Pour les articles homonymes, voirFavorinus.
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Favorinus ouFanus, (né v.80-90 àArelate (Arles) – mort v.160) est un philosophesceptique ou appartenant à laNouvelle Académie. On le considère comme l'un des représentants de laseconde sophistique[1].
Nous avons comme sources sur sa vie lesNuits attiques d'Aulu Gelle, lesVies des sophistes dePhilostrate, les extraits dePolémon résumés par Adamantius, lesMoralia dePlutarque,Lucien, des passages de l'Anthologie Palatine,Dion Cassius, laSouda etNicéphore Grégoras[2].
Il est parfois appelé Phaborinos le Sophiste, ou l'Hermaphrodite d'Arles. AuIIe siècle, l'« eunuque » congénital a profondément influencé le monde romain en se présentant comme l'incarnation du paradoxe.
Phaborinos le Sophiste est né autour 90 ap. J.-C. dans la ville d'Arles, au sud de lavallée du Rhône au sein d'une famille aristocratique. Il changea son nom pour une traduction latine, d'où Favorinus.
Unadultère le condamna à l'exil[3], qui prit fin en 138, il revint à Rome pour fonder une école d'éloquence[4].
Favorinus eut pour maîtreDion Chrysostome[5] et peut-être égalementÉpictète. Il séjourna àAthènes où il devint l'ami deHérode Atticus. ÀRome, il fut le maître d'Aulu-Gelle et devint l'ami dePlutarque qui lui dédia un livre.
Il enseignait la rhétorique àAthènes et àRome sousHadrien, et jouit quelque temps de la faveur de cet empereur, mais il finit par se le mettre à dos par ses sarcasmes, et par être chassé de Rome avec d'autres philosophes. Il mourut vers160[6].
En philosophie, il penchait vers lescepticisme : il avait composé unTraité des Tropes pyrrhoniens, dontDiogène Laërce et quelques autres écrivains ont conservé des fragments. Il avait aussi rassemblé les matériaux d'uneHistoire universelle, dont on regrette la perte.
Nous ne savons pas s'il fut partisan dupyrrhonisme ou de laNouvelle Académie. Néanmoins, nous savons qu'il admiraitPyrrhon et qu'il enseignait les tropes d'Énésidème. Mais il utilisait les méthodes de la Nouvelle Académie. Les deux courants étant très proches, il peut être considéré comme appartenant aux deux. L'influence ducynisme se retrouve aussi dans certains des discours conservés (Traité de l'exil notamment).
Il estpolygraphe par les multiples ouvrages et thématiques abordés . Les principaux conservés sont laCorinthica, insérée dans laRhodiaca de Dion et leDe Fortuna grâce àDion Chrysostome ainsi que leDe Exilo[7]. Le reste est mutilé en 160 fragments donnant 20 titres[7]. Une grande partie estperdue, les abréviations et définitions extraites n'ont pas encouragé la transmission[8]. Plusieurs traitésont été attribués à tort à Favorinus dont une collection d'apophtegmes, le philosophe imita quelquefoisPlutarque avec un contenu analogue auxŒuvres morales[9].
L'Histoire littéraire de la France lui consacre un chapitre[10].
Les écrits suivants sont perdus[11] :
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