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Forêt du Pertre

48° 04′ nord, 1° 04′ ouest
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Forêt du Pertre
Image illustrative de l’article Forêt du Pertre
Localisation
Coordonnées48° 04′ nord, 1° 04′ ouest
PaysDrapeau de la FranceFrance
RégionBretagne
DépartementIlle-et-Vilaine
Géographie
Superficie1 513 ha
Compléments
ProtectionZNIEFF de type II
Géolocalisation sur la carte :France
(Voir situation sur carte : France)
Forêt du Pertre
Forêt du Pertre
Géolocalisation sur la carte :Ille-et-Vilaine
(Voir situation sur carte : Ille-et-Vilaine)
Forêt du Pertre
Forêt du Pertre
Géolocalisation sur la carte :Bretagne (région administrative)
(Voir situation sur carte : Bretagne (région administrative))
Forêt du Pertre
Forêt du Pertre
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Laforêt du Pertre est uneforêtfrançaise située dans ledépartement d'Ille-et-Vilaine et laRégion Bretagne[1]. La forêt du Pertre était territoire neutre et de marche commune, possédé en indivis par les seigneurs deLaval et de Vitré, entre lecomté de Laval et laBretagne. Elle est une partie d'une ancienne et vasteforêt située aux confins des départements de laMayenne à l'est, et de l'Ille-et-Vilaine à l'ouest, qui comprenait, du nord-est au sud-ouest : laforêt de Frageu[2] et la forêt du Pertre (entreMondevert etLe Pertre). Aujourd'hui deux propriétaires se partagent son territoire. Il est à noter qu'un garde forestier s'occupe de son vaste entretien, comme a pu le faire Augustin Le Tulzo jusqu'au début des années 2000.

Géographie

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Carte de la forêt du Pertre (OpenStreetMap).

Histoire

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Antiquité

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Les forêts deFougères, du Pertre, deLa Guerche et d'Araize devaient former autrefois une ligne continue de forêts entre lesRedones et lesCenomani, une sorte de premièremarche frontière entre laBretagne, leMaine et l'Anjou[3].

Moyen-Âge

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Lafamille de Laval possèdent en indivis la forêt dès leXIe siècle.Hamon de Laval concède entre 1080 et 1090 lebois deMontevert, sans doute un démembrement de la forêt du Pertre, aux moines de l'Abbaye de Marmoutier[4]. UnRicardus forestarius[5] est mentionné comme témoin dans l’acte de donation. À la mort du baron André III, la forêt échoit entièrement à la famille desComtes de Laval ; par exemple le Jehan et Guillaume de Cornillé sont cités dans une procédure comme étant « gardes des forêts de Vitré et du Pertre » qui appartiennent alors àGuy, sire de Laval et de Vitré[6].

« DuXIe siècle auXIIIe siècle la forêt du Pertre semble avoir formé entre laBretagne et leMaine une sorte de terre-frontière et demarche commune, possédée en indivis par les sires de Laval et de Vitré » a écritArthur de La Borderie[7].

Révolution française

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La forêt du Pertre, « d'une circonférence de sept à huit lieues, offrait surtout alors une retraite presque impénétrable »[8]. Pendant laRévolution française, cette forêt a été le théâtre de plusieurs combats entreChouans et Républicains. Le, ledistrict deVitré évalue à 600 le nombre des « brigands » rassemblés en forêt du Pertre et rapporte « qu'ils espèrent être bientôt trois mille et qu'il paraît que cette bande a des relations avec les brigands de laVendée »[9]. On distingue encore par endroits des caches de Chouans.Joseph de Puisaye, une figure de la contre-révolution, y a séjourné, tentant même d'y installer une sorte de gouvernement occulte[10] et faisant la chasse auxBleus, notamment aux forgerons dePort-Brillet[11].

Article détaillé :Le Pertre#Histoire#Révolution française.

La forêt du Pertre constitua un des refuges préférés des Chouans, que les autorités révolutionnaires s'évertuèrent à neutraliser en y aménageant de larges brisées et en éclaircissant lestaillis. Dans la campagne avoisinante, on obligea les paysans à couper les arbrisseaux des talus, qui protégeaient si bien ceux qui tendaient des embuscades. Dans l'espoir de neutraliser la rébellion, on vida les communes des alentours, obligeant leurs habitants à se réfugier àVitré, qui fut comme leur prison. Plus de 1 200 hommes de troupe y étaient cantonnés. Leprince de Talmont, commandant en chef de la cavalerie vendéenne, y fit halte quelques jours en décembre 1793 alors qu'il était en fuite (Virée de Galerne), se dirigeant vers la Normandie[12].

« Les forêts du Pertre, deFougères et deHaute-Sève, lesbois de Beaufeu, deFatines, d'Illivet, etc.. furent fouillés buisson par buisson ; dans la forêt du Pertre on ouvrit, après avoir dégagé leurs abords, douze chemins de 200 pieds de large : c'est au cours d'une de ces battues que Talmont se fit prendre sur la commune deBazouges, et queFrançois Cottereau, le 1er février[1794], fut tué sur les lisières du Maine (s'il n'y mourut pas d'épuisement) »[13].

LeXIXe siècle

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La forêt du Pertre servait à l'approvisionnement encharbon de bois desForges dePort-Brillet[14]. Elle appartenait, lors de l'insurrection légitimiste de 1832 (une bande d'environ 500 chouans et déserteurs y trouva alors momentanément refuge[15]) à Constant Paillard Ducléré[16], qui l'avait achetée pour l'exploitation des Forges[8].

