Guillaume d'Auxerre (Guilhelmus Autissiodorensis, parfois incorrectement orthographié enAltissiodorensis), né vers1150 et mort le, est unthéologienfrançais[1],[2].
Né àAuxerre, il part à Paris pour étudier. Il devient maître en théologie et enseigne à l'université de Paris pendant plusieurs années[1] à la charnière desXIIe et XIIIe siècles. C'est probablement à cette époque qu'il rédige saSumma Aurea qui l'a rendu si célèbre[2].
Ses fonctions à l'université de Paris le conduisent à accomplir plusieurs missions auprès de lacurie romaine. Il fait probablement un premier voyage à Rome sousHonorius III et un second en 1229, où il accompagneMilon de Nanteuil pour régler le conflit opposant le gouvernement deBlanche de Castille aux maîtres et étudiants parisiens qui en appelaient àGrégoire IX.
Guillaume est le « procurateur » de la bulleParens scientiarum () adressée à l'université de Paris, et membre de la commission chargée par le pape d'examiner les livres d'Aristote. Il meurt à Rome, en 1231.
Guillaume d'Auxerre est l'auteur de plusieurs ouvrages :
Summa Aurea, connue au Moyen Âge sous le nom de "Somme de Guillaume d'Auxerre" (l'adjectifaurea - "d'or" - n'apparaît pas dans les manuscrits ; il se diffuse à partir de la première édition en 1500)[3],[4], somme théologique en quatre livres qui reflète le contenu de l'enseignement de Guillaume et dont la date probable de composition se situe entre 1215 et 1229. Elle a fait l'objet de plusieurs recensions brèves ou longues :
Une brève et une longue sont éditées par J. Ribaillier, Grottaferrata, 1980-1985 (Spicilegium Bonaventurianum, 16-19) ; les omissions de la recension brève sont signalées dans l’apparat critique.
Un autre Guillaume d'Auxerre a vécu vers le milieu duXIIIe siècle et est mort en 1294.Dominicain, ce deuxième Guillaume d'Auxerre se distingue par ses prédications.Lebeuf l'appelle aussi Guillaume deMailly (Guillemus de Malliaco) parce qu'il était né dans cette paroisse près d'Auxerre ; maisÉchard le distingue de l'un et l'autre Guillaume d'Auxerre[1].