Lecheval Écouterⓘ (Equus ferus caballus ouEquus caballus) est un grandmammifèreherbivore etongulé àsabot unique ; c'est l'une desespèces de la famille desÉquidés (Equidae), lesquelles ontévolué, au cours des derniers45 à55 millions d'années, à partir d'un petitmammifère possédant plusieurs doigts. À l'état naturel, les chevaux vivent en troupeaux comptant un uniqueétalon reproducteur. Ils entretiennent desrapports sociaux et comptent sur leur vitesse pour échapper à leursprédateurs. Dotés d'un bonsens de l'équilibre, d'un fortinstinct de fuite et de grandes aptitudes de visualisation spatiale, ils possèdent un trait inhabituel dans le règneanimal, étant capables d'entrer en sommeil léger tout en restant debout. Les femelles, nomméesjuments, mettent bas après onze mois degestation un petit appelépoulain, capable de se lever et de courir peu de temps après sa naissance.
Depuis des siècles, les chevaux sont au service des êtres humains qui sélectionnent différentes races pour la traction, l'agriculture,la guerre oula selle. Les chevaux permettent l'essor ducommerce et l'expansion de civilisations sur de grandes étendues. Pendant lacolonisation européenne des Amériques, l'espèce est réintroduite sur ce continent. Considéré comme « la plus noble conquête de l'Homme », présent dans lesmythes, lesreligions, lesencyclopédies et toutes les formes d'art, le cheval est, de tous les animaux, celui qui a le plus marqué l'histoire et les progrès de l'humanité. Des métiers sont liés à son entretien, son commerce et à des activités sportives,hippiques etéquestres. Dans la plupart des pays développés, le cheval est désormais monté pour leloisir ou le sport. Il peut être un partenaire dethérapie, et tend à se rapprocher de l'animal de compagnie. Il produit des biens de consommation grâce àsa viande,son lait,son cuir etses déjections. Dans d'autres pays, le cheval reste indispensable à l'agriculture et autransport. L'entretien de chevaux domestiques demande unmatériel particulier et l'attention de spécialistes.
Cheval domestique vu de profil, présentant une robe bai-brun classique et une liste blanche en tête.
L'hippologie (du grecἱππος /hippos, « cheval » etλόγος /lógos, « discours ») étudie le cheval dans sa globalité[1], ce qui comprend le fonctionnement biologique etanatomique, ainsi que le comportement et l'entretien. Le cheval est unmammifère herbivore, membre de la famille deséquidés, qui compte aussi l'âne et lezèbre. Il y a controverse quant au statut du cheval domestique, longtemps considéré comme une espèce (Equus caballus) à part entière. Les études plus récentes le voient comme unesous-espèce (Equus ferus caballus) d’Equus ferus.
Les chevaux peuvent être regroupés et classés en fonction de leurrace, leur utilisation, leur taille ou leur couleur derobe. La taille d'un cheval varie énormément d'une race à l'autre. Le plus petitcheval miniature reconnu mesure 44,5 cm pour 26 kg[Note 1] et le plus grand, uncheval de trait, 2,19 m pour 1 500 kg[Note 2],[2]. Lepoids et la longévité varient de même, les poneys ayant une longévité généralement supérieure aux chevaux. Celle du cheval domestique s'est allongée grâce aux soins prodigués par l'être humain. Il peut vivre de 25 à plus d'une trentaine d'années, bien qu'il commenceà décliner physiquement vers l'âge de quinze ans[3]. Le plus vieux cheval connu,Old Billy, est mort à 62 ans[4].
Le cheval domestique possède32 paires dechromosomes[5], contre33 paires pour lecheval de Przewalski. La séquence complète de songénome a été établie en 2007, quatre ans après celle de l'être humain[6].
Terminologie
« Cheval » (/ʃəval/, pluriel « chevaux »/ʃəvo/) est un terme générique qui désigne en premier lieu l'espèce ou sous-espèce domestique[7], ce qui inclut les populationsredevenues sauvages comme lesmustangs, et lecheval de Przewalski, qui vivait à l'état sauvage jusqu'auXXe siècle, mais qui provient en fait d'une domestication antérieure[8]. LeTarpan et le Przewalski sont désignés comme des « chevaux »[9]. Une vaste terminologie est utilisée pour désigner les différents types de chevaux. « Jument » est le nom de l'animal adulte femelle[10], lapoulinière est une femelle adulte destinée à lareproduction[11]. Une jument est désignée par l'adjectif primipare quand elle est gestante pour la première fois. L'étalon est un adulte mâle reproducteur et reconnu, l'entier un adulte mâle non castré, lehongre un mâlecastré. Lepoulain et la pouliche sont les jeunes animaux respectivement mâle et femelle de moins de trois ans[12]. L'anglicismeyearling désigne un jeune cheval d'un an[13],[14]. Leponey est un cheval de petite taille, trapu et vigoureux[15],[16].
Le cheval est un exemple-phare de lathéorie de l'évolution. Les nombreuxfossiles retrouvés, dont les plus anciens datent de60 millions d'années[17] montrent qu'il descend d'un petit mammifère forestier possédant plusieurs doigts, qui s'est ensuite adapté auxplaines et auxsteppes en devenant plus grand, et en développant son seul doigt médian comme point d'appui sur les sols durs[18]. L'aboutissement est l'Equus duPléistocène, toisant environ 1,40 m et se déplaçant sur quatresabots[19]. Une étudegénétique réalisée sur un fragment d'os de cheval vieux d'environ 735 000 ans a permis de dater l'apparition de l'ancêtre commun à tous les Équidés modernes à quatre millions d'années[20].
UnTarpan des steppes, animal précurseur du cheval domestique.
L'unique théorie admise (notamment par l'archéologie) a longtemps voulu que les différentes races de chevaux domestiques soient le résultat d'unélevage sélectif opéré par l'être humain à partir d'une souche sauvage unique, probablement leTarpan. La théorie « des quatre lignées fondatrices » postule au contraire que toutes les races de chevaux modernes descendent de quatre à septsous-espèces, dont lecheval des forêts, lecheval de trait, lecheval oriental et le Tarpan[21].
