Fils d'un père italien et d'une mère allemande, François Stahly passe de1912 à1931 sa jeunesse enSuisse, àLugano,Winterthour etZurich. Il fait dans une imprimerie son apprentissage de lithographe, fréquente dès1926 la Kunstgewerbeschule de Winterthour où sont enseignés les principes duBauhaus et l'École des Beaux-Arts de Zürich.
Ayant rejoint en1945 àMortagne-au-Perche Étienne Martin et d'autres amis, François Stahly rédige des articles pour « Werk », « Graphis » et « Die Kunst », édités àZurich et commence de collaborer avec des architectes,Pierre Pinsard,Paul Herbé, Jean Lecouteur,Bernard Zehrfuss etJean Prouvé. Aidé deHenri-Pierre Roché, il installe en1949 avec sa femme Claude, en transformant une orangerie, un atelier àMeudon et est l'un des membres du comité du « Salon de la Jeune Sculpture ». Jusqu'en1960 il participe à l'enseignementGurdjieff. Il enseigne ensuite jusqu'en1965 à l'Université de Berkeley, enCalifornie, puis à Aspen (Colorado), Washington etSeattle et réalise de nombreuses œuvres àLos Angeles,New York,San Francisco et Seattle.
En1966, François Stahly réalise plusieurs commandes officielles dont « Le Labyrinthe » dela faculté des Sciences de Jussieu (architecteÉdouard Albert) dans le5e arrondissement de Paris et la « Fontaine » duParc Floral deVincennes, puis crée avec ses enfants entre1967 et1970 le Parc forestier du Haut duCrestet dans leVaucluse, ensemble d'habitations et d'ateliers(Cesateliers sont inscrits au titre des monuments historiques depuis1988[2]). Il fait en 1969 don d'une partie de sa collection personnelle au Musée de Meudon. Après la maladie et la mort de Claude Stahly en 1973, avec l'aide deParvine Curie, sa compagne depuis 1975, et le soutien du Ministère de la Culture, le Parc forestier reprend son activité en 1977, ses ateliers étant mis à la disposition de boursiers et de stagiaires. Ses ateliers sont inscrits au titre des monuments historiques, depuis 1988[3],[2].
François Stahly reçoit notamment le Grand Prix de laBiennale de Tokyo en 1965, le Grand Prix des Beaux-Arts de la Ville de Paris en 1972, le Grand Prix National de la Sculpture en 1979 et est élu membre de l’Académie des beaux-arts le au fauteuil deNicolas Schöffer.
Marie-Josée Villadier,La vie et l'œuvre de François Stahly, Maîtrise, Université Paris IV, Paris, 1984.
François Stahly, Hartmann Édition, 1997.
François Stahly,Écrits et Propos, Rémanences,no 18,Bédarieux, 2002.
Montparnasse années 1930 - Bissière, Le Moal, Manessier, Étienne-Martin, Stahly… Éclosions à l’Académie Ranson, Rambouillet, Palais du roi de Rome, Éditions Snoeck, 2010(ISBN978-90-5349-796-8).
Le Poids du monde. Marcel Michaud (1898-1958), sous la direction de Laurence Berthon, Sylvie Ramond et de Jean-Christophe Stuccilli, Lyon, musée des Beaux-Arts, 22 octobre 2011-23 janvier 2012, Lyon, Éd. Fages, 2011, 320 p.(ISBN9782849752517)[1]