« Ekin eta Jarrai » (Commencer et poursuivre). |
Fondation | Octobre 1919 |
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Type | |
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Domaine d'activité | |
Objectif | « Défendre la langue basque, la promouvoir activement aussi bien dans le cadre philologique que social. » |
Siège | |
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Langue |
Membres | 5 académiciens émérites, 24académiciens titulaires, 28académiciens correspondants et 145académiciens honoraires. |
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Fondateur | |
Président | |
Secrétaire général | |
Publication | |
Site web |
L'Académie de la langue basque (enbasque :Euskaltzaindia) est l'institutionacadémique officielle qui se consacre à la défense de lalangue basque (Euskara).
Elle a, entre autres, pour objectifs d'unifier une langue en processus de normalisation, d'en établir les normes, de veiller sur les droits de la langue, de promouvoir son usage, et plus généralement de la rendre apte à devenir le moyen d'expression de lacommunauté basque, un outil utile à tous les Basques. Elle a été créée en1919 parAlphonse XIII d'Espagne sous l'impulsion des quatre Députations forales deNavarre, d'Alava, deBiscaye et duGuipuscoa.
L'Académie est reconnue officiellement en Espagne depuis le, soit quelques mois après la fin de la dictaturefranquiste. Elle obtient désormais le statut d'« Académie royale » (Real Academia). En France, l'Académie a été reconnue « d'utilité publique » en 1995, soit 19 ans plus tard[1].
Le siège officiel de l'Académie est àBilbao en Biscaye, et elle possède des délégations pour la Navarre àPampelune, pour le Guipuscoa àSaint-Sébastien, pour l'Alava àVitoria-Gasteiz et pour lePays basque français àBayonne.
Le contexte historique de la création de l'Académie de la langue basque correspond à la période connue sous le nom de « Renaissance basque » (ouEusko Pizkundea), couvrant les années1876 à1936, qui mit en avant la langue basque comme « haute valeur culturelle à défendre et à promouvoir ». Le climat favorable à la création d'une Académie chargée de défendre la langue basque, qui avait été créé depuis plusieurs décennies par diverses personnalités étrangères ou locales (voir notammenteuskaltzaindia.net), ainsi que les demandes expresses d'organisations pro-euskariennes commeEusko Esnalea, ont poussé les organismes publics des Territoires historiques, en premier lieu la Biscaye, puis les autres Députations, à prendre des initiatives concrètes.
Lors du premier congrès d'études basques en 1918 àOñati, on envisage la naissance d'Eusko Ikaskuntza ou Société d'études basques et celle d'Euskaltzaindia. Une commission est constituée, composée deResurreccion Maria Azkue,Arturo Campión,Luis Eleizalde etJulio Urquijo, qui donnera naissance à la nouvelle institution. Ils fixèrent le double objectif qui régit depuis lors l'Académie: la protection de la langue (Jagon Saila) et la recherche sur la langue (Iker Saila).
Constituée en octobre1919, le premier président fut Resurreccion Maria Azkue jusqu'en1951. Un an plus tard parut le premier numéro de la revueEuskera, dans laquelle paraissent tous les travaux de l'Académie, et notamment les normes ; elle demeure encore aujourd'hui la revue officielle de l'Académie.
Les douze premiers académiciens sont : Resurreccion Maria Azkue,Jose Agerre,Txomin Agirre,Pierre Broussain, Arturo Campión,Juan Bautista Eguzkitza, Luis Eleizalde,Ramon Intzagarai,Martin Landerretxe,Pierre Lhande,Raimundo Olabide et Julio Urquijo.
Dans les premiers statuts, les objectifs étaient ainsi formulés[2] :
Ainsi, Euskaltzaindia doit se consacrer tout autant à la défense de la langue proprement dite qu'à la promotion de son statut social.
L'Académie est gouvernée par un bureau composé d'un président, d'un vice-président, d'un secrétaire, d'un trésorier ainsi que des directeurs des deux départements (études et recherche d'une part, défense et promotion d'autre part). Les membres du bureau sont élus parmi les membres titulaires de l'Académie.
