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Canton des Grisons

46° 45′ nord, 9° 30′ est
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(Redirigé depuisGrisons)

Canton des Grisons
Blason de Canton des Grisons
Blason
Drapeau de Canton des Grisons
Drapeau
Localisation du canton en Suisse.
Noms
NomallemandKanton Graubünden
NomitalienCantone dei Grigioni
NomromancheChantun Grischun
Administration
PaysDrapeau de la SuisseSuisse
Entrée dans la Confédération(222 ans)
ISO 3166-2CH-GR
Chef-lieuCoire
Régions11[1]
Communes100[1]
ExécutifConseil d'État (Regierungsrat ;Regenza ;Governo) (5 sièges)[2]
LégislatifGrand Conseil (Grosser Rat ;Cussegl grond ;Gran Consiglio) (120 sièges)[3]
Conseil des États2 sièges[4]
Conseil national5 sièges[5]
Démographie
Population
permanente
204 888 hab.(31 décembre 2023)
Densité29 hab./km2
Rang démographique14e
Langues officiellesAllemand,romanche,italien
Géographie
Coordonnées46° 45′ nord, 9° 30′ est
AltitudeMin. 260 m (Frontière avec
le
Tessin àSan Vittore)
Max. 4 049 m (Piz Bernina)
Superficie7 105,44 km2
Rang1er
Liens
Site webwww.gr.ch
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Lecanton des Grisons (GR, enallemand :Kanton Graubünden ; enitalien :Cantone dei Grigioni ; enromanche :Chantun Grischun) est l'un des vingt-sixcantons de laSuisse. Il est trilingue et son chef-lieu estCoire.

Toponymie

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Le nom de « Grisons » fait référence à l'une des trois alliances territoriales locales, la plus importante d'entre elles, laLigue grise, qui s'allia entre1471 et1524 avec les deux autres, laLigue de la Maison-Dieu et laLigue des Dix-Juridictions, pour former lesTrois Ligues ou ligues grisonnes, afin de contrer le pouvoir des seigneurs locaux et notamment ceux de la maisonHabsbourg. Legris étant la couleur des vêtements portés par les habitants (laine grise demouton des Grisons). Le nom allemand du canton, « Graubünden », est d'ailleurs plus explicite dans son étymologie qui signifie littéralement « ligues grises »[6].

Lorsque le canton rejoint laRépublique helvétique, son nom est « canton de Rhétie ». Enitalien etromanche, le nom du canton est respectivement « Cantone dei Grigioni » et « Chantun Grischun »[7].

Géographie

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Généralités

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Le canton des Grisons est situé dans lesAlpes au sud-est de la Suisse. Il est bordé par leLiechtenstein au nord, l'Autriche au nord et à l'est, l'Italie au sud et au sud-est, et les cantons deSaint-Gall au nord-ouest,Glaris etUri à l'ouest et duTessin au sud-ouest. La capitale estCoire ; parmi les autres villes, on peut citerDavos,Klosters ouSaint-Moritz.

Le canton des Grisons est le plus vaste des cantons suisses. Avec 7 105,44 km2, il forme 17,2 % de la superficie du pays[8],[9]. Un tiers seulement du canton est constitué de terres considérées comme arables[9]. Les forêts recouvrent un cinquième de la superficie totale[9]. Le canton est quasi entièrement montagneux, comprenant les hauts plateaux des vallées duRhin et de l'Inn.

L'altitude des Alpes grisonnes est élevée ; elles culminent aupiz Bernina, à 4 049 m[10]. Le point le plus bas du canton se trouve àSan Vittore, dans larégion de Moesa, à 260 m d'altitude[11],[12]. La région possède de nombreux glaciers, comme dans les massifs de l'Adula, de l'Albula, de laSilvretta, de laBernina, de laBregaglia et duRätikon. Les vallées de la région centrale du canton sont très profondes, certaines étant considérées comme les plus profondes d'Europe.

Écologie

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Dans leParco naturale Beverin (it) au canton des Grisons. Juin 2022.

Le canton héberge la plus grande réserve naturelle de Suisse, leparc national suisse, unique parc national de la Confédération et l'un des plus anciens au monde.

