Graissessac | |||||
![]() Vue générale | |||||
![]() Blason | |||||
Administration | |||||
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Pays | ![]() | ||||
Région | Occitanie | ||||
Département | Hérault | ||||
Arrondissement | Béziers | ||||
Intercommunalité | Communauté de communes de Grand Orb | ||||
Maire Mandat | Mariette Combes 2020-2026 | ||||
Code postal | 34260 | ||||
Code commune | 34117 | ||||
Démographie | |||||
Gentilé | Graissessacois | ||||
Population municipale | 569 hab.(2022![]() | ||||
Densité | 57 hab./km2 | ||||
Géographie | |||||
Coordonnées | 43° 40′ 54″ nord, 3° 05′ 36″ est | ||||
Altitude | Min. 270 m Max. 1 001 m | ||||
Superficie | 10,03 km2 | ||||
Type | Commune rurale à habitat dispersé | ||||
Unité urbaine | Hors unité urbaine | ||||
Aire d'attraction | Bédarieux (commune de la couronne) | ||||
Élections | |||||
Départementales | Canton de Clermont-l'Hérault | ||||
Législatives | Cinquième circonscription | ||||
Localisation | |||||
Géolocalisation sur la carte :France Géolocalisation sur la carte :France Géolocalisation sur la carte :Hérault Géolocalisation sur la carte :région Occitanie | |||||
Liens | |||||
Site web | graissessac.fr | ||||
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Graissessac[gʁɛ.sə.sak] (enoccitanGraisseçac[graj.se.'sak]) est unecommune française située dans l'ouest dudépartement de l'Hérault enrégionOccitanie[1].
Exposée à un climat méditerranéen, elle est drainée par le Clédou, le ruisseau d'Espaze et par deux autres cours d'eau. Incluse dans leparc naturel régional du Haut-Languedoc, la commune possède un patrimoine naturel remarquable : unsite Natura 2000 (les « crêtes du Mont Marcou et des Monts de Mare ») et deuxzones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique.
Graissessac est une commune rurale qui compte 569 habitants en 2022, après avoir connu un pic de population de 3 089 habitants en 1881. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Bédarieux. Ses habitantssont appelés les Graissessacois ou Graissessacoises.
Située au cœur desmonts d'Orb à 49 km deBéziers. Les monts de Marcou (1 093 m.), Cabanes (954 m.) et Agut (1 022 m.) forment le massif qui domine le village.
Mélagues (Aveyron) | Avène | |
Saint-Gervais-sur-Mare | ![]() | Camplong |
Saint-Étienne-Estréchoux |
Pour des articles plus généraux, voirClimat de l'Occitanie etClimat de l'Hérault.
En 2010, le climat de la commune est de typeclimat méditerranéen altéré, selon une étude s'appuyant sur une série de données couvrant lapériode 1971-2000[2]. En 2020,Météo-France publie une typologie desclimats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à unclimat méditerranéen et est dans la région climatique Provence, Languedoc-Roussillon, caractérisée par une pluviométrie faible en été, un très bon ensoleillement (2 600 h/an), un été chaud (21,5 °C), un air très sec en été, sec en toutes saisons, des vents forts (fréquence de 40 à 50 % de vents >5 m/s) et peu de brouillards[3].
Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de12,5 °C, avec uneamplitude thermique annuelle de15,7 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 199 mm, avec 9,1 jours de précipitations en janvier et 3,4 jours en juillet[2]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique la plus proche, située sur la commune deBédarieux à 9 km àvol d'oiseau[4], est de13,7 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 982,0 mm[5],[6]. Pour l'avenir, les paramètres climatiques de la commune estimés pour 2050 selon différentsscénarios d'émission de gaz à effet de serre sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[7].
Laprotection réglementaire est le mode d’intervention le plus fort pour préserver desespaces naturels remarquables et leurbiodiversité associée[8],[9].
Un espace protégé est présent sur la commune : leparc naturel régional du Haut-Languedoc, créé en 1973 et d'une superficie de307 184 ha, qui s'étend sur 118 communes et deux départements[10]. Implanté de part et d’autre de la ligne de partage des eaux entreOcéan Atlantique etmer Méditerranée, ce territoire est un véritable balcon dominant les plaines viticoles duLanguedoc et les étendues céréalières duLauragais[11],[12].
