Cet article concerne le boxeur. Pour l'homme politique français, voirGeorges Carpentier (homme politique). Pour les homonymes, voirCarpentier.
Georges Carpentier | ||||||||||||||||||||||
![]() Georges Carpentier en 1914. | ||||||||||||||||||||||
Fiche d’identité | ||||||||||||||||||||||
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Nom de naissance | Georges Benoît Carpentier | |||||||||||||||||||||
Surnom | L'homme à l'orchidée (« The Orchid Man ») | |||||||||||||||||||||
Nationalité | ![]() | |||||||||||||||||||||
Naissance | Liévin | |||||||||||||||||||||
Décès | (à 81 ans) Paris17e | |||||||||||||||||||||
Taille | 1,82 m (6′ 0″) | |||||||||||||||||||||
Catégorie | Poids coqs àpoids lourds | |||||||||||||||||||||
Palmarès | ||||||||||||||||||||||
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Titres professionnels | Champion du monde poids mi-lourds (1920-1922) Champion d'Europe poids welters (1911), moyens (1912), mi-lourds (1913-1922), lourds (1913-1922) | |||||||||||||||||||||
International Boxing Hall of Fame1991 | ||||||||||||||||||||||
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Georges Carpentier, né àLiévin le et mort dans le17e arrondissement de Paris[1] le, est le premierboxeur professionnelfrançais à devenir champion du monde deboxe anglaise.
Pugiliste précoce, Carpentier combat dans de nombreuses catégories. Champion de France professionnel à de multiples reprises, il s'impose avant laPremière Guerre mondiale comme le champion d'Europe despoids lourds. Sergent aviateur pendant la Grande Guerre, il est blessé avant de réintégrer la vie civile. Il découvre alors lerugby à XV où il évolue au poste d'ailier.
À son retour sur les rings en1919, « le grand Georges » marque l'histoire du sport français en rayonnant hors des frontières. Éblouissant de son art enGrande-Bretagne et auxÉtats-Unis, il est célébré comme le symbole d'une France sportivement puissante. Sa victoire par KO contreBattling Levinsky le àJersey City auxÉtats-Unis lui permet de conquérir le titre de champion du monde. Soncombat perdu au courage contreJack Dempsey l'année suivante renforce sa légende et lui offre une notoriété mondiale. Cette défaite marque le déclin de son exceptionnelle carrière, ponctuée par la perte de ses titres au profit deBattling Siki sur un controversé bien qu'incontestable revers face au Sénégalais.
S'il prouve sur la fin de sa carrière qu'il reste un champion hors du commun, notamment lors de sa défaite pleine de panache face àGene Tunney, Carpentier doit mettre un terme à sa carrière en 1926. Devenu une ancienne gloire, sa notoriété en fait toujours une figure de la boxe en France. Nommé ambassadeur du sport français à l'étranger après laSeconde Guerre mondiale à laquelle il participe dans l'armée de l'air, le Liévinois meurt d'une crise cardiaque en 1975. Une décennie après sa mort, la grande salle debasket-ball du13e arrondissement deParis est renommée en son nomHalle Georges-Carpentier. Il demeure un des meilleurs boxeurs français avecMarcel Cerdan.
Outre son talent pugilistique hors norme, la carrière de Georges Carpentier se distingue également par le statut de célébrité, voire de « star », qu'il a acquis au fil des ans[2].
Georges Benoit Carpentier naît le àLiévin. Il est le fils de Benoit Carpentier, ouvrier mineur, et de Gélina Lepot[3]. Benjamin d'une famille de cinq enfants, il est élevé dans uncoron deLens. La famille, aux moyens limités, vit modestement. Très jeune, Georges devient saute ruisseau (commissionnaire) chez un notaire[4]. Selon une légende, il est repéré par François Descamps, professeur de gymnastique, en 1904, alors qu'il se bagarre avec un garçon de son âge lors d'uneducasse ou dans une cour d'école[5]. L'entraîneur, également président de la société de gymnastique de la Maison du peuple à Lens, remarque son agilité, et l'invite à venir dans sa salle[5]. En fait, le jeune homme a très tôt le goût des exercices physiques et fréquente la salle de gymnastique du professeur Descamps[4]. Il y montre des talents d'acrobate et de contorsionniste mais fait des progrès encore plus rapides en boxe[4]. Comme il le dira lui-même dansMa vie de Boxeur, il semble « avoir été mis au monde pour boxer»[4]. Descamps, qui restera son entraîneur, son conseiller et un ami pendant toute sa carrière de boxeur[5], demande à pouvoir veiller sur lui toute la journée : Georges quitte son emploi et quelques mois plus tard s'avère prêt pour la compétition[4]. D'une manière générale, il se distingue des autres boxeurs par le fait qu'il n'a jamais eu une activité professionnelle parallèle à celle de boxeur professionnel[2].
