La commune se trouve sur un plateau à, en moyenne, 80 mètres d'altitude. Ce plateau porte deux collines élevées. Sur la plus grande qui se dresse au sud à une hauteur de 128 mètres, est bâti le hameau de Tertre Doux. La plus petite, située à l'ouest, d'une hauteur de 94 mètres, appelée le Tertre Mauboeuf, est en grande partie couverte de bois[2].
La commune est classée en zone desismicité 1, correspondant à une sismicité très faible[3].
Carte des réseaux hydrographique et routier d'Esmans.
Le réseau hydrographique de la commune se compose d'uncours d'eau référencé : le cours d'eau 01 de la Commune de Cannes-Ecluse, 2,64 km[4], où ilconflue avec l’Yonne - couramment appelé le Ru d'Esmans.
Par ailleurs, son territoire est également traversé par l'aqueduc de la Vanne.
La longueur totale des cours d'eau sur la commune est de 7,19 km[5].
Statistiques 1991-2020 et records LA BROSSE-MX (77) - alt : 77m, lat : 48°21'06"N, lon : 3°01'23"E Records établis sur la période du 01-01-1973 au 03-12-2023
La commune compte103lieux-dits administratifs[Note 3] répertoriés consultables ici[20] (source : le fichierFantoir).
Le village comporte deux hameaux principaux :le Petit-Fossard etle Grand-Fossard, sur laD 606 (exRN6) et plusieurs fermes et écarts en dehors de l'agglomération :Tertre-doux,la Tchernaïa,Wilthé,la Fontenotte,Fresne.
Les hameaux principaux d'Esmans
Le Petit Fossard.
Le Grand Fossard.
Vue de Tertre-Doux.
Dénominations et particularités géographiques du cadastre napoléonien
De nos jours disparue,la Fontaine au lait de beurre se situait dans les carrières dutertre Mauboeuf. Au lieules Cahottes se trouvaitle trou Cahotte dont il ne reste plus de traces aujourd'hui.
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (90,9 % en 2018), une proportion sensiblement équivalente à celle de 1990 (91,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :terres arables (89,1% ), forêts (5,3% ), zones urbanisées (2,6% ), zones agricoles hétérogènes (1,7% ), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (1,2 %)[21].
Parallèlement,L'Institut Paris Région,agence d'urbanisme de la régionÎle-de-France, a mis en place un inventaire numérique de l'occupation du sol de l'Île-de-France, dénommé le MOS (Mode d'occupation du sol), actualisé régulièrement depuis sa première édition en 1982. Réalisé à partir de photos aériennes, le Mos distingue les espaces naturels, agricoles et forestiers mais aussi les espaces urbains (habitat, infrastructures, équipements, activités économiques, etc.) selon une classification pouvant aller jusqu'à 81 postes, différente de celle de Corine Land Cover[22],[23],[Carte 1]. L'Institut met également à disposition des outils permettant de visualiser par photo aérienne l'évolution de l'occupation des sols de la commune entre 1949 et 2018[Carte 2].
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols en 2018 (CLC) de la commune.
Laloi SRU du a incité les communes à se regrouper au sein d’un établissement public, pour déterminer les partis d’aménagement de l’espace au sein d’unSCoT, un document d’orientation stratégique des politiques publiques à une grande échelle et à un horizon de 20 ans et s'imposant aux documents d'urbanisme locaux, les PLU (Plan local d'urbanisme). La commune est dans le territoire du SCOT Seine et Loing, dont le projet a été arrêté le, porté par le syndicat mixte d’études et de programmation (SMEP) Seine et Loing rassemblant à la fois 44 communes et trois communautés de communes[24].
La commune disposait en 2019 d'unplan local d'urbanisme approuvé[25]. Le zonage réglementaire et le règlement associé peuvent être consultés sur le Géoportail de l'urbanisme[Carte 3].
La présence d'unaqueduc souterrain, découvert après des fouilles archéologiques en juin 1960, fait remonter l'existence de la commune d'Esmans à l'époquegallo-romaine. L'association Via Agrippa mena une observation en février 1998 sur les champs à l'ouest du château d'Esmans ou furent trouvées en abondance des tuiles et des céramiques gallo-romaines datées desIIe et IIIe siècles[29].
Lepolyptyque de l'abbé Irminon, qui est un dénombrement des manses, des serfs et des revenus de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés sous le règne de Charlemagne rédigé vers823/828, recense les différentes possessions des religieux à Esmans.
La manse seigneuriale de l'abbaye de Saint-Germain comprenait 9 cultures de terre labourable d'une contenance de 404 bonniers, 66 arpents de vieille vigne, auxquels l’abbé Irminon rajoutera 14 arpents de jeune vigne, le tout produisant 600 muids de vin. Un bois de quatre lieues de tour était suffisant pour engraisser 500 porcs ; le bois est appelé silva usta dans le diplôme deLouis le Pieux datant de 829. 70 arpents de pré, d’où l'on pouvait retirer 150 charretées de foin annuellement. Quatre moulins produisant annuellement 105 muids de grain, deux sols et deux oies[31]. Esmans renfermait alors 107 ménages dont 92 couples, 15 veufs ou célibataires. On y comptait 199 chefs de famille et 250 enfants ou autres parents pour un total de 449 personnes. Les manses tributaires avaient pour contenance 685 bonniers de terre labourable, 108 arpents de vigne, 44 arpents de pré.
Le polyptyque dénombre également les écarts d'Esmans à cette époque; Montmachoux, Vilthé et Fontaines un hameau de nos jours disparu qui comptait 64 d'habitants au temps de l'abbé Irminon et qui était situé entre Vilthé et Tertre-Doux; ce qu'il reste de ce hameau se nomme désormais la Fontenotte ou l'on trouvait une tuilerie auXIXe siècle ainsi qu'une petite fontaine dans les dépendances[31].
Hilduin, le successeur de l'abbé Irminon, partage les biens de son abbaye en affectant la terre d'Esmans et ses revenus à la mense conventuelle pour l'entretien et le vêtement des moines. Ce partage est confirmé en 829 parLouis le Débonnaire[32].
En 857, l'abbéGozlin et les religieux deSaint-Germain-des-Prés, fuyant les raids desNormands, viennent se réfugier au château, apportant avec eux les reliques dusaint. Ils y restent jusqu'en 861. La châsse renfermant les reliques de saint Germain fut déposée dans l'église d'Esmans où elle fut l'objet de la dévotion des habitants de la contrée et ou selon Aimoin, moine de Saint-Germain et témoin oculaire, se produisirent plusieurs guérisons miraculeuses[33]. Dans le même temps, les corps des saints martyrs Georges, Diacre et Aurèle et le chef de Sainte Natalie furent apportés deCordoue et mis en dépôt dans l'église d'Esmans[34]. Vers888[35], l'église est endommagée par les Normands.
Du, au,Louis VII séjourne au château d'Esmans. En 1178,Adèle de Champagne, reine de France, confirme la cession faite par le chevalier Barthélemy aux religieux deSaint-Germain-des-Prés de tout le droit de voirie en plaine et dans les bois qu'il prétendait avoir sur la ville d'Esmans[33]. En 1201, à la suite d'un mouvement d'émigration des serfs vers la commune deFlagy qui relevait de l'autorité royale; un compromis fut signé entre Robert abbé de Saint Germain et la reineAdèle de Champagne. Les vassaux d'Esmans réfugiés àFlagy qui auraient cultivé à champart pendant un an et un jour les terres de l'abbé; les posséderaient en paix alors que ceux qui ne se trouvaient pas dans ce cas les perdraient[33].
Louis IX (Saint Louis).
En 1202, la seigneurie des moines à Esmans fut accrue par la cession du chevalier Gilon de Flagy de son droit d'avouerie sur Esmans. L'avouerie tenue par Gilon étant un fief du roiPhilippe Auguste; ce dernier confirma cette cession faite à Robert, abbé de Saint-Germain-des-Prés.
Le 17 janvier 1225,Louis VIII fait étape à Esmans.