Leréseau Natura 2000 est unréseau écologique européen de sites naturels d'intérêt écologique élaboré à partir desdirectiveshabitats etoiseaux, constitué dezones spéciales de conservation (ZSC) et dezones de protection spéciale (ZPS)[Note 1].Un site Natura 2000 a été défini sur la commune au titre de la directive habitats : les « crêtes du Mont Marcou et des Monts de Mare »[14], d'une superficie de1 481 ha, abritant quatre espèces dechauves-souris d'intérêt communautaire (Rhinolophus ferrumequinum,R. hipposideros,Miniopterus schreibersi), et plus particulièrement leMinioptère de Schreibers[15].
L’inventaire deszones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.Une ZNIEFF detype 1[Note 2] est recensée sur la commune[16] :les « crêtes du Mont Cabane au Mont Marcou » (484 ha), couvrant 4 communes dont une dans l'Aveyron et trois dans l'Hérault[17] et une ZNIEFF detype 2[Note 3],[16] : les « crêtes du Mont Marcou et des Monts de mare » (3 441 ha), couvrant 7 communes dont une dans l'Aveyron et six dans l'Hérault[18].
Au, Graissessac est catégorisée commune rurale à habitat dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].Elle est située hors unité urbaine[I 2]. Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Bédarieux, dont elle est une commune de la couronne[Note 4],[I 2]. Cette aire, qui regroupe 26 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (95,6 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (81,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (60,2 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (35,4 %), zones urbanisées (4,4 %)[19]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Le territoire de la commune de Graissessac est vulnérable à différentsaléas naturels :météorologiques (tempête,orage,neige, grand froid,canicule ousécheresse),feux de forêts, mouvements de terrains etséisme (sismicité très faible). Il est également exposé à deux risques particuliers : le risque minier et le risque deradon[20]. Un site publié par leBRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[21].
Graissessac est exposée au risque de feu de forêt. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en juin 2013 et court jusqu'en 2022, où il doit être renouvelé. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par deux arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’arrêté du réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 5],[22].
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[23]. Cet aléa est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie. 15,7 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 306 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 299 sont en aléa moyen ou fort, soit 98 %, à comparer aux 85 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national auretrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site duBRGM[24],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national descavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[25].
La commune a été reconnue enétat de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations etcoulées de boue survenues en 1982, 1995, 1996, 2014 et 2015.
L’étude Scanning de Géodéris réalisée en 2008 a établi pour le département de l’Hérault une identification rapide des zones de risques miniers liés à l’instabilité des terrains[26]. Elle a été complétée en 2015 par une étude approfondie sur les anciennes exploitations minières du bassin houiller de Graissessac et du district polymétallique de Villecelle. La commune est ainsi concernée par le risque minier, principalement lié à l’évolution des cavités souterraines laissées à l’abandon et sans entretien après l’exploitation desmines[27].
Dans plusieurs parties du territoire national, leradon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population auxrayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Graissessac est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[28].
La commune a été connue sous les variantes :ad Graissessacum (1225),vallis de Grayssiciaco (1396),a Greyssessac (1500), etc.
Le nom dérive du nom d'un domaine gallo-romain, avec legentiliceGrassicius + suffixe-acum[29].
Graissessac, dont l'Église réformée est fille de celle deBédarieux, est plongée dans la tourmente desGuerres de Religion dans la deuxième moitié duXVIe siècle. L'industrie drapière y est alors prospère, ainsi que des activités comme la fabrication desclous ; elles représentent l'essentiel de l'activité de la petite bourgade. Les relations économiques avec l'extérieur, en liaison avec ces activités, sont importantes. Les marchands et les industriels, en grande majorité protestants (du simple fait des interdictions de l'Église catholique visant notamment le prêt à gages) circulent dans les vallées en participant ainsi à la propagation des idées de laRéforme.Richelieu dut faire face à un soulèvement desprotestants et il leur livra une véritable guerre d'État. Les troubles avaient repris dès1622 dans les Cévennes.Le fort de Graissessac est pris d'assaut par M. Rignac. La place tombée, la vie sauve est accordée aux villageois en récompense de leur grand courage.Richelieu, après avoir prisLa Rochelle, principale place forte des insurgés, accorda aux réformés l'édit de grâce d'Alès () par lequel le roi de FranceLouis XIII garantissait l'application de l'édit de Nantes. Le régime de tolérance religieuse instauré parHenri IV en1598 était ainsi consolidé de même que l'obéissance des protestants.
