Giroussens est une commune rurale qui compte 1 543 habitants en 2022. Elle fait partie de l'aire d'attraction de Toulouse. Ses habitantssont appelés les Giroussinais ou Giroussinaises.
La commune est réputée pour sa production deterre cuite peinte et vernissée auplomb.
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (73,9 % en 2018), en diminution par rapport à 1990 (75,4 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (62,9 %), forêts (23,9 %), zones agricoles hétérogènes (11,1 %), zones urbanisées (2,2 %)[22]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 2].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Giroussens est exposée au risque de feu de forêt du fait de la présence sur son territoire. En 2022, il n'existe pas de Plan de Prévention des Risques incendie de forêt (PPRif). Le débroussaillement aux abords des maisons constitue l’une des meilleures protections pour les particuliers contre le feu[Note 6],[27].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Giroussens.
La commune est vulnérable au risque de mouvements de terrains constitué principalement du retrait-gonflement des sols argileux[28]. Cet aléa est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie. La totalité de la commune est en aléa moyen ou fort (76,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 674 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 674 sont en aléa moyen ou fort, soit 100 %, à comparer aux 90 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national auretrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site duBRGM[29],[Carte 3].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national descavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[30].
Le risque detransport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[31].
La commune est en outre située en aval d'un barrage de classe A[Note 7]. À ce titre elle est susceptible d’être touchée par l’onde de submersion consécutive à larupture de cet ouvrage[33].
Pendant leMoyen Âge, la population se déplace dans un castrum sur la falaise à 80 m de hauteur. Il est mentionné à partir de1156. Plus au nord, un château, le Pech Mascou, est construit sur les bords de l'Agout auXIIIe siècle. Le seigneur Amalric de Lautrec érige Giroussens enbastide. Dès lors une ville se développe et prospère à l'abri de remparts. L'église Saint-Salvy est reconstruite à la fin duXIVe siècle.
Entre1330 et1356, Gui de Comminges, seigneur de la basse terre d'Albigeois, réside à Giroussens. Il est le chef d'une bande de brigands et vit de vols et pillages de la région. En1381, le comte de Foix-Béarn,Gaston Fébus va vaincre ces pillards dans la plaine d'Albi. À la mort du comte, Giroussens rentre dans le domaine deCharles VI. Puis la ville passe à Mathieu de Foix-Graillis parCharles VII en1425. SousCharles VIII, le domaine retourne à la couronne royale. MaisLouis XIV cède la seigneurie àFrançois de Gélas, vicomte de Lautrec et marquis d'Ambres, en1695. Elle restera dans sa descendance jusqu'à laRévolution.
Le village est connu pour sa production deterre cuite peinte et vernissée auplomb dès1538. AuXVIe siècle, il existe une trentaine depotiers à Giroussens. En1618, ils fondent une confrérie sous le patronage desainte Rufine. Les potiers sont au nombre de 50 durant leXVIIe et le XVIIIe siècle. Des plats de couleur violet, vert, jaune et bleu sont peints pour le roiLouis XIV. Sous laRégence, les commandes baissent du fait de la concurrence de la vaisselle d'étain et defaïence. Les potiers produisent alors de lavaisselle plus simple pour laLouisiane et leQuébec. Mais, laguerre de Sept Ans et la conquête duCanada par les Anglais mettent fin au commerce. Au milieu duXVIIIe siècle, la poterie n'est plus au goût du jour, remplacée par laporcelaine et l'argenterie. Les fours sont détruits et la production cesse auXIXe siècle. LeMusée du pays Rabastinois voisin conserve une collection de plus d'une centaine de plats, assiettes, bénitiers et réchauds enpoterie vernissée originaires de Giroussens. En1991, la poterie renaît grâce à l'associationArts et Poteries de Giroussens qui a su exploiter le livre, paru en 1985, de Lucien Raffin-Bouniol,Les Terres Vernissées De Giroussens.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[37]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2008[38].
En 2022, la commune comptait 1 543 habitants[Note 8], en évolution de +3,56 % par rapport à 2016 (Tarn : +2,52 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La collecte et le traitement des déchets des ménages et des déchets assimilés ainsi que la protection et la mise en valeur de l'environnement se font dans le cadre du SICTOM de Lavaur[45].