Climat

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Relevé météorologique des Grisons pour la période 1981-2010.
DonnéesStationjan.fév.marsavrilmaijuinjui.aoûtsep.oct.nov.déc.année
Températures moyennes max. (°C)Disentis[13]2,33,16,810,415,318,921,420,516,712,96,22,911,5
Scuol[14]−0,22,57,811,916,720,222,822,118,313,45,2011,7
Coire[15]4,86,411,215,12022,724,924,12016,19,55,315
Samedan[16]−1,60,53,77,412,916,419,318,714,910,93,7−1,28,8
Températures moyennes min. (°C)Disentis−4,6−4,6−1,81,35,68,310,610,57,54,4−0,6−3,52,8
Scuol−8,3−7,7−3,9−0,34,16,998,85,61,8−3,4−7,00,5
Coire−2,6−2,01,64,68,911,813,813,710,36,61,7−1,45,6
Samedan−16,3−16,4−10,4−4,7−0,12,54,341−2,9−8,9−13,8−5,1
Précipitations (mm)Disentis685868841151061121211148899661 101
Scuol3733363762799110262636143706
Coire51475549719210911281567055849
Samedan282026397890939973686136713
Ensoleillement (heures)Disentis879813113014316719518115412079731 557
Scuol9711915716317318121519516514493771 779
Coire9711214014716917720318515513593811 692
Samedan1171211401381581762001801541401061031 733
Source : MétéoSuisse.

Transports

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Les transports publics sont assurés par un réseau de bus et par leChemin de fer rhétique (Rhätische Bahn, abrégé en RhB), le plus grand réseau de chemin de fer à écartement étroit en Suisse dans lequel legouvernement cantonal est l'actionnaire majoritaire. LesChemins de fer fédéraux suisses (CFF) ne pénètrent dans le canton que sur quelques kilomètres, jusqu'à lagare de Coire, où les passagers sont transférés au RhB.

La circulation des véhicules automobiles n'est autorisée dans le canton qu'en 1925, avec quelques restrictions, après dixvotations populaires sur le sujet à partir de 1900[17],[18],[19]. Il a fallu une autorisation extraordinaire du Conseil fédéral, en 1919, pour ouvrir la première ligne postale[17]. Les ambulances et camions de pompiers étaient cependant autorisés avant 1925[19]. Selon Jean-Baptiste Fressoz etChristophe Bonneuil, les arguments développés contre l'autorisation de la circulation automobile étaient« principalement d'ordre économique : les voitures accroissent considérablement le coût de la maintenance des routes et surtout entrent en concurrence avec un réseau ferroviaire public qu'il faudrait tôt ou tard subventionner par l'impôt »[19]. SelonArcInfo,« le traumatisme causé par l'ouverture du Gothard, en 1882, explique peut-être cette opposition acharnée au nouveau mode de transport »[17]. La loi qui autorise la circulation automobile est surtout acceptée en raison des besoins du tourisme[18]. Auparavant, tous les transports de marchandises sur les cols alpins du canton étaient assurés par des mulets et des chevauxFranches-Montagnes soit bâtés, soit attelés[réf. nécessaire]. AuXXIe siècle, les Grisons ont le plus important réseau de cars postaux de Suisse, ce qui s'explique par la taille et la topographie du canton[17].

Histoire

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Antiquité

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Occupée à l'origine par lesRhètes, la région du canton des Grisons est annexée en15 av. J.-C. par l'Empire romain et forme une partie de laprovince romaine deRhétie. Après l'introduction duchristianisme,Coire est le siège du premierévêché fondé au nord desAlpes. La région est rattachée en536 auroyaume des Francs puis plus tard auSaint-Empire romain germanique. LesWalser, un peuplegermanophone originaire duValais,immigrent donc de l'ouest auXIIIe siècle et s'installent sur lesplateaux d'alpage grisons. Parallèlement, d'autres populations alémaniques s'implantent lentement au nord, dans la région de Coire. Cette implantation se fait encore sentir aujourd'hui, avec la présence dans le canton de deux groupes dialectaux germaniques distincts :walser dans les vallées supérieures ethaut alémanique dans la vallée duRhin, autour de Coire. Ces dialectes germaniques côtoient les parlersromanches etitaliens, d'origineromane.

