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Hector de Galard

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Hector de Galard
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Biographie
Naissance
Décès
Nom de naissance
Hector René Charles Henri de Galard
Nationalité
Formation
Activité
Famille
Conjoint
Daisy de Galard(de à)Voir et modifier les données sur Wikidata
Enfants
Laurent de Galard(d)
Gilles de Galard(d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
A travaillé pour
Conflit
Distinction
Blason

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

Hector de Galard, né le àParis où il est mort le[1], est unjournalistefrançais.

Biographie

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Origines, enfance et formation

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Hector de Galard descend des Galard de l'Isle, une des trois branches, avec les Galard-Béarn et Galard-Terraube, d'une famille de lanoblessegasconne d'extraction chevaleresque, considérée par certains généalogistes comme descendant peut-être desducs de Gascogne avec d'autres familles commeles Montesquiou, les Luppé, les Armagnac, etc. Héritant dutitre de courtoisie demarquis, il baigne dans un milieu – celui de la noblesse et de la grande bourgeoisie parisienne – traditionnellement ancré à droite.

Brillant élève, tissant l’essentiel de ses relations amicales dans les beaux quartiers de la capitale, il entre à l'École libre des sciences politiques en1938[2]. Licencié ès lettres, il est titulaire d'unelicence de droit[2].

Il a été marié de 1956 à 1967 àDaisy de Galard, née de Gourcuff, journaliste àElle et productrice de l'émissionDim, Dam, Dom.

La guerre et les débuts professionnels

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Plutôt attentiste sous l’Occupation, il attend1944 pour former, avec son amiHenri de Turenne et quelques jeunes aristocratessocialistes trotskisants, un groupe de résistants autour d’un professeur de philosophie et dissidenttrotskiste,Daniel Nat. Il participe ensuite à lacampagne d’Allemagne au sein du4ecommando de France. Il se voit décerner lacroix de guerre.

À son retour au printemps1945, son groupe s’associe avecClaude Bourdet avant de fonder à l’été1946, avec d’autres anciens deSocialisme et liberté (Yves Dechézelles,Henri Frenay,Marceau Pivert), le journalOctobre. Il est alors imprégné par un certain nombre de thèmes (pacifisme,anticolonialisme) autour de la recherche d’un passage démocratique au socialisme et de la formation d’un nouveau pôle àgauche conservant l’esprit de la résistance socialiste tout en refusant l’asservissementcommuniste.

Parallèlement, il se spécialise sur le plan professionnel dans le traitement des affaires internationales en occupant successivement le poste de secrétaire général de l’Agence d’édition et de documentation internationale, de reporter auMonde illustré et de rédacteur à laPage internationale. Alors qu’Octobre disparaît, il entre àCombat en « dans les bagages de Bourdet[3] » – qui y remplaceCamus – pour y occuper le poste de rédacteur en chef des pages internationales.

L'Observateur

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S’il ne fait pas partie des trois fondateurs deL'Observateur (Claude Bourdet,Gilles Martinet etRoger Stéphane), il y est nommé rédacteur en chef dès son lancement le 13 avril 1950, s’y révélant comme le « quatrième mousquetaire »[3] de l’équipe dirigeante. Car, au-delà de ses attributions techniques, il étend ses responsabilités à la direction éditoriale et politique tout en portant un droit de regard sur la rubrique internationale.

S’imposant comme une cheville ouvrière du journal, il contrebalance les exigences politiques des autres et apporte au journal la cohérence et la rigueur qui lui évitent de virer à l’organe partisan. D’ailleurs, à la suite de la crise interne consécutive à l’échec électoral de ses dirigeants sous la bannière de la Gauche Indépendante et Neutraliste (1951), il se détache de Bourdet en soutenant l’éviction d’un de ses proches. Afin de s’assurer des revenus décents, il dirige parallèlement une agence littéraire tout en collaborant àParallèles 50 puis, à partir de1953, àLa Nef.

Neutraliste convaincu, sympathisant du non-conformisme, il est un des seuls membres de l’équipe deL’Obs (qui devientL'Observateur aujourd'hui en1953 puisFrance Observateur en1954) – avec Roger Stéphane,mendésiste de gauche – à ne pas êtremarxiste.

Élément modéré au sein de l’équipe, il affiche une distance critique envers l’élan politicien de ses deux principaux dirigeants. Il n’en partage pas moins leur projet de faire du journal un catalyseur des gauches dissidentes et non-conformistes, soutenant une ligne neutraliste,antiaméricaine etantistalinienne ainsi que l’idée d’une Europe socialiste, neutre, pacifique et pacificatrice. Et s’il n’est pas, commeClaude Bourdet,Claude Estier ouLucien Rioux, membre du Centre d'action des Gauches Indépendantes (CAGI ; -), il en est sympathisant. De même, s’il est un des seuls de la rédaction à ne pas appartenir à la Nouvelle Gauche (), il se situe nettement dans cette nébuleuse progressiste qui exprime une sensibilité critique dans son rapport aumarxisme.

