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Erbium

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Erbium
Image illustrative de l’article Erbium
Échantillon d'erbium.
HolmiumErbiumThulium
 Structure cristalline hexagonale compacte
 
68
Er
 
        
        
                  
                  
                                
                                
  
                      
Er
Fm
Tableau completTableau étendu
Position dans letableau périodique
SymboleEr
NomErbium
Numéro atomique68
Groupe
Période6e période
BlocBloc f
Famille d'élémentsLanthanide
Configuration électronique[Xe] 4f12 6s2
Électrons parniveau d’énergie2, 8, 18, 30, 8, 2
Propriétés atomiques de l'élément
Masse atomique167,259 ± 0,003 u[1]
Rayon atomique(calc)175 pm (226 pm)
Rayon de covalence189 ± 6 pm[2]
État d’oxydation3
Électronégativité(Pauling)1,24
OxydeBase
Énergies d’ionisation[3]
1re :6,107 7 eV2e :11,93 eV
3e :22,74 eV4e :42,7 eV
Isotopes les plus stables
IsoANPériodeMDEdPD
MeV
162Er0,14 %stable avec 94neutrons
164Er1,61 %stable avec 96neutrons
166Er33,6 %stable avec 98neutrons
167Er22,95 %stable avec 99neutrons
168Er26,8 %stable avec 100neutrons
169Er{syn.}9,4 jβ−0,351169Tm
170Er14,9 %stable avec 102neutrons
Propriétés physiques ducorps simple
État ordinairesolide
Masse volumique9,066 g·cm-3 (25 °C)[1]
Système cristallinHexagonal compact
Couleurblanc métallique
Point de fusion1 529 °C[1]
Point d’ébullition2 868 °C[1]
Énergie de fusion17,2 kJ·mol-1
Énergie de vaporisation261 kJ·mol-1
Vitesse du son2 830 m·s-1 à20 °C
Chaleur massique170 J·kg-1·K-1
Conductivité électrique1,17×106 S·m-1
Conductivité thermique14,3 W·m-1·K-1
Divers
No CAS7440-52-0[4]
No ECHA100.028.327
No CE231-160-1
Précautions
SGH[5]
État pulvérulent :
SGH02 : Inflammable
Danger
H228 etP210
H228 : Matière solide inflammable
P210 : Tenir à l’écart de la chaleur/des étincelles/des flammes nues/des surfaces chaudes. — Ne pas fumer.
Transport[5]
État pulvérulent :
Code Kemler :
40 : matière solide inflammable ou matière autoréactive ou matière autoéchauffante
Numéro ONU :
3089 : POUDRE MÉTALLIQUE INFLAMMABLE, N.S.A.
Classe :
4.1
Étiquette :
pictogramme ADR 4.1
4.1 : Matières solides inflammables, matières autoréactives, matières solides explosibles désensibilisées et matières qui polymérisent
Emballage :
Groupe d'emballageII : matières moyennement dangereuses ;

Unités duSI &CNTP, sauf indication contraire.
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L'erbium est unélément chimique de symboleEr et denuméro atomique 68.L'erbium constitue un métal du groupe desterres rares. Comme la plupart des autreslanthanides, il est de couleur gris argent, malléable et ductile à température ambiante. Il s'oxyde peu dans l'air sec.

L'appellation erbium, provient de l'endroit,Ytterby près deStockholm enSuède, où l'on a découvert le minerai dans lequel ont également été identifiées plusieurs autres terres rares. Les éléments chimiquesyttrium,terbium etytterbium partagent la même étymologie.

L'erbium naturel est constitué d'un mélange de 6isotopes stables.

Histoire

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Morceau d'erbium métallique.
Découvertes des terres rares.
Yttrium (1794)

Yttrium



Terbium (1843)



Erbium (1843)
Erbium

Erbium



Thulium (1879)



Holmium (1879)

Holmium



Dysprosium (1886)






Ytterbium (1878)

Ytterbium

Ytterbium



Lutécium (1907)




Scandium (1879)








Cérium (1803)

Cérium


Lanthane (1839)

Lanthane


Didyme (1839)
Didyme

Néodyme (1885)



Praséodyme (1885)



Samarium (1879)

Samarium

Samarium



Europium (1901)





Gadolinium (1880)







Prométhium (1947)


Diagrammes des découvertes des terres rares. Les dates entre parenthèses sont les dates d'annonces des découvertes[6]. Les branches représentent les séparations des éléments à partir d'un ancien (l'un des nouveaux éléments conservant le nom de l'ancien, sauf pour le didyme).