Le jeune Carpentier est doté d'un talent pugilistique hors normes, si bien que son entraîneur arrête rapidement de le mettre en face d'autres jeunes gens[6],[7]. Le talentueux jeune garçon commence son parcours de boxeur en pratiquant laboxe française. Il s'entraîne avec des adultes, et les bat[7]. Le, il dispute son premier combat officiel à l'âge de douze ans face au caporal Legrand malgré la différence de poids entre le sien, 35 kg et celui du militaire, 71 kg[7]. En1907, à l'âge de treize ans, il est champion de France junior de cette discipline[8]. Le, il est champion du monde amateur de boxe française[5],[7].
Voyant les dispositions de son élève et l'ascension de laboxe anglaise, Deschamps convainc son élève et ses parents de se mettre à ce sport l'année suivante[7]. Le, Carpentier dispute son premier combat de boxe anglaise au café de Paris deMaisons-Laffitte face aujockey Ed Salmon[7]. Le jeune homme est déclaré vainqueur à la suite de la disqualification de son adversaire pour un uppercut un peu bas et reçoit une bourse de 150 francs[7]. La presse parle du jeune homme en termes élogieux : « Le gosse Carpentier fut étonnant, rapide comme un éclair et courageux comme un jeune lion »[4]. Lors de la revanche à la fin du mois, Carpentier va au tapis à de multiples reprises à partir de la treizième reprise et fait preuve de courage avant que son coin arrête le combat pour le protéger dans le dix-huitième round[7].
Toujours à quinze ans, après avoir perfectionné son jeu de jambes et sa technique, Descamps ayant fait venir à LensDixie Kid, champion du monde des poids légers pour l'entrainer[2], Carpentier commence à se construire une musculature pour encaisser les chocs des coups de l'adversaire dans de longs combats[7]. L’adolescent enchaîne les combats hebdomadaires. Une annonce publiée dans le quotidien régionalL'Écho du Nord, le, propose à tout boxeur régional de moins de 52 kg de l'affronter, en boxe anglaise ou en boxe française[6]. Après avoir été battu par Georges Gloria d'un direct au cœur, le boxeur nordiste enchaîne les victoires dans sa région aux devants de Achalme, Cheveau, Auguste Relinger ou encore Emile Wetinck[7]. Le, Carpentier brigue le titre de champion de France despoids coqs détenu parPaul Til dans un combat en quinze reprise de deux minutes[7]. L'agilité, la souplesse et l'esquive du jeune Georges lui permettent de faire face à la force de son adversaire et d'obtenir un match nul[7]. La revanche deux mois plus tard ne laisse pas de place à la décision arbitrale, Carpentier s'imposant de belle manière en envoyant au tapis son adversaire au septième round d'un crochet au menton[7].
Le récent champion de France enchaîne les knock-out face à Louis Achille àLiévin, à Hubert Baelen àLille, à Fernand Cuny sur la plage deCabourg[9]. Métamorphosé physiquement, étoffé, l'athlète français enchaîne les succès auWonderland, battant successivement les Britanniques Percy Wilson, Jim Campbell, George Randall et Jack Daniels[9]. Sa progression n'est arrêtée que parHenri Piet au Cirque de Paris en par une décision arbitrale[9]. Elle se poursuit face à Young Nipper, au Belge Harry Staessens, Henri Marchand, Jack Meekins ou encore Henri Marchand[9]. En, le pugiliste dispute son quarante-quatrième combat, domine l'Américain Frank Loughrey et reçoit une bourse de mille francs[9]. Il se place alors en tant qu'un prétendant au titre de champion de France[9].
Le, Georges Carpentier devient champion deFrance despoids mi-moyens à seulement dix-sept ans en battant le champion en titre Robert Eustache au Cirque de Paris[9],[10]. En seizième round, les seconds de son adversaire jettent l'éponge[9]. Le récent champion de France doit faire ses preuves face à des Britanniques pour pouvoir disputer le titre de champion d'Europe face à Young Josephs[11]. Le Liévinois confirme son statut deux semaines plus tard en impressionnant lors du gala du National Sporting-Club face au Britannique Jack Goldswain qu'il met hors-combat en quatre reprises[9],[11],[12]. En, le jeune boxeur, affaibli par la maladie, bat de justesse le Britannique Arthur Evernden aux points àCabourg avant d'être battu sur abandon par Dixie Kid àTrouville-sur-Mer une semaine plus tard[13],[14].
Sa fin d'année1911 est marquée par un voyage hors du continent, enGrande-Bretagne. Le Nordiste a déjà une réputation du fait des combattants britanniques battus dans la capitale française mais les Britanniques souhaitent le voir de leurs yeux[9]. D'abord opposé à Sid Burns, Carpentier le met plusieurs fois au tapis et s'impose aux points[9]. Le, il rencontre le champion d'Angleterre Young Josephs àLondres pour le titre de champion d'Europe despoids welters[9]. Pour ce combat, Carpentier doit se faire maigrir considérablement, pesée qu'il juge être son ennemi le plus sérieux à cette époque[11]. Apprécié par le public britannique qui aime sa figure douce, son attitude modeste et ses gestes spontanés, Carpentier domine son adversaire avec de rapides crochets et uppercuts du droit[9]. Après que le Lensois a envoyé son adversaire au tapis à trois reprises dans la dixième reprise, le coin adverse s'avoue vaincu et met fin au combat[9].
