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Genevieve Grotjan Feinstein (1912-2006) est unemathématicienne etcryptanalysteaméricaine. Elle travaille pour leSignals Intelligence Service pendant laSeconde Guerre Mondiale, où elle joue un rôle important dans le déchiffrement de la machine à chiffrement japonaisePurple ; elle travaille plus tard pour leprojet Venona pendant la guerre froide.
Feinstein se découvre une passion pour les mathématiques étant jeune et veut devenir professeure de mathématiques jusqu'au début de la Seconde Guerre Mondiale, quand le président des États-UnisFranklin D. Roosevelt ouvre la possibilité aux femmes d'être embauchées pour des rôles de non-combattantes dans l'Armée. Elle réussit les tests nécessaires pour devenir une mathématicienne au service du gouvernement en 1939, et est engagée parWilliam F. Friedman commecryptanalyste dans la brancheSignals Intelligence Service (SIS) de l'armée. Elle travaille pendant 18 mois avec son équipe lacryptanalyse dePurple, et joue finalement un rôle majeur dans cette cryptanalyse en[1]. Ses travaux permettent au SIS de construire une machine analogique, qui permet d'intercepter presque tous les messages envoyés entre le gouvernement japonais et ses ambassades dans des pays étrangers[1],[2].
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, Feinstein continue à travailler pour le SIS pendant laguerre froide, pour tenter de décrypter des messages chiffrés envoyés par leKGB et leGRU[1]. Elle réalise une avancée significative dans les premiers jours duprojet Venona, qui permet aux cryptographes américains de savoir quand une clé de chiffrement est réutilisée, mais démissionne et quitte le SIS en 1947[3]. Après son départ de la cryptanalyse gouvernementale, elle prend un poste de professeur de mathématiques à l'université George Mason[1].
Genevieve Grotjan se marie au chimisteHyman Feinstein en 1943, et ils ont un fils nommé Ellis[1]. Elle meurt en 2006[3].
L'avancée décisive de Feinstein dans la cryptanalyse de la machine Purple est reconnue, dans l’Encyclopedia of American Women at War, comme étant« l’une des plus grandes réussites dans l'histoire de la cryptanalyse américaine »[1]. Elle fut intronisée à titre posthume dans le NSA Hall of Honor en 2010, et un prix encryptologie fut créé à George Mason University en son honneur[3].