Cet article est uneébauche concernant unsaint, laBretagne et leHaut Moyen Âge.
Prince |
---|
Naissance | |
---|---|
Décès | |
Conjoint | |
Enfants |
Étape de canonisation | |
---|---|
Fête |
Saint Fragan, serait prince d'Albanie ou d'Alba (d'Écosse), venu à la fin duIVe siècle ou au début duVe pour évangéliser l'Armorique. Il est considéré comme saint par l'Église catholique.
Il est fêté le3 octobre[1] (calendrier des saints bretons), et le 5 juillet par l'Église avec son épouseGwenn, sans être inscrits auMartyrologe romain[2].
Saint Fragan serait venu d'Écosse pour évangéliser l'Armorique. Époux de sainte Gwenn. Il est le père des saints jumeauxJagu etGuethenoc, desaint Guénolé, et desainte Clervie. Il est également cousin deRiwall.
Il quitte l'île de Bretagne (Grande-Bretagne actuelle) et s’installe àPloufragan (Côtes-d'Armor) vers la fin duIVe siècle ou peut-être vers418 :
« De ces derniers fut un homme illustre du nom de Fracan, promesse d'une bienheureuse progéniture, cousin du roi breton Catovius, homme très célèbre selon le siècle. Pour encore, la semence demeurait cachée en ses reins, à la façon d'Abraham. Cet homme donc, avec ses deux jumeaux nommésWethenoc etJacut et leur mère du nom deGwenn, qui est dite "aux trois mamelles" conformément au nombre de ses garçons ; leur sœur n'entra pas dans le compte des mamelles, l'Écriture n'ayant pas coutume de retracer la généalogie des femmes. Cet homme, dis-je, traversa avec un petit nombre d'autres lamer britannique et gagna en bateau l'Armorique, où l'on entendait dire qu'il restait une région encore inculte, exempte de calamités et en paix. Le souffle léger du Circius[3] le conduisit en un port nommé Brahec[4]. Parcourant aussitôt les alentours, il y découvrit un domaine qui n'était pas petit, tout entouré de bois et de taillis, et arrosé par les eaux d'une rivière appelée littéralement "Sang" (il s'agit duGouët) et il entreprit de s'y installer avec les siens[5]. »
Il fut le fondateur du château de Lesguen (cours de Guen,Guen ouGwen signifiant "Blanche" en breton), dit encore Lesven, dans l'actuelle commune dePlouguin[6] :
« Fragan et Guen, se retirèrent en leur gouvernement et bâtirent, en la paroisse dePloukin (Plouguin),diocèse de Léon, un beau château qui, du nom de la dame, fut nomméLes -Guen où ils firent leur nécessaire résidence. (...) Un jour saint Gwennolé étant par permission desaint Corentin, allé voir son père qui était pour lors enLéon, certains pirates païens, que Fragan avait chassés de Léon, du temps du feuroi Conan, revinrent en plus grand nombre, résolus de prendre terre et s'y habituer. Leur flotte ayant paru en mer, l'alarme se donna à la côte et Fragan, ayant amassé une petite armée à la hâte, encouragé par saint Guennolé, marche vers le rivage de la mer pour empêcher l'ennemi de descendre et, étant en la paroisse de Guic-Sesni (Guissény), près Lavengat[7], ils aperçurent la flotte ennemie en rade, si épaisse que les mâts de navire semblaient représenter une forêt, ce qu'étant vu par le conducteur de l'avant-garde, il s'écriaMe a vel mil guern, c'est-à-dire "je vois mille mâts de navires". En mémoire de quoi, après la bataille fut dressée en ce lieu une croix qui encore à présent s'appelle Kroaz ar mil guern... Après la victoire, Guennolé exhorta son père et les chefs de l'armée d'employer le butin pris sur les ennemis pour bâtir un monastère[8] en l'honneur de laSainte Croix au même lieu où fut donnée la bataille qui s'appelaitan Izel-Vez, en la paroisse dePlounévez, ce qui fut fait et fut nomméLoc-Christ[9]... »
Cette bataille se serait déroulée en 401 et les pirates vaincus seraient despirates normands, qui durent abandonner leur butin et retourner à leurs barques, ancrées sur la grève de Kernic. Les richesses récupérées par les Bretons furent utilisées pour la construction dumonastère de Lochrist-an-Izelvet[10].
On peut le retrouver sous les noms[11] :