Duplessis est le fils dePierre-Alexandre Gratet-Duplessis, savant bibliophile[a], recteur de l’académie de Lyon puis decelle de Douai de 1827 à 1830[3], et de son épouse née Jolly des Hayes. Retiré des affaires pour raisons de santé[b], en 1841, son père consacre sa retraite à l’éducation de son fils, très tôt passionné d’images[1].
Après avoir terminé ses études aulycée Saint-Louis de Paris, et songé un moment à intégrer l’École des chartes, la mort de son père, en 1853, le force à entrer, à l’âge de 19 ans, dans le monde du travail, comme surnuméraire aucabinet des estampes de laBibliothèque nationale, où il effectuera la totalité de sa carrière, gravissant tous les échelons de la hiérarchie. Dès 1855, il donne une édition duLivre des peintres et graveurs deMichel de Marolles. Il publie alors de nombreuses études dans diverses revues, surJean-Antoine Houdon avecAnatole de Montaiglon, surAbraham Bosse, etc. En 1861, sonHistoire de la gravure en France remporte leprix Bordin de l’Académie des beaux-arts. Il voyage à Rome et participe à l’ouvrageCostumes historiques desXVIe,XVIIe et XVIIIe siècles (1867) illustré parEdmond Lechevallier-Chevignard, et remporte un second prix Bordin grâce à son livreDe la gravure de portrait en France[1].
En 1876, il donne une étude surPaul Gavarni et devient conservateur adjoint du Cabinet, sousHenri Delaborde. Il commence également l’inventaire de lacollection Hennin, paru en cinq volumes entre 1877 et 1884, et publie chez Hachette, en 1880, une très largeHistoire de la gravure en Italie, en Espagne, en Allemagne, dans les Pays-Bas, en Angleterre et en France, suivie d’indications pour former une collection d’estampes[1]. En 1885, il est nommé conservateur du Cabinet et soutient la carrière deHenri Bouchot, avec qui il rédige unDictionnaire des marques et monogrammes de graveurs.
De la gravure de portrait en France (prix Bordin), Paris, Rapilly,,iv-158, 1 vol. ; 22 cm(lire en ligne surGallica).
Eaux-fortes de Claude Lorrain, Paris, Amand-Durand, 1875.
Eaux-fortes de Paul Potter, Paris, Amand-Durand,, 104 p.(lire en ligne).
Œuvre d’Albert Dürer, Paris, Amand-Durand, 1877.
Inventaire de la collection d’estampes relatives à l’histoire de France, léguée en 1863 à la Bibliothèque nationale parMichel Hennin (5 vols), Paris, H. Menu, 1877-1884,lire en ligne surGallica.
Œuvre d’A. Mantegna, Paris, Amand-Durand, 1878.
Histoire de la gravure en Italie, en Espagne, en Allemagne, dans les Pays-Bas, en Angleterre et en France, suivie d’indications pour former une collection d’estampes, Paris, Hachette et Cie,(lire en ligne surGallica).
Œuvre de Martin Schongauer, Paris, Amand-Durand, 1881.
Œuvre de Lucas de Leyde, Paris, Amand-Durand, 1883.
↑Il a ainsi dirigé, avecCharles Nodier, leBulletin du bibliophile, pendant quelques années[2].
↑ Il aurait pu prétendre à des situations plus élevées encore que celles qu’il a occupées, si la maladie lui en avait laissé la possibilité. Outre l’édition ou le réédition d’un assez grand nombre d’opuscules rares, son œuvre principale est un ouvrage sur les proverbes intituléBibliographie parémiologique, paru en 1847[2].
↑a etbHenry Martin, « Notice nécrologique sur Georges Duplessis »,Bulletin de la Société nationale des antiquaires de France, Paris,C. Klincksieck,,p. 79-91(lire en ligne, consulté le).