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 908 personnes, parmi lesquelles on compte 79,1 % d'actifs (71,9 % ayant un emploi et 7,2 % de chômeurs) et 20,9 % d'inactifs[Note 10],[I 7]. Depuis 2008, letaux de chômage communal (au sens du recensement) des15-64 ans est inférieur à celui de la France et du département.
La commune fait partie de la couronne de l'aire d'attraction de Toulouse, du fait qu'au moins 15 % des actifs travaillent dans le pôle[Carte 4],[I 10]. Elle compte 261 emplois en 2018, contre 240 en 2013 et 210 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 658, soit unindicateur de concentration d'emploi de 39,6 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 61,4 %[I 11].
Sur ces 658 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 117 travaillent dans la commune, soit 18 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 87,2 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 4,9 % lestransports en commun, 2,9 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 5 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
158 établissements[Note 11] sont implantés à Giroussens au. Le tableau ci-dessous en détaille le nombre par secteur d'activité et compare les ratios avec ceux du département[Note 12],[I 14].
Secteur d'activité
Commune
Département
Nombre
%
%
Ensemble
158
100 %
(100 %)
Industrie manufacturière, industries extractives et autres
24
15,2 %
(13 %)
Construction
23
14,6 %
(12,5 %)
Commerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration
26
16,5 %
(26,7 %)
Information et communication
5
3,2 %
(2,1 %)
Activités financières et d'assurance
7
4,4 %
(3,3 %)
Activités immobilières
6
3,8 %
(4,2 %)
Activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien
26
16,5 %
(13,8 %)
Administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale
23
14,6 %
(15,5 %)
Autres activités de services
18
11,4 %
(9 %)
Le secteur des activités spécialisées, scientifiques et techniques et des activités de services administratifs et de soutien est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 16,5 % du nombre total d'établissements de la commune (26 sur les 158 entreprises implantées à Giroussens), contre 13,8 % au niveau départemental[I 15].
La commune est dans la « plaine de l'Albigeois et du Castrais », unepetite région agricole occupant le centre du département du Tarn[47]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 13] sur la commune est lapolyculture et/ou le polyélevage[Carte 5].
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 83 lors du recensement agricole de 1988[Note 15] à 54 en 2000 puis à 36 en 2010[49] et enfin à 34 en 2020[Carte 6], soit une baisse de 59 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 58 % de ses exploitations[50],[Carte 7]. Lasurface agricole utilisée sur la commune a également diminué, passant de2595 ha en 1988 à1881 ha en 2020[Carte 8]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 31 à55 ha[49].
Un second château, lechâteau de Belbèze, est construit en 1640 par Jean Flotes, grand maître des eaux et forêts àToulouse. Il est de plan carré avec quatre tours couvertes de toits en pyramide. Il est cédé à Jean Dalbi en 1660, avocat en parlement. À la Révolution, le château est vendu commebien national.
↑Dans les sites Natura 2000, lesÉtats membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[16].
↑Les ZNIEFF detype 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF detype 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Le principe d’un débroussaillement efficace consiste à couper et éliminer tous les bois morts, les broussailles et les herbes sèches 50 mètres autour des habitations et 2 mètres de part et d’autre des voies, élaguer les branches basses des arbres, espacer les arbres et les arbustes situés dans la zone à débroussailler pour éviter que le feu ne se propage d’arbre en arbre, éliminer les arbustes sous les grands arbres pour éviter que le feu ne se propage vers la cime des arbres, toujours se débarrasser des végétaux coupés par compostage, par évacuation en décharge autorisée ou par incinération en respectant la réglementation sur le brûlage et entretenir régulièrement la zone débroussaillée, tous les 2 ou 3 ans maximum sur le pourtour, tous les ans à proximité de l’habitation
↑Le classement des barrages est fonction de deux paramètres : hauteur et volume retenu[32].
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement desfoyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à lataxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑Le champ de ce tableau couvre les activités marchandes hors agriculture.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Les données relatives à lasurface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[48].
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)