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Friedrich Merkenschlager est un militant historique duNSDAP, membre de laSA depuis 1920, et un théoricien du racisme. Il est né le et mort le àGeorgensgmünd.
Vétéran desCorps francs, il rencontreHitler en 1920 et adhère auNSDAP le peu après cette rencontre[1].
Parallèlement à son engagement dans leNSDAP, il obtient un doctorat enphytobiologie et obtient un poste à l'université de Munich, poste dont il est renvoyé à la suite de sa participation auPutsch de la Brasserie ; il se rend alors dans le Nord duReich et obtient un poste d'enseignant à l'université de Kiel[1].
En 1927, il obtient un poste à l'Institut de biologie duReich[2].
En, à la demande deWalther Darré, il est renvoyé de ce dernier poste[1].
Son renvoi, dans le cadre de l'application de laloi du permettant d'écarter de lafonction publique les opposants au nazisme, créent un malaise au sein duNSDAP, en raison du précoce engagement nazi de Merkenschlager[1].
Après 1935, malgré sa perte d'influence réelle, il bénéficie d'un important succès de librairie, ce qui lui permet de vivre dans une certaine aisance[3].
Biologiste de formation, ses théories raciales sont fortement marquées par lessciences naturelles[4] (c'est ainsi qu'il est plus que sceptique devant les études sur les crânes produites parHans Günther et les promoteurs de l'hypothèse nordiciste[2]) : selon lui, lemétissage rentre dans le cadre de ce qu'il appelle les "variations de la nature" et est consubstantiel à l'Homme[3].
Se plaçant à la suite des idées d'Arthur Moeller van den Bruck, Friedrich Merkenschlager développe une théorie raciale basée non seulement sur la constante nécessité de recréer la race par la conciliation de la race et duVolk[4], mais aussi sur le métissage : le peuple allemand est constitué d'un métissage issu des races nordique, ostique et dinarique[1].
Se plaçant dans cette perspective, il défend en 1933 la thèse de la constante évolution des races humaines, résultat momentané d'un équilibre instable, mettant en jeu l'hérédité et le milieu ; cette définition le pousse à entrer en opposition aux conceptions développées parHans Günther, à ses yeux défenseur d'une race statique, figée[4]. Dans ce cadre, il s'appuie sur les thèses (et les inquiétudes) des démographes, opposés à la mise en place d'une politique visant à la mise en place d'une race purifiée par la sélection raciale que veut mettre en place la SS[1].
Friedrich Merkenschlager n'adhère pas non plus aux thèses nordicistes de l'origine du peuple allemand, formulant une critique virulente de l'idéologie duBlut und Boden, développée parRichard Darré[a],[3] : pour lui, il n'y a pas d'opposition entre l'agriculteur sédentaire et le pasteur nomade[3], mais une rivalité existe entre l'agriculteur et le chasseur nomade, la figure du Juif en constituant l'archétype de ce chasseur à ses yeux[3].
Il reprend l'hypothèse de la menace de disparition de race aryenne, mais propose, dans le cadre de l'acceptation des conséquences des bouleversements économiques et sociaux en cours depuis leXIXe siècle, de protéger cette race dans le cadre d'une politique habilement menée de métissage racial[2].
Rapidement, Merkenschlager se pose en principal opposant aux théories deHans Günther.
De façon ironique, il remet en cause à la fois les postulats de base des recherches de Günther (la recherche de populations germaniques par l'étude des crânes), mais aussi ses prédictions : pour Merkenschlager, les théories mises en place par Günther concilient des données objectives (les mesures de restes humains) et des données subjectives (le décalage racial comme cause de la chute de l'Occident), et selon le primat accordé aux unes ou aux autres[2].
Merkenschlager conclut alors à l'inutilité de la raciologie, telle qu'elle est définie par Günther, pour la compréhension de l'histoire humaine[2].
Enfin, à ses yeux, les thèses de Günther aboutissent à la mise en place d'une idéologie coloniale et à l'inclusion de territoires« non nordiques » dans leReich[3].