Différentes études réalisées à partir d'analyses génétiques ont remis ces idées en question. Celle de Vilà postule que le cheval domestique descend de plusieurs sous-espèces adaptées à différentsbiotopes avant ladomestication[22], des souches sauvages capturées et domestiquées en différents lieux d'Eurasie[23]. En 2012, le fossé qui perdurait entre l'archéologie et la génétique est en partie comblé. Les premiers chevaux domestiques proviendraient bien de la partie occidentale de lasteppe eurasienne (Ukraine, Kazakhstan et Russie) mais les très nombreux repeuplements des troupeaux de chevaux domestiques en juments sauvages ont pu faire croire en l'existence de différents foyers de domestication, tout en multipliant les lignées dans lepool génique du cheval domestique. Le cheval domestique proviendrait donc bien des steppes d'Eurasie à l'origine[24]. Une étude en 2019 met en évidence, en plus des deux lignées de chevaux ayant perduré jusqu’à nos jours — les chevaux domestiques modernes et leschevaux de Przewalski —, deux lignées de chevaux aujourd’huiéteintes (une dans lapéninsule Ibérique il y a 4 000 ans et une enSibérie)[25].
En 2021, une étude conduite par lespaléogénéticiens duCentre national de la recherche scientifique a résolu l'origine des chevaux domestiques. Auparavant, il y avait beaucoup de troupeaux génétiquement distincts, mais entre 2 000 et 2 200 ans avant notre ère, avec la domestication, la situation a totalement changé. Un profil génétique originaire de lasteppe pontique (nord duCaucase) a rapidement supplanté les autres. Il se caractérise par unecolonne vertébrale plus forte et un comportement plus docile. Cette domestication est liée au développement deslangues indo-iraniennes (mais décorrélé de la progression deslangues indo-européennes vers l'ouest)[26].
Le cheval est un animalquadrupède. Une terminologie spécifique s'applique aux différentes parties de son corps, dont des termes habituellement réservés à l'être humain, comme « bouche », « jambe », « nez » et « pied », contrairement à tout autreanimal domestique. Sa hauteur se mesure augarrot, sorte de renflement situé à la jonction de l'encolure et du dos[27]. Par convention, le cheval a trois parties externes principales : l'avant-main, qui comprend latête, l'encolure et les membres antérieurs ; l'arrière-main composée de la croupe, des hanches, des membres postérieurs et de la queue ; et le corps, la partie centrale[28]. Il porte unecrinière et une queue dont lespoils sont appeléscrins[29]. L'étude de samorphologie permet de décrire et d'apprécier la beauté, les défectuosités et les tares d'un animal du point de vue humain[30].
L'anatomie du cheval comprend l'étude dusquelette, desmuscles, destendons, dusystème digestif, respiratoire, reproducteur, cardiaque et nerveux. Il possède 469 muscles qui représentent environ la moitié de son poids[29]. Toutes ses particularités anatomiques (incapacité à vomir, possibilité de bloquer ses jambes pour dormir debout en phase de sommeil léger, etc.) résultent de saniche écologique, celle des grands herbivores dont la fuite rapide est la seule défense[31]. Le pied du cheval est particulièrement important et doit faire l'objet de soins attentifs, justifiant l'expression populaire « pas de pied, pas de cheval »[32].
Lecheval arabe est l'une des races dechevaux de selle les plus typées et les plus connues.Lecheval de trait est de haute taille et de forte constitution, souvent avec desfanons abondants. Ici, unGypsy cob, une race parfois classée comme cob, d'autres fois comme trait.
Lesraces issues de l'espèce chevaline sont nombreuses et variées. Cette grande diversité a pour origine leur adaptation à l'environnement (aptitude à jeûner, résistance aux hautes températures ou encore sûreté de pied en terrain montagneux), et surtout l'élevage sélectif puis les croisements opérés par l'humain sur le cheval domestique. Certains traits tels la rapidité, la capacité de portage ou encore celle à tracter de lourdes charges, ont été privilégiés[33]. Les races sont généralement divisées en trois grandes catégories : leschevaux de trait destinés à la traction, leschevaux de selle destinés à être montés (y compris chevaux de sport pour le haut niveau) et lesponeys. Lescobs, chevaux à deux fins pouvant être montés aussi bien qu'attelés, sont parfois classés à part[34]. Pour le cheval comme pour bon nombre d'animaux domestiques, des listes d'ancêtres ont été établies et de nombreuses races possèdent unregistre généalogique qui peut être fermé (seuls les animaux descendants d'animaux déjà enregistrés peuvent faire partie de la race) ou ouvert (le registre accepte des croisements avec d'autres races). L'inscription d'un cheval à un tel registre est soumise à des règles de signalement et de conformité au standard de race[33]. Ces informations sont reprises par de vastes bases de données spécialisées[Note 3].
Lesponeys, comme ceShetland, se différencient souvent des chevaux par des caractères morphologiques spécifiques.
Le poney est un cheval de petite taille, souvent avec une conformation et un tempérament particuliers. Par rapport aux chevaux, ils présentent une crinière plus épaisse, une queue et un pelage plus fournis, ainsi que des jambes proportionnellement plus courtes, un corps plus large et une ossature plus lourde[39], bien que certains poneys puissent ressembler à des chevaux en modèle réduit. LaFédération équestre internationale (FEI) ne prend en compte que la taille pour définir un poney. Selon ses normes, tout cheval de moins d'1,50 m au garrot (ou 1,51 m ferré) est classé« poney », afin de faciliter les compétitions officielles[40].
Le cheval peut s'hybrider avec d'autres équidés, mais l'animal hybride est généralement stérile. Le produit d'un entier et d'uneânesse est un« bardot », celui d'un âne et d'une jument est un « mulet » ou une « mule »[45], celui d'une jument et d'unzèbre est nommé « zébrule ».
La couleur des poils et des crins du cheval constituent sarobe. Très variées, elles sont un moyen d'identification de chaque animal, aussi font-elles l'objet d'une classification règlementée et d'un vocabulaire précis. Le nom des robes est basé sur la couleur despoils et descrins[46]. Les plus courantes sont lebai, l'alezan et legris.
Lesépis sont des zones de directions irrégulières des poils, dont le nombre et les localisations sont relevés dans le signalement des chevaux, afin de permettre leur identification. Les chevaux possèdent parfois desmarques blanches sur les membres ou sur la tête, dont la taille et la forme peuvent varier. Ce sont des facteurs d'identification, des termes précis existent pour les décrire[47]. Labalzane est une marque blanche au bas des jambes, suivant sa taille et sa forme, elle porte un nom différent[48].
Les chevaux interagissent entre eux par des frottements et des grattages réciproques.