Moyen Âge et Renaissance

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À la fin duMoyen Âge se forment plusieurs ligues afin de combattre les influences extérieures, principalement celle de laprincipauté épiscopale de Coire : laLigue de la Maison-Dieu en1367 au sud-est et au centre, laLigue grise (qui donne son nom au canton) en1395 à l'ouest et laLigue des Dix-Juridictions au nord en1436.

La première étape vers l'actuel canton des Grisons a lieu en1450 lorsque la Ligue des Dix-Juridictions s'allie à la Ligue de la Maison-Dieu. En1471, ces deux ligues s'allient avec la Ligue grise. En 1497 et 1498, à la suite de l'acquisition des possessions de la dynastie éteinte desToggenburg par lesHabsbourg en 1496, les trois ligues s'allient avec l'ancienneConfédération suisse et combattent à ses côtés dans laguerre de Souabe trois ans plus tard. Les Habsbourg sont vaincus aux bataillesde Calven etde Dornach, aidant à la reconnaissance de la Confédération suisse et des ligues alliées. LesTrois Ligues restent cependant une association lâche jusqu'auBundesbrief du. Ses membres souverains sont les communes juridictionnelles (antécédents des actuels districts et communes).

En1512, les Trois Ligues s'emparent de plusieurs régions du sud des Alpes : laValteline et les vallées deChiavenna et deBormio. Elles restent sous l'autorité des ligues jusqu'au début duXIXe siècle. En1518, les Trois Ligues règlent leurs relations avec les Habsbourg dans un contrat, signé par l'empereurMaximilien, qui reste en vigueur jusqu'en1798. Les dernières traces de la juridiction de l'évêché de Coire sont abolies en 1526. Laguerre de Musso rapproche encore les Trois Ligues de la Confédération suisse.

À l'époque de laRéforme, plus de la moitié des communes (dont la ville de Coire)adhèrent au mouvement réformiste. LaBible est le premierlivretraduit enromanche. Pendant laguerre de Trente Ans, lesTrois Ligues grisonnes sont impliqués dans le conflit[20]. Puis le peuple se divise sur la prise de parti pour l'Autriche ou laFrance, menaçant ainsi l'unité du pays. Le pasteur et commandant militaireJürg Jenatsch est considéré comme le pacificateur desTrois Ligues.

Époque moderne

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Obligation de l'État des Grisons en date du 21 juin 1897.

Le,Napoléon Bonaparte proclame la réunion de la Valteline, de Chiavenna et de Bormio à laRépublique cisalpine, dont il avait proclamé l'indépendance et nommé quatre des cinq membres du directoire, le 9 juin précédent.

L'article 18 de laconstitution de laRépublique helvétique du 16 mars 1798 invite les trois « Ligues-Grises » à devenir « partie intégrante » de la nouvelle république, en tant que canton « de Rhétie, ou des Grisons »[21].

Le, legénéral en chef de l'armée française en Helvétie,André Masséna, établit ungouvernement provisoire dont il nomme les onze membres et le secrétaire général. Le, le président du gouvernement provisoire,Anton Herkules Sprecher von Bernegg, et son secrétaire général,Andreas Otto, signent à Coire letraité de réunion à la République helvétique.

Le canton des Grisons est créé par lechapitreVII de l'Acte de médiation du, par incorporation à l'anciencanton de Rhétie des pays suivants :

Le, l'empereur d'Autriche,FrançoisIer, déclare céder au canton des Grisons laseigneurie de Rhäzüns (en allemandHerrschaft Rhäzüns), qu'il avait cédée à la France, par l'article 3 dutraité de Vienne — dit deSchönbrunn — du[22], et dans la possession de laquelle il avait été rétabli, par l'article 2 dutraité de Paris du. Le, la cession de la seigneurie au canton des Grisons est confirmée par l'article 78 de l'Acte final ducongrès de Vienne[23]. Le, le canton des Grisons en prend officiellement possession[24].

