Fraisse-sur-Agout est une commune rurale qui compte 337 habitants en 2022, après avoir connu un pic de population de 1 590 habitants en 1841. Ses habitantssont appelés les Fraïssignols (los Fraissinhòls) et Fraïssignoles[2].
Le village a obtenu quatre fleurs au concours des villes et villages fleuris de France[3].
L’inventaire deszones naturelles d'intérêt écologique, faunistique et floristique (ZNIEFF) a pour objectif de réaliser une couverture des zones les plus intéressantes sur le plan écologique, essentiellement dans la perspective d’améliorer la connaissance du patrimoine naturel national et de fournir aux différents décideurs un outil d’aide à la prise en compte de l’environnement dans l’aménagement du territoire.Quatre ZNIEFF detype 1[Note 2] sont recensées sur la commune[19] :
Au, Fraisse-sur-Agout est catégorisée commune rurale à habitat très dispersé, selon la nouvelle grille communale de densité à sept niveaux définie par l'Insee en 2022[I 1].Elle est située hors unité urbaine[I 2] et hors attraction des villes[I 3],[I 4].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (86,7 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (87 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : forêts (64,7 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (20,8 %), prairies (10,2 %), zones agricoles hétérogènes (2,6 %), espaces ouverts, sans ou avec peu de végétation (1,2 %), eaux continentales[Note 4] (0,5 %)[27]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
Le territoire de la commune de Fraisse-sur-Agout est vulnérable à différentsaléas naturels :météorologiques (tempête,orage,neige, grand froid,canicule ousécheresse),inondations etséisme (sismicité très faible). Il est également exposé à un risque particulier : le risque deradon[28]. Un site publié par leBRGM permet d'évaluer simplement et rapidement les risques d'un bien localisé soit par son adresse soit par le numéro de sa parcelle[29].
Certaines parties du territoire communal sont susceptibles d’être affectées par lerisque d’inondation par débordement de cours d'eau, notamment l'Agout, l'Arn et le ruisseau de Bureau. La commune a été reconnue enétat de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations etcoulées de boue survenues en 1982, 1987, 1995, 1997, 1999, 2011, 2014 et 2017[30],[28].
Fraisse-sur-Agout est exposée au risque de feu de forêt du fait de la présence sur son territoire. Un plan départemental de protection des forêts contre les incendies (PDPFCI) a été approuvé en juin 2013 et court jusqu'en 2022, où il doit être renouvelé. Les mesures individuelles de prévention contre les incendies sont précisées par deux arrêtés préfectoraux et s’appliquent dans les zones exposées aux incendies de forêt et à moins de 200 mètres de celles-ci. L’arrêté du réglemente l'emploi du feu en interdisant notamment d’apporter du feu, de fumer et de jeter des mégots de cigarette dans les espaces sensibles et sur les voies qui les traversent sous peine de sanctions. L'arrêté du rend le débroussaillement obligatoire, incombant au propriétaire ou ayant droit[Note 5],[31].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Fraisse-sur-Agout.
Leretrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie. 49,5 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (59,3 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 372 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 332 sont en aléa moyen ou fort, soit 89 %, à comparer aux 85 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national auretrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site duBRGM[32],[Carte 2].
Par ailleurs, afin de mieux appréhender le risque d’affaissement de terrain, l'inventaire national descavités souterraines permet de localiser celles situées sur la commune[33].
Dans plusieurs parties du territoire national, leradon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population auxrayonnements ionisants. Certaines communes du département sont concernées par le risque radon à un niveau plus ou moins élevé. Selon la classification de 2018, la commune de Fraisse-sur-Agout est classée en zone 3, à savoir zone à potentiel radon significatif[34].
La commune a été connue sous les variantes :ecclesiam S. Joannis de Frayssa (940),ecclesiam S. Joannis de Fracxis (vers 1182),Fraxino (1308), etc[35].
Le nom de la commune provient du motoccitan « fraisse » désignant lefrêne.
Le, Fraisse prend le nom de Fraisse-sur-Agout[36].
L'orthographe historique et officielle de la commune est « Fraisse », conformément à l'écriture de l'occitan. On trouve cependant très souvent l'écriture « Fraïsse » qui permet de rappeler la prononciation exacte du nom si on suit les règles de la phonétique du français.
Fraisse faisait partie du diocèse deSaint-Pons-de-Thomières. La paroisse est placée sous le patronage de saint Jean-Baptiste. La paroisse de Saint-Pierre-et-Saint-Paul àCambon-et-Salvergues était une annexe de la paroisse de Saint-Jean-Baptiste.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[38]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[39].
En 2022, la commune comptait 337 habitants[Note 6], en évolution de −0,3 % par rapport à 2016 (Hérault : +7,49 %,France horsMayotte : +2,11 %).
En 2018, la population âgée de 15 à 64 ans s'élève à 185 personnes, parmi lesquelles on compte 74,2 % d'actifs (63,4 % ayant un emploi et 10,8 % de chômeurs) et 25,8 % d'inactifs[Note 8],[I 7]. En 2018, letaux de chômage communal (au sens du recensement) des15-64 ans est inférieur à celui du département, mais supérieur à celui de la France, alors qu'en 2008 il était inférieur à celui de la France.
La commune est hors attraction des villes[Carte 3],[I 10]. Elle compte 72 emplois en 2018, contre 82 en 2013 et 84 en 2008. Le nombre d'actifs ayant un emploi résidant dans la commune est de 122, soit unindicateur de concentration d'emploi de 58,5 % et un taux d'activité parmi les 15 ans ou plus de 48,3 %[I 11].