Lecomportement du cheval fait l'objet de nombreuses études. Animalgrégaire, le cheval vit entroupeaux d'une petite dizaine d'individus[49]. Il passe la majeure partie de son tempsà se nourrir[50]. Il se rassure par des contacts physiques avec ses congénères, incluant des frottements et des grattages réciproques[51]. Le cheval consacre environ 15 à16 heures à s'alimenter, 5 à7 h à se reposer, 1 à2 h à se déplacer, 1 à2 h à surveiller son environnement, et moins d'une heure aux autres activités[52].
Organisation du groupe
Un troupeau typique se compose d'unétalon (rarement deux), de trois à quatre juments — dont la plus âgée est souvent dominante — et de leurspoulains[53]. Ces derniers sont ensuite chassés par l'étalon vers l’âge de deux ou trois ans, ou partent d'eux-mêmes pour créer leur propre harem et assurer leur descendance[54]. Lorsqu'ils quittent leur troupeau natal, les jeunes chevaux se regroupent par 2 à 15, voire plus[55]. En liberté, l'étalon se constitue unharem et se reproduit uniquement avec les juments de celui-ci. Si un autre étalon veut s'approprier un autre harem ou agrandir le sien, il s'ensuit une bataille entre mâles pour la domination du troupeau, se limitant généralement à des phases d'intimidations et d’investigation olfactive. Ces intimidations dégénèrent parfois encombats pouvant être violents. Ils ne sont qu'exceptionnellement mortels[56],[57]. L'étalon vainqueur récupère le harem du perdant.
Unehiérarchie de type dominant/dominé est établie, généralement en fonction de l'âge des individus, de leur tempérament, etc. La hiérarchie est souvent pyramidale : A dominant B, qui domine C, qui domine D… Des hiérarchies triangulaires existent aussi : A domine B, B domine C, mais C domine A[58]. Cette hiérarchie se stabilise au bout de quelques mois de vie commune, et n'est en général pas ou peu remise en cause. Au sein du groupe, l'ordre et la hiérarchie se maintiennent par des manœuvres d'intimidation, notamment via unlangage corporel très développé. Indépendamment des relations hiérarchiques, le cheval adulte a très souvent des relations privilégiées avec un ou deux autres congénères avec qui il entretient des relations étroites, notamment avec des séances detoilettage mutuel.
Le cheval déteste la solitude. Son groupe lui permet d'assurer constamment une surveillance face aux prédateurs[59]. Les chevaux domestiques entretiennent eux aussi, de solides amitiés avec certains compagnons de pré ou d'écurie.
Le cheval communique généralement par le canal visuel, grâce au langage corporel. L'étude de sa gestuelle, des mouvements d'oreilles et des attitudes de sa tête permet de déterminer son humeur. Il couche ses oreilles en arrière s'il est en colère, et les pointe vers l'avant s'il est attentif[60]. Il emploie lehennissement lorsqu'il ne peut pas voir d'autres chevaux[61], le plus souvent afin de les appeler[62]. Les chevaux recourent au hennissement dès leur plus jeune âge, c'est un moyen pour eux d'exprimer des émotions fortes[63].
Les contacts entre chevaux peuvent être agressifs (morsure, coup de pied, bousculades) ou bien démontrer une affinité entre congénères, un exemple étant letoilettage mutuel. Le cheval analyse des odeurs en effectuant unflehmen, comportement particulier de flairage permettant l'activation de l'organe voméro-nasal qui a la particularité de détecter lesphéromones. La possibilité d'une communication partélépathie est parfois évoquée[64]. Cettecommunication intuitive permettrait au cheval de ressentir l'état d'esprit de ses congénères et des humains[65]. Cette hypothèse n'est pas reconnue par lacommunauté scientifique[66].
Sommeil
Le cheval ne dort pas toujours debout. Il se couche parfois « en vache » comme cette ponette grise, et s'allonge entièrement sur le sol pour les phases desommeil paradoxal, comme le fait ce poulain.
Comme la plupart des grands herbivores, le cheval dort peu, de trois à cinq heures par jour, en raison de sa vulnérabilité aux prédateurs[67]. La croyance bien connue selon laquelle il dort debout provient de sa capacité à bloquer ses jambes pour somnoler dans cette position. Il ne s'agit toutefois que de sommeil léger. Pour ses phases de sommeil profond et desommeil paradoxal, le cheval doit s'allonger entièrement. Dans cette position, il peutrêver[68].
Reproduction et développement
Unpoulain nouveau-né. Ses longues jambes lui permettent de courir peu après la naissance afin d'échapper auxprédateurs.
La durée degestation est en moyenne de onze mois, soit330 jours[72]. La jument donne naissance à un poulain à la fois, sauf exception, généralement auprintemps. Il peut marcher moins d'une heure après la naissance, et doit téter lecolostrum de sa mère avant deux jours[73].
Un cheval de quatre ans est généralement considéré comme adulte, bien que son squelette continue de se développer jusqu'à huit ans. Sa croissance dépend étroitement de sa taille, sa race, son sexe, et la qualité des soins qui lui sont prodigués. En fonction de la maturité, de la race, et du travail attendu, les chevaux sont d'ordinaire débourrés et montés entre deux et quatre ans. Bien que lesPur-sangs, réputés pour leur précocité, puissent être montés dès deux ans dans certains pays, les chevaux desport équestre ne le sont pas avant trois ou quatre ans car leurs os et leurs muscles ne sont pas totalement développés. En compétition d'endurance, les chevaux ne sont pas autorisés à concourir avant cinq ans révolus. L'âge où vient la vieillesse n'est qu'une notion subjective, mais elle se situe le plus souvent entre16 et 20 ans[74]. Il n'existe ni race précoce ni race tardive, tous les chevaux ont la même croissance. Les os de la colonne vertébrale sont les derniers à se solidifier (vers7-8 ans) c'est pourquoi débourrer trop tôt est dangereux pour le cheval.
Les chevaux qui jouent peuvent se cabrer lors de simulacres de combat.
Les différentes façons dont le cheval se meut sont nomméesallures. Tous les chevaux en possèdent naturellement trois. Lepas, la plus lente, est en quatre temps et correspond à une vitesse de 8 ou 9kilomètres par heure. Letrot, allure intermédiaire et sautée à deux temps, permet habituellement d'atteindre une vitesse de 15 à18km/h[75]. Legalop, la plus rapide, est une allure en trois temps, basculée et sautée, permettant d'atteindre une vitesse moyenne de20 à25km/h, jusqu'à60km/h chez lePur-sang[76]. Certains chevaux sont capables d'aller l'amble, allure où les deux membres d'un même côté se déplacent simultanément[77].