Le 26 août 1255,Louis IX (Saint Louis) se rend au château d'Esmans pour la première fois. Il s'ensuivra quatre autres visites : le 14 mai 1260, le 19 et 20 avril 1264, le 20 janvier 1265 et en mars 1270. En 1256, s'ouvre un procès, celui des habitants d'Esmans sujets de l'abbaye deSaint-Germain-des-Prés qui protestent contre les redevances serviles que les moines perçoivent sur eux. Ils prétendent que c'est contre tout droit, puisqu'ils étaient autrefois de condition libre, que depuis quelques années, l'abbaye a voulu leur imposer la taille à volonté, la mainmorte, des corvées arbitraires, dont leurs ancêtres étaient exempts[36]. Ils réclament à l'abbé Gérard de Moret la diminution du montant de la taille en orge lorsque le roi réside chez eux et fait valoir son droit de gîte et obtiennent une réduction à quarante livres[32].
En juin 1272, l'abbé de Saint-Germain-des-Prés concéda aux prévôts de la maison d'Esmans, sous condition d'une rente de dix livres tournois, le droit de prendre le bois nécessaire pour chauffer le four d'Esmans dans les bois de Saint-Germain. On s'était contenté jusqu'alors du chaume et de la paille ramassés dans les champs du pays, ce qui portait préjudice à la terre privée des éléments fertilisants de ces engrais[33]. En août 1277, messire Jehan de Moustiers, écuyer et dame Ysabeau, sa femme cédèrent aux religieux contre rente un fief qui était tenu par messire Jehan de Vers, chevalier[33].
Philippe IV le bel.
En novembre 1289, l'abbé de Saint-Germain Jean de Cumène délivre de servitude les habitants d'Esmans à condition pour ceux d'entre eux qui auraient une maison dans le domaine de l'abbaye payent tous les ans douze deniers parisis pour avoir le droit de bourgeoisie[37].Ce que confirmera le roiPhilippe IV le Bel qui fera d'ailleurs étape à Esmans avec sa femmeJeanne de Navarre au début du mois de janvier 1302[33].
En 1372, pendant laguerre de Cent Ans, les armées anglaises dévastèrent toute la contrée et détruisirent le château d'Esmans; la description suivante en fut faite; "L'estat de l'ostel d'Esmans est tel : le grand manoir, ou anciennement avoit très fort lieu de massonnerie et de charpenterie, tout enclaux dedans fossés et eau, fu tout abatu et rasé par le faict du Roy d'Angleterre".
En 1384, l'abbé Richard établit un dénombrement des biens de son monastère ou nous pouvons constater la suppression du prieuré d'Esmans et la transformation de cette dépendance de l'abbaye en prévôté. On rend dans la dite ville, haute, moyenne et basse justice[33].
En 1467, Robert de l'Espinasse, ayant prodigué les biens de l'abbaye, en perdit l'administration pendant 5 années. Il reçut pendant ce temps pour son entretien la jouissance des terres d'Esmans et de Saint-Germain[33]. À la fin duXVe siècle, les religieux poursuivent leurs efforts pour augmenter l'étendue du domaine. En octobre1497, frère Jehan de Rozoy, prévôt d'Esmans, acheta à Pierre Renard et à sa femme tout l'héritage qu'ils pouvaient avoir en la ville et au terroir d'Esmans[33].
Le 19 aout 1511, l'abbé de Saint-Germain-des-Prés acquit du sieur Cinbroy 38 arpents de terre. Deux jours plus tard ce même abbé se rendait acquéreur du moulin à foulon qui était situé entre Esmans et Fossard[33]. Le 18 mai 1517 : le roiFrançoisIer accorda aux religieux la sauvegarde royale pour empêcher les gens d'armes de ne rien prendre, ni loger sur les terres d'Esmans et de Saint-Germain-sur-Montereau, avec leur dépendances[33].
Guillaume Briçonnet.
Le château d'Esmans précédemment détruit en 1372 est reconstruit parGuillaume Briçonnet, évêque deMeaux et abbé deSaint-Germain, qui en fait une de ses résidences favorites et y meurt le 24 janvier1534 à l'âge de soixante-quatre ans. Il y rédige son testament le 21 janvier 1534 faisant le choix du lieu de sa sépulture suivant le lieu de son décès. Il y ajoute ensuite deux codicilles. Le testament nous fait connaitre les personnes dont il choisit de s'entourer au moment de quitter ce monde : Messire Anthoine Bohyer sieur de Sainct Cyergue et deChenonceaux, Général de France; maistre Jean Desjardin, Docteur en médecine demeurant àParis; Jean Parisé, prestre, vicaire de l'église paroissiale d'Esmans et notaire en la cour deSens; Jacques Heraults, chanoine deMeaux; Anthoine Martin, prestre, etc. C'est selon sa volonté dans l'église d'Esmans qu'il sera inhumé; devant le maître-autel. Selon son souhait il bénéficiera des prières des paroissiens d'Esmans chaque année[38].
Le 24 mars 1539, le curé d'Esmans Jehan de Moretz demanda la permission d'ériger des fonts baptismaux dans la chapelle deMontmachoux. Bien qu'érigée en paroisse l'église de Montmachoux demeurera une annexe de Sainte-Marie d'Esmans jusqu'à la Révolution[33].
La déclaration faite par l'abbé de Saint-Germain-des-Prés en 1548, nous décrit la seigneurie d'Esmans : "Le château et l’hôtel seigneurial d'Esmans clos avec fossés. Près de ce château sont la maison, grange, étables, bergeries, cours, jardins, colombier et fossés à poissons ; le tout clos de murs et contenant 2 arpents de terre. auquel s'ajoute 260 arpents de terre labourable et 5 arpents de pré. Ces maisons et terres avec prés, non compris l’hôtel seigneurial, sont baillés pour 11 muids de grain, mesure d'Esmans. Ces 11 muids peuvent valoir110 livres tournois annuellement, à raison de10 livres le muid"[33].
En 1734 afin d'éviter un procès; une transaction fut conclue entre lecardinal de Bissy, évêque de Meaux et abbé deSaint-Germain-des-Prés et Louis Garat, curé d'Esmans qui abandonna tous ses droits et prétentions sur les menues et vertesdîmes et les novalles de la paroisse; moyennant une rente annuelle de 150 livres fournie par le receveur de l'abbaye[33].
En mars 1735 : un drame survint au château d'Esmans 4 personnes furent écrasées sous une démolition; un chirurgien deMontereau et ses deux enfants ainsi qu'une servante du château[39].
Avec le terrier dressé en 1772; l'on constate que le territoire d'Esmans était divisé en 5650 parcelles qui étaient possédées par 429 propriétaires[37].
Le 8 aout 1776, à 10 heures du matin un incendie[42] ravage une partie du village. Cinq maisons et une grange remplie de grains furent la proie des flammes. D'après les constatations; une flammèche sortie d'une cheminée et portée par le vent qui était au sud sur une couverture de chaume, a été la cause de l'incendie. Un tourbillon de vent emporta une torche de paille enflammée et propagea l'incendie sur une autre maison également couverte en paille. M. Le Comte François Ferdinand de Lannoy, Brigadier des armées du Roi qui aperçut les flammes de son château de Surville fit sur le champ atteler ses chevaux pour y conduire la pompe et une tonne d'eau afin de porter secours aux habitants d'Esmans ainsi que les officiers de la justice d'Esmans et les officiers du bailliage et de la ville deMontereau qui envoyèrent divers renforts pour tenter de circonscrire l'incendie. Plusieurs habitants ont perdu la totalité de leurs effets et de leurs bestiaux; une femme de 80 ans a été arrachée des flammes à moitié suffoquée, par son petit-fils, qui s'est jeté dans la maison embrasée. Une pluie survenue le soir a aidé à éteindre le feu qui couvait sous les débris. M. Le Comte de Lannoy est revenu au milieu de ces malheureux incendiés; après avoir aidé à calmer les ravages du feu, il a voulu être le premier à remédier à la misère des victimes en y distribuant une aide financière. Le CardinalCharles Antoine de la Roche-Aymon, Seigneur d'Esmans apportera lui aussi son aide aux sinistrés. Il sera le dernier abbé commendataire deSaint-Germain-des-Prés. De sa mort le 27 octobre 1777 à la suppression des ordres religieux en 1791, l'abbaye sera mise aux économats.
