Ne doit pas être confondu avecGare du Creusot.
Le Creusot - Montceau - Montchanin | ||||
![]() Le bâtiment voyageurs et l'entrée de la gare. | ||||
Localisation | ||||
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Pays | France | |||
Commune | Écuisses | |||
Adresse | Avenue de l'Europe 71210 Écuisses | |||
Coordonnées géographiques | 46° 45′ 54″ nord, 4° 29′ 59″ est | |||
Gestion et exploitation | ||||
Propriétaire | SNCF | |||
Exploitant | SNCF | |||
Code UIC | 87694109 | |||
Site Internet | La gare du Creusot TGV, sur le site officiel deSNCF Gares & Connexions | |||
Service | TGV inOui | |||
Caractéristiques | ||||
Ligne(s) | Combs-la-Ville à Saint-Louis (LGV) | |||
Voies | 4 (dont 2 centrales sans arrêt) | |||
Quais | Quai 1 : 428 m Quai 2 : 421 m | |||
Transit annuel | 689 875 voyageurs(2022) | |||
Altitude | 318m | |||
Historique | ||||
Mise en service | ||||
Correspondances | ||||
Mobigo | 702, 706, 707, 708 | |||
Cars Région | X13 | |||
Géolocalisation sur la carte :Saône-et-Loire Géolocalisation sur la carte :Bourgogne-Franche-Comté Géolocalisation sur la carte :France | ||||
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Lagare du Creusot TGV, parfois appeléeLe Creusot - Montceau TGV ouLe Creusot - Montceau - Montchanin (son nom officiel[1]) par laSNCF, est unegare ferroviairefrançaise de laligne de Combs-la-Ville à Saint-Louis (LGV), située sur le territoire de lacommune d'Écuisses, à proximité deMontchanin, dans ledépartement deSaône-et-Loire et en régionBourgogne-Franche-Comté.
Par la route, la gare se trouve à deux kilomètres au nord du croisement entre lesroutes nationales80 et70, à 8 kilomètres duCreusot et à 15 kilomètres deMontceau-les-Mines.
C'est, avec lagare de Mâcon-Loché-TGV, la première gare française construite sur leréseau à grande vitesse.
C'est une gare de laSociété nationale des chemins de fer français (SNCF), desservie par leTGV ainsi que par des autocars régionaux du réseauTER Auvergne-Rhône-Alpes.
Établie à 318 mètres d'altitude, la gare du Creusot TGV est située aupoint kilométrique (PK) 273,816 de laligne de Combs-la-Ville à Saint-Louis (LGV).
La gare est reliée à laligne de Nevers à Chagny par unraccordement de service non électrifié, qui n'est par conséquent pas utilisé pour les relations commerciales.
Le Creusot TGV est issue d'un compromis entre la logique de laSociété nationale des chemins de fer français (SNCF), qui souhaitait réaliser une ligne à grande vitesse deParis àLyon sans arrêt intermédiaire (une simple halte technique était prévue à Montchanin) et celles des collectivités locales qui se sont mobilisées lors de l'étude d'impact de la LGV pour valoriser l'aménagement de leur territoire. Pour la SNCF, le potentiel de clientèle ne justifiait pas l'investissement dans des raccordements pour une desserte des gares centrales[2]. Le projet de construction de la gare est notamment défendu parAndré Jarrot, ancienministre,sénateur etdéputé, à l'époquemaire deMontceau-les-Mines.
Le, laLGV Sud-Est est officiellement inaugurée en gare du Creusot TGV parFrançois Mitterrand[3]. Le27 septembre, la LGV, ainsi que la gare du Creusot TGV, sont ouvertes au service commercial. Cette nouvelle ligne permet une liaison directe à Paris en1 h 20, alors qu'il fallait auparavant3 h 40 en empruntant une correspondance àDijon ou àNevers. Il en est de même vers Lyon, avec un temps de trajet réduit à40 min contre1 h 30 via des correspondances àChagny ouChalon-sur-Saône[2].
Conformément au consensus politique qui existait alors en France sur leseffets structurants des infrastructures de transport, il y avait localement de grands espoirs sur les effets positifs de cet équipement sur le développement de l'aire urbaine. LaDATAR appuie ainsi la création d'une gare, avec l'espoir qu'elle permette d'atténuer les effets de la crise dans la région. On espérait en effet qu'elle allait attirer de nouvelles entreprises qui auraient pris le relais de l'industrie sidérurgique[2].
Les élus décident ainsi du classement des terrains agricoles environnant enZAD et de la création d'uneZAC de2,5 hectares sur le site. En dépit d'une forte promotion de la SNCF et de lacommunauté urbaine Creusot Montceau, on observe seulement trois implantations à la fin des années 1980. En 1984, l'agence de développement économique « Creusot-Montceau Développement », regroupant les acteurs locaux (CCI, intercommunalité, etc.), se voit confier le développement du site de la gare. En 1989, elle impulse le projet « Coriolis » qui prévoit deux zones :4 ha autour de gare pour des activités tertiaires (hôtels, centre de congrès, immeubles de bureau, etc.),45 ha plus à l'ouest pour des unités industrielles (production etR&D)[2].