Le cheval saute naturellement les obstacles qui se présentent à lui, et effectue parfois des sauts sur place[78]. Il connaît lecabrer et laruade, mouvements qui témoignent généralement d'une volonté d'attaque ou de défense de sa part[79].
Ledressage permet d'apprendre de nouveaux mouvements au cheval. L'apprentissage durassembler est souvent nécessaire afin de les obtenir. Lepas espagnol est un pas lent caractérisé par une forte extension des membres antérieurs, lepassage, un trot majestueux, et lepiaffer, un passage sur place[80]. Ledressage classique inclut aussi desairs relevés travaillés à partir du cabrer et de la ruade, comme lalevade, lacroupade, lapesade et lacabriole[79].
Les allures peuvent présenter des irrégularités, telles l'aubin (mélange de trot et de galop) et le traquenard (trot désuni)[81].
Le cheval possède cinqsens, mais l'existence d'unsixième sens lui permettant de prévoir le climat ou un danger est souvent évoquée[82]. Les plus développés sont l'odorat, l'ouïe et letoucher. Sa vision estbichromatique[83], son angle devue de340 degrés, mais son acuité visuelle est moyenne à médiocre[84] bien qu'il voie très clair durant la nuit[85]. Son ouïe, très fine[86], lui permet de prévoir lestremblements de terre, de percevoir lesultrasons et de détecter lesprédateurs[87].
Il possède un sens développé de l'odorat lui permettant entre autres de trouver de l'eau et de détecter une femelle en chaleur à 800 m[88], et unorgane de Jacobson pour analyser les odeurs pendant leflehmen[89].
Le cheval est en principe peu attiré par le goût sucré, mais la fréquentation de l'être humain l'y a habitué[90]. Il possède un sens du toucher très développé sur la tête et le dos, et peut faire frémir une partie de son corps afin de chasser lesmouches qui s'y posent[91]. Sonpied est sensible aux variations de pression. Ses lèvres sont entourées de poils sensibles appelésvibrisses, comparables aux moustaches du chat[92].
Les chevaux ont besoin d’une importante quantité d'eau propre à disposition chaque jour.
Les chevaux sont desherbivores non-ruminants. Ils disposent d’un seulestomac, capable de digérer les fibres végétales qui proviennent de l’herbe et dufoin, grâce à une fermentation parmicro-organismes. Ce processus se déroule dans la partie du système digestif appeléecæcum, et aboutit à la décomposition de lacellulose, principal composant des fibres végétales[93]. Les chevaux préfèrent manger de petites quantités de nourriture de façon régulière tout au long de la journée[94]. Cela n'est pas toujours compatible avec la vie dans les écuries, ni avec les plannings des humains, qui favorisent le nourrissage deux fois par jour.
Lesystème digestif du cheval est délicat. Il est incapable derégurgiter sa nourriture, sauf depuis l’œsophage. Aussi, en cas d’excès de nourriture ou d’empoisonnement,vomir n’est pas possible pour lui[95],[96]. En outre, soncôlon est particulièrement long et complexe, l'équilibre de laflore intestinale dans lecæcum peut être facilement bouleversé par des changements rapides d’alimentation. Ces facteurs le rendent sujet à descoliques, qui s’avèrent être la première cause de mortalité chevaline[97]. Ils requièrent une nourriture propre et de grande qualité, fournie à intervalles réguliers, et peuvent tomber malades lorsqu’ils subissent un brusque changement de régime alimentaire[98]. Les chevaux sont également sensibles aux moisissures et aux toxines. Pour cette raison, ils ne doivent jamais être nourris par des matières fermentables contaminées, comme la tonte de gazon[99].
Le races dites« à sang chaud » sont surtout d'origine orientale et incluent l'Akhal-Teké, leBarbe, l'Arabe, leTurkoman et lesPur-sang développés à partir de ces derniers. Ils sont élevés pour leur agilité et leur vitesse ; vifs, ils apprennent rapidement[102]. Physiquement raffinés, leur peau est mince, leur silhouette longiligne, et leurs jambes longues[103]. Ces races ont été importées enEurope depuis leMoyen-Orient et l'Afrique du Nord lorsque les éleveurs souhaitèrent insuffler des qualités de vitesse et de vivacité aux montures de lacavalerie légère[102].
La plupart deschevaux de trait, puissants et musclés, sont « à sang froid ». Ils sont élevés à l'origine pour leur force, leur calme et leur patience, des qualités nécessaires pour tirer une charrue ou un lourd charriot rempli de passagers. Ils sont parfois surnommés les « doux géants »[104]. Les races les plus connues incluent letrait belge et leClydesdale. Certains, comme lePercheron, sont un peu plus légers et vifs. D'autres, comme le lent et puissantShire, sont créés pour labourer les champs aux sols lourds à base d'argile[104]. Leschevaux à sang froid regroupent aussi quelques races de poneys comme leFjord[21].
Le demi-sang moderne est grand, mais agile et athlétique.
Lesdemi-sang (ouWarmblood) comme leSelle français, leHunter irlandais, leTrakehner ou leHanovrien, sont à l'origine des montures produites pour l'armée et issues du croisement de cheptels locaux à sang froid avec des chevaux à sang chaud, comme l'Arabe ou lePur-sang, afin d'obtenir un cheval ayant davantage de raffinement que lecheval de trait, mais aussi une plus grande taille et un tempérament plus calme que les chevaux de sang[105]. Certainsponeys demi-sang ont été développés par croisement des cheptels locaux avec des chevaux de sang, par exemple leConnemara[106]. Désormais, les termes « demi-sang » et « warmblood » tendent à désigner un type spécifique de races qui dominent lessports équestres olympiques dudressage et dusaut d'obstacles depuis lesannées 1970. Avant cette date, le terme français (demi-sang) désignait tout croisement entre une race dite à sang froid et une race dite à sang chaud. Parfois, ce terme est utilisé pour faire référence à des races de chevaux légers autres que lesPur-sangs[107].
Au début duXXe siècle,Hans le Malin le cheval « intelligent », a défrayé la chronique. Il interprétait en réalité les mouvements subtils de son public.