Un demi-siècle plus tard, en1685, la promulgation de l'édit de Fontainebleau parLouis XIV, qui officialise la révocation de l'édit de Nantes, inaugure pour les réformés le temps du « Désert ». Deux sites où se tenaient ces assemblées clandestines ont été repérés à Graissessac : tout d'abord lePrat long au fond de la vallée de Riols et une zone située le long du ruisseau de Provères « Croyant », la toponymie est là pour nous le rappeler. Ils n'accueillaient pas seulement des Graissessacois mais aussi des gens venus des environs voire de plus loin. On dénombre, en effet, 100 à 200 fidèles extérieurs à la commune (deCamarès notamment). Toutefois, la population étant à très forte majorité protestante, les adeptes de la Réforme ne se cachaient pas.En 1751, des amendes très lourdes (500 livres) obligent les Réformés à faire baptiser leurs enfants.En 1792, on trouve encore trace de l'activité de la religion réformée. L'église dans sa forme actuelle fut construite en 1837 (auparavant était en ce lieu un temple protestant érigé à la place du fort détruit par M. de Rignac ou par le ducHenri II de Montmorency, le temple actuel est de 1840 et rénové dans les années 1920.
Il ne faut pas oublier que sous l'ancien régime, Graissessac faisait partie de la communauté deBoussagues (la Tour-sur-Orb)[30] et n'était que la réunion de plusieurs hameaux et quartiers (Le Castan, Provères, Riols, la Roque, la Place (Vieille ?! souvenir du fort ?), L'ayrolle et La Fournaque).
An l'an II, Graissessac est rattachée à la commune deCamplong, nouvellement créée[30]. C'est le[31] que Graissessac fut constituée en commune sur des emprises des territoires des communes deCamplong et deBoussagues.
Pas de traces de mines antiques ; on croit savoir que les Romains ou Gallo-Romains présents dans la région exploitaient uniquement des minerais de fer, argent, cuivre, plomb du côté duPradal, de Clairac (Grogues) et deCeilhes (Lascours) où des traces sont toujours visibles de nos jours.
En 1776, on atteste la présence d'exploitations de cuivre sur la montagne de Saint-Sauveur du Puy.
Les premières tentatives pour exploiter « le carbo de peyra » remonteraient auXIIe siècle.AuxXIVe et XVe siècles, lors de laguerre de Cent Ans (1336 à 1453), lesAnglais envahissent la France, arrivent dans leLanguedoc vers1346 et s'emparent deRoqueredonde,Cabrières et le Bousquet de la Balme (près du mas Blanc) où encore leur repaire fortifié est visible dans la falaise dominant le village, c'est le « Castel de l'Inglès ».Tout près de Graissessac, au col de Liache (Lieuse), se trouvait « la mine des Anglais » souvenir de cette époque (la Baoumo de Sarlou).Les premières concessions minières furent données en1769 mais depuis longtemps ces affleurements de houille étaient connus des habitants qui s'en servaient pour l'industrie locale précédant la mine : les clouteries (En 1827, il y avait 100 ateliers et 150 ouvriers qui fabriquaient 8 millions de clous par an, cette industrie s'éteignit au tout début duXXe siècle).
En 1785, ces mines qui étaient propriété de la baronnie de Boussagues furent concédées à M. Giral, propriétaire de la verrerie du château d'Hérépian (église actuelle, une autre était présente dans l'ancien manoir des Mourcairols au Pouget datant de 1414) qui dut faire établir ou rénover un chemin vers Villemagne et donc de faire construire le fameux « Pont du Diable » qui date de 1779 et servant aux convois de charbon de pierre (houille) et de charbon de terre (terme désignant les différents charbons : houille, lignite, tourbe, etc.) pour le distinguer au charbon de bois.
En 1789, la concession de Graissessac était délimitée ainsi :
La plus marquante des catastrophes minières fut le coup degrisou du puits Sainte-Barbe en février1877 où beaucoup de mineurs furent tués (45) et qui fit la une duMonde illustré célèbre journal de l'époque. En1946, fut nationalisée la compagnie des mines, ce qui donna lesCharbonnages de France et son entité les HBCM (houillères du Bassin du Centre et du Midi).En 1962, c'est la fin des mines et le début de la « Découverte » jusqu'en1994.Le fin de Charbonnages de France.
