Movatterモバイル変換


[0]ホーム

URL:


Aller au contenu
Wikipédial'encyclopédie libre
Rechercher

Georges Suarez

Un article de Wikipédia, l'encyclopédie libre.
Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voirSuarez.

Georges Suarez
Georges Suarez dansLe Quotidien du 26 septembre 1933.
Biographie
Naissance
Décès
Nationalité
Activités
Autres informations
Conflit
Distinction

modifier -modifier le code -modifier WikidataDocumentation du modèle

Georges Suarez (Paris15e, -Fort de Montrouge àArcueil,[1]) est unécrivain,essayiste etjournalistefrançais.Pacifiste puiscollaborationniste, il a été l'éditeur du journal sous contrôle allemandAujourd'hui, succédant au rédacteurHenri Jeanson. Il a également été biographe dePétain et de plusieurs figures de laTroisième République. Il fut le premier journaliste condamné à mort lors de l'épuration et fut fusillé aufort de Montrouge le.

Biographie

[modifier |modifier le code]

Suarez étaitjuriste de formation. Il combattit durant laPremière Guerre mondiale et devint ensuite correspondant de l'agence Havas àVienne. À la même époque, il collabora à plusieurs journaux commeLe Temps etL'Écho de Paris.

Durant les années 1920, Suarez commence par écrire quelques ouvrages en collaboration avecJoseph Kessel, qui lui restera fidèle jusqu'à sa mort. Il réalise avec ce dernier un entretien avecCharles Maurras, qui condamnera l'attitude pro-allemande de Suarez en 1943[2].

Toujours avecJoseph Kessel, mais également avecHorace de Carbuccia, il fonde en 1928, à Paris, un hebdomadaire politique et littéraire,Gringoire.Romain Gary y publie même deux nouvelles,L'Orage (le), puisUne petite femme (le), sous son véritable nom, Romain Kacew. Lorsque le journal afficha des idées fascistes et antisémites, Gary renonça à envoyer ses écrits[3].

Jusqu'aux années 1930, Suarez manifeste un vif intérêt pour lapolitique de laTroisième République . Il s'intéresse en particulier àGeorges Clemenceau et àAristide Briand, auxquels il consacre de longues monographies anecdotiques.

Comme plusieurs de ses contemporains, Suarez adopte des positions politiques ambiguës au fil des événements. Oscillant entregauche (il s'intéresse auCartel des gauches), etdroite (il suit de près l'affaire Stavisky et l'émeute devant le Palais Bourbon en 1934), Suarez défend une positioncentriste,pacifiste et germanophile.

Suarez fréquente des journalistes proches du quotidienNotre temps deJean Luchaire, qui défend la politique de paix avec l'Allemagne d'Aristide Briand. Il est également proche deBertrand de Jouvenel et du « Cercle du grand pavois » et deFernand de Brinon duComité France-Allemagne. Son activité journalistique devient de plus en plus hostile à la Troisième République, qu'il accuse de la dérive socio-économique que connaît la France durant les années 1930.

En 1935, avecDrieu la Rochelle,Paul Marion etPierre Pucheu, il critique sévèrement le gouvernement républicain en lui reprochant publiquement son incapacité à gérer lacrise économique. Ils en appellent à une nouvelletechnocratie, une « synarchie », capable d'en finir, selon eux, avec les problèmes posés par lecapitalisme. Comme plusieurs de ses confrères, Suarez se rapproche alors duParti populaire français (PPF) deJacques Doriot et, après la défaite française de 1940, des milieuxcollaborationnistes.

Il publie alors des articles en faveur dusynarchisme et du technocratisme tels que théorisés parGeorges Lefranc,Georges Albertini etBertrand de Jouvenel et il dénonce les « corruptions » et les « complots » de laTroisième République dans des journaux de l'Occupation commeLibération etAujourd'hui. Les positions radicales de Suarez le conduisent à encourager leprocès de Riom par lerégime de Vichy, censé juger les responsables politiques de la Troisième République pour leurs responsabilités dans la défaite de 1940.

Dès 1940, Suarez devient l'un des premiers biographes dumaréchal Pétain ; il lui consacre aussi un ouvrage au titre évocateur :Pétain ou la démocratie? Il faut choisir (1941).

Le, le journaliste juifJacques Biélinky écrit dans son journal : « Georges Suarez est devenu directeur d'Aujourd'hui. Juif et fasciste à la fois. »[4]. Le il écrit : « DansAujourd'hui, le juif Georges Suarez attaque la juiverie internationale »[5].

En fait, selon ses propres dires, Georges Suarez n'est pas juif : le témoignage qu'il livre en 1927 en faveur deSamuel Schwartzbard, assassin deSimon Petlioura, lors du « Procès des pogromes » débute par« Avant de témoigner, je désire faire une déclaration d'ordre personnel : je ne suis pas juif, comme l'a écrit avec son habituelle légèretéM.Urbain Gohier, et je ne suis pas antisémite, comme ont pu le faire supposer mes sympathies pour certains hommes de l'Action Française[6]

En 1944 – malgré son engagement collaborationniste – Suarez écrivit à l'Hauptsturmführer Heinrich Illers, responsable à Paris du bureau allemand chargé des internés[7], pour obtenir la libération de son ami lerésistantRobert Desnos ducamp de Compiègne. Mais ce fut sans succès, Desnos mourra du typhus aucamp de concentration de Theresienstadt, en, quelques semaines après sa libération.