Par le passé, les chevaux ont souvent été considérés comme des animaux stupides et incapables d'abstraction, soumis à leur seul instinctgrégaire. Depuis le début duXXe siècle, des études (et des faits comme l'affaireHans le Malin) ont mis en évidence leurs facultéscognitives dans la résolution d'un certain nombre de tâches quotidiennes, incluant larecherche de nourriture et la gestion de l'organisation sociale. Les chevaux sont également doués de bonnes habilités de visualisation spatiale[108]. Ils sont capables de reconnaître les humains qui les côtoient (et de se reconnaître entre eux) à partir du simple son d'une voix ou des traits d'un visage[109].
Ils font preuve d'intelligence dans larésolution de problèmes, sont doués de facultés d'apprentissage et retiennent les connaissances qu'ils ont acquises. Leurs résultats sont excellents en apprentissage simple, les chevaux sont aussi capables de résoudre des problèmes cognitifs avancés qui impliquent lacatégorisation et l'apprentissage de concepts. Ils répondent bien à l'habituation, à ladésensibilisation, auconditionnement pavlovien et auconditionnement opérant. Leur renforcement peut être positif comme négatif. Une étude suggère même que les chevaux sont capables de compter jusqu'à quatre[110].
Les chevaux domestiques tendent à savoir résoudre des problèmes plus complexes que les chevaux sauvages, parce qu'ils vivent dans un environnement artificiel qui inhibe leur comportementinstinctif tout en apprenant des tâches non-naturelles[108]. Les chevaux sont, de manière générale, très sensibles aux habitudes. Ils répondent et s'adaptent bien mieux lorsque les mêmes routines et techniques sont utilisées de manière cohérente. Certains formateurs estiment que l'« intelligence » des chevaux est un reflet de celle de leur formateur, qui utilise efficacement les techniques de conditionnement et de renforcement positif pour former chaque animal à la manière qui correspond le mieux à ses inclinations naturelles. D'autres personnes qui travaillent régulièrement avec des chevaux notent que la personnalité peut aussi jouer un rôle pour déterminer comment un animal donné répond à des expériences diverses[111].
Santé
Radiographie d'unefourbure, avec le basculement de la troisième phalange du pied.
À l'état sauvage ou domestique, le cheval peut-être affecté par des parasites et desmaladies telles que letétanos, lagrippe équine[112], larage[113], lagourme, différentes affections respiratoires (emphysème…) et l'anémie infectieuse des équidés[114]. L'une des maladies les plus « classiques » chez le cheval est lafourbure, qui peut avoir différentes causes et se traduit par de vives douleurs au niveau despieds[115]. Lamyoglobinurie, ou « maladie du lundi », et le « coup de sang » affectent les chevaux mis au travail dans de mauvaises conditions[116]. Lescoliques, des troubles dusystème digestif, sont particulièrement dangereuses et difficiles à soigner et à prévenir, rendant nécessaire un contrôle strict de l'alimentation du cheval domestique[117]. Les maladies cardiaques, circulatoire, nerveuses, et les « vices d'écurie » n'affectent que les chevaux domestiques dans certaines conditions[118]. Les déformations permanentes du corps du cheval sont appelées destares[119]. Toute affection de lalocomotion est nomméeboiterie, les causes possibles en sont nombreuses[120].
Le cheval craint également certains insectes comme letaon[121].
En l'espace d'une génération, la civilisation du cheval vient de disparaître. Une civilisation quasi-universelle, dont l'origine se perd dans les millénaires, vient de mourir sans bruit, discrètement. […] Il s'agit là d'une rupture décisive et irréversible dans l'histoire des sociétés[122].
L'alliance de l'être humain et du cheval, animal qui a sans doute le plus marqué l'histoire et les progrès de l'humanité[123], dure plusieurs millénaires[124] durant lesquels le cheval devient l'auxiliaire favori de l'humain[125] pour letransport, laguerre et letravail. La première rencontre remonte peut-être à un million d'années, voire davantage, mais ces rapports demeurent ceux duprédateur et de laproie jusqu'à la domestication[126]. Le lien entre l'espèce humaine et le cheval est basé sur l'utilisation de la force musculaire de l'animal, au service des besoins humains[127]. Cette« exceptionnelle » association contribue significativement à l'évolution de la société, et se transforme radicalement au cours duXXe siècle dans la plupart despays développés[126]. La place symbolique du cheval est restée, à travers un grand nombre d'expressions populaires et l'utilisation de l'unitécheval-vapeur[127].
En 2008, d'après les données de laFAO,58,7 millions de chevaux sont répertoriés dans le monde sur les cinq continents, ce qui correspond à un ratio de8,7 chevaux pour 1 000 personnes. L'Amérique du Sud est le continent qui en compte le plus, l'Océanie celui qui en compte le moins[128].
La domestication est aussi étudiée sur la base de la comparaison entre le matériel génétique des chevaux actuels et l'étudepaléogénétique des os et des dents de chevaux trouvés au cours de fouilles archéologiques et paléontologiques. Les variations constatées au niveau du matériel génétique semblent montrer qu'un nombre très réduit d'étalons sauvages, et par contre un nombre élevé de juments sauvages, seraient à l'origine du cheval domestique[135],[136],[137],[138],[139]. En effet, il y a très peu de variabilité génétique au niveau duchromosome Y, transmis de mâle en mâle (lignée paternelle), alors que la variabilité de l'ADN mitochondrial, transmis par les mères (lignée maternelle) aux petits de tous les sexes, est très importante[135],[136],[137],[138],[139]. Dans les années 2020, des travaux génétiques menés par plusieurs équipes de chercheurs et fondés sur le séquençage du génome de273 chevaux anciens, concluent que tous les chevaux domestiques modernes sont originaires d'un même lieu, situé dans lasteppe pontique entre basseVolga etDon. Ils datent cette domestication autour de-2200, soit beaucoup plus récemment que ce qui était considéré auparavant[140]. La domestication du cheval moderne serait ainsi lié à laculture de Sintachta[141].
Il existe aussi des variations régionales dans l'ADN mitochondrial, dues à l'inclusiona posteriori de juments sauvages parmi des hardes déjà domestiquées[137],[138],[139],[142]. Une autre conséquence de la domestication est une augmentation de la variabilité desrobes[143], chez le cheval, notamment entre 5000 et3000 ans avant notre ère[144].
AuJapon, le cheval sert d'animal de combat, de coursier et au transport de marchandises, mais dans ce dernier cas il est guidé par des hommes à pied[147], ce qui limite son potentiel. Des peuples d'Asie ont développé une unité militaire originale qui est l'archer à cheval.
