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Naissance | Dublin |
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Décès | (à 76 ans) |
Activité principale | Peintre, antiquaire, archéologue |
Activités annexes | Collecteur de musiquetraditionnelle |
Genre musical | Musique traditionnelle |
George Petrie, né le àDublin et décédé le, est unpeintre, musicien,antiquaire,archéologue etcollecteurirlandais[1].
George Petrie vient au monde le àDublin, où il grandit au 21 Great Charles Street[2].
Il est le fils duportraitiste etminiaturiste James Petrie, natif d'Aberdeen (Écosse), désormais installé à Dublin. Il s'intéresse à l'art dès son plus jeune âge. Il suit des cours artistiques à laRoyal Dublin Society, où il remporte une médaille d'argent en 1805, à l'âge de quatorze ans.
Après une tentative infructueuse d'installation enAngleterre, commencée en 1824, en compagnie deFrancis Danby et deJames Arthur O'Connor, deux de ses plus proches amis, il retourne en Irlande, où il gagne sa vie en dessinant des gravures pour des guides de voyages, tels que celui deGeorge Newenham Wright (en) pour Killarney, Wicklow et Dublin, ou encore le guideExcursions through Ireland deThomas Cromwell, et leBeauties of Ireland deJames Norris Brewer (en).
Durant les années 1820 à 1830, George Petrie revitalise le comité d'antiquités de laRoyal Irish Academy. Il est responsable de l'acquisition de nombreux manuscrits irlandais importants, dont une copie authentifiée desAnnales des quatre maîtres, ainsi que des exemplaires d'objets métalliques insulaires, dont laCross of Cong (XIIe siècle).
Ses écrits sur l'archéologie et l'architecture irlandaises sont unanimement reconnus, en particulier son essai sur les tours rondes d'Irlande, publié en 1845 dansThe Ecclesiastical Architecture of Ireland. Il est souvent appelé le "père de l'archéologie irlandaise". Son étude sur les tombes deCarrowmore (comté de Sligo) fait office de référence, encore de nos jours, tout comme ses travaux sur le site fortifié deGrianan d'Aileach. Effectivement, ses travaux sur Carrowmore ont beaucoup aidé à l'avancement des recherches sur ce site, puisque qu'il a créé en 1838 une carte recensant les monuments, quasiment tous identifiés dessus. Il a également été l'un des premiers à arpenter et numéroter le site[3].
De 1833 à 1843, il est employé parThomas Frederick Colby (en) etThomas Larcom comme chef du département topographique (division des antiquités), au sein de l'Ordnance Survey Ireland, agence gouvernementale decartographie de l'Irlande. Parmi son équipe se trouventJohn O'Donovan, l'un des plus grands professeurs irlandais, etEugene O'Curry,philologue et antiquaire. Durant cette période, George Petrie est l'éditeur de deux publications populaires sur les antiquités, leDublin Penny Journal, et plus tard, l'Irish Penny Journal.
Parmi les contributions de George Petrie à la culture irlandaise, il faut également mentionner lecollectage de mélodies traditionnelles. Le biographe William Stokes décrit avec force détails la méthode de travail du collecteur : « Une fois la chanson terminée, O'Curry notait les paroles en irlandais, et le travail de Petrie commençait alors. Le chanteur recommençait, s'arrêtant à son signal toutes les deux ou trois mesures de la mélodie pour permettre la notation, et il devait souvent répéter le même passage jusqu'à ce que le chant soit correctement retranscrit (…) »[4]'.
Comme peintre, sa technique préférée est l'aquarelle, qui, à cause de sa faible durée de vie potentielle, est considérée alors comme inférieure à lapeinture à l'huile. Il peut être considéré comme l'un des meilleurs peintresromantiques irlandais de son époque. Quelques-unes de ces œuvres sont conservées à laNational Gallery of Ireland, telle que l'aquarelleGougane Barra Lake with the Hermitage of St. Finbarr, Co. Cork (1831).