Mais l'Acte final du congrès de Vienne ne restitue pas la Valteline au canton des Grisons. Sonarticle 94 la cède à l'empire d'Autriche[25]. Déjà, le, l'empereur d'AutricheFrançoisIer avait déclaré « la province de Valteline et les comtés de [Chievenna] et de Bormio » « partie intégrante à perpétuité » de l'Empire[26] ; les avait incorporés au nouveauroyaume de Lombardie-Vénétie[27] et augouvernement de Milan[28]. Le, le gouverneur de Milan,Franz Josef Saurau, les réunira dans laprovince de Sondrio[29].

Le,Georg Gengel signe, àZurich, lePacte fédéral établissant laConfédération suisse.

La constitution cantonale transférant la souveraineté des communes juridictionnelles au peuple date de 1854. La constitution du canton date de 1892 et est modifiée 30 fois au cours du siècle suivant.

Le canton est l'un des derniers à donner ledroit de vote aux femmes, le, après un refus en votation en 1968[30].

Politique et administration

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Pouvoir législatif

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Lepouvoir législatif est exercé par leGrand Conseil. Il est composé de120 députés, qui sont élus pour quatre ans à ladouble proportionnelle dans les39 arrondissements du canton.

Article détaillé :Grand Conseil du canton des Grisons.

Pouvoir exécutif

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Lepouvoir exécutif est exercé par leGouvernement (enallemand :Regierung des Kantons Graubünden ; enitalien :Governo del Cantone dei Grigioni ; enromanche :Regenza dal chantun Grischun), composé de cinq membres, élus à la majoritaire pour un mandat de quatre ans.

Article détaillé :Gouvernement du canton des Grisons.

Organisation territoriale

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Régions

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Évolution des districts du canton de Grisons (1851-aujourd'hui)
Anciens districts du canton des Grisons (1851-2000).
Anciens districts du canton des Grisons (2001-2016).
Actuelles régions du canton des Grisons (depuis 2016).
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La loi du1er avril 1851, sur la division du canton des Grisons en districts et cercles (en allemand :Gesetz über Einteilung des Kantons Graubünden in Bezirke und Kreise, von 1. April 1851), divisa le canton des Grisons en quatorzedistricts et trente-neufcercles.

Cercles du canton des Grisons (1851-2016).

À partir du1er janvier 2001, en application de la loi du 12 mars 2000, sur la division du canton des Grisons en districts et cercles (en allemand :Gesetz über Einteilung des Kantons Graubünden in Bezirke und Kreise, von 12. März 2000), le canton des Grisons est divisé en onzedistricts et trente-neufcercles, savoir (districts suivis, entre parenthèses, des cercles) :

  • Albula (Alvaschein, Belfort, Bergün, Surses) ;
  • Bernina (Brusio, Poschiavo) ;
  • Hinterrhein (Avers, Domleschg, Rheinwald, Schams, Thusis) ;
  • Imboden (Trins, Rhäzüns) ;
  • Inn (Ramosch, Sur Tasna, Suot Tasna, Val Müstair) ;
  • Landquart (Maienfeld, Fünf Dörfer) ;
  • Maloja (Bregaglia, Haute-Engadine) ;
  • Moesa (Calanca, Mesocco, Roveredo) ;
  • Plessur (Coire, Churwalden, Schanfigg) ;
  • Prättigau/Davos (Davos, Jenaz, Klosters, Küblis, Luzein, Schiers, Seewis) ;
  • Surselva (Disentis, Ilanz, Lumnezia/Lugnez, Rueun, Safien).

Le, ils sont remplacés par 11régions, les cercles sont quant à eux supprimés :

Communes

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Article détaillé :Communes du canton des Grisons.

En 2021, le canton des Grisons compte101communes[31].

Population et société

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Démographie

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Au 31 décembre 2023, les Grisons comptent 204 888 habitants, soit 2,3 % de la population totale de la Suisse. Il est ainsi le quatorzième canton le plus peuplé. Avec 29 hab/km2, le canton a la densité de population la plus faible de Suisse[32].

Pour des raisons techniques, il est temporairement impossible d'afficher le graphique qui aurait dû être présenté ici.