Le journalLe Constitutionnel écrit le : « Les loups de la forêt du Pertre, poussés par le froid, se jettent sur les communes environnantes. Il y a trois jours un fermier de la commune deChampeaux a vu tout à coup un énorme loup entrer dans la cour de sa ferme et y dérober une brebis, au milieu du troupeau. Une battue serait utile »[17]. Un article duJournal des débats politiques et littéraires du évoque aussi la chasse d'un loup réfugié en forêt du Pertre[18].

2 096 hectares de la forêt du Pertre, ainsi qu'une superficie presque équivalente de laforêt de Chevré, furent mises en vente par les "Forges dePort-Brillet" en 1856[19].

En avril 1870 un incendie, probablement allumé volontairement par un ouvrier deLa Gravelle, dévasta une partie importante de la forêt du Pertre[20].

La forêt du Pertre était aussi un lieu renommé pour lachasse à courre, pratiquée notamment par l'aristocratie locale comme l'illustre un article publié le par le journalGil Blas[21]. Un autre exemple : le journalLe Matin écrit le que l'équipage ducomte d'Elva,lieutenant de louveterie, a fait de belles prises en forêt du Pertre[22].

Faune et flore

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La forêt est classéeZNIEFF de type II[23].D'une superficie de1 513 hectares, c'est une chênaie-hêtraie. Elle a certain intérêt ornithologique puisque 32 espèces d'oiseaux y sont recensées, dont 5 peu courantes dans la région (laBondrée apivore, leFaucon hobereau, laHuppe fasciée, laRougequeue à front blanc et lePic mar). Par ailleurs, cette forêt compte 2 espèces de chauves-souris.

Eau

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La forêt est un site decaptage d'eau potable[24], via des drains qui amènent l'eau jusqu'àVitré et un périmètre de protection. Laligne haute tension Normandie-Maine entaille la partie Nord et Est de la forêt et le pylône posé sur le drain de captage a bloqué le projet, du fait de recours juridiques[25].

Notes et références

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  1. Le Pertre sur le sitepatrimoine.region-bretagne.fr. Consulté le 22 août 2011.
  2. Qui comprenait lebois de Misedon, le bois des Gravelles (entreSaint-Pierre-la-Cour etLa Brûlatte), lebois des Éffretais (entreSaint-Pierre-la-Cour etLa Gravelle)
  3. René Kerviler, "Étude critique sur la géographie de la presqu'île armoricaine au commencement et à la fin de l'occupation romaine", 1874, consultablehttps://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k57839621/f41.image.r=Pertre?rk=3369115;2
  4. A. Bertrand de Broussillon,La maison de Laval, I, 1895, n° 64.
  5. Forestier.
  6. Ernest de Cornulier-Lucinière, "Supplément à la "Généalogie de la maison de Cornulier" imprimée en 1847", 1860, consultablehttps://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k5508479f/f69.image.r=Pertre?rk=3969976;4
  7. Arthur de La Borderie, "Revue de Bretagne et de Vendée", XXXIX, 189
  8. a etbE. Bergounioux, « Joseph de Puisaye »,Revue de Paris,‎(lire en ligne).
  9. Archives départementales d'Ille-et-Vilaine, cité par Roger Dupuis, "De la Révolution à la Chouannerie", Nouvelle bibliothèque scientifique, Flammarion, 1988,[(ISBN 2-08-211173-3)]
  10. JournalLe Temps, n° du 28 août 1893, consultablehttps://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k233824m/f4.image.r=pertre?rk=751076;4
  11. JournalLe Temps, n° du 16 août 1892, consultablehttps://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k233415d/f2.image.r=pertre?rk=42918;4
  12. Joseph Chardonnet, "Rennes et la Haute-Bretagne", éditions France-Empire, 1980
  13. Charles Le Goffic, "La Chouannerie : Blancs contre Bleus, 1790-1800", 1930, consultablehttps://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k14132943/f75.image.r=Pertre?rk=1008588;4
  14. François Dornic,Le fer contre la forêt, "Bulletin de la Société d'histoire moderne", 1986, consultablehttps://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k56211709/f5.image.r=Pertre?rk=3798302;0
  15. JournalLe Courrier, n° du 17 juin 1831, consultablehttps://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4708440v/f3.image.r=Pertre?rk=64378;0 et n° du 26 juillet 1831, consultablehttps://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4708479q/f2.image.r=Pertre?rk=107296;4
  16. Constant Paillard Ducléré, né le àLaval, maître de forge, décédé le à Laval.
  17. JournalLe Constitutionnel, n° du 13 décembre 1844, consultablehttps://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k666937s/f2.image.r=pertre?rk=42918;4
  18. Journal des débats politiques et littéraires, n° du 31 décembre 1852, consultablehttps://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k449687h/f3.image.r=Pertre?rk=278971;2
  19. JournalLe Pays, n° du 12 mars 1856, consultablehttps://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k4656298w/f4.image.r=Pertre?rk=257512;0
  20. JournalLe Petit Journal, n° du 14 avril 1870, consultablehttps://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k590712f/f3.image.r=Pertre?rk=64378;0
  21. JournalGil Blas, n° du 23 avril 1895, consultablehttps://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k7526661s/f1.image.r=Pertre?rk=1802584;0
  22. JournalLe Matin, n° du 1er décembre 1888, consultablehttps://gallica.bnf.fr/ark:/12148/bpt6k553574h/f3.image.r=Pertre?rk=42918;4
  23. « Profil environnemental du Pays de Vitré - Porte de Bretagne » sur le sitewww.bretagne.developpement-durable.gouv.fr
  24. « Arrêté préfectoral de protection », sursite internet de la Préfecture de Bretagne
  25. « Reportage France 3 »

Voir aussi

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Articles connexes

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Lien externe

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