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Fatima Besnaci-Lancou

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Fatima Besnaci-Lancou
Description de l'image Fatima Besnaci-Lancou.jpg.
Données clés
Naissance
àSidi Ghiles (Algérie)
Activité principale
Distinctions
prix Seligmann 2005 contre le racisme
Chevalier de la Légion d'honneur
Auteur
Langue d’écritureFrançais

Œuvres principales

Réfugiés et détenus de la guerre d'Algérie - Mémoires photographiques et historiques,
Nos mères, paroles blessées - Une autre histoire de harkis,
Harkis au camp de Rivesaltes,
Les harkis dans la colonisation et ses suites,
Les harkis - Idées reçues,
Des vies - 62 enfants de harkis racontent,
Les harkis, histoire, mémoire et transmission,
Des harkis envoyés à la mort - Le sort des prisonniers de l'Algérie indépendante (1962-1969).

Compléments

  • Témoignages sur la mémoire de la populationharki enFrance

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Fatima Besnaci-Lancou, née en1954 àNovi dans l'actuelleSidi Ghiles dans lawilaya de Tipaza enAlgérie, est unehistoriennefrançaise spécialisée dans l'étude de laguerre d'Algérie. Elle est particulièrement connue pour ses travaux sur lesharkis.

Biographie

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Enfance et formation

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Fatima Besnaci-Lancou, née en Algérie en 1954, est l’aînée de huit frères et sœurs. Arrivée en France à l’âge de 8 ans, le, elle a vécu quinze ans dans lescamps de harkis, d’abord àRivesaltes, puis àBourg-Lastic, et enfin àMouans-Sartoux, dans unhameau de forestage.

Elle obtient en 2012 unmaster 2 auprès de l'université Paris Sorbonne-Paris IV ; son mémoire porte sur le rôle duComité international de la Croix-Rouge (CICR) auprès desharkis emprisonnés en Algérie après l'indépendance[1]. Le 15 décembre 2016, elle soutient unethèse enhistoire contemporaine à l'Université Paris-Sorbonne, sur l'ensemble des missions du CICR dans le contexte de laGuerre d'Algérie[2].

Elle est mariée et mère de 2 enfants.[réf. souhaitée]

Activités

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Dans les années 1990-2010[Quand ?], elle a dirigéune maison d'édition[Laquelle ?][3]. Fatima Besnaci-Lancou s’est mise à écrireFille de harki, publié en 2003, d’abord dit-elle pour ses enfants qui devaient connaître l’histoire de leur mère[4].

Le 4 mars 2003, en s'appuyant sur le livreFille de harki, l’historien et ancien dirigeant duFLNMohammed Harbi publie un point de vue dans le quotidienLe Monde : « Dire enfin que la guerre est finie », afin d’expliquer que le drame algérien devait être vu dans sa complexité et non de manière manichéenne[5].

Le 10 janvier 2004, elle soutient le groupe "Femmes et Filles de Harkis" en organisant une manifestation aux côtés d'associations militant pour les harkis avec, pour mot d’ordre, « la demande d’une reconnaissance de l'abandon dont les harkis ont été victimes, et de la discrimination dont ils sont encore aujourd'hui l'objet »[6]. Elle organise de concert avec laLICRA[7] un colloque sur la tragédie des harkis, l'assimilant à un crime contre l'humanité.

En 2004, elle cofonde avec Hadjila Kemoum l’associationHarkis et droits de l’Homme, dont l’objectif est de travailler sur la mémoire desharkis. Elle ouvre la signature d'un « manifeste pour la réappropriation des mémoires confisquées » afin de rapprocher les enfants deharkis et les immigrés[8], qui se dresse contre la « simplification de l’histoire » qui a classé parmi les « bons « et les « méchants » des gens qui « par choix, hasard ou nécessité », se sont retrouvés face à face durant laguerre d’Algérie[9]. Elle poursuit ce travail de rapprochement entre les Algériens, les immigrés et les harkis, notamment par le biais de rencontres, en particulier avec l’écrivain algérienneMaïssa Bey, tout en restant très critique et exigeante vis-à-vis de la situation faite aux harkis restés en Algérie ou des conditions d’accueil faites à d’anciens harkis vivant en France et souhaitant se rendre en Algérie. Elle publie en 2004, avecYazid Sabeg, un article dansLe Figaro : «France Algérie : les voies de la réconciliation»[10], puis signe l’appel « France-Algérie : dépassons le contentieux historique » signé par des personnalités françaises et algériennes, paru dansLe Monde daté du1er décembre 2007[11].