Au début de la Révolution, le 24 novembre 1789, un décret confisque les biens du clergé ; la seigneurie d'Esmans n'est plus la propriété des abbés de Saint-Germain-des-Prés. En 1790 les déclarations des religieux permettent de connaitre les revenus et charges du domaine d'Esmans. Pour les revenus la seigneurie rapporte un total de 8975 Livres. Les charges sont de 450 Livres pour le curé d'Esmans, pour abonnement et menues dixmes, de 20 Livres pour le maître d'école d'Esmans et de 25 Livres pour le juge d'Esmans[33].
Les biens de l'abbaye furent décrits et estimés de la façon suivante : la ferme du petit Vimpelle, servant d'auberge et composée de plusieurs bâtiments, de 145 arpents de terres labourables en plusieurs pièces, louée aux sieurs Huffon et Aubineau pour une estimation de 19184 Livres. Les grand et petit moulins de Fossard, consistant en plusieurs bâtiments, jardin, et 50 arpents de terres labourables, loués au Sieur Aubineau moyennant 1400 livres pour une estimation de 33313 Livres. Une ferme ci-devant seigneuriale, composée d'un corps de ferme, 4 arpents de terres, sur lesquels il y a lagrange aux dîmes et uncolombier, ainsi que 350 arpents en terres et friches, 6 arpents de bois taillis en plusieurs pièces, loué au Sieur Louis-Laurent Barbe, moyennant 1670 Livres pour une estimation de 44903 Livres. Les biens furent vendus par adjudication au district deNemours le 11 mai 1791[37].
Sous la Révolution le 5 novembre 1793, 66 contribuables de la commune d'Esmans font don de 351 livres et 10 sols à la convention nationale en assignats et monnaie, produit d'une contribution et offrande patriotique pour les frais de la guerre. La commune d'Esmans garantit ainsi à laConvention nationale l'attachement inviolable qu'elle partage avec lesJacobins deMontereau[43].
Liste des 66 contribuables d'Esmans ayant participé à l'offrande patriotique.
Vaultier 50 Livres
Mercier 5 Livres
Benoist Decournoy 2 Livres
Jean-Louis Coutin 2 Livres 10 Sols
Pierre Vaneux 1 Livre 5 Sols
George Charpentier 1 Livre
Jean Cretté 5 Livres
Denis.-F. Landry 1 Livres 5 Sols
Charles-Barbe Laine 15 Sols
Marie Barbe 10 Sols
Gervais 6 Sols
Jacques Hugé 10 Sols
Pierre Cochet 10 Sols
Philbert Charpentier 10 Sols
François Chaxnorin 2 Livres 10 Sols
Pierre Cotty 10 Sols
Charles Decournoy 10 Livres
Rosalie Landry. 2 Livres 10 Sols
Étienne Cousin 2 Livres 10 Sols
Jean Bonnemain 10 Sols
Jacques Charpentier 1 Livre
Charlotte Lemain 1 Livres 10 Sols
Nicolas Dromigny 2 Livres
Paillé 5 Livres
Jean Belletante 42 Livres (maître de la poste aux chevaux de Fossard)
Le 13 février 1814 au matin; le corps volant du lieutenant-colonel comte von Thurn qui se trouvait àCheroy avait inquiété les postes de cavalerie Française du côté deDollot et réussi à les pousser parVoulx jusqu'à Esmans, où il fut arrêté par une troupe d'infanterie. Quelques heures plus tard les troupes Françaises quittaient Esmans[47].
Parmi les troupes étrangères entrées àMontereau-Fault-Yonne le 14 février 1814; la division légère du feld-maréchal-lieutenant comte Ignace Hardegg était répartie entre Montereau, Varennes, Noisy, Esmans et Cannes.
Les troupes étrangères pillèrent notamment le relais du maitre de poste M. Beltante à Fossard où ils enlevèrent 17 chevaux avec leurs harnais et une quantité d'objets divers pour une valeur totale de 20 000 Francs[48].
La voiture de la reine fut arrêtée par des officiers français Maubreuil et Dasies à un quart de lieue de Fossard où ils déclarèrent procéder à une arrestation par ordre deLouis XVIII.
La Reine fut séparée de sa suite et conduite au relais de poste de Fossard sous bonne garde d'une cinquantaine deMamelouks. Sa voiture fut vidée de tous les effets qui s'y trouvaient sous prétexte de vérifier la présence des diamants de la couronne.
La voiture contenait onze caisses sept renfermaient ses bijoux et diamants, la huitième contenait ceux deJérôme Bonaparte, qui en avait gardé la clef.
La neuvième contenait 84 000 francs en or qui étaient destinés aux frais de voyage de la princesse ; la dixième contenait une écritoire complète et la onzième des objets de toilette.
La Reine resta pendant six heures au milieu d'une grange avant d'être autorisée à repartir pour Villeneuve-la-Guyard. L'affaire de Maubreuil fut jugée définitivement à la cour royale deDouai le[50].
Le hameau du petit-Fossard date de 1772; le relais de poste se forma autour d'une maison appelée "Le Bréau".
À la suite de larévolution de juillet 1830 une souscription est ouverte au Bureau du journal des débats en faveur des blessés, des veuves et des enfants des citoyens qui ont péri dans les journées des 27, 28 et 29 juillet auxquels le maire d'Esmans Jean Cabanès remet au nom de la commune une somme de 142 Francs[51].
Pendant laguerre de 1870, 28 habitants d'Esmans participèrent au conflit. L'un d'eux Edmond Rossignol a été tué lors des combats de la Malmaison pendantle siège de Paris le 21 octobre 1870 il étaitgarde mobile, son nom est inscrit sur un monument commémoratif du cimetière d'Esmans.
La commune subit notamment comme les villages des alentours des réquisitions entre le 5 et le 7 novembre 1870 par les troupes prussiennes qui occupentMontereau. Esmans a donné aux soldats prussiens deux voitures avec provision de vivres pour 2 jours les 9 et 10 janvier 1871.
Sous l'occupation de l'armée prussienne, l'état des diverses réquisitions et contributions est le suivant : 14115 Francs pour l'entretien et la nourriture des troupes. 6384 Francs pour les denrées, fourrages et marchandises. 3075 Francs pour les animaux de boucherie. 5670 Francs en impôts et contributions. 760 Francs en charrois et voiture. 13487 Francs en pillage et pertes subies[53].
Liste des habitants d'Esmans ayant participé à la guerre de 1870
Charpentier, Louis-Zacharie. Mobilisé
Cochet, Fulg-Hippolyte, caporal. Mobilisé
Cousin, Louis-Auguste. Mobilisé
Cousin, Louis-Laurent-Félix. Armée active
Cretté, Edond. Mobilisé
Dessaux, Jean Joseph. Mobile. Paris
Dumas, Emile. Mobilisé
Fontenelle, Henri. Armée active
Fortin, Charles-Henri. Sergent Mobilisé
Ferron, Jules-François. Armée active
Guillon, Auguste-Alfred. Mobile. Paris
Guereau, Jules-Adélard-Alfred. Mobilisé
Innocenti, Pierre-Auguste. Mobile. Paris
Jourdain, Louis-Étienne. Mobile. Paris
Jeannin, Amb-Zéphirin. Engagé volontaire
Landry, Jules Désiré. Mobile. Paris. Blessé
Landry, Charles. Mobile. Paris
Landry, Louis. Mobile. Paris
Liévin, Joseph. Mobilisé
Masson, Félix. Mobile. Paris
Martin, Henri. Caporal. Mobilisé
Pauleat, Étienne-Anatole. Armée active. Paris
Pottier, Séverin-Léon-Edmond. Mobilisé
Pognot, Edouard. Armée active
Preignard, Jean-Bapt-Constant. Mobile. Paris
Rossignol, Edmond-Léon. Mobile. Paris. Tué
Robin, Louis. Mobilisé
Vollereau, Charles-Grégoire. Mobile. Paris
Le Comte Henry Greffulhe.
