LesGrands Jours étaient, sous l'Ancien Régime, des sessions extraordinaires tenues par lesparlements en dehors de leur siège ordinaire, dans des villes secondaires éloignées de celui-ci afin d'offrir un recours accessible aux justiciables et de réprimer les abus, spécialement après des périodes de troubles. Ils sont apparus vers le milieu duXVe siècle.
Présidés par un Commissaire du roi et composés de magistrats professionnels comme des maîtres de requête, des conseillers ou des greffiers, ils viennent tous de provinces autre que la province où se déroulent les Grands Jours. Ils sont munis d'une commission royale pour aller juger sur place dans une province du royaume, loin du centre politique. La procédure est souvent utilisé auxXVe et XVIe siècles. C'est une pratique judiciaire conçue comme un parallèle et un complément aux commissions des maîtres de requêtes, représentants directs du souverain. Les Grands Jours permettent également de tester les résistances provinciales à l'ordre royal, d'analyser la hiérarchisation des délits. C'est par la justice que le pouvoir affirme son emprise sur le territoire du royaume.
Créés auMoyen Âge par les comtes deChampagne, ils furent ensuite régulièrement utilisés par la royauté au XVIe siècle (seize assises de 1519 à 1596). Seules deux sessions furent tenues au XVIIe siècle.
Les Grands Jours étaient une forme d'assise extraordinaire, composés de magistrats travaillant en commissions parlementaires afin de juger en dernier ressort d'affaires civiles et criminelles.
Les Grands Jours ont été un des instruments de mise au pas de la noblesse après les troubles de laFronde.
Les rois accordèrent à certains princes de haut rang, le droit de faire tenir des grands jours dans leurs apanages et pairies[2].
Grands Jours classés par ordre alphabétique de ville[3].
D'autres Grands jours se tinrent également àAngoulême, àBeaune pour laBourgogne,Bourges pour leBerry, àSaint-Mihiel pour leduché de Bar, àRennes auparlement de Bretagne, àChâtellerault, et àLimoges[5].