Gaël Brustier, né le auCreusot, est un conseillerpolitique etpolitologuefrançais. Il est chercheur associé au Centre d'études de la vie politique à l'Université libre de Bruxelles. Il a publié plusieurs essais, notamment sur la droitisation de la vie politique, et a collaboré à plusieurs médias.
En 2009, il devient docteur en science politique de l'université de Strasbourg, ses travaux — dirigés parYves Déloye — portant sur le processus d'élaboration de la constitution européenne[2].
En 2012,Le Journal de Saône-et-Loire affirme que Brustier est un « ex-proche de Montebourg », et qu'il défend aux côtés deJulien Dray l'idée d'un parti socialiste « plus indépendant vis-à-vis de la contrainte européenne », rejetant notamment le traité budgétaire européen[13]. Entre 2012 et 2015[réf. souhaitée], il est chargé de mission[14] au cabinet deJulien Dray[15], vice-président duconseil régional d'Île-de-France délégué à la Culture. En 2013, Gaël Brustier siège auconseil national du PS où il représente l’aile gauche du parti. Il y défend notamment l’idée de « rompre avec les politiques d’austérité mortifères » et, se plaçant dans une perspective européenne, affirme que « les intérêts de l’Allemagne qui milite pour l’austérité sont divergents avec ceux des autres pays d’Europe »[16]. L'engagement de Brustier au sein du PS prend fin en 2013[15],[17],[18]. En,Le Journal de Saône-et-Loire présente Gaël Brustier comme étant l'« ex-secrétaire de la section PS duCharolais »[12].
En, il se rend régulièrement sur laplace de la République, là où a débuté le mouvementNuit debout, et il tire de ses observations son ouvrage#NuitDebout, où il analyse les caractéristiques ce mouvement social[19],[20],[21].
En 2018, il est engagé par la webtéléLe Média, sur laquelle il intervient en tant que politologue pendant quelques semaines avant de démissionner, évoquant un management « discutable »[23],[24],[25].
Il est chercheur en sciences politiques associé au CEVIPOL (Centre d'Etudes de la Vie Politique) à l'Université libre de Bruxelles[26],[27],[28],[29],[30], spécialiste des droites et des dimensions culturelles de la politique[31]. Il est souvent présenté par les médias comme « chercheur en sciences politiques »[10],[24],[32],[19],[33],[34],[35].L'Express le qualifie de « sociologue »[36] etAtlantico le présente comme « chercheur en sciences humaines (sociologie, science politique, histoire) »[37].
SelonLe Monde, Brustier est l'auteur de « plusieurs essais sur les phénomènes de droitisation de la politique », dontÀ demain Gramsci en 2015[15].
Dans cet ouvrage, il avance que les défaites politiques de la gauche s’expliquent par son refus de la bataille des idées, son abandon du combat sur le terrain culturel, qui permettrait pourtant d'instaurer un « sens commun », c'est-à-dire ce qui est ressenti par la majorité des gens comme allant de soi, sans nécessiter d'examen critique. Le mutisme idéologique de la gauche serait la cause de l'émergence d'un « front culturel commun » de la droite conservatrice et populiste, proposant des solutions « autoritaires, inégalitaires et identitaires », et il affirme que « la gauche française est en passe de succomber politiquement et de sortir de l’Histoire »[42],[43],[44],[45]. Dans la continuité de ce travail sur la question de l'hégémonie culturelle, il préface l'édition française deConstruire un peuple, livre deChantal Mouffe, théoricienne du « populisme de gauche » etÍñigo Errejón, fondateur et stratège de Podemos[46].
DansLa Guerre culturelle aura bien lieu, il affirme que la gauche n'a pas su résister à la « droitisation » des idées. Ce qu'il nomme « l'idéologie de la crise », ou « Occidentalisme », est une idéologie produite selon lui « par le système économique, qui pense la société sur le déclin, menacée par un Orient fantasmé et caricaturé ». Les modèles étudiés par Gaël Brustier seraient valables aussi bien pour les États-Unis que pour la France. Il estime qu'en France, la question de l’Islam est devenue « une obsession, le leitmotiv du débat public comme si c’était l’urgence, aujourd’hui, sur l’agenda politique et social ». D'après lui, une partie de la gauche française est déçue en 2013 par la politique du gouvernement, et il estime que cela est dû au fait que « la gauche en France réfléchit avec les mêmes présupposés que la droite »[16],[47],[48].
Voyage au bout de la droite, essai écrit avec Jean-Philippe Huelin, aborde le thème de la « droitisation » dans plusieurs pays, dont les États-Unis, le Royaume uni, l'Italie et la France, affirmant que sur les décombres des « droites d'hier » apparaît un « phénomène nouveau lié à la peur de déclassement de l'Occident ». Les auteurs estiment que la droite s'est emparée de « l'imaginaire collectif », et que son renouveau s'appuie sur le « néolibéralisme », le « déclinisme », le « néoconservatisme », l'« occidentalisme » et l'« indentitarisme ». Par ailleurs, en France, il existerait une porosité entre la droite et l'extrême droite, les deux ayant le même « cœur de cible » : « les classes populaires des zones périurbaines », tandis que villes et banlieues voteraient à gauche[49],[50],[51].
Dans son ouvrage#NuitDebout, il affirme queNuit debout est « un mouvement de réarmement du camp progressiste par rapport au pôle sécuritaire-identitaire de la vie politique »[21].
Il intervient dans différents médias, à l'instar deSlate[52],LCP etLa Vie[53], mais aussi sur RTL dansOn refait le monde[54],[55],[56] ou sur France 24, dans l'émission de Roselyne Febvre,Politique[57],[58]. Il collabore à la rubrique « livres » duMonde diplomatique[33].
Les socialistes, les altermondialistes et les autres : entre Amérique latine et Europe, la gauche face à sa refondation, Paris, Bruno Leprince,, 189 p.(ISBN978-2-916333-33-5)
Avec Jean-Philippe Huelin,Recherche le peuple désespérément, Paris, François Bourin éditeur,, 116 p.(ISBN978-2-84941-142-1)
Avec Jean-Philippe Huelin,Voyage au bout de la droite : des paniques morales à la contestation droitière, Paris, Mille et une nuits,, 278 p.(ISBN978-2-7555-0597-9)
La guerre culturelle aura bien lieu : l'occidentalisme ou l'idéologie de la crise, Paris, Mille et une nuits,, 234 p.(ISBN978-2-7555-0699-0)
↑Le processus d’élaboration du traité établissant une Constitution pour l’Europe du Sommet de Cologne du 3 juin 1999 au Sommet de Bruxelles du 13 décembre 2003 (thèse soutenue le 19 juin 2009 sous la direction d'Yves Déloye), université de Strasbourg(lire en ligne)
↑ab etcThomas Wieder, « De Montebourg au FN, la diaspora chevènementiste »,Le Monde,(lire en ligne, consulté le).