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Jean Georges Briquet, ditGeorges Briquet, surnommé Papy, né le àLimoges (Haute-Vienne) et mort le àParis, est un journaliste sportiffrançais.
Surnommé le « roi des radio-reporters », il est l'une des grandes voix de la radio française desannées 1930 auxannées 1950. Il forma notammentRoger Couderc,Robert Chapatte etThierry Roland.
Après une jeunesse sportive (cyclisme,escrime etaviron, notamment), Georges Briquet entre dans la vie active en exerçant les métiers les plus divers à Limoges puis à Paris[1]. Il entre comme coursier dans une agence de publicité et fréquente alors les studios deRadio Paris en1929 où il livre des textes publicitaires et sportifs. Pratiquant de longue date l'écriture de reportage sportif (son premier article est publié par un journal local alors qu'il n'a que 13 ans), il devient pigiste pour leMiroir des Sports.
En1931 il effectue sa première intervention à la radio à l'occasion de la course cycliste Paris-Limoges, sans suite. Il entre auPoste Parisien l'année suivante dans le cadre d'une collaboration entre les rédactions de la station et duMiroir des sports. Il débute surLe Poste en commentant lessix jours de Paris 1932 puis couvre leTour de France. Il couvre d'autres sports comme lefootball et letennis laissant lerugby àMarcel de Laborderie.
Outre ses reportages sportifs, Briquet assure également le commentaire d'autres types de programme comme le tirage de la loterie nationale, qui fait beaucoup pour sa notoriété, ou des programmes de variétés comme le radio crochet du Poste ParisienL'heure des amateurs qui révéla notammentBourvil.
La grande différence entre le style de Briquet et des autres commentateurs officiant alors était son débit. Briquet parle vite, donnant du rythme à ses interventions tandis que les autres commentateurs parlent lentement en articulant bien afin de se faire bien comprendre par tous. Briquet était également le roi de l'improvisation, et ne limitait pas ses commentaires aux seuls faits sportifs. Il adorait s'attarder sur la description d'un paysage ou des à-côtés de l'évènement.
LaSeconde Guerre mondiale met un terme à ses activités car il refuse de travailler pourRadio Paris contrôlée par les Allemands. Il entre alors à la radiodiffusion nationale d'abord basée en zone libre puis à Paris. Il est chef du service des sports et reprend ses reportages sportifs, ses émissions de variétés et le tirage de la loterie nationale.
Soupçonné d'activités suspectes depuis1943 par la police allemande, il est déporté àDachau auBlock 13 le. Il y perd pied et sombre dans la mélancolie. Ses camarades de captivité, le voyant décliner, lui font un cadeau pour lui remonter le moral : ils ont bricolé avec des bouts de câbles et de métaux glanés ici ou là une reproduction d'un micro très approximatif. Ils lui demandent alors de leur faire le commentaire d'une arrivée d'étape du Tour de France. Briquet s'exécute avec entrain et retrouve un bon moral[2]. Il publiera plus tard un ouvrage de témoignage :Rescapé de l'enfer nazi.
Ayant survécu à la déportation, Briquet devient en1945 chef du service des sports de la radio nationale (RDF puisRTF à partir de1949). Il anime l'émissionSports et musique du dimanche après-midi, qui, sur quatre heures, suit les grands rendez-vous du sport dominical. Il est sollicité en1960 pour servir de médiateur dans un conflit opposant la Fédération française de football et la télévision française à propos de la diffusion des matches. Parmi les nombreux journalistes ayant commencé leur carrière aux côtés de Georges Briquet, citonsRoger Couderc,Robert Chapatte etThierry Roland[3],[4]. Briquet reste à la direction des sports jusqu'à sa retraite en1964.
Il écrit plusieurs ouvrages sportifs dontFootball d'aujourd'hui et de demain en1960 etIci, 60 ans de tour de France en1962.
Georges Briquet meurt le au sein de l'Hôpital d'instruction des armées du Val-de-Grâce dans le5e arrondissement[5], et, est inhumé aucimetière parisien d'Ivry (42e division)[6].
Georges Briquet a été également acteur de cinéma dans quelques films :Les Cinq Sous de Lavarède deMaurice Cammage avecFernandel en1939,Au fil des ondes dePierre Gautherin avecRobert Lamoureux en1950 etLe Boulanger de Valorgue d'Henri Verneuil avecFernandel en1952, notamment. Il assure la voix off française avecJean Antoine etPierre Brive pour le filmLes Dieux du stade (1938).
Georges Briquet était officier de la Légion d'honneur, commandeur du Mérite sportif, décoré de la croix de guerre 1914-1918 et 1939-1945. Il était également vice-président des anciens de Dachau[7].