Dans lenom hongrois Ferdinandy György, le nom de famille précède le prénom, mais cet article utilise l’ordre habituel en français György Ferdinandy, où le prénom précède le nom.
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Nom de naissance | Ferdinandy György |
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Naissance | Budapest |
Décès | (à 88 ans) Miami |
Distinctions | Officier de l'ordre du Mérite hongrois |
Langue d’écriture | hongrois |
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Compléments
Membre de l’Académie hongroise des sciences
Georges Ferdinandy (enhongrois :Ferdinandy György), né le àBudapest et mort àMiami le[1], est un enseignant, critique littéraire et écrivainhongrois.
Réfugié en France après larévolution de 1956, il fait ses études de lettres àStrasbourg etDijon avant d’enseigner pendant trente ans à l’université de Porto Rico. Durant cet exil en France puis sous les tropiques et depuis son retour en Hongrie en 1987, il ne cesse d’écrire des nouvelles à la fois en français et en hongrois. Couronné par de nombreux prix, traduit en plusieurs langues, il partage sa vie entreMiami et Budapest où il continue de publier des nouvelles, des essais, des articles[2]. Il est membre de l’Académie hongroise des sciences et il a reçu en 2019 le prestigieux prix Prima Primissima pour l'ensemble de son œuvre.
Georges Ferdinandy, issu de labourgeoisie hongroise (son père et son grand-père étaientmédecins àBuda), est né à Budapest. Il fait ses études primaires dans la capitale, puis, de 1945 à 1950, au lycée desPères Prémontrés àGödöllő où il est interne. En 1947, il est envoyé pour deux ans enBelgique par laCroix-Rouge. C’est là qu’il apprend le français. Entre 15 et 18 ans, il revient à Budapest, tout d’abord chez lesPères Piaristes, puis, en 1954, au lycée d’État où il passe lebaccalauréat. Dès ces années de lycée, il cherche déjà à s’exprimer par écrit et rédige des épopées en langue hongroise. Son père, battu par lesnazis, estinvalide et restera paralysé durant les trente dernières années de sa vie. Georges doit donc travailler commeouvrier à la régie desautobus municipaux. En 1956, il est admis à l’université de Budapest pour y faire des études de lettres. Six semaines après, éclate l’insurrection de Budapest dont il devient alors le chroniqueur. La résistance hongroise ayant été écrasée par lestroupes soviétiques, il se réfugie enAutriche où il reste de décembre 56 à janvier 57. Il choisit alors laFrance commeterre d’asile et arrive à Strasbourg.
Hébergé auchâteau de Pourtalès avec d’autresréfugiés hongrois, Georges Ferdinandy obtient unebourse d’étude deRadio Free Europe. Il restera sept ans dans la capitale alsacienne et obtiendra une licence de lettres tout en exerçant diverses activités, en particulier dans la diffusion d’ouvrages culturels pour la Centrale française de diffusion, mais surtout pourFernand Nathan et les Éditions Brocéliande. Il obtient sa première publication dans le journal deMonsLa Province, en 1957. À partir de cette date, il ne cessera d’écrire des nouvelles : il a trouvé sa forme et son rythme de travail. En 1958, il épouse Colette Peyrethon. De 1958 à 1960, il étudie à Dijon où il obtient, en mai, un Diplôme d’Études bourguignonnes[De quoi ?].
En 1964, Georges Ferdinandy obtient un poste de professeur d’Humanités (civilisation occidentale) à l’université de Porto Rico où il restera jusqu’à sa retraite, en 2000. Chaque année, il revient séjourner en France et en 1969, il présente sa thèse surSegismundo Remenyik (hu) (auteur hongrois d’Amérique du Sud) et obtient un doctorat es-lettres à l’Université de Strasbourg. Entre 1977 et 1986, il est critique littéraire àRadio Free Europe.