Si les subventions de l'État et l'Union européenne pour aider la reconversion industrielle permettent d'attirer quelques entreprises, avec au total une quinzaine d'établissements présents sur le site, le résultat reste cependant bien en dessous des attentes. Les établissements industriels sont ainsi des sites de production banalisés, sans grande valeur ajoutée. La plupart des projets d'infrastructures tertiaires ont été suspendus, elle se limite à deux immeubles de bureaux que la communauté urbaine envisage de reconstruire[2].
Il n'y avait pas de volonté politique pour favoriser l'implantation d'entreprises autour de la gare, les deux villes du Creusot et de Montceau souhaitant favoriser le développement des zones existantes sur leurs territoires respectifs. Les acteurs locaux affirment ainsi que le TGV a été un élément majeur de la reconversion de l'aire urbaine. Il a permis d'attirer des entreprises nouvelles, qui se sont majoritairement installées sur les anciens sites industriels.
À la mise en service, 900 000 voyageurs annuels étaient attendus par la SNCF. La fréquentation réelle a été beaucoup plus faible, avec 250 000 voyageurs en 1982. Elle était alors utilisée à 75 % pour des trajets vers Paris, et 25 % vers Lyon.
La fréquentation s'est par la suite améliorée, avec 780 000 voyageurs en 2008. La gare présente un usage professionnel assez important, avec une proportion d’abonnements Fréquence supérieur à la moyenne nationale, la part des destinations semblant rester dans une proportion 3/4 pour Paris contre 1/4 pour Lyon.
Lors de l'anniversaire des 30 ans de la gare TGV le,Gares & Connexions annonce une fréquentation annuelle de l'ordre du million de voyageurs, correspondant à une moyenne quotidienne de 2 700 voyageurs.
En 2017, selon les estimations de la SNCF, la gare a accueilli 729 324 voyageurs, après un nombre de 707 764 voyageurs en 2016[4].
Lebâtiment voyageurs dispose d'un espace d'accueil commercial SNCF, avec points d'information et de vente des titres de transports, salle d'attente, service des objets trouvés, deWi-Fi, d'undéfibrillateur et de toilettes payantes[5]. D'autres services commerciaux sont proposés, notamment un distributeur de friandises et de boissons, une boîte aux lettres et unRelay[6].
La gare du Creusot TGV est principalement desservie par des TGV reliantParis Gare de Lyon àLyon Perrache ouSaint-Étienne, desservantLyon Part-Dieu et parfoisMâcon Loché TGV.
Elle bénéficie également de l'arrêt de quelquesTGV intersecteurs, qui la relient notamment àLille etBruxelles.
Enfin, la gare est desservie par un service d'autocars du réseauTER Auvergne-Rhône-Alpes, à tarificationSNCF, et qui la relient à lagare du Coteau viaMontchanin,Paray-le-Monial,Marcigny,Pouilly-sous-Charlieu etRoanne.
À l'ouverture de la gare, des navettes par autocar desservaient Le Creusot, Montceau-les-Mines,Autun,Chalon-sur-Saône etRoanne. Faute de rentabilité suffisante, seule la liaison vers Roanne fut maintenue durant lesannées 2000.
Depuis début 2010, sous l'impulsion duconseil général de Saône-et-Loire et de la communauté urbaine du Creusot Montceau, toutes ces navettes ont été remises en service. Depuis 2018, ces navettes sont gérées par leréseau interurbain de la Bourgogne-Franche-Comté.
Réseau | Ligne | Destination | Desserte journalière |
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Mobigo | 702 | Chalon-sur-Saône | 100 % des TGV (certaines missions sont assurées sur réservation) |
Mobigo | 706 | Autun | 6 A/R en semaine – 1 A/R le week-end |
Mobigo | 708 | Montceau-les-Mines | 100 % des TGV (certaines missions sont assurées sur réservation) |
Mobigo | 707 | Le Creusot | 100 % des TGV (certaines missions sont assurées sur réservation) |
Mobigo | 719 | Étang-sur-Arroux | 100 % des TGV (certaines missions sont assurées sur réservation) |
De plus, une navette locale, nommée « TGV » ou « Ligne 5 » relie la gare TGV à la commune duCreusot ainsi qu'à celle deMontceau-les-Mines.
Le raccordement de la gare au réseau classique et sa desserte par destrains TER sont depuis longtemps envisagés. En effet, la gare est située à environ 2,5 kilomètres de lagare de Montchanin, 1,5 kilomètre à vol d'oiseau, établie sur laligne de Nevers à Chagny. De plus, leraccordement de Montchanin relie actuellement les deux gares par une série de voies de service[réf. nécessaire]. Néanmoins, l'absence de voie continue et d'électrification sur ce tronçon ne permet pas son exploitation pour des relations commerciales.
L'interconnexion a été évoquée dans le cadre du débat public concernant le projet deVoie ferrée Centre Europe Atlantique (VFCEA) ; sa rentabilité serait négative et l'impact environnemental important.
Le, la régionBourgogne-Franche-Comté a annoncé un financement de 142 000 euros pour réaliser des études de raccordement au réseau classique ; cependant ce raccordement n'a toujours pas vu le jour, la région déclarant que « le projet coûterait très cher et qu'il n'était pas encore prévu ».