Le golfe intérieur de Guinée, cette carte française duXVIIIe siècle le situe entre le cap Formosa (des Trois-Pointes) au nord-ouest et le cap Lopez au sud-est.
Cette définition correspond à la zone portant la lettre A sur la carte.
Cette définition correspond à la zone ABC sur la carte.
Le golfe est limité au nord-ouest par lecap des Palmes, auLiberia, à l’ouest par la ligne de ce cap à la Ponta Albina (sud de l'Angola), et au sud par le parallèle d’Annobon (1° 25' Sud). Cette variante s’explique et a été rendue nécessaire par l’exiguïté artificielle des eaux du golfe au large du cap des Palmes selon la définition de l’OHI. Les auteurs qui appellent « îles du golfe de Guinée » l'archipel de laligne du CamerounBioko-Annobon adoptent implicitement cette définition[5].
Une définition plus proprement africaine : le grand golfe de Guinée
LesPortugais se sont installés en 1447 à Portudal, en 1450 àCacheu, en 1482 àElmina, en 1484 àFernando Poo et àSao Tomé. Ils remportent en 1478 labataille de Guinée, une bataille navale livrée contre les Castillans au large d'Elmina. Cette victoire, suivie de deux traités avec l'Espagne, celuid'Alcaçovas en 1479 confirmé par celuide Tordesillas en 1494, leur assure le monopole du commerce le long des côtes atlantiques de l'Afrique.
Le golfe de Guinée est apparu lors de la formation de l'océan Atlantique sud il y a environ 110 millions d'années, due à la séparation entre l'Afrique et l'Amérique du Sud.
La forme du golfe répond presque parfaitement à la pointe nord-est du Brésil (hormis la zone du delta formé par le fleuve Niger). C'est en observant les formes des deux continents, semblant s'emboîter, qu'Alfred Wegener (1880-1930) eut l'idée de ladérive des continents[7],[8],[Note 1].
Le rapprochement de ces deux continents actuelspost-Pangée pourrait aussi se faire d'un point de vue au moins mnémotechnique, phonétique voire paronymique, sinon avec une étymologie commune assurée, tant les toponymesGuinée etGuyane semblent proches par exemple, de chacun de ces côtés de l'actuel Océan Atlantique toujoursen expansion.[non pertinent]
Photographie par satellite du golfe intérieur de Guinée.Le golfe intérieur de Guinée.
Les fleuves qui suivent tiennent compte de la définition de l'Organisation hydrographique internationale. Ils se jettent dans le golfe de Guinée (du nord au sud et d'ouest en est) :
leCavally (frontalier du Liberia et de la Côte d'Ivoire)
Le golfe de Guinée est une région richement pétrolifère, ce qui suscite des tensions entre les pays côtiers. Il est également le cadre d'une importantepiraterie[10].
Le golfe voit sa côte rassembler un grand nombre demétropoles et de villes moyennes qui concentrent 80% de l'activité économique des pays concernés :Abidjan,Accra,Lomé,Cotonou,Lagos,Douala,Libreville et, au sens large,Luanda. Elles sont concernées par unétalement urbain rapide et particulièrement concernées par les risques dus au réchauffement climatique, par stress thermique humide[11].
↑« La première idée des translations continentales me vint à l'esprit en 1910. En considérant la carte du globe, je fus subitement frappé de la concordance des côtes de l'Atlantique, mais je ne m'y arrêtai point tout d'abord, parce que j'estimai de pareilles translations invraisemblables. En automne 1911, j'eus connaissance […] de conclusions paléontologiques admettant l'existence d'une liaison ancienne entre le Brésil et l'Afrique. Cela m'engagea à faire un examen préalable et sommaire des résultats connexes au problème des translations. » (Alfred Wegener,La genèse des continents et des océans, 1937 soit après la mort de l'auteur en 1930).
↑Cette définition est retenue par leGrand dictionnaire encyclopédique Larousse (GDEL) de 1983, leGrand atlas mondial du "Reader's Digest" de 1975 pages 80, 84 et 87, l'Atlas universalis de 1972 page 141 sinon 11, l'Atlas classique Hachette de Schrader et Gallouédec en 1935 planche 69 sinon 80.
↑Cette définition a été retenue par l'Atlas 2000 Nathan de 1998, leGrand atlas Bordas de 1971, l’Atlas Bordas de 1953 et l’Atlas classique Hachette de Schrader et Gallouédec de 1935 à la page 80 sinon 69 où c’est la définition de l’OHI qui s’applique.
François-XavierFauvelle-Aymar,L'Afrique ancienne: de l'Acacus au Zimbabwe : 20000 avant notre ère-XVIIe siècle, Belin,(ISBN978-2-7011-9836-1,lire en ligne)