Goundafa (enTachelhit :Tagountaft) est une tribuberbère appartenant à l'ethnieChleuh duHaut Atlas occidental, dans la haute vallée de l'ouedN'Fiss, le long de la voie de communication qui descendait du col duTizi N'Test versMarrakech. C'est sur son territoire que se trouvent les ruines deTinmel, fief de la dynastieChleuh desAlmohades (XIIème-XIIIème siècles).
La famille des derniers caïds du pays étaient originaires des Aït Ouadrim, une tribu de l'Anti-Atlas[1].
Les caïds du Goundafa contrôlaient la vallée du N'Fiss et le flanc occidental du massif duToubkal. Ils étaient encadrés par lesGlaoua à l'est et lesMtouga à l'ouest, avec lesquels ils étaient en rivalité.
Vers la fin duXIXe siècle, l'amghar du Goundafa jouissait d'une large autonomie par rapport au pouvoir central. Sous l'impulsion de Si Ahmed Ou Lahsen, le fils d'un maître d'école qui prit la tête du clan, ils étendirent leur emprise sur la région vers 1875. Le sultan envoya des troupes pour assurer son autorité, mais elle ne purent s'emparer de la kasbah du Tagountaft. Finalement, l'homme fort du Goundafa (Si Mohamed n Aït Lahsen) fit sa soumission au sultanMoulay Hassan Ier et fut nommécaïd.
Après la mort de Si Mohamed en 1885, son fils SiTaïeb el Goundafi lui succéda. Il étendit son influence sur l'autre versant duTizi N'Test en direction de la plaine duSouss. Sous le Protectorat, il fut nommépacha deTiznit auprès du "capitaine chleuh",Léopold Justinard[2] et reçut le commandement du Sous (1917-1921).
Le pays du Goundafa conserve de nombreuseskasbahs témoignant du pouvoir des chefs de cette tribu. Du nord au sud, en remontant la vallée du N'Fiss :
Les kasbahs du Goundafa sont moins fortifiées que celles de leurs voisins, car la sécurité était principalement assurée par des fortins et des postes d'observation perchés sur les hauteurs[3].