3 juin 1877 le concours départemental de Seine-et-Marne est organisé à Esmans. Cet important concours avait lieu tous les ans sur la ferme ayant obtenu le prix d'honneur. La ferme désignée cette fois n'était autre que celle du château d'Esmans appartenant à M. Chollet. L'exposition des animaux et instruments et une tente pour la distribution des prix se situait au milieu d'une prairie entre la ferme et l'église du village. Parmi les animaux, des spécimens de poulains et pouliches de la raceBoulonnaise-Percheronne utilisés pour les travaux des champs. À côté des animaux se situait l'exposition des machines qui pour la plupart provenaient des fabricants du pays. Parmi elles, la nouvelle machine à battre à plan incliné de Bertin constructeur mécanicien àMontereau. Un concours de charrues eut lieu le jour même dans la matinée réunissant près de 6000 personnes, ainsi que le jeudi précédent. C'est le préfet de Seine-et-Marne accompagné de divers notables importants qui firent la distribution des récompenses. Il y avait parmi eux le comteHenry Greffulhe président du comice; Belin, de Ségur, de Haut ; vice-présidents; Renault secrétaire général;Oscar de Lafayette et leComte Foucher de Careil sénateurs, etc. La prime d'honneur consistant en 1000 Francs et une œuvre d'art d'une valeur de 500 Francs fut remportée par M. Chollet fermier d'Esmans. Finalement a six heures du soir eut lieu un banquet de cinq cents couverts où furent portés les toasts traditionnels[54].
15 aout 1888 : un violent orage accompagné de grêle s’abat sur Montereau; Esmans et les communes environnantes sont plus particulièrement atteintes. La grêle est tombée avec une telle violence qu'elle a haché les récoltes[55].
D'après la monographie communale de l'instituteur Dorbai, le territoire de la commune d’Esmans s’étend sur1 783 hectares divisés en 5070 parcelles. Ce territoire ce subdivise ainsi :
Un territoire agricole égal à1 736 hectares dont :1 621 hectares de terres labourables,94 hectares de bois,8 hectares de jardins de particuliers,3 hectares de jardins de plaisance,10 hectares de terrains rocheux et moultes.
Le territoire occupé par les terrains ; bâtis, routes, rues, cours d’eau totalise47 hectares. Sur les1 621 hectares de terres labourables on compte :385 hectares deblés,60 hectares deseigle,30 hectares deméteil,410 hectares d’avoine,15 hectares d’orge,2 hectares de légumes secs,62 hectares depommes de terre,124 hectares debetteraves,34 hectares de vignes,499 hectares de prairies artificielles.
Les animaux : on compte 108 chevaux et 20 ânes qui sont employés aux travaux de l’agriculture et au transport des marchandises et des personnes. On y trouve peu de veaux parce qu’on les vend de très
La race de Vilthé.
bonne heure aux bouchers des environs. Il y a 250 vaches dont le lait est consommé en nature tant dans le pays qu’àParis. Les moutons sont au nombre de 2000. Ce sont en général desSouthdown, desSolognots, des métismérinos que les 5 grands fermiers élèvent et gardent pendant plusieurs mois pour les revendre ensuite. Les volailles comprenant 1200 poules, 40 oies, 45 canards et 200 pigeons, sont élevées les premières pour leurs œufs et pour leur chair, les autres principalement pour leur chair. L’espèce caprine ne compte que 20 têtes ; le lait produit par les chèvres est consommé en nature dans le village même.
L'industrie et le commerce : la commune d'Esmans est essentiellement agricole. Cependant elle dispose d'une industrie de laminoterie; trois moulins fabriquent annuellement 900 000 quintaux de farine. Trois usines d'acier poli occupent environ 20 ouvriers. Au petit Fossard (hameau d'Esmans) il existe une petitefabrique de chaux.Le commerce du pays a pour objet sa très importante culture dont les céréales, les fourrages, les pommes de terre, les betteraves ainsi que les veauxet les moutons engraissés, la farine, etc. Les transactions se traitent exclusivement àMontereau.
Aviculture : au concours général agricole au mois de février 1892 se déroulant aupalais de l'industrie à Paris; la race de Vilthé appelée ainsi par son propriétaire du nom de ce domaine situé dans la commune d'Esmans obtient la mention honorable. Cette race de poule y existait dans la commune depuis 1808; elle était une très bonne pondeuse et possédait un plumage entièrement blanc et des oreillons rouges. Elle vivait en complète liberté autour de la ferme de Vilthé s'écartant jusqu'à 700 ou 800 mètres dans les champs et les bois. Elle était également une excellente volaille comestible payée de 50 centimes à 1 franc plus cher que celles des autres fermes au marché deMontereau[56].
Le 23 et 24 aout 1904 :grandes manœuvres militaires de la10e division d'infanterie à laquelle prend part l’école deSaint-Cyr dans le secteur d'Esmans et des communes environnantes. Les manœuvres autour du village ont principalement lieu dans le bois d'Esmans, dans la plaine agricole près de l'Aqueduc de la Vanne et vers les hameaux de Tertre-Doux et du Grand Fossard[58].
Première Guerre mondiale 1914-1918 : le monument aux morts comporte la liste des 31 habitants d'Esmans victimes de la grande guerre sur les 93 concitoyens mobilisés dans la commune. Le monument a été construit à la suite de la guerre sur la place de la mairie; il a été inauguré le Dimanche 5 Juin 1921[59].
Liste des habitants d'Esmans victimes de la guerre de 1914-1918
Alembert, J.
Aubry, Marcel 28 Septembre 1890 - 10 Avril 1916 Esnes-en-Argonne - Cote 304, Meuse, Caporal 146e RI
Auxerre, Ernest Louis : 26 avril 1892 - 30 août 1914 à Vaux en Dieulet 46e régiment d'infanterie
Bertauche, Fernand Jules : 11 février 1895 - 2 avril 1916 à Douaumont dans la Meuse 69e régiment d'infanterie)
Buffet, H.
Charpentier, E.