Le, Carpentier affronte Harry Lewis, boxeur américain expérimenté de grand talent, ancien champion du monde, au Cirque de Paris[9]. Dans une bataille de vingt rounds, le Français s'impose à la décision en maîtrisant la fin de combat face à un adversaire fatigué par les multiples échanges des rounds précédents[9],[15]. Après le combat, le magazineL'Auto juge que« cette sensationnelle victoire [...] fera époque dans les annales de la boxe. Maintenant, il n'y a plus de doute, nous possédons en Carpentier le merveilleux athlète, qui peut prétendre, et à juste titre, aux plus hautes destinées dans le sport pugilistique »[15]. Ce combat offre également au boxeur nordiste une petite fortune : 12 500 francs[9].
Le titre européen despoids moyens tombe dans son escarcelle le àMonte-Carlo[16],[17]. Dans les premiers échanges, les paris tendent vers une victoire du Français[16]. Celle-ci intervient dès le deuxième round,Jim Sullivan est mis KO par une rapide droite au menton et un uppercut du gauche avant qu'il ne s'effondre en croix[16]. Le Français continue de montrer son talent au Cirque de Paris un mois plus tard devant les conseillers municipaux parisiens[18]. Le Nordiste obtient un succès mérité aux dépens du valeureux boxeur américain George Gunther, les deux hommes se livrant un sublime combat[16],[18].
Le, Carpentier affronte l'Américain Willie Lewis au Cirque de Paris[16]. Dans la huitième reprise, le Français est mis au tapis mais se relève[16],[19]. S'il termine les quatre dernières reprises groggy, il remporte tout de même la victoire aux points[16]. Le boxeur jouit d'une notoriété nationale et de bourses importantes pour l'époque qui lui permettent d'acheter une maison pour ses parents, une automobile pour son confort tout en conservant un peu plus de cent mille francs[19].
En, le champion français est opposé aux meilleurs boxeurs de la catégorie despoids moyens[11]. Il s'incline face à Frank Klaus par disqualification à la suite de l'entrée sur le ring de son entraîneur Deschamps pour se plaindre d'un coup bas dans l'avant-dernière reprise d'un combat prévu en vingt rounds[20]. Le champion, saignant abondamment du visage, est alors en difficulté et son entraîneur sauve son honneur en s'introduisant sur le ring[16]. Les spectateurs, croyant que Deschamps est devenu fou, se sont précipités sur le ring pour expulser l'entraîneur, mais alors qu'il est passé par-dessus les cordes, l'homme de coin jette l'éponge[16]. Son combat suivant, le dernier de l'année1912, est une nouvelle défaite[16]. Opposé à l'Américain Billy Papke, Carpentier s'incline au début de la dix-huitième reprise après avoir été sévèrement coupé au-dessus de l’œil droit dans le round précédent[16],[21],[22]. Manquant de puissance, guère à l'aise dans la catégorie des moyens, le jeune homme prend quelques semaines de repos après ces deux grands échecs[11],[16]. Le Lensois remonte sur les rings le face au populaire boxeur tricoloreMarcel Moreau qu'il domine nettement pour conclure le combat en huit rounds[16].
Carpentier ajoute celui toutes catégories à son palmarès le àGand[note 1]. En, Carpentier obtient le titre de champion d'Europe despoids lourds en mettant KO leBombardier Billy Wells (en) en soixante-dix secondes[24],[25]. Les journaux parlent du « Waterloo de la boxe » tellement la supériorité du Français frappe le milieu pugilistique britannique[11]. Il a 20 ans, mesure 1,78 mètre et pèse 80 kg[4].
En, Carpentier est opposé àJoe Jeannette, un boxeur très respecté et un défi pour le Lensois face à un adversaire plus lourd de cinq à six kilos[26]. En, il est désigné pour être le directeur de combat du championnat du monde entreJack Johnson et Frank Moran[27]. Le à Londres, sa victoire contreGunboat Smith lui permet de remporter le titre dechampion du monde des poids lourds de race blanche (en), titre institué pour faire barrage à Jack Johnson, boxeur noir étant autorisé à combattre uniquement dans lechampionnat du monde des poids lourds de couleur (en)[28]. À 20 ans, compte 73 matchs, dont 67 gagnés, très populaire[5], un film et un ouvrage, tous deux intitulésLe Roman de Carpentier, lui sont consacrés en 1913[29]. Il est également le pugiliste français percevant les plus hautes bourses avant la Première Guerre mondiale[30].