Le bassin houiller de Graissessac date de la fin duCarbonifère, périodeStéphanien (305 Ma à 299 Ma), aussi appeléGzhélien.
À la fin du Carbonifère, la mer a complètement disparu pour laisser place aux reliefs de lachaîne hercynienne. Au Carbonifère, laLaurasie et leGondwana se rejoignent à l’équateur pour former laPangée. Le bassin se trouve approximativement au niveau de l’équateur.
Au Carbonifère, le bassin houiller de Graissessac se forme au milieu de la Pangée (précisément au milieu du « C » que forme la Pangée), là où la Laurasie et le Gondwana se rejoignent.
Le bassin houiller de Graissessac fait partie des bassins duMassif central, ensemble houiller formé à la même époque[Note 6] Les bassins du massif central, sont liés géographiquement à la chaîne hercynienne.
Le climat est équatorial au Carbonifère, sur les terrains où se forme le bassin houiller de Graissessac.
Au nord et au sud se déposent des gypses et des sels, signes d'un climat aride.
Le bassin houiller se trouve dans unpli synclinal (bassin d'effondrement), formé par la faille située plus au sud.
Le bassin est formé de strates degrès, deschiste, et decharbon. Il contient entre 500 et 1 000 mètres de dépôts continentaux. On compte 7 à 8 couches de charbon, d'une épaisseur de 1 à 8 mètres.
Au Carbonifère des torrents dévalent les montagnes hercyniennes, en entraînant sable et gravier, et les déposent dans des zones basses en voie d'effondrement.
Les dépôts de grès, schistes et charbon sont dus à des :
La flore du Carbonifère à Graissessac est particulièrement riche. L'on y dénombre près de 60 espèces végétales.
On dénombre tout un écosystème complet.
Ces végétaux peuplant le ou les sommets du bassin d'effondrement.
La faune, elle, est très rare dans le bassin houiller de Graissessac.
Il faut remonter jusqu'au Massif central pour trouver les premiers fossiles d’insectes de cette époque, commeMeganeura.
AuXIXe siècle, la richesse encharbon de son sous-sol permet sa transformation en bassin minier. Graissessac entre de plain pied dans larévolution industrielle. Son exploitation débute en1845 avec la création de la société « Compagnie des mines de Graissessac » qui disparaît en1857 avant de reparaître trois ans plus tard (1860) sous le nom de « Compagnie-Usquin-mines » (voirPhilippe-François-Didier Usquin). En1863, cette dernière est remplacée par la « Compagnie des quatre mines réunies de Graissessac » (émission d'un jeton en argent limitée à 500 exemplaires) qui sera finalement nationalisée en1946. Ce développement industriel n'aurait pu avoir lieu sans le développement de moyens de transport rapide et moderne. À l'origine, c'est laCompagnie du chemin de fer de Graissessac à Béziers au départ deBéziers qui obtient la concession. Les premières années sont marquées par des erreurs de gestion, des magouilles, des inondations qui conduisent la compagnie à demander sa mise sous séquestre et qui entraînent sa faillite dès1861. L'État va alors pousser lacompagnie des Chemins de fer du Midi à racheter la ligne (la transaction est finalisée en1865).
Le « Midi » en profite pour demander une nouvelle concession surMillau au départ dela Tour d'Orb. De Graissessac, le « Midi » pousse versSaint-Geniès-de-Varensal avec un rebroussement pour les trains en provenance de Bédarieux. Cetteligne, dite « des Causses » (Béziers-Sévérac-Neussargues), est aussi celle de l'acheminement des vins versParis. Le chemin de fer reliant Graissessac à Bédarieux, et par là au reste du département, est achevé en1865.Le désenclavement du site d'extraction de Graissessac est ainsi réalisé. La ligne est finalement électrifiée en 1931-1932.
La ligneLa Tour-sur-Orb-Graissessac est fermée en1954 pour les voyageurs et le après 120 ans et 10 jours d'exploitation, la ligne Latour-Graissessac fut définitivement fermée à tout trafic.Le, cette ligne était déclassée par arrêté ministériel et déferrée quelque temps après.
En1999, M.Gérard Delfau, sénateur, s'adressant lors d'une séance auSénat àMme Voynet alors ministre de l'Aménagement et de l'environnement, s'alarme de la « grande misère budgétaire et morale du bassin minier de Graissessac ». Le village connaît alors une crise de reconversion sans précédent. Toutefois, le recensement de la population qui est effectué la même année donne quelques signes d'espoirs. En effet, il met en évidence, pour la première fois depuis longtemps, la stabilisation du nombre d'habitants permanents et surtout un taux migratoire positif. Les nombreuses maisons en vente sont progressivement rachetées par des ressortissants de l'Union Européenne et par des Français originaires des autres régions.