Collumeau, Henri Désiré 26 Juin 1884- 2 Septembre 1918 Auxerre, hôpital, Soldat 5e section de commis et ouvriers militaires d'administration
Coujou, Vincent Joseph : 26 septembre 1886 - 6 septembre 1914 à St Soupplets dans la Marne 246e régiment d'infanterie
David, Georges Michel : 29 septembre 1889 - 3 septembre 1914 à Halanzy en Belgique
Delafoy, Alphonse Ernest : 3 février 1894 - 30 septembre 1918 sur la route de Grosette, Marne, 2e canonnier 290e régiment d'artillerie lourde
Ferron, Albert Henri 24 Octobre 1887- 13 Aout 1918 Canly,Oise, brancardier 226e RI
Ferron, Camille : 11 mars 1893 - 2 novembre 1915 à Paris, Hôpital militaire du Louvre, Soldat 150e RI
Flamard, Charles 5 Aout 1887- 31 Octobre 1914 Lyon, Soldat 246e RI
Gallet, Marcel 2 juin 1897 - 28 juin 1918 Cutry, au combat des Trois Peupliers, Aisne, Caporal 9e régiment de zouaves
Grain, Edmond : 12 février 1897 - 11 juin 1918 Belloy, Oise, Soldat 287e RI
Grain, René Auguste : 26 mai 1890 - 14 novembre 1914 Bixschoote, Belgique, Soldat 37e RI
Guilleminot, Charles Cyr Théodore : 13 janvier 1882 - 26 septembre 1914 Bois deville, Marne, Caporal 21 RI coloniale
Harlingue, Georges Henri : 27 février 1892 - 26 juin 1917 Mandelieu-la-Napoule, Hôpital complémentaire, Soldat 20e escadron du train des équipages militaires
Hureau, Fernand : 17 décembre 1890 - 6 octobre 1914 Hébuterne, Pas-de-Calais, Caporal 37e RI
Hureau, Louis : 9 janvier 1894 - 26 avril 1915 Brielen, Belgique, Soldat 4e bataillon de chasseurs a pied
Ifanger, Rodolphe : 10 mai 1890 - 16 avril 1917 Chaudardes ,ambulance, Aisne, Soldat 46e RI
Imbert, Hippolyte Eugène : 19 mai 1892 - 26 août 1915 Les Islettes, Meuse, Caporal 82e RI
Lagrange, Edmond Auguste : 5 juillet 1888 - 6 août 1916 Hem-Monacu, Somme, Soldat 174e RI
Lallia, René Raymond 27 septembre 1894 - 27 mai 1916 Issy-les-Moulineaux, hôpital militaire, Soldat 60e bataillon de chasseurs à pied
Masson, Gaston Narcisse 21 Novembre 1882- 1 Avril 1916 dans le bois de Béthincourt (Meuse) Caporal du 3e régiment d'infanterie
Masson, Charles Félix : 26 décembre 1884 - 17 octobre 1916 à Souhesmes (Meuse) Soldat du 246e régiment d'infanterie
Meusnier, René Georges : 6 août 1890 - 11 novembre 1914 à Poelkapelle, Belgique, Caporal du 7e groupe cycliste (131 RI)
Mollard, Henri François 5 Septembre 1886 - 10 Mai 1915 Langensalza - hôpital, Allemagne. Sergent du 289 RI
Mouza, Marcel : 25 septembre 1889 - 29 octobre 1916 Douaumont, Meuse, Soldat 4e régiment de marche de zouaves
Mouza, Paul Arsène : 12 octobre 1898 - 28 mai 1918 Chassemy, Aisne, Soldat 146e régiment d'infanterie
Paupardin, Auguste 7 Janvier 1885 - 28 Mars 1915 Notre-Dame de Lorette, Pas-de-Calais, Chasseur 17e bataillon de chasseurs alpins
Le monument aux morts de la commune.
Le : l'aéroplane du caporal aviateur Pierre Pitard fut obligé d’atterrir l'après-midi dans la plaine d'Esmans près de Tertre-Doux où quelques ouvriers agricoles étaient accourus en curieux près de l'appareil. L'un d'eux, un réfugié belge, ayant commis l'imprudence, au moment de la mise en marche, de passer devant l'hélice, fut décapité net[60].
En octobre 1915 : l'affaire de la Fontenotte : un incendie criminel dévasta l'habitation de la ferme de la Fontenotte le 14 octobre sans faire de victimes. Les pompiers d'Esmans et les militaires de la manutention deMontereau ne purent que préserver les bâtiments voisins[61]. Le forcené se soustrayant aux recherches de la gendarmerie revint sur les lieux et blessa grièvement le propriétaire revenu de permission. Une battue fut organisée pour retrouver l'individu que les autorités militaires recherchaient déjà depuis plusieurs mois[62].
Le 15 janvier 1931 : lesPTT inaugurent en Seine-et-Marne un service de poste automobile rurale qui desservira une quarantaine de communes dont Esmans[64].
Seconde Guerre mondiale 1939-1945 : deux habitants d'Esmans seront victimes de la guerre. Leurs noms figurent sur le monument aux morts de la commune. Dans le village d'Esmans plusieurs habitations furent réquisitionnées et occupées par les autorités allemandes durant le conflit. Pendant la libération de Montereau, le 25 aout 1944; le3e bataillon de la5e division US est en réserve dans le bois d'Esmans[65].
Guerre d'Afrique du Nord : on dénombre un habitant d'Esmans victime du conflit, décédé le à El Oubira enTunisie. Son nom figure sur le monument aux morts de la commune.
À partir des années 1970 de nouveaux lotissements sont construits. Ils font s'étendre le village essentiellement sur sa partie Nord-Ouest entre la rue Brette et la route de Montereau. De nouvelles rues voient ainsi le jour; la rue des Acacias et la rue de la porte des Ormes auxquelles s'ajoutent dans les années 2010 la rue des Vergers et la place des Vignes.
Sous l'ancien régime; Esmans était situé dans leGâtinais Français qui avaitNemours comme capitale. La coutume deMelun approuvée depuis le 16 avril 1560 régissait la commune. La justice se rendait au nom des abbés de Saint-Germain-des-Prés par un prévôt dont les décisions sujettes à appel étaient portées devant le bailli deMorêt sur Loing. Esmans: était compris dans le gouvernement d’Île de France et dépendait de la généralité deParis, élection et grenier à sel deMontereau. Sous la révolution; avec la nouvelle division administrative décrétée le 15 janvier 1790 par la Constituante; Esmans faisait partie du district deNemours dans le département portant alors le nom provisoire de "Brie-et-Gâtinais"[37]. En tant que commune ducanton de Montereau Fault Yonne; elle faisait anciennement partie de l'arrondissement de Fontainebleau puis elle fut rattachée à l'arrondissement de Provins en 1926.
Le 7 février 1906; le maire d'Esmans Jules Josse meurt au cours de son mandat il est temporairement remplacé par son 1er adjoint; Lucien Landry jusqu'à l'élection de François Mollard[66].
En 2020, la gestion du service d'assainissement collectif de la commune d'Esmans est assurée par lacommunauté de communes Pays de Montereau (CCPM) pour la collecte, le transport et la dépollution. Ce service est géré en délégation par une entreprise privée, dont le contrat arrive à échéance le[71],[72],[73].
L’assainissement non collectif (ANC) désigne les installations individuelles de traitement des eaux domestiques qui ne sont pas desservies par un réseau public de collecte des eaux usées et qui doivent en conséquence traiter elles-mêmes leurs eaux usées avant de les rejeter dans le milieu naturel[74]. Lacommunauté de communes Pays de Montereau (CCPM) assure pour le compte de la commune leservice public d'assainissement non collectif (SPANC), qui a pour mission de vérifier la bonne exécution des travaux de réalisation et de réhabilitation, ainsi que le bon fonctionnement et l’entretien des installations. Cette prestation est déléguée à laSAUR, dont le contrat arrive à échéance le 31 décembre 2026[71],[75].
Les nappes de Beauce et du Champigny sont classées en zone de répartition des eaux (ZRE), signifiant un déséquilibre entre les besoins en eau et la ressource disponible. Lechangement climatique est susceptible d’aggraver ce déséquilibre. Ainsi afin de renforcer la garantie d’une distribution d’une eau de qualité en permanence sur le territoire du département, le troisième Plan départemental de l’eau signé, le, contient un plan d’actions afin d’assurer avec priorisation la sécurisation de l’alimentation en eau potable des Seine-et-Marnais. A cette fin a été préparé et publié en décembre 2020 un schéma départemental d’alimentation en eau potable de secours dans lequel huit secteurs prioritaires sont définis. La commune fait partie du secteur Bocage[77].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations de référence des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[78]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[79].
En 2022, la commune comptait 904 habitants[Note 5], en évolution de −0,11 % par rapport à 2016 (Seine-et-Marne : +3,92 %,France horsMayotte : +2,11 %).
Lepolyptyque d'Irminon rédigé vers 823/828 donne le premier recensement de la population d'Esmans chiffrant le nombre d'habitants à 449[31]. Les registres paroissiaux indiquant les baptêmes, mariages et décès existent pour la commune depuis l'année 1637. Avec le décret du 20 septembre 1792 l’établissement du registre de l'état civil des citoyens n'est plus à la charge du curé du village mais à un officier public. Le décret est appliqué dans la commune dès le mois de janvier 1793 ; la personne chargée de ce poste sera Claude Decornoy.