Évolution de la population cantonale entre 1850 et 2020[33],[34].

Religion

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47 % de la population revendique l'appartenance aucatholicisme, 41 % auprotestantisme[35].

Économie

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L'économie du canton est basée sur l'agriculture et le tourisme. L'agriculture inclut les forêts et le pâturage de montagne en été, particulièrement celui des moutons et des brebis. Le tourisme est concentré dans les montagnes, particulièrement autour des villes deDavos,Klosters,Laax etSaint-Moritz.

La région autour de la capitaleCoire produit des vignes. Coire est également un centre industriel. Les vallées méridionales deMesolcina etPoschiavo cultivent aussi lemaïs et lachâtaigne.

Culture locale

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Emblèmes

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Article connexe :Drapeau et armoiries du canton des Grisons.
Blason du canton des Grisons.

Le canton des Grisons a pour emblèmes undrapeau et unblason. Les armoiries des Grisons se blasonnent :Coupé mi-parti en chef : au 1, parti de sable et d’argent ; au 2, écartelé d’azur et d’or à la croix de l’un en l’autre ; au 3, d’argent au bouquetin saillant de sable lampassé et vilené de gueules[36].

Le blason a été déterminé par lePetit Conseil le et approuvé par leConseil fédéral en[37].

Langues

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Distribution géographique des langues des Grisons, avec les zones parlant le romanche en violet, l'allemand en orange et l'italien en bleu. Les zones hachurées possèdent une langue majoritaire fluctuante, des minorités linguistiques traditionnellement fortes (plus de 30 %) ou sont officiellement bilingues.
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C'est le seul canton suissetrilingue (allemand,italien,romanche) et le seul où est parlé leromanche. Bien que la majeure partie de la population soit germanophone, environ 15 % des habitants du canton le parlent.

L'allemand est la langue majoritaire, parlée par 74,6 % de la population, principalement dans le nord-ouest du canton. Le romanche est parlé par 13,9 % de la population, surtout dans l'Engadine et autour deDisentis/Mustér ; en régression lente, son avenir est incertain. L'italien et le lombard sont parlé dans la région desGrisons italiens, soit les vallées méridionales deMesolcina,Calanca,Val Bregaglia etPoschiavo. L'italien totalise 13,9 % des locuteurs[38].

Le romanche est un terme générique recouvrant un groupe de dialectes proches, parlés dans le sud de la Suisse et appartenant à la famillerhéto-romane. Ces dialectes incluent lesursylvain, lesubsylvain, lesourmiran, leputer et levallader. Ils sont standardisés depuis 1982 à partir des travaux du linguiste suisseHeinrich Schmid. La langue standardisée, appeléerumantsch grischun, est lentement acceptée.

Le romanche est reconnu comme l'une des quatre langues nationales de la Suisse depuis l'adoption de laconstitution fédérale suisse le. Il est considéré, avec certaines restrictions, comme langue officielle à l'échelle fédérale depuis lavotation populaire du, ce qui signifie que les locuteursromanches peuvent utiliser lerumantsch grischun pour correspondre avec le gouvernement fédéral et espérer une réponse dans la même langue. Dans les Grisons, le romanche ne possède le statut de langue officielle qu'à l'échelle cantonale.

Les communes y sont libres de spécifier leurs propres langues officielles. Le romanche régresse face à l'allemand[39]. L'allemand connaît également une expansion dans les parties orientales desGrisons italiens, non contiguës aucanton du Tessin.

Gastronomie

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Les Grisons sont connus pour laviande des Grisons, une forme de viande de bœuf séchée, ainsi que pour laBündner Nusstorte, une tarte au miel et aux noix.

Lecapuns est un plat constitué d'une feuille deblette farcie d'un mélange de pâte et de viande séchée. Lesmaluns sont un plat à base de pommes de terre et de farine frit dans du beurre.