Les assemblées plénières se tiennent au moins une fois par mois. Elles rassemblent les académiciens titulaires, au nombre maximum de 24, ainsi que des membres correspondants, dont le nombre n'est pas fixé.
L'Académie est présente sur l'ensemble des territoires constituant le Pays basque historique ; le siège central est situé àBilbao (Bilbo), et des délégations régionales existent à Bayonne (Baiona), Saint-Sébastien (Donostia), Pampelune (Iruñea) et Vitoria-Gasteiz.
Elle a pour emblème lechêne, et pour devise « Ekin eta jarrai » (Commencer et poursuivre).
Euskaltzaindia est formée d'académiciens titulaires (Euskaltzain osoak /Académicos de número), d'académiciens honoraires (Euskaltzain ohorezkoak /académicos de honor) et de membres correspondants (Euskaltzain urgazleak /académicos correspondientes).
Le Pays basque français compte sept académiciens :Jean-Louis Davant (entré en 1975),Émile Larre (1975),Piarres Xarriton (1985),Txomin Peillen (1988),Beñat Oihartzabal (1990),Aurelia Arkotxa, l'une des quatre académiciennes d'Euskaltzaindia (2007) etXarles Videgain (2009).
Le président actuel estAndres Urrutia, notaire à Bilbao et professeur à la faculté de droit de l'université de Deusto. Élu en, il a succédé àJean Haritschelhar, président depuis 1989, qui fut conservateur duMusée basque de Bayonne et professeur à l'université de Bordeaux.
Au sein de l'Académie, des commissions de travail sont chargées de différentes tâches dans le cadre de l'étude de la langue basque :
Euskaltzainburuak est le terme utilisé pour désigner les présidents eteuskaltzainak pour désigner les académiciens.
Liste des présidents:
Bureau de l'Académie de la langue basque | |||||
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Président | vice-président | Secrétaire | Trésorier | Directeur du département d'études et de recherche | Directeur du département de défense et de promotion |
Andres Urrutia | Xarles Videgain | Xabier Kintana | Sagrario Aleman | Adolfo Arejita | Jean-Baptiste Coyos |
Euskaltzaindia a joué un rôle important dans le développement du « basque unifié » (Euskara batua), qui s'est effectué parallèlement à celui de l'autonomie des provinces basques espagnoles.
Les premières tentatives de diffusion du basque en dehors du cercle privé, comme son introduction dans les centres scolaires grâce à des initiatives privées (premières écoles en langue basque ouikastolak à Saint-Sébastien en1954 et à Bilbao en1957), le renouvellement de la presse en langue basque ou les tentatives d'alphabétisation des adultes dans cette langue, sont restées assez timides sous le régime dictatorial dugénéral Franco, qui ne prit fin qu'en1975.
Parallèlement, cela n'empêcha pas la société basque de manifester avec force sa demande de normalisation de la langue. En particulier, leCongrès d'Arantzazu établit en1968 les règles de base pour atteindre cet objectif (unification de l'orthographe, lexique, morphologie, déclinaison), que viendront compléter plus tard la conjugaison (1973) et la syntaxe.
Le travail de normalisation effectué par Euskaltzaindia contribua, malgré les réticences d'opposants à une langue unifiée considérée comme artificielle, à une rapide adoption du basque unifié, aussi bien dans l'enseignement, que dans les médias, et même dans l'administration lors de l'établissement de laCommunauté autonome basque (1979) et de laCommunauté forale de Navarre (1982).
Le, lors de laJournée internationale de la langue basque, les 14 académiciens[4] de la commission de grammaire dont le président estPello Salaburu, ainsi queIbon Sarasola, directeur du dictionnaire unifié, démissionnent en bloc. Selon ce dernier, Euskaltzaindia aurait rejeté un projet de sept volumes, l'Académie voulant le réduire à trois. Le président d'Euskaltzaindia, Andres Urrutia, « surpris » par la décision, minimisa la démission, car dans le passé des désaccords similaires ont déjà eu lieu. Quelques mois plus tard les divergences ont été canalisées.
En fonction
Décédé(e)s
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