Le 18 septembre 1927, la course cycliste Paris-Moret comprenant 300 coureurs passe par le Petit-Fossard (hameau d'Esmans)[84]. Le 23 septembre 1943 a été déclarée au journal officiel de la république Française "l'union sportive Esmanaise" ayant pour but de pratiquer les exercices physiques, de développer l'amour des sports comme le football, le basketball et l'athlétisme[85].
La commune comporte une école publique, maternelle et élémentaire. Elle est située en zone C pour les vacances scolaires, dans l'académie de Créteil. À la rentrée 2017, elle compte 80 élèves[87].
On mentionne l'existence d'une école à Esmans en 1212 ; elle était sous la collation du curé du village. L'histoire garde la trace de 31 maîtres d'école entre 1666 et 1882[2]. Jusqu'en 1833, les instituteurs étaient choisis par le conseil municipal de la commune qui s'assurait préalablement de leur capacité et de leur moralité requises. L'école reste mixte jusqu'en 1877, quand le conseil municipal décide d’acquérir un local pour l'installation d'une école de filles. Esmans possédait ainsi à l'époque deux écoles comme l'exigeait alors la loi. L'école des garçons se situait anciennement dans une salle annexe de la mairie et, dès l'année 1882, on y trouvait également une bibliothèque scolaire grâce à la générosité du conseil municipal. La composition du mobilier scolaire était la suivante : six tables bancs, un bureau, trois tableaux noirs, cinq cartes murales dont une de France, une d'Europe, une de Seine-et-Marne, une de l'arrondissement de Fontainebleau et une du canton de Montereau. Un tableau des poids et mesures, des tableaux de l'histoire de France, un nécessaire métrique, une méthode de lecture en tableaux, unboulier compteur et un globe terrestre complétaient le matériel. Le est déclarée la société de tir scolaire portant le nom de « L'Avenir d'Esmans », ayant pour but l'enseignement du tir pour l'école des garçons d'Esmans[88] On retrouve via les cartes postales de l'époque le bâtiment du champ de tir aussi appelé stand des camarades Français situé près de la route de Fontainebleau dans le secteur du petit Fossard.
Les instituteurs d'Esmans entre 1666 et 1882
D'avril 1666 à janvier 1669 : Poche Antoine
De janvier 1669 à janvier 1672 : Roussel Jacques
De janvier 1672 à novembre 1674 : Colignard Jacques
De novembre 1674 à juin 1692 : Poche Antoine
De juin 1692 à juin 1701 : Caillardeau Claude
De juin 1701 à avril 1702 : Rivet Claude
De avril 1702 à avril 1718 : Robert Simon
De avril 1718 à Aout 1725 : Jacques René
D'aout 1725 à octobre 1728 : Sdilon Jean
D'octobre 1728 à mars 1743 : Hézard Nicolas
De mars 1743 à mai 1757 : Hemon Claude François
De mai 1757 à octobre 1758 : Pierroy Jean
D'octobre 1758 à mai 1767 : Marchand Edme
De mai 1767 à juillet 1768 : Dejouy François
De juillet 1768 à novembre 1770 : Bureau Charles
De novembre 1770 à novembre 1779 : Poplin Louis Paul
De novembre 1779 à avril 1782 : Cousin Denis François
D'avril 1782 à septembre 1785 : Vincent Louis
De septembre 1785 à mars 1789 : Thibault Jean Baptiste Nicolas
De mars 1789 à septembre 1792 : Laurent de Prêle
De novembre 1792 au 26 Thermidor an onze : Chicard Louis Henri
Du 26 Thermidor an onze au 10 mai 1807 : Roy Jean
Du 10 mai 1807 au 17 mars 1811 : Cousin Denis François
Du 17 mars 1811 au 23 octobre 1814 : Lamotte Marie Louis
Du 23 octobre 1814 au 7 janvier 1816 : Penancier Joseph
Du 7 janvier 1816 au 16 février 1823 : Roi Joseph
Du 16 février 1823 au 4 octobre 1844 : Roze Étienne
Du 4 octobre 1844 au 14 septembre 1871 : Devinar Adrien
Du 14 septembre 1871 au 26 mars 1875 : Potel Émile Clary
Du 26 mars 1875 au 18 septembre 1878 : Fourlemann Jacob Alexandre
Du 18 septembre 1878 au 22 mars 1882 : Picard Auguste
Du 22 mars 1882 au ? : Dorbais François Amédée
Du ? au ? : Griffault Alexandre (école des garçons)
Au cours de son histoire, la commune d'Esmans a connu diverses fonctions et professions qui ont contribué à la vie du village d'une manière sociale, économique et publique.
Le corps des Sapeurs-Pompiers volontaires de la commune d'Esmans a disparu dans les années 1980 en raison de son faible effectif et de l'absence de gradés. Son origine remonte auXIXe siècle. La commune disposait déjà d'une pompe à eau sous leSecond Empire dont on retrouve la trace lors de son utilisation sur un incendie à Varennes-sur-Seine en décembre 1855. Cette pompe se trouvait avec le matériel des sapeurs dans un local donnant sur la grande rue dans la partie gauche de la mairie. Les pompiers d'Esmans étaient la plupart du temps secondés par les pompiers des localités voisines lors des interventions. Ils participaient également à divers concours de manœuvres et ont gagné plusieurs récompenses tout au long de l'histoire du corps. Lors des fêtes du village les pompiers composaient la traditionnelle fanfare.
Un groupe de Sapeurs-Pompiers volontaires d'Esmans dans les années 1950.
Sous l'ancien régime plusieurs notaires étaient en exercice à Esmans entre1634 et1734 année ou l'office d'Esmans fut rattaché à l'étude notariale deMontereau-Fault-Yonne :
Chollin 1634 - 1636
Lescuyer, Thomas 1643 - 1654 notaire et tabellion royal à Esmans pour le tabellion royal de la ville et châtellenie deMoret
Barbe, Laurent 1651 - 1699 notaire à Esmans de 1651 à 1657
Vallet 1652
Barbe, Guillaume 1658 - 20 juillet 1690 notaire et tabellion royal à Esmans pour le tabellion royal de la ville deMoret.
Cretté, Jacques 1700 - 1734 notaire et tabellion royal commis pour le tabellion royal de la ville deMoret[89].
Lerelais de poste du Petit Fossard en activité auxXVIIIe et XIXe siècles était une étape sur la route deParis àLyon. Anciennement situé au Grand Fossard; le relais de poste fut déplacé au Petit Fossard en 1781, la description suivante en fut faite : «C'est un gros bâtiment, accompagné de belles et spacieuses écuries, nouvellement bâties sur le bord et à droite de la route, en face de la justice (deVarennes-sur-Seine) et de la belle route deMontereau plantée de noyers et d'ormes.»[90]. On y retrouve plusieurs membres de la famille Belletante comme maîtres de poste jusque dans les années 1810. Le service de la malle desservait la route dePamfou à Fossard puis de Fossard àVilleneuve-La-Guyard. On retrouve également le relais de poste en étape sur la route de Paris àDijon parFontainebleau, sur la route de Paris àForbach en provenance deNangis. En1827, le propriétaire et maître de poste de Fossard Jacques Jolly de Tillière s'engage envers le préfet del'Yonne à faire le service et retour des dépêches Fossard-Auxerre[91]. Dans les années 1830 à 1850; Edmé Henri Cretté sera le dernier maître de poste du petit Fossard.
De nombreuses auberges se sont succédé dans la commune au cours des siècles. Au hameau du Grand Fossard se trouvaient notamment "le Dragon Dauphin", "les Trois Rois" et le "Lion d'Or".
Vers 1677-1678 le tuilier Edme Castillon à Esmans est chargé de la fabrication de 2400 tuiles pour l'église de la paroisse Saint-Maurice de Montereau Fault Yonne[94]. On retrouve la trace de la tuilerie de la Fontenotte en activité dans les années 1830 à 1840 ainsi que de la tuilerie de Vilthé en activité dans les années 1830 à 1850.
En 2018, le nombre total d’emplois dans la zone était de 179, occupant 366 actifs résidants (dont 11,8 % dans la commune de résidence et 88,2 % dans une commune autre que la commune de résidence).
