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Unhard-discount ou unmaxidiscompte[1] est un magasinlibre-service à prédominance alimentaire qui se caractérise par desprix de vente en dessous de la moyenne, une petitesurface de vente et unassortiment de produits restreint (en moyenne de 600 m2 pour moins de 1 000 produits).
En 2016, plusieurssociétés d'études ont modifié la dénomination qu'elles utilisent pour qualifier cesdistributeurs enFrance. La sociétéNielsen les qualifie désormais de « supermarchés à dominante marque propre » (ou SDMP) ; les sociétésKantar TNS et IRI parlent, elles, d' « enseignes à dominante marque propre » (ou EDMP).
Apparu en1948 enAllemagne grâce aux frèresTheo Albrecht etKarl Albrecht, fondateurs d'Aldi, le hard-discount connaît un essor depuis la fin desannées 1960 en Allemagne avec des enseignes commeLidl,Norma et Aldi puis, à la fin desannées 1980, dans d'autres pays européens[2].
En 2010,Auchan ouvre le plus grandhypermarché hard-discount de France et transforme son magasin deMulhouse, alors le moins performant du groupe, en Prixbas by Auchan[3]. Il propose un grand assortiment de produits premier prix et àmarque de distributeur (entre 28 000 et 30 000 références)[4],[5]. Déçu des résultats, Auchan décide en 2015 de mettre un terme à l'expérience et met en location-gérance le magasin[6].
Au cours des années 2010, les enseignes de hard-discount voient leur développement ralentir. Les enseignes traditionnelles appréhendent mieux le modèle économique du hard-discount et diversifient leur offre pour répondre aux attentes des consommateurs. Ces dernières ouvrent par exemple des rayons hard-discount qui reprennent les mêmes codes que les hard-discounters : des prix bas grâce à un assortiment de produits limité et une mise en rayon des produits simplifiée. Elles créent également des rayons vrac en libre-service où les clients peuvent choisir la quantité des produits qu'ils souhaitent acheter[réf. nécessaire].
Le principe du hard-discount repose sur unassortiment limité, demarque propre ou non, une maîtrise des coûts de fonctionnement et une simplification desprocessus. Ceci implique une mise en scène - présentation, animation - limitée et une plus grandepolyvalence professionnelle destravailleurs par rapport auxsupermarchés de même taille.
La maîtrise des coûts vise àfidéliser les clients par leprix de vente en appliquant destaux de marque bas, par rapport auxcommerces de proximité et aux magasins de même taille. Lebusiness model ainsi construit permet à de petites structures avec unezone de chalandise restreinte deprospérer, contrairement à celui deshypermarchés, basé sur deséconomies d'échelle qui a besoin d'une plus grande zone de chalandise.
Les enseignes de hard-discount ont connu des années decroissance soutenue en France, au moins depuis la crise économique de1993 jusqu'en 2004, année au cours de laquelle elles ont atteint unepart de marché de 13 % des grandes et moyennes surfaces[7]. Depuis 2004, leur part de marché plafonne, malgré l'ouverture de nouveaux magasins (par exemple 250 en 2006) et la progression des dépenses publicitaires[7].
La croissance du hard-discount a été freinée par la réaction de lagrande distribution classique (Carrefour,E. Leclerc,Auchan) qui a segmenté ses gammes et vend, depuis, des gammes de produitspremiers prix[7].
Lapart de marché du hard-discount en France reste donc bien en dessous de celle constatée enAllemagne (42 % des ventes de produits alimentaires), patrie d'origine du concept[7].
En France, en 2007 le hard-discount représente 13,1 % des parts de marché des grandes et moyennes surfaces[7].
Le marché français se répartit principalement entre 5 enseignes de hard-discount en 2007[7] :
Depuis le,Lidl a annoncé se retirer du hard-discount[8].
Début, le groupe espagnol qui détient l'enseigneDia informe qu'il met en vente ses magasins français, à la suite d'une baisse duchiffre d'affaires. Deux grands groupes se proposeraient à la reprise des commerces.
EnFrance en, un avis duConseil national de l'alimentation (CNA)[9] conclut que les produits alimentaires premiers prix ne sont pas « moins bons sur le plan nutritionnel que ceux vendus par les marques »[10].
Voir l'article « Low cost », concernant le modèle économique « bas coût » et ses conséquences.