En 1789, lechimiste finlandaisJohan Gadolin identifie un nouveloxyde (ou « terre ») dans un échantillon d'ytterbite (rebaptisée plus tard « gadolinite » en son honneur). Cette nouvelle roche avait été découverte deux ans auparavant par le lieutenantCarl Axel Arrhenius près du village d'Ytterby enSuède. Ces travaux sont confirmés en 1797 parAnders Gustaf Ekeberg qui baptise le nouvel oxydeyttria[7].

Près d'un demi-siècle plus tard, le SuédoisCarl Gustav Mosander parvient à isoler plusieursterres rares (cérium,lanthane etdidyme) grâce à de nouveaux procédés decristallisation fractionnée[8]. Convaincu que l'yttria extraite de la gadolinite est également un mélange, il décide d'y chercher certains de ces nouveaux composés. À l'automne 1842, il parvient à isoler deux oxydes, l'un blanc (donnant des sels incolores), qu'il considère comme le véritable yttrium, et l'autre jaune (donnant des sels roses), qu'il décide de nommer « odinium » en l'honneur du dieuOdin de lamythologie nordique. Avant de publier les résultats de ces recherches en 1843, Mosander achève une étape supplémentaire de fractionnement desoxalates de ces composés et découvre un troisième oxyde. Il décide de conserver le termeyttria pour la fraction incolore (oxyde d'yttrium pur) et nomme la fraction jauneerbia et la fraction roseterbia, toujours en rappel du village d'Ytterby. Pour d'obscures raisons, les successeurs de Mosander intervertiront ces deux termes. C'est ainsi queerbia (l'erbine) finit par désigner l'oxyde d'erbium (rose) etterbia (laterbine) l'oxyde de terbium (jaune)[9].

Dès la fin des années 1870, l'avènement desméthodes spectroscopiques montrent que l'erbine est elle aussi un mélange et permet d'y découvrir plusieurs nouveaux éléments :ytterbium,scandium,holmium etthulium (1879), puisdysprosium (1886) et enfinlutécium (1907). L'oxyde d'erbium pur n'est finalement isolé qu'en 1905 parGeorges Urbain etCharles James (en). Le métal à l'état pur est quant à lui extrait pour la première fois en 1934 parWilhelm Klemm (de) etHeinrich Bommer. Ces deux chimistes allemands y parviennent en réduisant lechlorure d'erbiumanhydre avec des vapeurs depotassium[10].

Caractéristiques

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Propriétés physiques

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Chlorure d'erbium(III) en lumière du jour, montrant une certaine fluorescence rose de Er+3 sous les ultraviolets naturels.

Élémenttrivalent, l'erbiummétallique pur est malléable (ou facilement façonné), mou mais stable à l'air, et ne s'oxyde pas si rapidement que certains autresmétaux de terres rares. Sessels sont de couleur rose, et l'élément a des bandes d'absorption nettes caractéristiques dans lespectre visible, l'ultraviolet et l'infrarouge proche[11]. Sinon, il ressemble beaucoup aux autres terres rares. Sonsesquioxyde est appeléerbine. Les propriétés de l'erbium sont dans une certaine mesure dictées par le type et la quantité d'impuretés présentes. L'erbium ne joue aucun rôle biologique connu, mais on pense qu'il est capable de simuler lemétabolisme[12].

L'erbium estferromagnétique en dessous de 19 K,antiferromagnétique entre 19 et 80 K etparamagnétique au-dessus de 80 K[13].

L'erbium peut former des amas atomiques en forme d'hélice Er3N, où la distance entre les atomes d'erbium est de 0,35 nm. Ces amas peuvent être isolés en les encapsulant dans des molécules defullerène, comme le confirme lamicroscopie électronique en transmission[14].

Comme la plupart deséléments de terres rares, l'erbium se trouve généralement dans l'état d'oxydation +3. Cependant, il peut être également dans les états d'oxydation 0, +1 et +2[15].