Le taux d'activité de lapopulation (actifs ayant un emploi) âgée de 15 à 64 ans s'élevait à 67,4 % contre un taux de chômage de 7,1 %. Les 25,5 % d’inactifs se répartissent de la façon suivante : 9,9 % d’étudiants etstagiaires non rémunérés, 9 % de retraités ou préretraités et 6,6 % pour les autres inactifs[96].
Au, le nombre d’unités légales et d’établissements (activités marchandes hors agriculture) par secteur d'activité était de59 dont6 dans l’industrie manufacturière, industries extractives et autres,15 dans la construction,17 dans lecommerce de gros et de détail, transports, hébergement et restauration,6 dans l’Information et communication,1 dans les activités financières et d'assurance,10 dans les activités spécialisées, scientifiques et techniques et activités de services administratifs et de soutien,2 dans l’administration publique, enseignement, santé humaine et action sociale et2 étaient relatifs aux autres activités de services[97].
En 2020,6 entreprises ont été créées sur le territoire de la commune, dont4individuelles.
La commune, du fait de son territoire, possède une économie en grande partie agricole. Les graphiques du registre parcellaire indiquent les principales culture dans la commune pour les années 2015 et 2016. Elles se composent de blé tendre d'hiver, de colza d'hiver, de la betterave non fourragère ou bette, de Maïs, d'Orge d'hiver et de printemps, de Pois de printemps, de Tournesol, deMiscanthus, deféverole et de soja[99].
Esmans est dans lapetite région agricole dénommée la « Bocage gâtinais », à l'extrême sud du département[Carte 4]. En 2010, l'orientation technico-économique[Note 7] de l'agriculture sur la commune est diverses cultures (hors céréales et oléoprotéagineux, fleurs et fruits)[100].
Si la productivité agricole de laSeine-et-Marne se situe dans le peloton de tête des départements français, le département enregistre un double phénomène de disparition des terres cultivables (près de2 000ha par an dans lesannées 1980, moins dans lesannées 2000) et de réduction d'environ 30 % du nombre d'agriculteurs dans lesannées 2010[101]. Cette tendance se retrouve au niveau de la commune où le nombre d’exploitations est passé de 13 en 1988 à 8 en 2010. Parallèlement, la taille de ces exploitations augmente, passant de51ha en 1988 à76ha en 2010[100].Le tableau ci-dessous présente les principales caractéristiques des exploitations agricoles d'Esmans, observées sur une période de 22 ans :
Évolution de l’agriculture à Esmans entre 1988 et 2010.
Le château d'Esmans.L'entrée du château et son pont en pierres.
Lors de sa construction, le château est une forteresse massive en forme de parallélogramme flanqué de quatre tours en saillie aux angles. Deux tours défendent l'unique et étroite entrée, précédée d'un pont jeté sur le fossé rempli d'eau. Sous le château des souterrains bouchés aujourd’hui partaient dans toutes les directions. Des chemins couverts conduisaient de l’intérieur du château à chacune des quatre tours; l'épaisseur des murs varie de 1 mètre 50 à 2 mètres.
Cet ensemble érigé en fief militaire, était gardé par un commandant; en cas d'alarme les habitants se réfugiaient au château. Du château féodal, il subsiste les douves, le pont à deux arches qui a remplacé le pont-levis, la poterne, ainsi que deux tours l'une en partie rasée et l'autre encore élevée ou se trouve le colombier.
Il a été inscrit à l'Inventaire des Monuments historiques (IMH) en 1946[103].
Les documents recensent certains des propriétaires et commandants du château. Avant 1350, il appartenait à Pierre de Esmant, jadis écuyer ; puis il fut la propriété de Regnault de Esmant son fils avant l’acquisition par l'abbaye de saint-Germain. On retrouve la trace des commandants du château : Boitard vers 1588-1590 ; durant la période trouble de la ligue le sieur Boitard après avoir perdu son poste déclara qu'il prendra la responsabilité d'expulser dudit château les soldats qui le gardent et sont du parti contraire, afin de les remplacer par de bons ligueurs à la seule condition qu'il devienne leur chef. Durant la même période, le commandant Senal connut une fin tragique en revenant de guerre armé de toutes pièces : il se noya avec son cheval dans les fossés du château après que ce dernier fut effrayé par le relèvement à l'improviste du pont-levis[104].
Cette histoire fut retranscrite par Dom Morin et Estienne Lepelletier, le capitaine et le gouverneur du Château d'Esmans en novembre 1624.
Il y avait autrefois sur les terrains environnants du château et de l'ancienne prévôté un épais mur d'enceinte de plusieurs mètres de hauteur en pierres de taille dont subsistent encore aujourd’hui des parties qui ont été réutilisées comme support pour diverses habitations; on y distingue encore par endroits la trace de meurtrières. Le tracé de cette muraille correspond en partie au mur à l'est de l'église qui longe la place jusqu'à la Grande rue. Elle était coupée par l'impasse du château et longeait ensuite la rue des Potelles sur la partie gauche du Ru.
Elle se compose d'une seule nef et d'un chœur à chevet polygonal. Ses arcs en ogive retombent sur des colonnettes libres, ornées de chapiteaux à crochets et de croisures à rosaces feuillues. Un petit bassin à trois compartiments avec cuvette carrée, ménagé dans l'épaisseur du mur est surmonté d'une archivolte trilobée. Une petite chapelle au sud sert d'entrée au clocher carré extérieur surmonté d'un toit à quatre pans flanqué d'une tourelle polygonale.
AuXVIe siècle,Guillaume Briçonnet, évêque deMeaux, fait ajouter la chapelle seigneuriale au nord avec une porte surbaissée permettant un accès direct aux dépendances du château. Les armoiries de l'évêque figurent sur un cul-de-lampe entre deux contreforts. Dans les chapelles formant transept, on trouve une statue en pierre de la Vierge datant duXIVe siècle.
Comme la plupart des anciennes communes, le cimetière d'Esmans se situait devant l'église jusqu'en 1879 année de la création du nouveau cimetière proche de la route deMontereau. Le cimetière primitif du village se situait au lieu-dit "Le vieux cimetière" à l'angle nord ouest formé par la rencontre du chemin de Cannes et de l'ancien chemin de Montereau à Montmachoux, il remonte aux premiers siècles.
L'église a été inscrite à l'Inventaire des Monuments historiques (IMH) en 1930[105].
L'église d'Esmans a inspiré l'artiste norvégienneEva Margot qui l'a peinte en 1968. .
Peinture de l'église Notre-Dame de l’Assomption par la peintre norvégienne Eva Margot en 1968
Henri Sanglier cède en 1126 à l'abbé Hugues de Saint-Germain deux autels, l'un à Esmans et l'autre à Saint-Germain-Laval ; avec comme condition qu'il lui paierait chaque année, le jour de la Toussaint, quinze sous parisis pour chaque autel[106]. En 1198, le papeInnocent III confirme la donation à l'église Sainte Marie d'Esmans de 20 sols de cens annuel par dame Wilhelmine de Marle, pour l'âme de son mari Guy de la Tour[33].
La paroisse est restée attachée au doyenné deMarolles jusqu'au décret du 24 août 1790. Elle fut rendue au culte avec le concordat de 1801 et deviendra une succursale de Cannes, diocèse de Meaux, doyenné et conférence de Montereau. Lepresbytère, qui était situé près de l'église au nord, fut démoli auXIXe siècle ; la cure n'ayant pas été rétablie dans la commune[37].
