Domaine | Bacteria |
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Embranchement | Pseudomonadota |
Classe | Gammaproteobacteria |
Ordre | Pasteurellales |
Famille | Pasteurellaceae |
Genre | Haemophilus |
Haemophilus influenzae, autrefois appelébacille de Pfeiffer, est unebactérie strictement humaine de lafamille desPasteurellaceae et de laclasse desGammaproteobacteria. Les cellules sont descoccobacilles ou de petits bâtonnets immobiles àGram négatif.
Richard Pfeiffer (1858-1945) a été le premier à les décrire en 1892 lors de lapandémie de grippe (influenza) de 1889-1892[1]. On a longtemps cru qu'il s'agissait de l'agent infectieux responsable de la grippe, jusqu'à ce queRichard Shope mette en évidence en 1931 l'étiologievirale de cette maladie, en isolant un virus à partir de filtrats de broyats de poumons de porcs à l'occasion d'une grippe porcine proche de la grippe humaine[2].
Songénome est le premier à être entièrementséquencé, en 1995 (1 830 140 paires de base et 1 740 gènes).
Lenom correct complet (avecauteur) de ce taxon estHaemophilus influenzae corrig. (Lehmann & Neumann 1896) Winslowet al. 1917[3].
Haemophilus influenzae a poursynonymes[3] :
L'étymologie de l'épithète spécifique est la suivante: N.L. fem. n.influenza, 'grippe (de l'italien n.influenza); N.L. gen. fem. n.influenzae, de la grippe[3]. Quant à Haemophilus, le terme est composé du mot grec "Haïma" (sang) et Phylos (affinité, affection).
C'est une bactérie isolée à partir du microbiote desvoies respiratoires supérieures humaines.
En dehors du tractus respiratoire,H.influenzae peut se voir dans certainesostéites etarthrites et infections génitales comme desvaginites.
Autres espèces au pouvoir pathogène voisin :
Petit bacille àGram négatif, les souches virulentes de sérotype b sont fréquemment encapsulées mais lacapsule est difficilement visible en dehors des prélèvements pathologiques purulents.
Haemophilus influenzae exige deux facteurs de croissance : les facteursX (hémine ou hématine) etV (NAD+).
Sur un milieu ordinaire où l'on dépose un disque contenant ces facteursX+V, les colonies ne poussent qu'autour du disque.
Le facteurX peut être apporté par un milieu enrichi en hémoglobine (gélose au sang cuit ou chocolat). Le facteurV peut être apporté par l'ajout d'extrait de levure, un supplément polyvitaminé ou par coculture avec des colonies deStaphylococcus aureus. Le chauffage du sang à75 °C lors de la préparation de la gélose au sang cuit libère le facteurV et inactive les inhibiteurs de ce dernier pouvant-être présent dans certains sang animaux comme celui du mouton.
Le camp-test consiste à ensemencer une suspension d'Haemophilus sur un milieu gélosé au sang frais (facteurX) et puis à ajouter une strie deS. aureus (facteurV). Ceci induit un satellitisme typique,Haemophilus influenzae poussant autour de la strie destaphylocoques.
Haemophilus influenzae est sensible à l'amoxicilline dans 80 % des cas[4], cependant elle peut présenter une résistance auxβ-lactamines en sécrétant uneβ-lactamase pouvant être traitée par de l'amoxicilline associée à un inhibiteur des pénicillinases tel que l'acide clavulanique. Il est également sensible auxcéphalosporines de3e génération et auxfluoroquinolones.
Desvaccins contreHaemophilus influenzae b sont disponibles depuis le début des années 1990. La couverture vaccinale des pays développés est de 92 %, alors qu'elle n'est que de 42 % dans les pays en voie de développement et 8 % dans les pays les plus pauvres[5].Les vaccins protégeant d’haemophilus influenzae sont les suivants :
Le tableau vaccinal pourHaemophilus influenzae est le suivant :
Trois injections sont recommandéesen France[6]. Aux États-Unis, depuis la vaccination les progrès ont été spectaculaires pour les enfants et les adultes, mais chez les adultes âgés le nombre de cas parait en augmentation (comme dans l'Ohio par exemple) en étant lié à l'émergence d'autres souches deHaemophilus influenza (autres que b)[7].
Les recherches surHaemophilus influenzae ont permis d'isoler une série d'enzymes de restriction nommées Hind, dont la troisième découverte, HindIII, est l'une des enzymes de restriction les plus utilisées en biologie moléculaire. Son site de restriction à bouts cohésifs est palindromique :
5'---A AGCTT---3'
3'---TTCGA A---5'
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