait de briques : souvent détruit lors des attaques par les boulets de canon qui tentaient de passer par-dessus, c'était plus rapide et moins coûteux de reconstruire uniquement le haut en brique ; en outre, lorsqu'un boulet frappe un rempart, les éclats sont moins dangereux s'il s'agit de brique que s'il s'agit de pierre. Les pierres des angles des bastions ont été cramponnées par des crochets de fer. Ils représentent une sorte de quadrilatère de 2 080 m de périmètre extérieur, renforcé de huitbastions, chacun surmonté de trois échauguettes. L'intérieur des remparts est constitué de pierres de lest sur lesquelles Jacopolis a été fondée.
Elles furent construites en même temps que les remparts d'Argencourt.
On pouvait aussi sortir de la ville par d'autres passages : deuxpoternes, lacourtine de la mer, deux ports souterrains dans les flancs des bastions de La Brèche et d'Hiers pour une navigation en barque dans les fossés.
L'église Saint-Pierre-et-Saint-Paul est ouverte au culte en1608, l'année de la fondation de Québec. D'un point de vue architectural, il s'agit d'un édifice de transition entre lestyle gothique et lestyle Renaissance. Le clocher et une partie de la façade ont été repris à la fin duXVIIIe siècle après qu'une tempête eut causé des dégâts à cette partie de l'édifice en1731. Ainsi, le portail est-il teinté d'influences classiques, lesquelles s'expriment par la présence depilastres et unfronton triangulaire.
À l'intérieur, des vitraux retracent des épisodes de la fondation de laNouvelle-France. L'un d'entre eux dépeint la fondation de la ville deQuébec, tandis qu'un autre, offert par leNouveau-Brunswick, représente le poste de l'île Sainte-Croix, fondé en1604 parPierre Dugua de Mons[27]. Enfin, une autre verrière évoque la fondation de Jacopolis sur Brouage en1555.
Six des neuf vitraux sont l’œuvre de l’artiste Nicolas Sollogoub.
L'église abrite également une Vierge duXVIIIe siècle, unex-voto représentant un navire du début duXXe siècle, ainsi que le tombeau de l'ancien gouverneur de la place de Brouage, Claude d'Assigné, marquis de Carnavalet, décédé le.
En hommage au sacrifice de nombreux Canadiens pour la libération de la France en1944, un casque de soldat canadien retrouvé àDieppe est accroché au mur de l'église.
Après être revenu de Québec en1629,Samuel de Champlain aurait prié dans l'église pour que le Canada pris par les Anglais soit restitué à la France en faisant vœu de faire construire à Québec une église dédiée à Notre-Dame de Recouvrance. Ce vœu se réalisa et uneplaque commémorative le rappelle dans l'église :Ici Champlain a prié et a été exaucé.
Fondée auXIIe siècle, l'église Saint-Hilaire est le plus ancien monument de la commune. Construite sur l'ancienne île de Hiers, elle est une église prieurale avant de devenir paroissiale. Le sanctuaire roman est presque entièrement reconstruit auXVe siècle, ainsi qu'en témoignent les fenêtres ogivales àremplageflamboyant, les voûtes àcroisées d'ogives et la porte nord (aujourd'hui murée), surmontée d'ungâble en accolade. Très éprouvée par les déprédations consécutives auxguerres de religion, elle est partiellement reconstruite auXVIIe siècle, mais est amputée de plusieurstravées.
La façade est la partie la plus récente de l'édifice et ne date que de1862. Elle intègre un clocher de faible hauteur, surmonté d'une flèche en ardoise.
Tout comme l'église Saint-Pierre, l'église Saint-Hilaire est basée sur un plan rectangulaire à trois vaisseaux. À quelques mètres du sanctuaire, une maison d'habitation conserve quelques éléments de l'ancien prieuré, datés duXVIIe siècle.
Le marais de Brouage est une zone classéeNatura 2000. On y trouve notamment une faune riche mais souvent menacée :cistudes (Emys orbicularis,tortues d’eau douce menacées de disparition enEurope),lucanes (cerf-volant) etloutres[28].
Ces marais sont surtout connus par le grand public pour abriter plus de 150 espèces d’oiseaux. C’est un lieu de nidification deshérons cendrés (Ardea cinerea),Héron pourpré (Ardea purpurea) etaigrettes.
Lescigognes blanches (Ciconia ciconia) y nichent depuis1978. La région arrive en seconde position après l'Alsace pour l'accueil descigognes[29].
Chaque année au mois d'août a lieu à Brouageles Sites en scène organisé par le conseil général de laCharente-Maritime qui est un festival d'arts de la rue et pyrotechnique au sein de la place forte.
L'office de tourisme de Brouage propose des visites guidées de la place forte. Des veillées contées aux flambeaux ont parfois lieu en saison. De nombreuses expositions temporaires sont de plus proposées dans les divers bâtiments historiques de la cité.
Tout au long de l'année, de nombreuses manifestations sont proposées. En 2007 avaient lieu : chasse aux œufs de Pâques, jumping des citadelles (concours hippique), foire aux fleurs et produits régionaux, randonnée pédestre, concert des jeunes talents, défilé Belle Époque, concours de chiens costumés, fête des moules et brocante géante.
Exceptée une poste présente dans la commune, la plupart des services publics sont situés dans la ville deMarennes, toute proche.
Par la route, Hiers et Brouage ne sont distants que d'environ deux kilomètres par laD 2, petite route de marais qui les relie àMarennes, au sud-ouest (à 3 km de Hiers) et àMoëze, au nord-est (à 5 km de Brouage). Une intersection au centre du bourg de Hiers permet de rejoindreBeaugeay. La routeD 123 reliantMarennes àRochefort, très fréquentée l'été, longe le canal de laCharente à laSeudre et coupe la commune au sud-est. La portion de cette route a été mise à 2 fois 2 voies dans la traversée de la commune et ne permet pas d'accéder à la citadelle.
Les marais de Brouage sont également très accessibles aux vélos. La voie verte de Cabariot à Brouage permet de rejoindreRochefort par un chemin longeant les canaux[30]. Au lieu-dit Bellevue, la traversée du canal s'effectue grâce à un pont tournant.
L'aéroport de Rochefort-Saint-Agnant, à 10 km de Brouage, permet notamment des liaisonsà bas cout versLondres.
La commune possède une école élémentaire située à Brouage.
La commune compte quelques associations : club des anciens, association communale de chasse agréée, fédération nationale des anciens combattants en Algérie, association Aunis et Saintonge Brouage Quebec. l'Amicale des parents délèves de l'école de Hiers-Brouage, le club photo "le HIC" .
Lacommunauté de communes du Bassin de Marennes a mis en place une collecte sélective des emballages ménagers. Les déchets ménagers sont acheminés à l’usine d’incinération deSaint-Pierre-d'Oléron tandis que les emballages recyclables sont transportés au centre de tri deRochefort.
![]() | Blasonnement : Mi-parti : au1er d'argent à la fasce bandée d'or et de gueules, au2e d'argent aux trois chevrons de gueules, sur le tout d'azur aux trois fleurs de lys d'or. Commentaires : Pour la commune fusionnée. |
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