Ensystématique, legenre est unRang taxonomique (ou taxinomique) qui regroupe un ensemble d'espèces ayant en commun plusieurs caractères similaires. Dans lanomenclature binomiale, le nom de genre cosntitue la première partie dunom binomial d'une espèce pour chacune des espèces au sein d'un même genre.
La première lettre du nom de genre est toujours unemajuscule. Il doit être écrit en alphabet latin (accents et diacritiques sont exclus, mais on trouve encore des ligatures latines comme æ, œ dans les ouvrages antérieurs à 1993. Depuis 1993, l'article 60.6 du code international de nomenclature botanique (version dite de Tokyo) impose désormais ce qui suit :« […] les ligatures -æ-, -œ- pour indiquer que ces lettres doivent être prononcées ensemble sont à remplacer par des lettres séparées -ae- et -oe-. » La raison invoquée, essentiellement pratique, est de faciliter le tri informatique des taxons.
Par exemple, lemanchot empereur (nom latin :Aptenodytes forsteri) et lemanchot royal (Aptenodytes patagonica) appartiennent tous deux au genreAptenodytes, de lafamille desmanchots.
Certaines disciplines, comme lamycologie ou l'entomologie, admettent un découpage encore plus fin, ensous-genres,sections,sous-sections. Enfin, au plus bas niveau supra-spécifique, on rencontre parfois dans les flores, le regroupement d'espèces enstirpes.
Un genre est ditmonotypique s'il ne comprend qu'une espèce, comme le genre de poissonsSinigarra ou le genre d'arbresGinkgo.
Au cours de l’histoire scientifique, le nom de genre attribué est souvent modifié. Le cas le plus fréquent est la séparation d’un genre initial en deux ou plusieurs autres genres distincts, en raison de distance d'une espèce à une autre jugée plus importante. Mais l'inverse, c'est-à-dire la réunion en un seul genre d'espèces de genres auparavant considérés comme distincts existe aussi.
On peut en donner un exemple en ornithologie : dans sonSystema naturae de 1758,Linné comprenait alors tous les rapaces diurnes européens connus (à l’exception des vautours) dans le genreFalco : non seulement les faucons, qui y sont encore, mais aussi bien par exemple les aigles que les buses ou les éperviers. Ainsi, l’épervier d’Europe était nommé par LinnéFalco nisus, la buse variableFalco buteo et l’aigle royalFalco chrysaetos. Plusieurs naturalistes successifs le séparent ensuite en genres nouveaux :Brisson, crée d’abord en 1760 les genresAquila pour les aigles, etAccipiter pour les éperviers etautours ; puis en 1799Lacépède crée les genresCircus pour les busards,Milvus pour les milans, etButeo pour les buses. En 1809,Savigny crée les genresHaliaeetus pour le pygargue,Pandion pour le balbuzard etElanus pour l’élanion, décrit en 1789 parDesfontaines dans le genreFalco de Linné. En 1816,Cuvier crée le genrePernis pour la bondrée, etVieillot le genreCircaetus pour le Circaète, décrit également dans le genreFalco parGmelin en 1788. En 1844,Kaup crée le genreHieraaetus pour les petits aigles comme l’aigle de Bonelli et l’aigle botté. En 2014, à la suite d'études ADN, le premier est toutefois rapatrié dans le genreAquila[réf. souhaitée], où il avait été décrit initialement.Falco reste donc dès 1809 le genre des seuls faucons, les autres espèces qu’il comprenait étant réparties dans 11 autres genres.
Dans ces cas de changement de genre, on garde le nom d’espèce (épithète) de la première description, avec le nom du genre retenu ultérieurement. Le premier nom est appeléprotonyme (dénomination zoologique) oubasionyme (dénomination botanique).
Lesrangs taxonomiques[2] utilisés ensystématique linnéenne pour indiquer la hiérarchie entre les taxons nommés dans laclassification du monde vivant sont les suivants (par ordre décroissant) :
↑En gras les sept rangs principaux (RECOFGE, sigle mnémotechnique pour Règne/Embranchement/Classe/Ordre/Famille/Genre/Espèce), en maigre les rangs secondaires. Enromain les noms vulgaires, enitalique lesnoms scientifiques.
↑Un embranchement en zoologie, ou division en botanique, est traditionnellement caractérisé par une description schématique appelée « plan d'organisation ».