Les curés responsables de la paroisse d'Esmans entre 1499 et 1787
Avant 1499 et après 1539, Jehan de Moretz
1560 Edme de Morels (il comparait à la rédaction de la coutume de Melun)
1602 Pierre Préau
1637 Gravier (son frère Louis Gravier était procureur au bailliage de Montereau)
1656 à 1671 Jehan-Jacques Soustré (il deviendra curé de Cannes et sera inhumé dans le chœur de l'église d'Esmans en 1671)
1671 - 24 juin Guillaume Houynot
1691 Le service est fait par un père Récollet de Montereau
1692 -24 juin Pierre Joly qui prendra le titre de curé d'Esmans et de Montmachoux
1704 Loyer (prestre commis à la desserte d'Esmans)
1705 Étienne Joly (clerc tonsuré adjoint à Pierre Joly en 1692 et décédé le 20 novembre 1710)
1711 Denis Mercier (il deviendra la même année le curé de Saint-Nicolas de Montereau)
1711 à 1732 Pierre Lamotte (22 ans de gouvernance de la paroisse, il sera suppléé de nombreuses fois pendant son absence et une longue maladie)
1726 Cretté (vicaire)
1730 d’Heruiller Zacharie
1730 Richard Raphael
1732 à 1745 Govar
1745 à 1772 Pierre-Joseph Humbert (27 ans de gouvernance de la paroisse)
1762 Leprovosi
1772 à 1787 Joseph Lazare Raymond Sambuc de Montvert
Des lavandières à Esmans dans la Grande Rue dans les années 1900.
Attenant au bassin de la source du Ru, il fut financé par l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés. Le lavoir couvert est situé dans la grande rue peu avant la rue de la fontaine. Les habitants lavaient leur linge également dans d'autres endroits le long du Ru.
Selon l'Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), Esmans est situé proche de l'espace protégé de Fontainebleau et Gâtinais (Réserve de Biosphère, zone centrale).Diversinventaires ont été menés dans la commune essentiellement entre les années 1920 et 2010 ou 1029taxons terminaux (espèces et infra-espèces) ont été recensés : 194 animaux et 835 plantes. François de Beaufort recense la dernière observation d'unLoup gris le 22 janvier 1801.
Concernant le règne animal sur le territoire communal; les espèces suivantes ont été recensées :
Le bassin de la source du Ru est situé au cœur du village ; rue de la Fontaine. Le cours d'eau longe une partie de la grande rue puis passe par la ruelle aux Clercs et longe en partie la rue Basse et la rue des Potelles avant de traverser la ferme du château d'Esmans. Il passe ensuite entre les terres jusqu'à la commune deCannes-Ecluse; c'est là en passant le long de la ruelle du Moulin que le Ru se jette dans l'Yonne. Autrefois, les eaux servaient à faire tourner plusieurs moulins. À la source du ru, un captage alimente en eau potable Esmans,Cannes-Ecluse,Montmachoux,Noisy-Rudignon etVarennes-sur-Seine (en partie). En1486 une enquête de l’abbé de Saint-Germain-des-Prés est faite contre messire Jean de Louviers qui empêchait les gens du dit sieur Abbé de faire des écluses au Ru de la Fontaine d'Esmans pour faire aller l'eau aux prés[33].
Dans le bois d'Esmans se situant le long de la route deMontereau àMontargis; se trouve de nombreuses anciennescarrières de calcaire. Ce calcaire pisolithique a été signalé pour la première fois parCharles d'Orbigny en 1837. Il a pour particularités d'être un calcaire blanc, compact, homogène, renfermant des silex pyromaques qui se fondent dans la masse[110].
La commune comporte de nombreuses zones boisées notamment autour du village en longeant la rue de Montmachoux au sud et la rue du Moulin au nord. On trouve également divers petits bois de moindre importance qui sont dispersés sur le territoire communal entre les terres agricoles.
Située au sud du hameau de Tertre-Doux, cette mare apparaissait déjà sur le cadastre de la commune en 1842. Antérieurement, les archives font allusion à cette mare, appelée « les Marchais » en 1723[94].
Le territoire de la commune se compose essentiellement de terres agricoles dont les principales dénominations cadastrales sont les suivantes :
Le Bréau - Le Buisson Pouilleux - Le Champ aux Pois - Le Chemin de Noisy - Les Chêneaux - La Couture - Les Crots - Engoulevent - La Fosse Dauphin - Les Genêts - Les Genêtois - Les Grands Champs - Le Gros Chêne - La Hache - Les Marais - Les Moulières - Le Murger - La Noisolle - Les Pentes de la Souche - Le Pivier - La Pointe aux Mulets - Le Puits Bureau - La Rue de Cannes - La Rue de Chèvre - La Rue de Villeneuve - Les Sablons - Le Terrier aux Renards - Les Travers du Bréau - La Vallée Laurent.
D'azur à la cotice alésée en chef en touchant les bords de l'écu, componée de cinq pièces trois de gueules et deux d'or, à deux étoiles d'or, la première chargent le 1er compon, l'autre de canton senestre du chef[112].
Collectif d’historiens,Le patrimoine des communes de la Seine-et-Marne - tome 2, Paris, Éditions Flohic,, 1507 p.(ISBN2-84234-100-7), « Esmans »,p. 948–950
↑Contrairement auhameau ou écart qui est un groupe d’habitations , un lieu-dit n'est pas forcément un lieu habité, il peut être un champ, un carrefour ou un bois...
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑L'orientation technico-économique d'une exploitation est la production dominante de l'exploitation, déterminée selon la contribution de chaque surface ou cheptel à la production brute standard.
↑L'indicateur s signifie que la donnée n'est pas diffusée par respect du secret statistique.
↑L'Unité gros bétail alimentation totale (UGBTA) est une unité employée pour pouvoir comparer ou agréger des effectifs animaux d’espèces ou de catégories différentes (par exemple, une vache laitière = 1,45 UGBTA, une vache nourrice = 0,9 UGBTA, une truie-mère = 0,45 UGBTA).
↑a etbDaniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑Bulletin des lois du royaume de France, IXe série. Règne de Louis-Philippe 1er, roi des Français Tome premier ; IIe partie.,, page 349-351.
↑Henri (1862-1940) Auteur du texteStein,Dictionnaire topographique du département de Seine-et-Marne : comprenant les noms de lieu anciens et modernes : par Henri Stein,... ; revu et publié par Jean Hubert,...,(lire en ligne).
↑Société d'histoire et d'archéologie de l'arrondissement de Provins.,Provins et sa région(lire en ligne),p. 123.
↑ab etcPolyptyque de l'abbé Irminon ou Dénombrement des manses, des serfs et des revenus de l'abbaye de Saint-Germain-des-Prés sous le règne de Charlemagne. Tome 1,Partie 2 / publié avec des prolégomènes par M. B. Guérard
↑Correspondance inédite de la reine Catherine de Westphalie, née princesse de Wurtemberg, avec sa famille et celle du roi Jérôme, les souverains étrangers et divers personnages / publiée par le Bon A. Du Casse -E. Bouillon (Paris)-1893
↑Affaire de Maubreuil, jugée définitivement à la cour royale de Douai, le 6 mai 1818(lire en ligne).
↑« Journal des débats politiques et littéraires »,journal,(lire en ligne).
↑registre d'état civil de la commune d'Esmans 1850-1859
↑1870-1871. Montereau-faut-Yonne. Journal de l'occupation prussienne, par Amédée Fauche -L. Zanote (Montereau)-1871
↑Journal d'agriculture pratique, de jardinage et d'économie domestique 1877/01 (T1,A41)-1877/06.
↑L'Éleveur : journal hebdomadaire illustré de zoologie appliquée, de chasse, d'acclimatation et de la médecine comparée des animaux utiles,(lire en ligne),p. 246.
↑Recensement de population, listes nominatives, par commune Esmans (Seine-et-Marne ; 77) Année 1896,(lire en ligne).
↑Journal Le Temps datant de 1904/08/27 (Numéro 15776) et du 1904/08/25 (Numéro 15774)
↑a etbInventaire-sommaire des Archives départementales antérieures à 1790, Seine-et-Marne : Complément des séries E à H et série I : (supplément à la série E), Impr. et librairie administratives de P. Dupont,,p. 276.
↑Recherches sur la craie supérieure. Première partie, Stratigraphie générale. Fascicule I / par A. de Grossouvre [ed.] Ministère des travaux publics, [Service de la carte géologique de la France]-Imprimerie nationale (Paris)-1901