Pendant laPremière Guerre mondiale, Georges Carpentier, mobilisé le[4], sert dans l'aviation. Dans les premiers jours de la Guerre, il est attaché comme automobiliste aucentre aéronautique de Saint-Cyr[31]. Au début de l'année 1915, les Allemands diffusent les fausses informations de sa mort puis de son internement enAllemagne comme prisonnier[31]. Élève-pilote, il poursuit alors son instruction sur labase aérienne d'Avord[31],[32]. Au mois d', il est sur le front dans les rangs de l'escadrille 55[31]. En, il se distingue par un vol dans la brume et la pluie au-dessus des lignes ennemies, ce qui lui vaut de recevoir lacroix de guerre des mains duprésident de la RépubliqueRaymond Poincaré[5],[31]. Le mois suivant, il se distingue à la reprise dufort de Douaumont et est récompensé de lamédaille militaire[31]. Sergent pilote à l'escadrille F-8, sa grande habileté et son courage sont mis en valeur par cette récompense qui est justifiée par le survol des lignes à très basse altitude pendant près de quatre heures[33].
Il se blesse au bout de18 mois. En reconnaissance, il est obligé par une panne moteur de s'écraser sur une forêt[34]. Accroché dans un arbre, il est aperçu par un autre aviateur qui permet son sauvetage[34]. Après sa convalescence, il est affecté comme moniteur à l'École de Joinville jusqu'à l'armistice de 1918[35]. S'exerçant à d'autres activités sportives, Carpentier fait preuve de ses capacités athlétiques en course à pied ou en sautant 1,65 mètre en hauteur[36]. Il joue aurugby à XV au poste d'ailier et participe même à la saison 1918-1919 duchampionnat de France au sein de l'équipe parisienne duSporting Club universitaire de France (SCUF)[37]. En fin de saison, il retourne à la boxe et met un terme à sa carrière de rugbyman[37], non sans avoir marqué de son passage le club puisque l'école de rugby porte désormais son nom.
En, Georges Carpentier fait sa rentrée dans le ring face au Britannique Dick Smith, le champion d'Angleterre despoids mi-lourds qu'il devait affronter avant que la Guerre n'éclate[39]. Le combat prévu en vingt rounds de trois minutes est organisé au Cirque de Paris et est attendu comme le retour du champion français après cinq années d'inactivité[40]. Carpentier s'impose par knock-out au huitième round[41],[42].
À la fin du mois de septembre, le boxeur français domine en deux rounds son compatriote Jean Croisilles, champion de France militaire, àSaint-Sébastien — après que le combat ait été repoussé à plusieurs reprises à cause du mauvais temps — devant leroi d'EspagneAlphonse XIII accompagné de l'infant don Fernando[43],[44].
La royauté est de nouveau représentée, par le prince de GallesÉdouard VIII, au premier rang de son combat suivant[43], le « Tout Londres », politique, diplomatique, littéraire, artistique et sportif assiste au combat préparé avec des moyens publicitaires hors norme[4]. ÀLondres, le, Georges Carpentier abat le BritanniqueJoe Beckett (en) dès le premier round d'un crochet du gauche à la pointe du menton et lui enlève son titre de champion d'Europe despoids lourds[43],[5],[45]. Le journaliste anglais Bennison écrit après l'affrontement : « Si Jack Dempsey trouve « ce droit » sur sa route, il succombera comme tout homme au monde eût succombé hier devant le plus scientifique boxeur de sa génération »[43]. Ovationné par le public, le vainqueur soupe avec ses amis qui ont traversé la Manche au Régent Palace Hôtel[4]. À son retour, une foule se masse pour l'accueillir en triomphe à la descente du paquebot à Boulogne puis à l'arrivée de son train gare du Nord[46].
Au début de l'année1920, Georges Carpentier bat Blink Mac Kloskey àBordeaux puis Georges Grundhoven àMonaco en deux rounds[43]. Le boxeur français prend du repos et entame une campagne de promotion auxÉtats-Unis.
Georges Carpentier a en effet reçu d'Amérique des propositions fort avantageuses : Descamps, qui est resté son manager, signe deux contrats très rémunérateurs, l'un pour tourner un film, l'autre pour dix semaines d'exhibition dans les villes des États-Unis désignées dans le contrat[4]. Récemment mariés, le champion et son épouse embarquent en, avec Descamps, pour l'Amérique. Le voyage est triomphal, une foule énorme et quasi délirante les accueille àNew York, les journaux lui consacrent des articles dithyrambiques, les interviews se multiplient de même que les banquets. Le voyage vers les villes prévues pour les combats s'effectue en train couchettes, à bord du train « Idéal », utilisé pour les visites des chefs d'État aux États-Unis. Un filmThe Wonder Man (l'Homme merveilleux) est tourné. Le couple rentre en France, Georges va se reposer dans sa villa de Dieppe[4].