En 2005, elle reçoit le prix Seligmann contre le racisme et l’antisémitisme, (fondé parFrançoise Seligmann) pour son livreFille de harki. Le 28 février 2005, elle critique des aspects de laloi du 23 février 2005[12]. En décembre 2005, elle est nommée citoyenne d’honneur de la ville deSaint-Maximin-la-Sainte-Baume (Var).

En février 2006, elle organise un colloque à l’Assemblée nationale : « Les harkis dans la colonisation et ses suites ». En septembre 2006, elle regroupe des témoignages de femmes de harkis de la première génération, arrivées en France en 1962 avec leurs maris, dans le livreNos mères, paroles blessées ; une autre histoire de harkis. En novembre suivant, elle publie des témoignages d’anciens harkis dans l’ouvrageTreize chibanis harkis.

En août 2008, elle publie dans la collection « Idées reçues », avec Abderahmen Moumen,Les Harkis. En octobre 2008, elle organise, avec l’associationHarkis et droits de l’Homme, une série de manifestations culturelles et scientifiques, expositions, films, théâtre, colloque international, débats, lectures… sous le titre générique de « Français et Algériens, art, mémoires, histoire » pour mettre en commun différentes mémoires[13].

Le 29 mai 2009, elle organise, avec le concours de laCité nationale de l'histoire de l'immigration (CNHI), de l'Institut national de recherche pédagogique (INRP), une journée d’études à destination des enseignants : « Enseigner l’histoire des harkis »[14]. Elle est membre du comité de parrainage de l’association «LesMarianne de la diversité»[15]. La publication en 2010 du livreLes harkis, histoire, mémoire et transmission, en collaboration avec Benoît Falaize et Gilles Manceron, est jugée par l'historienneRaphaëlle Branche comme «offrant aux lecteurs un tableau des dernières avancées historiographiques sur le sujet»[16].

En décembre 2011, elle codirige[17] le numéro 666 de la revueLes Temps modernes, consacré aux harkis sous le titre « Harkis - 1962-2012, les mythes et les faits »[18]. Elle est membre du conseil scientifique duMémorial du Camp de Rivesaltes[19]. Elle est nommée au grade de chevalier de la Légion d'honneur en septembre 2018[20]. En 2020, ses textes accompagnent l'exposition “Treize chibanis harkis” organisée par leMémorial du Camp de Rivesaltes. Cette exposition permettait de découvrir les 13 séries de tableaux (soit 64 peintures au total) de Serge Vollin qui s’est inspiré des témoignages de chibanis harkis ; Azzedine, Hocine, Youssef, Lounes, Slimane, Saïd, Moussa, Ahmed, Lakhdar, Ali, Malek, Tayed et Mohammed. Ces hommes ont relaté leur expérience de la guerre, de l’exil et de la relégation dans les camps, en particulier celui de Rivesaltes[21].

Le 27 janvier 2021, elle co-signe une tribune dansLe Figaro[22] où elle récuse le rapportStora sur laguerre d'Algérie.