AuMoyen Âge, des types spécifiques d'animaux sont développés. Ledestrier est le plus connu, à travers l'image d'un énorme animal bardé de fer associé à sonchevalier en armure complète, mais la réalité historique est plus nuancée[148]. Les prestigieuses et puissantes montures de guerre portent le chevalier en armure, sonarmement, une large selle et soncaparaçon[149],[150]. Lecoursier, plus rapide, est également utilisé pour la guerre[151]. Les chevaux de prestige et de parade, dits « palefrois », sont réputés très coûteux[152], tout comme lahaquenée, jument des dames fortunées. Leroussin, de moindre valeur, sert occasionnellement de monture aux chevaliers les plus pauvres ou de cheval debât[151]. L'utilisation du cheval pour la traction est accrue par la diffusion ducollier d'épaule en Europe auXIIe siècle, permettant aucheval de trait de remplacer avantageusement lebœuf dans les exploitations agricoles[153]. Les chevaux médiévaux sont nommés d'après leur lieu d'origine, par exemple« cheval espagnol », mais ce terme se référait peut-être à plusieurs races[154]. D'importants progrès technologiques, comme l'amélioration desselles, l'arrivée de l'étrier, ducollier d'épaule et dufer à cheval permettent des changements capitaux dans l'équipement équestre, pour laguerre et l'agriculture. L'Église interdit l'hippophagie en 732[152].
AuMoyen-Orient, les chevaux portent les cavaliersislamiques jusqu'enEspagne et des échanges culturels ont lieu à l'occasion descroisades et des invasions maures. Huit croisades, entre 1097 et 1300, font se rencontrer deux cultures équestres radicalement différentes, les chevaliers chargeant lourdement et essayant de désarçonner leurs adversaires, lesBédouins cherchant à tailler l'ennemi en pièce[155]. EnAsie, la cavalerie est la principale force des arméesmongoles ettartares.
Renaissance et Temps modernes
Les académies d'équitation privilégient ledressage du cheval. Ici un travail sur deux piliers.
LesAnglais croisent des chevauxpur-sang arabes etBarbes avec leurs espèces indigènes pour créer lesPur-sangs, fameux chevaux de course. Les premiers colonsespagnols réintroduisent le chevalBarbe et andalou dans les deux continents américains. L'espèce y avait disparu depuis plus de huit millénaires. En1519, Lesconquistadores d'Hernán Cortés amènent avec eux onze chevaux et six juments[158] qui deviennent les premiers ancêtres desmustangs. LesAmérindiens n'ayant jamais vu ces bêtes, les conquistadores remportent de nombreuses batailles en passant pour des divinités. Cortez aurait déclaré : « Nous devons notre victoire à Dieu et à nos chevaux ». L'animal se répand rapidement, surtout enAmérique du Nord. Durant laconquête de l'Ouest, plusieurs centaines de milliers de chevaux sauvages peuplent le continent.AuXVIIIe siècle, les Amérindiens élèvent de grandes hardes de chevaux dont le nombre total dépasse les cent cinquante mille individus[réf. nécessaire]. À partir de ces mustangs dressés émergent la plupart des races américaines. Les IndiensNez-Percés opèrent des sélections à partir des mustangs pour obtenir l'appaloosa.
Les cavaliers évoluent : militaires, agriculteurs, voyageurs et marchands laissent leur place aux cavaliers de loisir, souvent des citadins à la recherche de sensations et d'un contact avec la nature, et de sport. Parallèlement, l'équitation où dominait lemachisme à l'époque militaire, se féminise totalement[127]. Désormais, seuls lespeuples cavaliers, et notamment lesMongols dont les enfants apprennent toujours à monter avant de savoir marcher, prouvent encore à quel point l'utilisation du cheval a été primordiale et déterminante dans l'histoire de l'humanité[126].
Activités liées au cheval
Les activités liées au cheval génèrent des revenus considérables dans les pays développés, et font toujours partie d'une économie de subsistance dans les autres. En 2006,100 millions de chevaux, ânes et les mulets sont utilisés pour l'agriculture et le transport de par le monde, dont27 millions environ enAfrique[160]. Aux États-Unis, les activités liées aux chevaux ont un impact direct sur l'économie américaine de plus de39 milliards de dollars en 2005. En considérant les dépenses indirectes, l'impact est plus de102 milliards de dollars[161]. En France, en 2012, 53 000 petites entreprises et 72 000 emplois sont liés au secteur équestre. Il génère12,3 milliards d’euros de chiffre d’affaires, dont plus de10 milliards pour lePMU[162].
Métiers équestres
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De très nombreux métiers existent autour du cheval. Les deux principales utilisations historiques du cheval sont celle de monture pour un cavalier, et celle d'animal detraction. Ces deux objectifs donnent lieu à une classification entre lecheval de selle et lecheval de trait oucarrossier.
Lescavaliers professionnels,jockeys,drivers, les cavaliers d'entraînement et les lad-drivers[163] montent des animaux en compétition. Lesentraîneurs, les premiers garçons, les coachs de compétition élaborent les plannings d'entraînement pour amener les chevaux au meilleur niveau. Les garçons de voyage et les techniciens d'hippodrome travaillent également dans l'univers des courses[163].
Lesmoniteurs, lesanimateurs poney et lesaccompagnateurs instruisent les nouveaux cavaliers et organisent les randonnées. Les directeurs de centre équestre sont chargés de la gestion des structures équestres.
Ledébardage en forêt peut se faire avec des chevaux, le cheval respectant les sols fragiles et travaillant sans bruit de moteur ni pollution. Les gardiens de troupeaux permettent l'élevage sur des grands territoires, souvent difficile d'accès : ce sont lescow-boys dans lespays anglophones, lesgardians enCamargue, lesgauchos auBrésil,Csikós enHongrie…
Dans de nombreux pays, le cheval est encore utilisé dans l'agriculture ou comme moyen de transport. Parfois oublié et délaissé en Europe, il est occasionnellement employé de nouveau pour diverses raisons. À titre d'exemple, en France, les vignerons ont parfois recours aux chevaux pour cultiver certaines parcelles de vignes[165].
Des métiers annexes concernent la confection et la vente d'outils et d'instruments spécialisés : lesselliers-bourreliers confectionnent lesselles et les brides.
L'organisation des Nations unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) estime qu'en 2013, il y avait un peu plus de58 millions de chevaux dans le monde, dont près de32 millions en Amérique,13,9 millions en Asie,6,1 millions en Afrique, et5,8 millions en Europe[166]. Les États-Unis comptent à eux seuls près de10,3 millions de chevaux en 2013[166]. Le cheptel d’équidés français est estimé à 950 000 fin 2010, ceux de l’Allemagne et du Royaume-Uni à un million chacun en 2009. Ces trois pays totalisent plus de la moitié du cheptel équin européen[167].