Dans l'optique de préparer un éventuel combat face àJack Dempsey, Georges Carpentier retourne aux États-Unis et s'entraîne sévèrement, sous la houlette de trois entraineurs en plus de Descamps, en disposant également d'un masseur pendant plusieurs mois[43],[4]. Les Nord-Américains sont rapidement séduits par son élégance européenne, il y gagne le surnom de « The Orchid Man », du fait de la fleur qui orne en permanence sa boutonnière[6].
Le, il affronteBattling Levinsky àJersey City auxÉtats-Unis pour le titre de champion du monde despoids mi-lourds[47],[48]. Devant 20 000 spectateurs, et notammentJack Dempsey qui s'est réservé une place au premier rang, le champion d'Europe affronte le champion d'Amérique pour le tout nouveau titre de champion du monde[47]. Dès le début du combat, Carpentier ne laisse aucun répit à son adversaire, sa gauche martelant la face de Levinsky[47]. Dès le début de la quatrième reprise, le Français bondit sur son adversaire et le touche d'une droite décisive[47]. Ce succès lui permet de devenir le premier Français champion du monde de boxe anglaise[48]. Il lui vaut de faire la une du supplément dominical du quotidienLe Petit Journal[49]. Les journaux américains reviennent sur l'idée d'un combat contre Dempsey avec insistance[4].
Le promoteurTex Rickard décide d'organiser l'affrontement pour letitre mondial des poids lourds toutes catégories, entre Carpentier et l'AméricainJack Dempsey[50]. Le contrat est signé en dans le grand salon d'honneur du Claridge Hôtel à New York pour un combat prévu le, les deux bourses accordées aux boxeurs valent plusieurs millions d'anciens francs[4]. L'affrontement est désigné par les médias comme le « combat du siècle »[51]. Le gouverneurNathan Lewis Miller (en) interdit l'organisation du combat àNew York, craignant qu'il soit une menace aux bonnes mœurs[50]. Rickard décide alors d'acheter un terrain non loin, àJersey City, où il fait construire une enceinte sportive en bois[50]. Cette dernière accueille une affluence comprise entre quatre-vingt mille et cent mille spectateurs. La recette du gala est alors un record, le premier à passer la barre du million atteint plus de 1,7 million de dollars[50]. L'événement est également le premier combat de boxe retransmis en direct sur les ondes américaines[6]. La presse du monde entier suit les préparatifs dans les moindres détails[4].
L'opinion publique américaine est plutôt favorable au Français, héros de guerre, plutôt qu'à son adversaire, qui a évité son service militaire[50],[52]. Le Français reçoit de multiples télégrammes d'encouragement d'expéditeurs internationaux[52]. À la pesée, le Nordiste rend 12 kg et 6 cm au champion en titre. Carpentier perd sa main droite dès le deuxième round, elle est rendue inutilisable à la suite d'une fracture. Bien qu'il s'incline par KO dans la quatrième reprise, cet événement vaut au Français une renommée mondiale[53],[54],[55]. La marée humaine qui a envahi les rues deParis pour découvrir le résultat du combat apprend avec déception sa défaite[56]. Paradoxalement, à la suite de cette défaite, Carpentier atteint l'apogée de sa notoriété. Il fait alors partie des célébrités les plus en vue de l'univers sportif et compte parmi les sportifs les plus fortunés[57].
Dix mois plus tard, il remporte cependant le titre de champion d'Europe en battant« Kid » Lewis au premier round, par une simple droite au menton après un accrochage. Il perd ses titres de champion mi-lourds de France, d'Europe et du monde le austade Buffalo contreBattling Siki par KO au sixième round[58]. La fin de la rencontre est controversée[58]. Dans un premier temps, les juges disqualifient Siki, ce qui provoque une manifestation. Ils changent finalement leur décision pour déclarer le Sénégalais vainqueur[58]. Il refuse d'admettre sa défaite et prétexte que le match était truqué[28],[59]. Ce match est le premier élusurprise de l'année Ring Magazine.
En, lors d'un match commenté par le journalisteEdmond Dehorter, Carpentier domine le jusqu'alors invaincuMarcel Nilles d'un knock-out superbe de netteté[60],[61],[62]. Hésitant, tâtonnant en début de combat, il prend confiance au fur et à mesure du combat pour toucher à l'estomac son adversaire dans la sixième reprise avant de s'imposer deux rounds plus tard[60],[61].
Le 1er octobre 1923, à Londres, il vient à nouveau à bout deJoe Beckett , champion poids lourds de Grande Bretagne, en 48 secondes (décompte arbitral compris), contre 1 minute 14 en 1919. Après une feinte de gauche, son crochet droit frappe son adversaire au menton à deux reprises avant qu'il ne s'effondre. Beckett ne se relève qu'une fois et un troisième crochet du droit vient mettre un terme à la rencontre. Malgré la tentative des soigneurs adverses pour jeter l'éponge, l'arbitre compte jusqu'à dix et déclare George Carpentier vainqueur par KO[63].
