Origines stylistiques | Musique électronique,synthpop,pop,disco,space disco,glam rock |
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Origines culturelles | Fin desannées 1970 ;États-Unis etRoyaume-Uni |
Instruments typiques | Boîte à rythmes,claviers,synthétiseur,séquenceur |
Popularité | Modérément mondiale au début desannées 1980 |
Scènes régionales | New York,Tokyo,San Francisco,Mexico,Londres |
Genres dérivés
Lahi-NRG, allographe deHigh Energy[1], est ungenre demusique électronique créée en 1981 àSan Francisco. Elle se popularise dans de nombreux clubs. À San Francisco, de nombreuxDJ deviennent musiciens avec l'introduction des synthétiseurs. Beaucoup d'entre eux faisaient alors partie de la scènegay. Ils ont accéléré le tempo et donné vie à un nouveau son électronique, la hi-NRG.
La musiquedisco à un tempo plus élevé peut être retracée au milieu desannées 1970. Quelques premiers exemples incluent des chansons disco deBiddu (en) etTina Charles en 1976[2],[3]. De1979 à1987, une musique disco à tempo élevé non-catégorisée se popularise dans les communautésLGBT dans des villes côtières commeNew York etSan Francisco[4].Patrick Cowley de San Francisco, etBobby Orlando, compositeur et producteur new-yorkais, sont derrière le succès de la hi-NRG. Le genre gagne en popularité modérée enEurope.
En1982, le disco laisse la place à la hi-NRG qui garde les mêmes principes linéaires et répétitifs avec des rythmiques plus rapides. C'est une musique énergique, avec des sons staccato, où la basse syncopée est très souvent appuyée par un clap sonore. Essentiellement composée de synthétiseurs et de boîtes à rythme, elle est programmée à l'aide de séquenceurs analogiques. Interprétée par des voix féminines commeSo Many Men, So Little Time (en) deMiquel Brown etSearchin' (I Gotta Find a Man) (en) deHazell Dean, la hi-NRG est très souvent associée aux boîtes gays et à une image de travesti,Divine etPete Burns. Ce genre entrera dans les meilleurs classements auRoyaume-Uni avec le succès du label Record Shack avec un groupe commeBreak Machine etEartha Kitt. En outre, ce genre peut être considéré comme l'alter ego anglo-saxon de l'Italo disco. Dès 1984, la hi-NRG est remplacée par une autre musique de club, lahouse et lanu-NRG.
En1983 auRoyaume-Uni, le magazine musicalRecord Mirror débute la publication hebdomadaire de classements musicaux hi-NRG. La hi-NRG se popularise massivement dans les classements pop au Royaume-Uni et auxÉtats-Unis, comme le singleSearchin' (I Gotta Find a Man) de Hazell Dean, etHigh Energy deEvelyn Thomas[5],[6]. Au milieu desannées 1980, les producteurs de hi-NRG des classements pop et dance incluentIan Levine et le trioStock Aitken Waterman, tous deux travaillant avec différents autres artistes.Stock Aitken Waterman dénombre deux singles hi-NRG avec leurs titresYou Spin Me Round (Like a Record) deDead or Alive (1er aux Royaume-Uni,11e aux États-Unis en 1985) etVenus deBananarama (1er aux États-Unis,8e au Royaume-Uni en 1986)[7].
Le magazine musical américainDance Music Report publie également des classements musicaux hi-NRG, et des informations liées à l'industrie au milieu et à la fin des années 1980 alors que le genre atteint son pic de popularité. Dès 1990, cependant, lahouse et l'eurodance surpassent la popularité de la hi-NRG dans certainsdanceclubs. Malgré ça, la hi-NRG reste produite et jouée dans de nombreuses formes, incluant de nombreuses versions remixées, et certaines chansons dont les chants sont réédités. Plus tard dans les années 1990, lanu-NRG, un mélange de hi-NRG et detrance, émerge[8].
Dans lesannées 2010, l'influence de la hi-NRG se fait encore entendre chez des artistes commeLady Gaga[9],[10],[11],[12].
Savoir si la hi-NRG est plus orientée vers lerock[13] que ledisco standard est une question d'opinion. La hi-NRG peut être fortement constituée desynthétiseurs, mais ce n'est pas une condition préalable, et le fait qu'elle soit dépourvue defunkiness est, une fois encore, dans l'oreille de l'auditeur. Il est certain que de nombreux artistes chantent dans des stylesRnB etsoul sur des morceaux hi-NRG[13]. Letempo du genre varie entre 120 et 140BPM[14]. Le tempo cité ici ne représente pas toute la gamme des battements (BPM) des morceaux de hi-NRG ; ils proviennent plutôt d'une source qui n'est pas une référence musicale experte, mais une étude sociologique de la culture de la danse. Les paroles ont tendance à être ouvertement kitsch, pince-sans-rire, sexuellement provocantes et à double sens[15], mais aussi parfois sentimentales ou larmoyantes[16].
Le style des morceaux énergiques (high energy), en particulier lamusique électronique ou le disco, est immédiatement identifiable par seslignes de basse emblématiques, dont le producteurGiorgio Moroder a été le pionnier, souvent programmées en séquences de basse répétitives, en particulier en doubles croches, ce qui est caractéristique du style électronique hi-NRG, comme dansI Feel Love interprété parDonna Summer et produit parMoroder[17]. Le rythme est caractérisé par un son de synthétiseur énergique,staccato et séquencé de lignes de basse en octaves ou/et où la basse prend souvent la place du charleston, alternant une note plus résonnante avec une note atténuée pour signifier le tempo du disque[18],[19]. Il y a aussi souvent une forte utilisation du son de clap que l'on trouve sur lesboîtes à rythmes.
Une forme de hi-NRG, telle qu'interprétée par les artistes de Megatone Records et Ian Levine, est toute musique disco et dance uptempo, contenant ou non des lignes de basse octaves, qui comprend souvent des reprises de« classiques »Motown (Boys Town Gang) et detorch songs, et qui est souvent« théâtrale », mettant en scène des musiciennes (et des musiciens) avec des personnages de divas[4] facétieuses et des musiciens parfois travestis (Sylvester, Divine), des cabarets/théâtre musical (Vicki Sue Robinson, Sharon Redd). Ce style, qui a influencé Stock Aitken Waterman[20], a connu un grand succès auprès des amateurs de clubs LGBT dans lesannées 1980, en particulier les homosexuels noirs et blancs deSan Francisco[4].
Une deuxième forme, précurseur de l'Eurobeat italien/japonais, avec des influencestechno[21], et des débuts de laChicago house, se concentre avant tout sur ses« lignes de basse à sauts d'octave » séquencées caractéristiques, et c'est sous cette forme que la hi-NRG a réussi à s'imposer auprès du grand public avec Stacey Q, Kim Wilde et Laura Branigan. Les lignes de basse en octave se retrouvent également dans l'électroclash et, dans les deux cas, peuvent être attribuées à lasynthpop[22] et même à Giorgio Moroder (I Feel Love)[23].