Suarez est condamné à mort enoctobre 1944, au terme d'un procès où le financement de son journal par l'ambassade d'Allemagne est exposé par l'accusation, livres de comptes à l'appui[8] ; il est fusillé le à l'aube aufort de Montrouge[9], en banlieue parisienne.

Œuvres

[modifier |modifier le code]
  • (AvecJoseph Kessel),Le Onze mai, Paris, Éditions NRF, 1924.
  • (Avec Joseph Kessel),Au camp des vaincus, ou la Critique du, Paris, Éd. NRF, 1924.
  • (Avec Joseph Kessel),Chez M.Paul Faure et M. Charles Maurras, [?], 1926.
  • De Poincaré à Poincaré, Paris, Les Éditions de France, 1928.
  • Peu d'hommes, trop d'idées ! Et Un entretien avec Charles Maurras par J. Kessel, Paris, De France, 1928 [rééd. Déterna, 2000].
  • Une nuit chez Cromwell. Précédé d'un important récit historique deRaymond Poincaré, Paris, Éditions de France, 1930.
  • LaBelgique Vivante, préf. André Tardieu, [?], Éditions Rex, [1932].
  • La vie orgueilleuse de Clemenceau. t. 1Clemenceau. Dans la mêlée, Paris, J. Tallandier, 1932.
  • La vie orgueilleuse de Clemenceau. t. 2Clemenceau. Dans l’action, Paris, J. Tallandier, 1932.
  • Les Hommes malades de la paix, Paris, Grasset, 1933.
  • Profils de rechange, Paris, Excelsior, 1933.
  • La Grande peur du au Palais-Bourbon, Paris, Grasset, 1934.
  • Les Heures héroïques du Cartel, Paris, Grasset, 1934.
  • Soixante années d'histoire française. Clemenceau, Paris, Éditions de France, 1934.
  • Pour un parti central, Paris, Denoël et Steele, 1936.
  • Nos seigneurs et maîtres, Paris, Éditions de France, 1937.
  • Briand : sa vie, son œuvre, avec son journal et de nombreux documents inédits, 6. vol. Paris, Plon, 1938-1952.
  • Les Accords franco-britanniques économiques et financiers. L’Empire français et la guerre, Paris, Odef, 1940.
  • « Préface » àPierre Dehillotte,Gestapo : l'organisation, les chefs, les agents, l'action de laGestapo à l'étranger, Paris, Payot, 1940.
  • Le maréchal Pétain, Paris, Plon, 1940 [rééd. Déterna, 1999].
  • Pétain ou ladémocratie ? Il faut choisir, Paris, Grasset, 1941.
  • (AvecGuy Laborde),Agonie de la paix (1935-1939), Paris, Plon, 1942.
  • Espagne, pont de l'Europe, Paris, Éditions France-Empire, 1944.

Notes et références

[modifier |modifier le code]
  1. Transcription de l'acte de décès à Arcueil (avec date et lieu de naissance) à la mairie de Paris7e, n° 1808, vue 12/31.
  2. Marie-Lan Taÿ-Pamart (olim Nguyen),Historique de l'Action française, 2004,p. 19 (lire en ligne)
  3. Myriam Anissimov,Romain Gary, Le Caméléon, éditions Folio, 2006, chapitre 19,p. 145 etp. 147).
  4. Jacques Biélinky,Un journaliste juif sous l'occupation. Journal 1940-1942, éd. Cerf Biblis,p. 79
  5. Jacques Biélinky,Un journaliste juif sous l'occupation. Journal 1940-1942, éd. Cerf Biblis,p. 271
  6. Henry Torrès,Le procès des pogromes (plaidoirie suivie de témoignages), Les éditions de France, Paris, 1928, p. 247 (lire en ligne)
  7. Le camp de Royallieu pendant la Seconde Guerre mondiale sur le site de l'ONAC.
  8. Pierre Assouline,L'Épuration des intellectuels, Bruxelles, Complexe, 1996, pp. 34-35.
  9. André Brissaud,Pétain à Sigmaringen : (1944-1945),Librairie académique Perrin,, 603 p.,p. 279.

Liens externes

[modifier |modifier le code]

v ·m
Prélude
Début
 v ·m Participants
Participants
A – B
C – F
G – L
M – P
R – Z
Gouvernements
Parties et
organisations
Juridique
et traités
Idéologie
et politique
Portée
géographique
Presse et
propagande
Antisémitisme
et persécution
Lois
Administration
Rafles
Discrimination
etspoliation
Camps
Déportation
Armée
Forces armées
Régulières etpolicières
Milices
Auxiliaires
Batailles
Officiers
Dissolution
Répercussions
et impact
Histoire
et médias
Histoire et
historiographie
Cinéma
Romans
Ce document provient de « https://fr.wikipedia.org/w/index.php?title=Georges_Suarez&oldid=224780730 ».
Catégories :
Catégories cachées :

[8]ページ先頭

©2009-2025 Movatter.jp