En, Georges Carpentier se déplace enAutriche en vedette mondiale[64]. Accueilli àVienne comme un souverain, les organisateurs ont aménagé lestade Hohe-Warte pour accueillir son combat face au Britannique Arthur Townley[64]. À la pesée, le Français rend onze kilos à son adversaire[64]. Pourtant, le combat ne dure que quatre minutes et dix-huit secondes[64]. Après qu'il a mis deux fois au sol son adversaire, Carpentier finit le combat d'un crochet du droit dès que son adversaire se relève, un coup jugé par certains spectateurs comme donné trop tôt et soulevant une polémique d'après-combat[64].
À la fin du mois, le boxeur français rencontre Tom Gibbons àMichigan City[65]. Jouissant d'une grande popularité en Amérique, Carpentier se montre sur le déclin, en marque de force et de vitesse[65]. Dominé, touché, saignant, vacillant, il va jusqu'à implorer son adversaire de l'épargner en cours de combat avant de s'incliner aux points[65]. S'il est battu sur le ring, ce combat lui offre une bourse d'au moins 1 487 000 francs[65].
En, Carpentier est de nouveau défait parGene Tunney d'un KO dans le quinzième et dernier round[66]. Dominé dès les premiers coups, handicapé par un genou douloureux, le Français est mis au sol dans la dixième reprise avant de s'incliner dans la dernière[66]. Ce combat est élucombat de l'année Ring Magazine[66].
En, le célèbre boxeur français fait son retour sur les rings auMadison Square Garden deNew York face à Eddie Huffman et le combat se conclut par un match nul[67]. Il enchaîne le mois suivant face àTommy Loughran dans le nouveauSesquicentennial Stadium dePhiladelphie[68]. Blessé aux mains pendant le combat, il s'incline aux points et doit annuler la revanche prévue àMexico face à Huffman[69].
Il se retire de la compétition le après une dernière victoire obtenue au3e round contre Rocco Stramaglia. Il a 30 ans, a effectué 109 combats, 88 victoires, 5 nuls, 15 défaites et une non-décision[5].
Il apparaît dans des spectacles de music-hall comme chanteur et danseur, la plupart du temps en Angleterre et aux États-Unis et grave mêmeun disque en 1927 dans lequel il chante à la façon deMaurice Chevalier, et s'il apparaît dans quelques films, il ne perce pas vraiment sur scène. Toutefois, la légende de Georges Carpentier survit à la fin de sa carrière[59]. Il mène une vie mondaine, fréquentant l'Aga Khan III,Louis Renault,Santos-Dumont,Maurice Maeterlinck,Boldini,Vaslav Nijinski, legénéral Pershing,Raimu,Charlie Chaplin,Fréhel,Mistinguett, Sosthènes et Armand de La Rochefoucauld ou encoreLa Belle Otero. Sur la photo qu'il distribue à ses admirateurs, ne figure aucun de ses titres sportifs, il y a fait imprimer : « Georges Carpentier, homme du monde »[70]. Le boxeur entretient sa forme physique en courant le cent mètres et en jouant aurugby[59]. Après la fin de sa carrière de boxeur, il fait deux exhibitions, la première au Palais des Sports de Paris en et la deuxième en pour le gala Cuny[71].
Lekrach boursier de 1929 le ruine quasi intégralement. Il investit ses dernières économies dans un bar à cocktails « Chez Georges Carpentier » inauguré le, où il reste en contact avec le milieu sportif, les artistes, gens du monde. Il reste une légende qu'on aime côtoyer, sa présence aux manifestations sportives ou mondaines reste un événement qu'on souligne[5].
Georges Carpentier participe également à laseconde guerre mondiale. Il est de nouveau mobilisé dans l'armée de l'air le. En poste au107e bataillon de l’air le, il est transféré au104e bataillon de l’air le 13, puis est muté dès le au117e, en tant que moniteur-chef d’éducation physique. Il est démobilisé le[5].
Tout comme notamment le champion detennisHenri Cochet, les acteursJacques Dufilho,Howard Vernon ainsi que le célèbreRené Simon, il intervient sur la chaîne de télévision allemandeFernsehsender Paris[72].
En, le boxeur doit fêter son cinquantième anniversaire en remontant sur le ring lors d'une soirée organisée au Grand Palais[73]. Un claquage musculaire le contraint à renoncer à l'exhibition alors que son jubilé bat le record de la recette pour une réunion de boxe avec près d'1,2 million de francs[74]. Aidé par Jacques Deschamps, le fils de son ancien entraîneur, il est ovationné par la foule lorsqu'il réussit à se hisser sur le ring avec peine[74]. Il reçoit lors de cette soirée de nombreux hommages et cadeaux dont unManneken-Pis en or offert parAl Baker au nom de ses compatriotesbelges[74]. L'exhibition avec l'ancien champion olympiqueRoger Michelot est reportée et se déroule finalement le[75].