Son premier livre,L’Ile sous l’eau, qui parait à Strasbourg en 1960, obtient le prixCino Del Duca. De 1961 à 1986, il publiera six recueils de nouvelles auxÉditions Denoël. À partir de 1964, il écrit parallèlement les mêmes textes en hongrois. Ceux-ci paraissent chez des éditeurs de l’émigration (Chicago,Londres,Vienne, Paris,Munich…). En 1964, il obtient le prix Antoine de Saint-Exupéry pour sa nouvelleLe seul jour de l’année. Dans les années 1980, il publie des textes à laNRF, dans la revueEurope et dans leMonde du dimanche.
En 1981, il se remarie avec Maria Theresa Reyes. En 1964, il est à nouveau hongrois et en 1987, il revient officiellement en Hongrie. Depuis 1988, il fait à nouveau partie de la vie littéraire hongroise et publie abondamment dans sa langue natale. En 1993,La Fiancée française obtient à Budapest le prix du « Livre de l’année ».
En 2000, Georges Ferdinandy quittePorto Rico pourMiami. Il partage depuis sa vie entre lesÉtats-Unis et Budapest. Au total, Georges Ferdinandy a publié une cinquantaine de livres : près d’une trentaine de recueils de nouvelles en hongrois et une vingtaine en français. Il est traduit en anglais, espagnol, bulgare, allemand. Des travaux universitaires et deux filmsdocumentaires lui sont consacrés[3],[4].
À propos de L’Ile sous l’eau : « En quelques phrases courtes mais incisives, l’auteur caractérise ses différents personnages qui se détachent avec la netteté d’un profil de médaille » (Claude Mahn,Le Nouvel Alsacien, 18/01/1961)
À propos de Famine au Paradis : « Ce sont des récits pessimistes qui montrent de petites gens endurant la faim dans tous les paradis qui leur sont proposés. » (Bernard Pivot, 17/02/1962)« L’abord est déroutant mais dès qu’on arrive à des récits comme Le Château de cartes, on est pris à la gorge. » (Robert Escarpit, Le Canard enchaîné, février 1962)« Voilà quelques nouvelles poétiques, délicates, dont la langue atteint parfois une fraîcheur rare. » (Rémi Laureillard, L’Express, 22 mars 1962)« Famine au Paradis est une réussite dans le genre… la poésie ajoute au pathétique de ce recueil. » (John Steinbeck, La Marseillaise, 8 mai 1962)« Des perles rares enfilées sur du chanvre. » (Libération, 22 mai 1962)« L’art de Monsieur Ferdinandy allie à une vive sensibilité « populiste » une discrétion à sa manière éloquente : il suggère et exprime plus qu’il ne dit. » Alain Palente, La France catholique, 17/08/1962
À propos du Seul jour de l’année : « On peut croire à l’avenir de l’écrivain qui rappelle dans ses meilleurs moments deux autres autobiographes incorrigibles : Maxime Gorki et Panait Istrat. » (La Dordogne libre, 29/12/1967)
À propos de Fantômes magnétiques : « Georges Ferdinandy a écrit avec Fantômes magnétiques son meilleur livre : le plus amer, le plus déchirant, le plus tendre, le plus mystérieux… Tout en cherchant sa place dans le monde, il l’a trouvé en tout cas dans la littérature française à laquelle il fait honneur. » (Christine Arnothy, Le Parisien libéré, 15/05/1979)« Georges Fardinandy maine la langue française avec élégance mais aussi discrétion. » (Gérôme Garcin, Nouvelles littéraires, 09/08/1979)
À propos de Youri :«…alliage de poésie concentrée et de force expressive. » (Tribune de Lausanne, 19/06/1983)
À propos de Hors Jeu : « Une écriture d’une sensibilité poignante. » (Tonus, 30/05/1986)« Comme Catherine Mansfield, et avant elle Tchekhov, Ferdinandy est sorti du cadre trop étroit de la nouvelle classique et s’est créé un genre bien à lui. » (Le Matin, 20 mai 1986)
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