Calendriers

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L'observation du calendrier dans les Grisons est complexe à cause de l'absence de gouvernement central. Entre 1623 et 1624, les communes catholiques adoptent lecalendrier grégorien alors que les communes réformées conservent lecalendrier julien. Les communes mixtes effectuent ce changement durant leXVIIe siècle et les communes réformées durant leXVIIIe siècle, mais toutes les communes ne suivent pas forcément ce changement. Ce n'est qu'en 1811, que le canton des Grisons règle définitivement par un décret la questionen passant du calendrier julien au calendrier grégorien[40],[41]. Néanmoins, les communes deSchiers etGrüsch refusent d'appliquer ce décret dans l'immédiat et finissent par passer au calendrier grégorien l'année d'après, en 1812. Cela fait des Grisons le dernier canton suisse à passer au calendrier grégorien et ces deux communes sont les dernières d'Europe occidentale etcentrale à effectuer ce changement[42].

La Chute d'une avalanche dans les Grisons

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La Chute d'une avalanche dans les Grisons,William Turner,1810,Tate Britain,Londres.

En 1808, s'est produite une avalanche à Selva, dans la commune deTujetsch, tuant vingt-cinq personnes. Rien n'indique que le peintre anglaisWilliam Turner ait été présent dans cette zone lors de son voyage dans les Alpes en 1802, mais l'événement l'a inspiré pour un tableau. Il est exposé en 1810, dans une série sur les catastrophes naturelles et les tempêtes[43].

