Pour les articles homonymes, voirGardon etGard (homonymie).
le Gardon ou le Gard | |
![]() Le Gardon aupont du Gard. | |
![]() Cours du Gardon. | |
Caractéristiques | |
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Longueur | 127,6 km[S 1] |
Bassin | 1 999 km2[S 1] |
Bassin collecteur | leRhône |
Débit moyen | 32,7 m3/s (Sanilhac-Sagriès)[1] |
Régime | pluvialcévenol |
Cours | |
· Localisation | Saint-Martin-de-Lansuscle |
· Altitude | 1 050 m |
· Coordonnées | 44° 14′ 46″ N, 3° 43′ 51″ E |
Confluence dessources | avec legardon d'Alès |
· Localisation | entreCassagnoles etVézénobres |
· Altitude | 92 m |
· Coordonnées | 44° 14′ 47″ N, 3° 43′ 49″ E |
Confluence | leRhône |
· Localisation | Vallabrègues |
· Altitude | 6 m |
· Coordonnées | 43° 50′ 20″ N, 4° 37′ 25″ E |
Géographie | |
Principaux affluents | |
· Rive gauche | Gardon d'Alès,Droude,Bourdic,Alzon |
· Rive droite | Gardon d'Anduze |
Pays traversés | ![]() |
Départements | Lozère etGard |
Cantons | Saint-Germain-de-Calberte,Saint-Jean-du-Gard,Lasalle,Anduze,Lédignan,Vézénobres,Saint-Chaptes,Marguerittes,Uzès,Remoulins,Aramon,Beaucaire |
Régions traversées | Occitanie |
Principales localités | Saint-Jean-du-Gard,Anduze,Poulx,Remoulins |
Sources :SANDRE:« V71-0400 »,Géoportail,Banque Hydro,OpenStreetMap | |
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LeGardon, ouGard, est unerivière du Sud de laFrance, située dans lesdépartements duGard et de laLozère, dans larégion administrativeOccitanie. Il prend sa source dans les hautesCévennes. C'est unaffluent droit duRhône, dans lequel il se jette après un parcours de 127,6 km[S 1]. La terminologieGard éponyme dudépartement, est aujourd'hui moins fréquente quoique toujours usitée.
Lesgorges du Gardon sont partiellement incluses dans laréserve naturelle régionale des gorges du Gardon.
LeGardon désigne différentscours d'eau relevant du mêmebassin versant : certains d'entre eux en sont de simplessections (par exemple, leGardon d'Anduze), tandis que d'autres constituent de véritablesaffluents (par exemple, leGardon d'Alès).
Le terme « Gardon » associé au nom d'une ville ou village est utilisé de façon générique pour la plupart des affluents de ce cours d'eau. Il est donc difficile d'établir quelle rivière est l'affluent de l'autre puisque presque toutes sont appelées « Gardon ». Au fur et à mesure qu'on remonte le cours d'eau, chaque embranchement (si les deux rivières sont d'importance égale) génère deux gardons, ainsi de suite.
Néanmoins, pour les besoins de sa classification, le service d’administration nationale des données et référentiels sur l’eau (SANDRE) considère que la rivière principale est leGardon qui prend sa source àSaint-Martin-de-Lansuscle, près duPrat Reboubalès (1 082 m), à 1 050 m d'altitude[G 1].
Dans l'acception locale courante, leGardon au sens strict débute au confluent des deuxaffluents principaux : leGardon d'Alès et leGardon d'Anduze. Le point de confluence de ces deux cours d'eau se situe en amont de la commune deNers, entre les deux communes deCassagnoles etVézénobres, à 90 m d'altitude[G 2].
Le Gardon est navigable encanoë-kayak sur environ 70 km (classe II) ; la partie depuis Russan jusqu'au pont du Gard (30 km) est en classe I.[réf. nécessaire] Il est franchi par lepont du Gard,pont-aqueduc romain duIer siècle[G 3].
La rivière conflue en rive droite du Rhône à 6 mètres d'altitude, sur la commune deVallabrègues[G 4].
Dans les deux départements deLozère et duGard, le Gardon « officiel » traverse ou borde trente-huit (38)communes (d'après la carte de Géoportail[G 1])[n 1] et douzecantons. D'amont en aval :
À l'exception des trois premières situées enLozère, toutes ces communes se trouvent dans leGard.
Noter queSernhac n’est pas directement touchée par le Gardon, mais la commune inclut un étang de15,3 ha attenant au Gardon auquel il est relié par un goulet d'à peine 6 m de long pour 12 m de largeur.
Les 37 communes traversées par le Gardon couvrent une superficie de plus de 585 km2 à 137 m d'altitude moyenne, incluant 45 967 habitants avec une densité de 78,5 hab./km2.
En termes de cantons, le Gardon prend source dans lecanton de Saint-Germain-de-Calberte, traverse lescanton de Saint-Jean-du-Gard,canton de Lasalle,canton d'Anduze,canton de Lédignan,canton de Vézénobres,canton de Saint-Chaptes,canton de Marguerittes,canton d'Uzès,canton de Remoulins,canton d'Aramon, et conflue sur lecanton de Beaucaire.