La filière dessports équestres est liée à la carrière deschevaux de sport. Le prix d'un tel cheval est extrêmement variable, selon son âge, son degré de préparation et son potentiel en compétition. Le prix moyen des chevaux de trois ans vendus aux enchères en 2012 en France est de 9 000 €, mais peut grimper à près de 30 000 €, lors des ventesFences[170]. Le prix moyen aux enchères de chevaux de sport de race Westphalien, Oldenbourg, Holsteiner, Hanovrien et KWPN, lors de ventes européennes « Elite » entre 2010 et 2015, oscille entre 20 000 et 45 000 €[171]. Pour les mâles aux résultats sportifs remarquables, la semence pour l'insémination artificielle est une source de revenus non négligeable.
Le commerce des animaux destinésau loisir, au tourisme ou aux travaux est plus traditionnelle et moins formalisée[170].
Les chevaux peuvent terminer leur vieaux abattoirs[172]. En 2007, L’élevage dechevaux de trait concerne environ 11 500 professionnels en France, qui n'ont souvent que deux ou trois juments[173]. Selon les acteurs de la filière de viande chevaline, cette production aurait joué un rôle pour le maintien des neuf races de chevaux de trait en France, considérées comme menacées d’extinction par l’Union Européenne[173].
La valeur économique et affective des chevaux explique la diversité des soins qui leur sont prodigués et les sommes que certains propriétaires peuvent dépenser pour leur cheval. Les palefreniers et lesmaréchaux-ferrants s'occupent de l'alimentation et des soins aux chevaux. Ces soins sont à pratiquer au quotidien (comme lepansage), ou en fonction des conditions climatiques, comme la tonte ou la douche. Lespieds doivent aussi faire l'objet d'un soin tout particulier. Ces derniers sont en effet graissés, parés et ferrés, si le travail quotidien de l'animal le nécessite. Lors de concours ou de compétitions, il peut aussi être amené à recevoir un toilettage particulier qui peut être complété par des nattes, voire, dans certains cas de rubans. Enfin l'entretien des boxes et des pâtures participe au bien-être des chevaux et à leur santé.
En 2004,262vétérinaires sontspécialistes équins en France[174]. Il existe également une recherche dans le domaine de lagénétique équine. D'autres professions concourent aux soins médicaux. Lesdentistes équins ont pour activité principale le limage desdents car celles du cheval poussent tout au long de sa vie. Lesostéopathes équins pratiquent une thérapie manuelle en appliquant les mêmes principes que l'ostéopathie pour l'être humain. Lesmaréchaux-ferrants orthopédistes soignent certaines pathologies du pied en mettant des ferrures orthopédiques. Lespalefreniers-soigneurs s'occupent des soins légers.
Il existe plusieurs techniques de relaxation telles que l'aromathérapie et lamassothérapie. L'aromathérapie consiste à traiter un cheval à base d'huiles essentielles. L'aromathérapie est la base de la massothérapie. Dans cette dernière, on utilise souvent les huiles essentielles pour effectuer les massages. Dans le soin des blessures des jambes, l'hydrothérapie peut être utilisée, soit par massage par jet d'eau ou en faisant nager le cheval.
Hébergement
Les conditions de vie imposées aux chevaux enécurie ne sont pas toujours en adéquation avec leurs besoins physiques et sociaux, en raison de l'enfermement et de l'isolement. Le cheval étant uneproie à l'état sauvage, il stresse s'il est enfermé. De plus, il doit disposer d'un espace permettant d'exprimer certains de ses comportements naturels, comme voir et toucher ses congénères, se rouler sur le sol et se coucher, choses impossibles dans unestalle ou unbox trop étroit. Les chevaux domestiques qui vivent en collectivité sont plus équilibrés que ceux qui vivent isolés. L'enfermement ou tout environnement ne correspondant pas à ces besoins peut conduire à l'apparition de troubles comportementaux, lesvices d'écurie[175].
Lacastration du cheval est pratiquée pour réduire leur agressivité, et favoriser la vie en groupe. Unétalon (mâle agréé à la reproduction) ou unentier (mâle non castré) peuvent être difficiles à contrôler en présence dejuments en chaleur. Les chevaux decentre équestre sont en principe castrés vers l'âge de deux ans. Les entiers et les étalons sont plus musclés que les hongres, leur encolure est notamment beaucoup plus développée. Ils ont aussi davantage de prestance.
Le cheval est historiquement un animal de travail permettant le transport de passagers et la traction de matériel agricole. Il est encore très utilisé comme moyen de transport dans de nombreux pays du globe, pas seulement dans les pays en voie de développement, mais aussi dans certaines communautés ayant refusé le progrès, comme chez lesamish, ainsi que pour certains travaux agricoles très spécifiques soit par leur nature, soit par la superficie de la surface à travailler. Dans les pays développés, on peut encore circuler avec lui, monté ou attelé, sur la voie publique pour des promenades ou randonnées par exemple. En ce sens, chevaux et cavaliers sont soumis auxrègles du code de la route, lesquelles peuvent varier selon les pays[176].
Certaines utilisations traditionnelles du cheval ont toujours continué par tradition plus que pour des raisons économiques comme la surveillance de troupeaux enCamargue. EnFrance, après avoir été délaissé en tant qu'outil de travail, le cheval est de nouveau employé dans de nombreuses tâches dans le cadre d'une société qui se veut davantage sensible à l'écologie. Le cheval passe dans des endroits difficilement accessibles au tracteur et n'endommage pas le sol. Ledébardage est en développement grâce à un bon rapport rendement/coût dans certaines configurations de terrain. Exemple de lieux de débardage enFrance :bois de Vincennes (Paris),parc de La Courneuve (La Courneuve,Seine-Saint-Denis),parc de Saint-Cloud (Saint-Cloud,Hauts-de-Seine), etc. Longtemps associé à une image de sous-développement, lelabour du sol par traction équine reprend de l'ampleur en particulier enviticulture. Cette pratique est tout particulièrement respectueuse des terroirs en limitant les tassements de sol dus au poids des engins agricoles motorisés, elle s'inscrit donc idéalement dans une démarche dedéveloppement durable[177].