Toutefois, il a, comme rédacteur en chef deLa Nef, des relations personnelles avec des figures de la gauche modérée commeEdgar Faure qui se révèlent jouer un grand rôle lors de « l’affaire des fuites » (). À partir de1957, il est d’ailleurs de ceux qui, contre Claude Bourdet, tentent d’atténuer la ligne « révolutionnariste » du journal au profit de réflexions plus réformistes. Il lutte aussi âprement contre l’intellectualisme qui paralysie la modernisation des pages culturelles et sociétales du journal. S’il est isolé lorsqu’il prône un retranchement sur une ligne apolitique, il est rejoint parRoger Stéphane dans sa volonté de dégager le journal de son étiquette « Nouvelles Gauches » afin d’élargir son lectorat à toute la gauche.

Son souci de désenclavement par rapport à la ligne éditoriale fixée depuis1950 et d’élargissement du spectre des intervenants politiques trouve progressivement un écho, comme le montre l’entretien offert àFrançois Mitterrand en. De même, après le, il s’accommode du viragegaulliste de son ami Roger Stéphane en considérant que le gaullisme est la seule voie pacificatrice du moment.

Sonantigaullisme n’en est pas moins viscéral au point de jouer plus dans sa sympathie pour les « Nouvelles Gauches » qu’un attachement politique profond au socialisme. Ainsi, s’il accepte, comme Charrières ou Stéphane, l’utilisation mesurée du journal comme relais de l’UGS par Martinet et Bourdet, le poids des militantsPSA (1958) puisPSU (à partir de1960) au sein de la rédaction l’amène à s’opposer à une surpolitisation du journal et à l’amalgame qui en ferait l’organe d’un parti. Sa conscience du fait que la dimension informative du journal est garante de sa pérennité ne l’empêche toutefois pas d’être « ouvert à toute la surface[4] » de la gauche progressiste, du mendésisme à un PSU dont il partage nombre de positions.

En1962, il devient actionnaire du journal en récupérant les actions de Roger Stéphane (20 000francs). Après la paix enAlgérie () et les questions d’orientations qui se posent au journal, il est aussi de ceux qui, avec Martinet, souhaitent dégager son combat pacifiste de l’approche angélique révolutionnaire et protestataire dans lequel l’inscrit Bourdet. Il cherche notamment, avecClaude Julien, à adopter l’approche rigoureuse des relations internationales duMonde ou duMonde diplomatique. Enfin, après l’échec du PSU auxélections législatives de 1962, il prône avecFrançois Furet une émancipation idéologique du journal par rapport à la ligne du PSU au profit d’un discours plus constructif et élargi à d’autres publics politiques.

Malgré ses talents de médiateur entre une grande partie des animateurs du journal (Furet,Estier,Lewino, Lebar, etc.) et Claude Bourdet, il ne peut empêcher le départ de ce dernier ().

En, devant l’aggravation des difficultés financières, il part, d’un commun accord avecPhilippe Viannay, pourFrance-Soir où il touche un salaire plus que convenable (2 500 francs). Il n’assure pas moins son travail derewriting àL'Observateur les soirs de bouclage et participe aux négociations préalables à la fusion du journal avec les amis deClaude Perdriel etJean Daniel.

Le Nouvel Observateur

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Alors qu’il était convenu qu’il occupe le rang de numéro deux dans la nouvelle formule (l'hebdomadaire devientLe Nouvel Observateur en), il doit partager la rédaction en chef avecSerge Lafaurie. Cela ne l’empêche pas de se lier d’amitié avec ce dernier car c'est lui qui assume véritablement les fonctions de chef de la rédaction.

Au bout de quatre ans, il se rapproche deJean Daniel, surmontant par « l’intensité d’une présence journalistique les difficultés qui auraient pu naître d’événements comme la candidature de François Mitterrand en1965 ou laguerre israélienne des Six Jours en1967[5] ». Durant les différentes crises internes, il respecte donc sa prééminence sans chercher à fomenter quoi que ce soit. Mais il souffre de la manière dont le traite le directeur de la rédaction, notamment lorsque ce dernier accepte que des rédacteurs viennent lui présenter des papiers qu’il leur a refusés.

Au sein de la rédaction, il recrute notammentClaude-François Jullien en1969 etKenizé Mourad dont il est l’intime durant quelques années. Par ailleurs, il entre auConseil d'administration duNouvel Observateur en1976, veillant ainsi aux intérêts des anciens deFrance Observateur. Politiquement, il apparaît plus à gauche, plustiers-mondiste et moinsmitterrandiste que le directeur de la rédaction. Mais s’il n’a aucune estime pour François Mitterrand, il ne cache pas sa joie en.

Il abandonne son poste de rédacteur en chef contraint par la maladie en1985. Son aristocratique mépris pour l'argent transparaît alors dans la manière dont il cède ses actions àClaude Perdriel pour un franc symbolique.

Décès

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Il décède le. À l’occasion de la messe mortuaire célébrée à son honneur en la très royaleéglise Saint-Germain-l'Auxerrois, retentit à sa demande, comme un dernier pied de nez aux convenances aristocratiques,Le Temps des cerises.

Notes et références

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  1. Relevé des fichiers de l'Insee
  2. a etb« La mort d'Hector de Galard cofondateur de "France Observateur" »,Le Monde.fr,‎(lire en ligne, consulté le)
  3. a etbPhilippeTétart,France Observateur : 1950-1964 : histoire d’un courant intellectuel (thèse d’histoire),Institut d'études politiques de Paris,, p.80.
  4. Entretien d’Hector de Galard le 28 novembre 1994 inTétart 1995,p. 717.
  5. Jean Daniel,L’ère des ruptures, Paris, Grasset, 1979,p. 40-41.

Liens externes

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