Publications

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Expositions

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Décorations

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Notes et références

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  1. Les harkis prisonniers de l’indépendance de l’Algérie - Le rôle du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), master 2 d’histoire contemporaine sous la direction du professeurJean-Noël Luc, université Paris-Sorbonne, 2012,table des matières.
  2. Les missions du Comité international de la Croix-Rouge (CICR) pendant la guerre d'Algérie et ses suites (1955-1963) en Algérie, au Maroc et en Tunisie, thèse d'histoire sous la direction d'Olivier Dard,Université Paris IV Paris-Sorbonne (jury : Zineb Ali-Benali,Raphaëlle Branche,Jacques Frémeaux, Aïssa Kadri, Todd Shepard,Benjamin Stora).
  3. Voir par exemple : RevueActualités Odonto Stomatologiques - L'encyclopédie du praticien, éditions SID,no 235, septembre 2006, page 221
  4. Fille de Harki, page 20.
  5. « Dire enfin que la guerre est finie » Mohammed Harbi,Le Monde, 4 mars 2003.
  6. Voir« La marche des harkis du 10 janvier 2004 »
  7. « Voir un exemple de colloque organisé en commun »(consulté le).
  8. « Manifeste pour la réappropriation des mémoires confisquées », surharki.net(consulté le).
  9. Cité par Philippe Bernard, « La LDH interpelle l’État sur sa responsabilité dans le sort des harkis »,Le Monde, 24 septembre 2004.
  10. « France-Algérie : les voies de la réconciliation », surharki.net(consulté le).
  11. France –Algérie : dépassons le contentieux historique,Le Monde,1er décembre 2007 (voir la liste des signataires).
  12. Communiqué de presse du 28 février 2005 dans un texte repris dansClaude Liauzu etGilles Manceron (dir.),La colonisation, la loi et l’histoire, Paris, Éditions Syllepse, 2006, 183 p.]
  13. Les journées d’octobre 2008 : « Français et Algériens : art, mémoires et histoire ».
  14. Programme de la journée d’études du 29 mai 2009.
  15. Voir la liste des membres du comité de parrainage de l'association.
  16. Raphaëlle Branche,Bilan historiographique de la guerre d'Algérie, des années 2000 à aujourd'hui, Études de l'Institut de recherche stratégique de l'École militaire (IRSEM), 2011, p. 3 : «L'association “Harkis et droits de l'Homme”, présidée par une fille de harki, organise régulièrement des rencontres avec des scientifiques, dont elle publie les actes. Son dernier livre articule explicitement histoire, mémoire et transmission et offre aux lecteurs un tableau des dernières avancées historiographiques sur le sujet en abordant les points essentiels : l'engagement des harkis ; les tactiques et stratégies françaises dans le recours à ce type de force ; la question de leur abandon enfin».
  17. Claude Lanzmann,Les parias de la guerre d'Algérie in Ouvrage collectif,Harkis 1962-2012. Les mythes et les faits, revueLes Temps modernes, novembre-décembre 2011, n° 666, page 5(ISBN 978-2-0701-3646-9).
  18. http://www.cairn.info/revue-les-temps-modernes-2011-5.htm
  19. « Dossier de presse du Mémorial du camp de Rivesaltes, février 2015, page 14. »(consulté le).
  20. a etbDécret du 20 septembre 2018 portant nomination au grade de chevalier.
  21. Maïté Torres, « Exposition “Treize chibanis harkis” – Une période sombre et douloureuse de l’Algérie au Mémorial », surmadeinperpignan.com,(consulté le).
  22. « Nous, filles et femmes de harkis, récusons le rapport Stora sur la guerre d’Algérie », surLe Figaro,.
  23. Voir critique dansGeoffroy Caillet, « Chroniques algériennes »,Le Figaro - Histoire,no 17,‎,p. 102.
  24. Sur la base du livre éponyme de Fatima Besnaci-Lancou.
  25. Catalogue de l'exposition : Mémorial du Camp de Rivesaltes,Treize chibanis harkis, œuvres de Serge Vollin, textes de Fatima Besnaci-Lancou, Coéditions Mémorial du Camp de Rivesaltes et In Extenso, septembre 2020,(ISBN 979-1091148627)
  26. L'ONaCVG invité à l'Assemblée nationale, site onac-cg.fr, 9 février 2024.

Voir aussi

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Articles connexes

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Liens externes

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