Propriétés chimiques

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L'erbium métallique conserve son éclat dans l'air sec, mais se ternit lentement dans l'air humide et brûle facilement pour former de l'oxyde d'erbium(III)[12] :

4 Er + 3 O2 → 2 Er2O3

L'erbium est assez électropositif et réagit lentement avec l'eau froide et rapidement avec l'eau chaude pour former de l'hydroxyde d'erbium[16] :

2 Er (s) + 6 H2O (l) → 2 Er(OH)3 (aq) + 3 H2 (g)

L'erbium métallique réagit avec tous les halogènes[17] :

2 Er (s) + 3 F2 (g) → 2 ErF3 (s) [rose]
2 Er (s) + 3 Cl2 (g) → 2 ErCl3 (s) [violet]
2 Er (s) + 3 Br2 (g) → 2 ErBr3 (s) [violet]
2 Er (s) + 3 I2 (g) → 2 ErI3 (s) [violet]

L'erbium se dissout facilement dans l'acide sulfurique dilué pour former des solutions contenant des ions Er(III) hydratés, qui existent sous forme de complexes d'hydratation rouge rose [Er(OH2)9]3+[17] :

2 Er (s) + 3 H2SO4 (aq) → 2 Er3+ (aq) + 3 SO42- (aq) + 3 H2 (g)

Isotopes

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Article détaillé :Isotopes de l'erbium.

L'erbium est naturellement présent sous forme d'un mélange de 6isotopes stables :162Er,164Er,166Er,167Er,168Er et170Er. L'erbium-166 est le plus abondant (33,503 %). 29radioisotopes ont été caractérisés, le plus stable est169Er avec unedemi-vie de 9,4 jours. L'élément compte également 13isomères nucléaires, le plus stable étant167mEr avec une demi-vie de 2,269 secondes[18].

Abondance naturelle et production

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L'erbium est l'une desterres rares les plus abondantes. Sa concentration dans l'écorce terrestre est d'environ 3,5 g/tonne[9], ce qui est presque le double de celle de l'étain et en fait le44e élément par ordre d'abondance[7].

Les principales ressources minières sont situées enChine et auxÉtats-Unis. L'erbium peut être extrait des mêmes minerais que les autres terres rares, tels quexénotime,gadolinite,euxénite,fergusonite,polycrase oublomstrandine, mais les plus utilisés sont lamonazite et labastnäsite. La production annuelle est d'environ 500 tonnes, principalement sous forme d'oxyde. Le métal pur est obtenu en chauffant le chlorure d'erbium avec des vapeurs decalcium sous vide et est disponible en morceaux, en lingots ou en poudre[7]. Pour une pureté de 99,9 %, son prix était d'environ 21$ le gramme en 2015[10].

Utilisations

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  • Médecine nucléaire : synoviorthèse isotopique des doigts dans lapolyarthrite rhumatoïde (erbium 169).
  • Industrie nucléaire : du fait de sa forte capacité d'absorption desneutrons.
  • Alliages : il diminue la dureté et facilite l'usinage duvanadium.
  • Colorants : pour leverre et lesglaçures pourporcelaine. L'oxyde d'erbium donne une couleur rose.
  • Filtres photographiques : coloré en rose, il permet de rehausser la qualité des photos prises en ambiance nuageuse.
  • Lasers médico-chirurgicaux :
    • Chirurgie : le laserYAG dopé à l'erbium concurrence ceux dopés à l'holmium.
    • Dentisterie : lelaser Erbium est le plus polyvalent des lasers dentaires.
  • Télécommunications optiques : lesamplificateurs optiques à base de fibres dopées erbium sont devenus un élément standard des réseaux de télécommunications optiques longue distance.
  • Panneaux solaires photovoltaïques : usage potentiel à la suite de la découverte d'un nouvel effet électronique[19].