Le, Georges Carpentier épouse Georgette Laurentia Elsasser à la mairie du8e arrondissement de Paris[76],[77]. La cérémonie se tient dans la stricte intimité, devant deux à trois cents amis des mariés, dont de nombreuses célébrités sportives et le manager du boxeur[76],[78]. Il divorce de sa première épouse le et se remarie l'année suivante à Paris16e le avec Huguette Massis[3],[50] (1926-2013).
Georges Carpentier meurt d'unecrise cardiaque le lundi à23 h, à l'âge de 81 ans, au domicileparisien de sa fille Jacqueline, née de son premier mariage[note 2],[50],[59],[79]. Sa mort intervient quelques jours après l'hospitalisation de son plus célèbre adversaireJack Dempsey àNew York[50]. Ses obsèques se déroulent le jeudi suivant en l'église de la Madeleine[80]. Il est enterré au cimetière ancien deVaires-sur-Marne[81].
109 combats | 88 victoires | 14 défaites |
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Avant la limite | 56 | 9 |
Sur décision | 32 | 5 |
Match nul | 6 | |
Match sans décision | 1 |
Décision possible :KO •TKO (KO technique) •UD (décision aux points unanime) •MD (décision aux points majoritaire) •SD (décision aux points partagée) •D (match nul) •NC (sans décision) •RTD (abandon) | |||||||
Résultat | Record | Adversaire | Type | Round | Date | Lieu | Notes |
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Victoire | 88-14-6 | ![]() | KO | 3 | ![]() | ||
Victoire | 87-14-6 | ![]() | KO | 2 (4) | ![]() | ||
Défaite | 86-14-6 | ![]() | PTS | 10 | ![]() | [68] | |
Match nul | 86-13-6 | ![]() | D | 15 (15) | ![]() | [67] | |
Défaite | 86-13-5 | ![]() | TKO | 15 (15) | ![]() | [66] | |
Défaite | 86-12-5 | ![]() | PTS | 10 | ![]() | [65] | |
Victoire | 86-11-5 | ![]() | KO | 2 (10) | ![]() | [64] | |
Victoire | 85-11-5 | ![]() | KO | 1 (20) | ![]() | ||
Victoire | 84-11-5 | ![]() | KO | 8 (15) | ![]() | Titre de champion de France toutes catégories en jeu[60],[61],[62]. | |
Défaite | 83-11-5 | ![]() | KO | 6 (20) | ![]() | Titre de champion d'Europe EBU despoids lourds en jeu. Titre de champion d'Europe EBU despoids mi-lourds en jeu. Titre de championIBU despoids mi-lourds en jeu[58]. | |
Victoire | 83-10-5 | ![]() | KO | 1 (20) | ![]() | ||
Victoire | 82-10-5 | ![]() | KO | 4 (10) | ![]() | ||
Défaite | 81-10-5 | ![]() | KO | 4 (12) | ![]() | Titre de champion du monde despoids mi-lourds de laNational Boxing Association en jeu[53],[54],[55]. Article détaillé :Jack Dempsey contre Georges Carpentier | |
Victoire | 81-9-5 | ![]() | KO | 4 (12) | ![]() | Titre de champion du monde despoids mi-lourds de laNational Boxing Association en jeu[47],[48],[49]. | |
Victoire | 80-9-5 | ![]() | KO | 2 (15) | ![]() | ||
Victoire | 79-9-5 | ![]() | KO | 2 (15) | ![]() | ||
Victoire | 78-9-5 | ![]() | KO | 1 (20) | ![]() | Titre de champion d'Europe EBU despoids lourds en jeu[85]. | |
Victoire | 77-9-5 | ![]() | KO | 2 (20) | ![]() | [44] | |
Victoire | 76-9-5 | ![]() | KO | 8 (20) | ![]() | [41],[42],[86] | |
Victoire | 75-9-5 | ![]() | DQ | 4 (15) | ![]() | [48] | |
Victoire | 74-9-5 | ![]() | DQ | 6 (20) | ![]() | [48] | |
Victoire | 73-9-5 | ![]() | KO | 3 | ![]() | [87],[88] | |
Victoire | 72-9-5 | ![]() | KO | 3 (12) | ![]() | [89] | |
Victoire | 71-9-5 | ![]() | TKO | 1 (6) | ![]() | [48] | |
Victoire | 70-9-5 | ![]() | KO | 2 (15) | ![]() | [48] | |
Défaite | 69-9-5 | ![]() | PTS | 15 | ![]() | ||
Victoire | 69-8-5 | ![]() | KO | 2 (15) | ![]() | [48] | |
Victoire | 68-8-5 | ![]() | KO | 1 (20) | ![]() | Titre de champion d'Europe toutes catégories en jeu[24],[25]. | |