Période | Identité | Étiquette | Qualité | |
---|---|---|---|---|
1947 | 1965 | Victor Cabanel | ||
1965 | 1989 | Paul Blayes | SFIO-PS | Ajusteur aux mines de Graissessac Président des Aveugles de guerre |
1989 | mars 2001 | Serge Limouzy | ||
mars 2001 | mars 2008 | Bernard Rodier | ||
mars 2008 | mars 2014 | Francine Saisi | ||
mars 2014 | 2020 | Roland Bascoul | SE | Retraité Fonction publique |
2020 | en cours | Mariette Combes | DVG |
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1861. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[32]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2005[33].
En 2022, la commune comptait 569 habitants[Note 7], en évolution de −13,26 % par rapport à 2016 (Hérault : +7,49 %,France horsMayotte : +2,11 %).
1861 | 1866 | 1872 | 1876 | 1881 | 1886 | 1891 | 1896 | 1901 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 320 | 2 311 | 2 134 | 2 880 | 3 089 | 2 738 | 2 936 | 2 282 | 2 093 |
1906 | 1911 | 1921 | 1926 | 1931 | 1936 | 1946 | 1954 | 1962 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
2 092 | 2 042 | 2 200 | 2 322 | 2 548 | 2 416 | 2 318 | 2 404 | 1 962 |
1968 | 1975 | 1982 | 1990 | 1999 | 2005 | 2006 | 2010 | 2015 |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
1 510 | 1 134 | 924 | 687 | 632 | 686 | 685 | 708 | 660 |
2020 | 2022 | - | - | - | - | - | - | - |
---|---|---|---|---|---|---|---|---|
585 | 569 | - | - | - | - | - | - | - |
En 2018, la commune compte 338 ménages fiscaux[Note 8], regroupant 627 personnes. Lamédiane durevenu disponible parunité de consommation est de 17 200 €[I 5] (20 330 € dans le département[I 6]).
2008 | 2013 | 2018 | |
---|---|---|---|
Commune[I 7] | 8,2 % | 16,9 % | 16,9 % |
Département[I 8] | 10,1 % | 11,9 % | 12 % |
France entière[I 9] | 8,3 % | 10 % | 10 % |
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 320 personnes, parmi lesquelles on compte 62,5 % d'actifs (45,6 % ayant un emploi et 16,9 % de chômeurs) et 37,5 % d'inactifs[Note 9],[I 7]. En 2018, letaux de chômage communal (au sens du recensement) des15-64 ans est supérieur à celui du département et de la France, alors qu'en 2008 la situation était inverse.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Bédarieux, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 3],[I 10]. Elle compte 85 emplois en 2018, contre 113 en 2013 et 139 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 147, soit unindicateur de concentration d'emploi de 57,9 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 36 %[I 11].
Sur ces 147 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 40 travaillent dans la commune, soit 27 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 89,7 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 2,2 % lestransports en commun, 5,8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 2,2 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
43 établissements[Note 10] sont implantés à Graissessac au. Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 11],[I 14].
Secteur d'activité | Commune | Département | |
---|---|---|---|
Nombre | % | % | |
Ensemble | 43 | ||
Industrie manufacturière, industries extractives et autres | 6 | 14 % | (6,7 %) |
Construction | 8 | 18,6 % | (14,1 %) |
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration | 14 | 32,6 % | (28 %) |
Information et communication | 1 | 2,3 % | (3,3 %) |
Activités immobilières | 4 | 9,3 % | (5,3 %) |
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien | 5 | 11,6 % | (17,1 %) |
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale | 2 | 4,7 % | (14,2 %) |
Autres activités de services | 3 | 7 % | (8,1 %) |
Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 32,6 % du nombre total d'établissements de la commune (14 sur les 43 entreprises implantées à Graissessac), contre 28 % au niveau départemental[I 15].Aucuneexploitation agricole ayant son siège dans la commune n'est recensée lors du recensement agricole de 2020[Note 12] (17 en 1988)[38],[Carte 4].
Les armoiries de Graissessac seblasonnent ainsi : |
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