Notes et références

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  1. abc etd(en) David R. Lide,CRC Handbook of Chemistry and Physics, CRC Press Inc,,90e éd., 2804 p., Relié(ISBN 978-1-420-09084-0)
  2. (en)Beatriz Cordero, Verónica Gómez, Ana E. Platero-Prats, Marc Revés, Jorge Echeverría, Eduard Cremades, Flavia Barragán et Santiago Alvarez, « Covalent radii revisited »,Dalton Transactions,‎,p. 2832 - 2838(DOI 10.1039/b801115j)
  3. (en) David R. Lide,CRC Handbook of Chemistry and Physics, CRC,,89e éd.,p. 10-203
  4. Base de données Chemical Abstracts interrogée via SciFinder Web le 15 décembre 2009 (résultats de la recherche)
  5. a etbEntrée « Erbium, powder » dans la base de données de produits chimiquesGESTIS de la IFA (organisme allemand responsable de la sécurité et de la santé au travail) (allemand,anglais), accès le 28 août 2018(JavaScript nécessaire)
  6. (en)Episodes from the History of the Rare Earth Elements, Springer Netherlands,coll. « Chemists and Chemistry »,1er janvier 1996(ISBN 9789401066143 et9789400902879,DOI 10.1007/978-94-009-0287-9), xxi.
  7. ab etc(en)JohnEmsley,Nature's building blocks : an A-Z guide to the elements, Oxford, Oxford University Press,, 538 p.(ISBN 0-19-850341-5,lire en ligne).
  8. (en) PieterThyssen et KoenBinnemans,« Accommodation of the Rare Earths in the Periodic Table », dansHandbook on the Physics and Chemistry of Rare Earths,vol. 41, Elsevier,, 560 p.(lire en ligne).
  9. a etb(en) PerEnghag,Encyclopedia of the Elements : Technical Data - History - Processing - Applications, John Wiley & Sons,, 1309 p.(lire en ligne).
  10. a etb(en) William M.Haynes,CRC Handbook of Chemistry and Physics, Boca Raton, CRC Press/Taylor & Francis,,96e éd., 2677 p.(ISBN 9781482260960)
  11. (en) J. S.Humpidge et W.Burney, « XIV.—On erbium and yttrium »,Journal of the Chemical Society, Transactions,vol. 35,‎1er janvier 1879,p. 111–117(ISSN 0368-1645,DOI 10.1039/CT8793500111,lire en ligne)
  12. a etb(en) JohnEmsley,Nature's Building Blocks: An A-Z Guide to the Elements, Oxford, England, UK, Oxford University Press,, 136–139 p.(ISBN 978-0-19-850340-8,lire en ligne), « Erbium »
  13. (en) Jackson, M., « Magnetism of Rare Earth »,The IRM Quarterly,vol. 10,no 3,‎,p. 1(lire en ligne, consulté le)
  14. (en) YutaSato, KazuSuenaga, ShingoOkubo, ToshiyaOkazaki et SumioIijima, « Structures ofD5d-C80 andIh-Er3N@C80 Fullerenes and Their Rotation Inside Carbon Nanotubes Demonstrated by Aberration-Corrected Electron Microscopy »,Nano Letters,vol. 7,no 12,‎,p. 3704(DOI 10.1021/nl0720152,Bibcode 2007NanoL...7.3704S)
  15. (en) Matthew R.MacDonald, Jefferson E.Bates, Megan E.Fieser, Joseph W.Ziller, FilippFurche et William J.Evans, « Expanding Rare-Earth Oxidation State Chemistry to Molecular Complexes of Holmium(II) and Erbium(II) »,Journal of the American Chemical Society,vol. 134,no 20,‎,p. 8420–8423(ISSN 0002-7863,PMID 22583320,DOI 10.1021/ja303357w,Bibcode 2012JAChS.134.8420M,lire en ligne)
  16. (en) H.Assaaoudi, Z.Fang, I. S.Butler et J. A.Kozinski, « Synthesis of erbium hydroxide microflowers and nanostructures in subcritical water »,Nanotechnology,vol. 19,no 18,‎,p. 185606(PMID 21825694,DOI 10.1088/0957-4484/19/18/185606,Bibcode 2008Nanot..19r5606A,S2CID 24755693,lire en ligne)
  17. a etb(en) « Chemical reactions of Erbium », Webelements(consulté le)
  18. (en) GeorgesAudi, O.Bersillon, J.Blachot et A.H.Wapstra, « The NUBASE Evaluation of Nuclear and Decay Properties »,Nuclear Physics A,vol. 729,no 3,‎,p. 3–128(lire en ligne[PDF]).
  19. « Silice dopée erbium, pour une conversion photovoltaïque doublement efficace », surIRAMIS(consulté le).

Voir aussi

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Liens externes

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