Victoire | 67-8-5 | ![]() | KO | 3 (12) | ![]() | [90] | |
Victoire | 66-8-5 | ![]() | PTS | 20 | ![]() | [93] | |
Victoire | 65-8-5 | ![]() | KO | 4 (12) | ![]() | ||
Victoire | 64-8-5 | ![]() | KO | 3 (20) | ![]() | [94],[95],[96] | |
Victoire | 63-8-5 | ![]() | KO | 4 (20) | ![]() | Titre de champion d'Europe toutes catégories en jeu[97],[98],[99]. | |
Victoire | 62-8-5 | ![]() | PTS | 15 | ![]() | [100],[101]. | |
Victoire | 61-8-5 | ![]() | KO | 2 (10) | ![]() | [102] | |
Victoire | 60-8-5 | ![]() | KO | 3 (20) | ![]() | [103],[104]. | |
Victoire | 59-8-5 | ![]() | TKO | 2 (20) | ![]() | Titre de champion d'Europe des poids mi-lourds en jeu[105],[106]. | |
Victoire | 58-8-5 | ![]() | TKO | 8 (20) | ![]() | Titre de champion de France toutes catégories en jeu[107],[108],[109]. | |
Défaite | ? | ![]() | TKO | 18 (20) | ![]() | [21],[22] | |
Défaite | ? | ![]() | DQ | 19 (20) | ![]() | [20] | |
Victoire | ? | ![]() | PTS | 20 | ![]() | Titre de champion d'Europe EBU des poids moyens en jeu. | |
Victoire | ? | ![]() | KO | 2 (20) | ![]() | Titre de champion d'Europe EBU des poids moyens en jeu. | |
Victoire | ? | ![]() | PTS | 20 | ![]() | [15] | |
Victoire | ? | ![]() | KO | 9 (15) | ![]() | [110] | |
Victoire | ? | ![]() | RTD | 10 (20) | ![]() | [111] | |
Victoire | ? | ![]() | PTS | 20 | ![]() | [112] | |
Victoire | ? | ![]() | PTS | 15 | ![]() | [13] | |
Victoire | ? | ![]() | KO | 4 (15) | ![]() | [12],[113] | |
Victoire | ? | ![]() | TKO | 16 (20) | ![]() | Titre de champion de France despoids mi-moyens en jeu[10],[114]. | |
Victoire | ? | ![]() | PTS | 10 | ![]() | [115] | |
Victoire | ? | ![]() | PTS | 10 | ![]() | [116] | |
Victoire | ? | ![]() | TKO | 10 (10) | ![]() | [117] | |
Victoire | ? | ![]() | KO | 5 | ![]() | [118] | |
Victoire | ? | ![]() | PTS | 10 | ![]() | [119] | |
Match nul | ? | ![]() | D | 15 | ![]() | [120] | |
Défaite | ? | ![]() | TKO | 4 (10) | ![]() | [121] | |
Sans décision | ? | ![]() | NC | 8 (15) | ![]() | [122] | |
Victoire | ? | ![]() | DQ | 7 (10) | ![]() | [123] | |
Match nul | ? | ![]() | D | 10 | ![]() | Titre de champion de France despoids coqs en jeu. | |
Victoire | ? | ![]() | PTS | 6 | ![]() | ||
Victoire | ? | ![]() | PTS | 6 | ![]() | [48] | |
Victoire | ? | ![]() | PTS | 10 | ![]() | [48] | |
Victoire | ? | ![]() | PTS | 10 | ![]() | [48] | |
Défaite | ? | ![]() | KO | 6 | ![]() | [48] | |
Victoire | ? | ![]() | PTS | 15 | ![]() | [48] | |
Match nul | ? | ![]() | D | 6 | ![]() | [48] | |
Victoire | 2-1 | ![]() | PTS | 6 | ![]() | [48] | |
Défaite | 1-1 | ![]() | TKO | 18 (20) | ![]() | ||
Victoire | 1-0 | ![]() | DQ | 10 (20) | ![]() | [124] |
Georges Carpentier combat dans toutes les catégories avant laPremière Guerre mondiale. Après avoir commencé sa carrière à l'âge d'un gamin, il évolue en montant de catégories de poids jusqu'à combattre enpoids lourds. Pour Léon Baranger dansLes Hommes du jour en 1912,« ce n'est pas un boxeur, pas un champion de boxe : c'est « le boxeur », l'homme qui semble avoir été fait sur commande pour réaliser, au moral comme au physique, le maximum de ce que l'on peut demander à un combattant »[19]. Son visage angélique et son sourire lui vaut une large sympathie[19].
Les Américains ayant du mal à prononcer son nom, il y est connu comme « Gorgeous George » et comme « The Orchid Man »[50].
Plusieurs rues et stades de France portent son nom, dont lahalle Georges-Carpentier, salle de sport du13e arrondissement de Paris.
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