Sur ces 122 actifs de 15 ans ou plus ayant un emploi, 67 travaillent dans la commune, soit 55 % des habitants[I 12]. Pour se rendre au travail, 73,2 % des habitants utilisent un véhicule personnel ou de fonction à quatre roues, 13,8 % s'y rendent en deux-roues, à vélo ou à pied et 13 % n'ont pas besoin de transport (travail au domicile)[I 13].
22 établissements[Note 9] sont implantés à Fraisse-sur-Agout au[I 14].Le secteur du commerce de gros et de détail, des transports, de l'hébergement et de la restauration est prépondérant sur la commune puisqu'il représente 31,8 % du nombre total d'établissements de la commune (7 sur les 22 entreprises implantées à Fraisse-sur-Agout), contre 28 % au niveau départemental[I 15].
Fraisse possède encore quelques fermes. Surtout élevage en extensif. Vente directe de viande biologique (bœuf, veau). Les forêts sont exploitées pour leur bois.
La commune est devenue un lieu de détente, et de promenades pour les citadins. L'Agout attire les pêcheurs à la ligne.
La commune est dans les « Plateaux du Sommail et de l'Espinouze », unepetite région agricole occupant une frange nord-ouest du département de l'Hérault[42]. En 2020, l'orientation technico-économique de l'agriculture[Note 10] sur la commune est l'élevage d'équidés et/ou d' autres herbivores[Carte 4].
Le nombre d'exploitations agricoles en activité et ayant leur siège dans la commune est passé de 53 lors du recensement agricole de 1988[Note 12] à 24 en 2000 puis à 27 en 2010[44] et enfin à 20 en 2020[Carte 5], soit une baisse de 62 % en 32 ans. Le même mouvement est observé à l'échelle du département qui a perdu pendant cette période 67 % de ses exploitations[45],[Carte 6]. Lasurface agricole utilisée sur la commune a quant à elle augmenté, passant de1351 ha en 1988 à1453 ha en 2020[Carte 7]. Parallèlement la surface agricole utilisée moyenne par exploitation a augmenté, passant de 25 à73 ha[44].
↑Dans les sites Natura 2000, lesÉtats membres s'engagent à maintenir dans un état de conservation favorable les types d'habitats et d'espèces concernés, par le biais de mesures réglementaires, administratives ou contractuelles[16].
↑Les ZNIEFF detype 1 sont des secteurs d’une superficie en général limitée, caractérisés par la présence d’espèces, d’association d’espèces ou de milieux rares, remarquables, ou caractéristiques du milieu du patrimoine naturel régional ou national.
↑Les ZNIEFF detype 2 sont de grands ensembles naturels riches, ou peu modifiés, qui offrent des potentialités biologiques importantes.
↑Les eaux continentales désignent toutes les eaux de surface, en général des eaux douces issues d'eau de pluie, qui se trouvent à l'intérieur des terres.
↑Le débroussaillement s'applique notamment aux abords de constructions, chantiers, travaux ou installations sur une largeur de 50 mètres (selon un principe du droit des assurances, tout propriétaire est tenu d’assurer la protection de ses biens), et de 5 mètres de part et d’autre des voies privées y donnant accès.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Un ménage fiscal est constitué par le regroupement desfoyers fiscaux répertoriés dans un même logement. Son existence, une année donnée, tient au fait que coïncident au moins une déclaration indépendante de revenus et l’occupation d’un logement connu à lataxe d’habitation.
↑Les inactifs regroupent, au sens de l'Insee, les élèves, les étudiants, les stagiaires non rémunérés, les pré-retraités, les retraités et les autres inactifs.
↑L'établissement, au sens de l’Insee, est une unité de production géographiquement individualisée, mais juridiquement dépendante de l'unité légale. Il produit des biens ou des services.
↑L'orientation technico-économique est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑Les données relatives à lasurface agricole utilisée (SAU) sont localisées à la commune où se situe le lieu principal de production de chaque exploitation. Les chiffres d'une commune doivent donc être interprétés avec prudence, une exploitation pouvant exercer son activité sur plusieurs communes, ou plusieurs départements voire plusieurs régions.
↑Le recensement agricole est une opération décennale européenne et obligatoire qui a pour objectif d'actualiser les données sur l'agriculture française et de mesurer son poids dans l'agriculture européenne[43].
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑Claude Motte,Paroisses et communes de France : Dictionnaire d'histoire administrative et démographique - Hérault, Paris, CNRS,, 490 p.(ISBN2-222-04293-3,BNF36636193),p. 214, B.L. 1895, L-397
PierreAzais, « Trois menhirs dans la paroisse de Fraisse (Hérault) »,Bulletin du Comité de l'Art chrétien,no 12,,p. 198-205(lire en ligne)
RémiAzemar, « Les stations préhistoriques du Saut de Vésoles, communes de Fraïsse-sur-Agout et de Prémian »,Bulletin de la Société archéologique et historique des hauts cantons de l'Hérault,no 11,,p. 23-34
RobertGuiraud, « Trois stèles de la commune de Fraisse-sur-Agout »,Bulletin de la Société archéologique et historique des hauts cantons de l'Hérault,no 14,,p. 113-119
MichelMaille, « Découverte de la statue-menhir du Col de la Frajure, Fraïsse sur Agout (Hérault) »,Archéologie en Languedoc,no 30,,p. 297-302