Annexes

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Bibliographie

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Articles connexes

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Liens externes

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Références

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  1. a etb[xls]« Liste officielle des communes de la Suisse - 01.01.2008 », surOffice fédéral de la statistique(consulté le)
  2. (de)« Regierung des Kantons Graubünden », surgr.ch(consulté le)
  3. (de)« Ergebnisse Grossratswahlen », surgr.ch(consulté le)
  4. « Liste des conseillers aux États par canton », surparlement.ch(consulté le)
  5. « Liste des conseillers nationaux par canton », surparlement.ch(consulté le)
  6. Louis Deroy etMarianne Mulon,Dictionnaire des noms de lieux,Le Robert, 1994(ISBN 285036195X), p. 204
  7. Florian Hitz (trad. Pierre-G. Martin), « Canton des Grisons » dans leDictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du.
  8. « Portraits régionaux 2021: chiffres-clés de toutes les communes »Accès libre[xls], surOffice fédéral de la statistique(consulté le).
  9. ab etc« Chiffres clés pour les Grisons », Office fédéral de la statistique,(consulté le)
  10. « Les points culminants des cantons suisses »[xls], surOffice fédéral de la statistique(consulté le)
  11. (de) « Intermontane Relationen Inhalt », surreliefs.ch,(consulté le).
  12. (de) HansGraber, « Geografie: Die Hochs und Tiefs der Kantone », surLuzerner Zeitung(consulté le).
  13. MétéoSuisse, « Normes climatologiques Disentis »[PDF], surmeteosuisse.admin.ch(consulté le).
  14. MétéoSuisse, « Normes climatologiques Scuol »[PDF], surmeteosuisse.admin.ch(consulté le).
  15. MétéoSuisse, « Normes climatologiques Coire »[PDF], surmeteosuisse.admin.ch(consulté le).
  16. MétéoSuisse, « Normes climatologiques Samedan »[PDF], surmeteosuisse.admin.ch(consulté le).
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  19. ab etcJean-Baptiste Fressoz etChristophe Bonneuil,L'Événement anthropocène : la Terre, l'histoire et nous, Paris,Points,coll. « Points histoire »,, 336 p.(ISBN 978-2-7578-5959-9,lire en ligne).
  20. Nouvelle histoire de la Suisse et des suisses/II, multiples auteurs, Payot Lausanne, Lausanne, 1983, 2-601-00302-2, page 83.
  21. Constitution de la République helvétique du 16 mars 1798,article 18 : « Les Ligues-Grises sont invitées à devenir partie intégrante de la Suisse ; & si elles répondent favorablement à cette invitation, les cantons seront provisoirement au nombre de vingt-deux ; savoir : [...] De Rhétie, ou des Grisons ; chef-lieu, Coire ».
  22. Traité de Vienne du 14 octobre 1809,article 3 : « S. M. l'Empereur d'Autriche, Roi de Hongrie et Bohême, tant pour lui, ses héritiers et successeurs, que pour les Princes de sa maison, leurs héritiers et successeurs respectifs, renonce aux principautés, seigneuries, domaines et territoires ci-après désignés, ainsi qu'à tout titre particulier, que ces pays renferment [...] : 2° Il cède également à S.M. l'Empereur des Français, Roi d'Italie, [...] la seigneurie de [Rhäzüns] enclavée dans le pays des Grisons [...] ».
  23. Acte final du Congrès de Vienne du 9 juin 1815,article 78 : « La cession qui avait été faite par l'article 3 du Traité de Vienne, du 14 octobre 1809, de la seigneurie de [Rhäzüns], enclavée dans le pays des Grisons, étant venue à cesser, et S. M. l'Empereur d'Autriche se trouvant rétabli dans tous les droits attachés à ladite possession, confirme la disposition qu'il en a faite, par déclaration du 20 mars 1815, en faveur du canton des Grisons ».
  24. Jules Robbi,Die offizielle Uebergabe der Herrschaft Rhäzüns an den Kanton Graubünden am 19. Januar 1819, Chur, Buchdruckerei Bündner Tagblatt, 1919.
  25. Acte final du Congrès de Vienne du 9 juin 1815, article 94 : « S. M. I. et R. A. réunira à sa monarchie, pour être possédés par elle et ses successeurs en toute propriété et souveraineté : [...] 2° Les vallées de la Valteline, de Bormio et de Chiavenna ».
  26. Patente du 7 avril 1815, préambule : « En conséquence des Traités conclus avec les Puissances alliées, et aussi de nos rapports d'amitié avec elles, les provinces lombardo-vénitiennes sont réunies à l'empire d'Autriche, dans toute leur étendue jusqu'au lac Majeur, au Tessin et au Pô, avec la partie du territoire de Mantoue située sur la rive droite du dernier de ces fleuves, de plus la province de la Valteline, les comtés de Cleve et de Bormio ; ils en feront partie intégrante à perpétuité ». Le « comté de Cleve » n'était autre que celui de Chiavenna, l'antiqueClavenna, dont les anciens noms allemands furentCläven puisKleven.
  27. Patente du 7 avril 1815, préambule : « Animé du désir le plus vif de donner aux habitants de ces provinces et de ces localités un témoignage non équivoque de notre bienveillance impériale et du prix insigne que nous attachons à cette réunion nouvelle, et en même temps aussi pour établir une garantie de plus du lien étroit qui les unit dès ce moment, nous avons décidé, pour atteindre ce but, d'ériger les provinces et les districts désignés plus haut en un royaume sous le nom de royaume lombardo-vénitien ».
  28. Patente du 7 avril 1815, article 6 : « Le royaume sera divisé en deux territoires gouvernementaux, pour la commodité de l'administration, qui seront séparés par la rivière du Mincio. Le territoire situé sur la rive droite du Mincio portera le nom de gouvernement de Milan ; celui situé sur la rive gauche du Mincio portera celui de gouvernement de Venise » — dit de Lombardie.
  29. Notice du 24 janvier 1816, article1er : « Le territoire de ce gouvernement [de Milan] est divisé entre les neuf provinces suivantes, à savoir : Milan, Mantou, Brescia, Crémone, Bergame, Côme, Sondrio, Pavie et Lodi ».
  30. (de) Silvia Hofmann, Ursula Jeckin, Silke Redolfi (éd.) (préf. Eveline Widmer-Schlumpf),frauenRecht : Beiträge zur Frauen- und Geschlechtergeschichte Graubündens im 19. und 20. Jahrhundert,vol. 1, Zurich,Neue Zürcher Zeitung,, 320 p.(ISBN 3-03823-051-0),p. 14
  31. Office fédéral de lastatistique, « Répertoire officiel des communes de Suisse », surwww.bfs.admin.ch(consulté le)
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  41. « La réforme grégorienne : un jour ou l'autre »[html], surCalendriers Saga(consulté le)
  42. Hellmut Gutzwiller / AB, « Calendriers » dans leDictionnaire historique de la Suisse en ligne, version du.
  43. Turner, Tate Britain
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