Le Gardon fait partie dubassin du « Rhône et cours d'eau côtiers méditerranéens ». Le Gardon et ses affluents forment dix zones hydrographiques, couvrant une surface totale de 1 999 km2[S 1]. D'amont en aval :
Le Gardon a soixante-trois (63) affluents référencés[S 2]. Les principaux - de plus de 10 km de longueur - sont, d'amont en aval (RD : rive droite ; RG : rive gauche) :
Le Gardon « officiel » — celui qui prend sa source àSaint-Martin-de-Lansuscle et qui se jette dans leRhône, àVallabrègues — est habituellement divisé en cinq sections. Ces sections (qui ne doivent pas être confondues avec lesaffluents) reçoivent les désignations suivantes (d'amont en aval) :
Le débit moyen interannuel du Gardon a été mesuré sur une période de 14 ans àSanilhac-Sagriès. Il se monte à 32,7 m3/s pour une surface de bassin de 1 580 km2[1], soit près de 72 % de son bassin versant (2 200 km2[réf. nécessaire][S 1]).
La rivière présente des fluctuations saisonnières de débit typiques du régime cévenol, avec des hautes eaux d'automne et d'hiver à double sommet. Le premier sommet, en octobre, résulte des pluies d'automne et affiche un débit mensuel moyen de 50 m3/s. Il est suivi d'une chute légère à 35,7 m3/s en novembre-décembre, puis d'un nouveau sommet allant de 62 à 71 m3/s en janvier-février (avec un maximum en janvier). Il s'ensuit une baisse progressive des débits, se terminant en une période d'étiage parfois sévère en juillet-août, avec une baisse du débit moyen mensuel jusqu'au niveau de 4,53 m3/s au mois de juillet.
LeVCN3 du Gardon peut chuter jusque 1,3 m3/s, en cas de période quinquennale sèche. Comme la plupart des cours d'eau d'Europe occidentale et notamment sur le pourtourméditerranéen, le Gardon a été très affecté par la sécheresse consécutive à lacanicule de l'été 2003.
Lescrues peuvent être extrêmement importantes, comme celles de1958 et de septembre2002. Elles sont connues localement sous le nom degardonnades et se produisent généralement à la suite desorages cévenols, à l'instar de l'Ardèche et duVidourle voisins.
Les valeurs du débit instantané maximal ouQIX sont les suivantes :
Le débit maximal instantané enregistré à Sanilhac-Sagriès est de 2 290 m3/s (autant que le débit moyen duRhin auxPays-Bas), tandis que le débit maximal journalier observé à la station vaut 1 470 m3/s. Toutes ces valeurs doivent être augmentées, du fait que les observations ne concernent que 72 % du bassin versant total du Gardon.
Pour la crue majeure du 9 septembre 2002, la fourchette du débit estimée à Remoulins serait de 5 000 à 7 000 m3/s.
Lalame d'eau écoulée dans le bassin versant de la rivière est de 655 millimètres annuellement, ce qui est très élevé, mais un peu moindre que celle de l'Ardèche, ce qui résulte du fait que la partie cévenole très arrosée du bassin de l'Ardèche est nettement plus vaste que celle du Gardon. Ledébit spécifique (ou Qsp) atteint 20,7 litres par seconde et par kilomètre carré de bassin.
Vers la fin des années 1960 la population locale s'est fermement opposée au projet de construction d'un barrage écrêteur de crues près deSaint-Jean-du-Gard. Ce projet aurait noyé la « vallée des Camisards », où coule le Gardon de Saint-Jean, à 3 km en amont de la ville[2] mais a finalement été abandonné[3].
De sa source au hameau « le Cros » (environ 2,5 km), le Gardon coule dans leparc national des Cévennes[G 11]. Il coule ensuite dans l'aire d'adhésion du même parc jusqu'à sa sortie de la commune deSaint-Germain-de-Calberte (environ 10,2 km), qui coïncide avec son entrée sur celle deSaint-Étienne-Vallée-Française et avec la confluence en rive droite du Valat d'Andajac à 3 km au sud deSaint-Germain-de-Calberte. Le Gardon porte ici le nom de « Gardon de Saint-Martin-de-Lansuscle »[G 12]. Il retrouve l'aire d'adhésion du parc sur la commune de Saint-Jean-du-Gard (au sortir deSaint-Étienne-Vallée-Française), portant alors le nom de « Gardon de Mialet », et quitte définitivement l'aire d'adhésion du parc à sa sortie de la commune d'Anduze.
Cette aire d'adhésion est aussi uneréserve de biosphère.
Sur les terrains calcaires degarrigues que traversent les gorges du Gardon, on trouve notamment deschênes verts,chênes kermès,arbousiers,cistes cotonneux,genévrier cade,filaires ainsi que despistachiers térébinthe.
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