Le cheval est utilisé par desunités de recherche et de sauvetage aux victimes au Canada. Le ramassage des ordures avec un cheval de trait est une utilisation anecdotique, mais réelle comme àTrouville (Calvados, France).
Certains pays du tiers-monde possèdent encore des combattants à cheval, comme les milices montéesJanjawid auSoudan[178]. Cependant, peu d'armées utilisent encore le cheval, les unités de cavalerie étant principalement équipées dechars de combat. Dans certains cas exceptionnels, les chevaux sont encore utilisés sur des terrains difficiles d'accès, souvent comme animal de bât pour acheminer du matériel. Lors duconflit afghan lesforces spéciales américaines ont dû utiliser des petits chevaux locaux[179]. L'armée autrichienne dispose de chevaux de racehaflinger destinés principalement pour lebât en haute montagne. L'armée suisse est l'une des rares armées à former des chevaux pour ses activités opérationnelles. En effet, le pays étant au cœur desAlpes, le cheval est souvent le seul moyen d'accéder à certaines parties du territoire et d'y emmener du matériel. L'armée suisse emploie ainsi environ600 chevaux.
Des unités montées subsistent, avec des objectifsmaintien de l'ordre. Le cheval est ainsi employé dans des unités depolice montée pour lemaintien de l'ordre lors de manifestations ou d'émeutes[180], d'événements sportifs[181] ou de patrouilles[181]. Lescérémonies, lesdéfilés et lesreconstitutions font également partie des objectifs de ces unités qui montrent une image représentative de l'histoire et des traditions du pays qu'elles représentent.Ainsi, outre la traditionnelleGarde républicaine qui, outre ses missions de représentation, assure des patrouilles montées dans des massifs forestiers ou jardins, il existe un renouveau desunités montées de police ou de gardien d'espaces verts. Un agent à cheval a une capacité de déplacement accrue, bénéficie d'une vision haute et dégagée, inspire le respect et rentre plus facilement en contact avec la population par l'intermédiaire de sa monture. Exemples de police montée :Gendarmerie royale du Canada (GRDC ou GRC), police montée àLa Courneuve (Seine-Saint-Denis, France), àOrléans (Loiret, France), etc. Des unités spécialisées assurent la protection de personnalités, comme laHorse guards auRoyaume-Uni ouGarde royale marocaine.
Grâce à leur savoir-faire, nombre de militaires participent aussi à des compétitions sportives. Ainsi, entre1912 à1948, les épreuves équestres desjeux olympiques sont exclusivement réservés aux officiers, et ces trois disciplines olympiques voient encore aujourd'hui une forte participation de militaires. Leconcours complet d'équitation (CCE) est d'ailleurs à l'origine un entraînement purement militaire des chevaux au combat[182].
L'équitation éthologique est une méthode pédagogique de dressage nouvelle s'inspirant largement de l'éthologie équine. Certains dresseurs de chevaux s'en réclament et donnent des cours de « dressage éthologique ». Ces dresseurs,les nouveaux maîtres, sont les disciples français des « chuchoteurs », traduction littérale de leur appellation anglaise,horse whisperers. Les pionniers sont les AméricainsRay Hunt,Pat Parelli,Monty Roberts,Buck Brannaman, ainsi que les frèresBill et Tom Dorrance[183].
Certaines associations utilisent le cheval comme un intermédiaire qui contribue à lathérapie de personnes souffrant d'un handicap physique ou mental ou qui sont déstructurées socialement. Les mouvements du cheval contribuent à fortifier les muscles et l'équilibre du cavalier. Ce dernier est astreint à faire preuve d'attention et de raisonnement. Le cheval est également utilisé sans être monté. La thérapie consiste alors pour le patient à entrer en contact avec un animal et à interagir avec lui. Comme dans toutes leszoothérapies, l'animal est un catalyseur social permettant par exemple de faire parler des vieillards qui ne parlaient plus depuis des années. Le pansage du cheval permet aussi de revalider autant que possible des articulations fatiguées. Ces associations nécessitent des compétences diverses comme des infirmiers, des médecins, des kinésithérapeutes, des assistants sociaux, des éducateurs, des moniteurs d'équitation et des chevaux adaptés à leur activité[184].
LaFédération Française d'Équitation (FFE) organise désormais des concours paraéquestre de dressage et d'obstacle grâce à une réglementation adaptée aux cavaliers handicapés[185].
Il existe même des championnats nationaux et internationaux tirant la pratique vers des niveaux impressionnants[186].L’équitation dite paraéquestre est pour la première fois inscrite au programme des Jeux Mondiaux en 2010[187].
Lesjoutes équestres sont une reproduction sécurisée des joutes médiévales, comme le tent-pegging[209] enInde. Le tir à l'arc à cheval[210] ou leyabusame sont issus de pratiques militaires.
leCSO (Concours de Saut d'Obstacle) : c'est la discipline équestre la plus pratiquée en compétition. Le cavalier et son cheval doivent sauter des obstacles mobiles disposés sur un parcours en faisant un temps le plus rapide possible et sans toucher ni faire tomber les barres[192] ;
ledressage : c'est la discipline qui juge les qualités de communication entre le cavalier et son cheval[191]. Le couple cavalier-cheval doit réaliser des figures de manège et des transitions d'allures le plus parfaitement possible, ils sont évalués par des juges ;
leCCE (Concours Complet d'Équitation) : il regroupe une épreuve de dressage, une épreuve de saut et un cross[194].
La consommation delait de jument est traditionnelle et abondante dans les pays de l'ex-URSS, où des races chevalines laitières sont sélectionnées[216]. Le crin, le cuir et l'urine du cheval sont également utilisés.
Depuis ses premières représentations sur les parois des grottes préhistoriques (telles que lagrotte de Lascaux), le cheval est présent dans laculture humaine. Cette présence concerne aussi bien mythes, légendes et religions que les œuvres d'art, des jeux et des jouets ou encore la fiction. Nombre de peuplesindo-européens, tels lesGermains et lesCeltes[217], développent descultes et des rituels liés au cheval et à sonsacrifice. De par sa proximité historique avec la vie de l'humain, le cheval donne de nombreuxidiotismes animaliers dont des expressions sont encore utilisées, comme « Prendre le mors au dents » ou encore « Un remède de cheval » dans la langue française. Sa puissance de traction continue d'être utilisée comme référence pour les moteurs, avec les unités ducheval-vapeur et ducheval fiscal.
Étymologie
La racineindo-européenne du mot« cheval » est*h₁éḱwos, tous les termes issus de la langue indo-européenne primitive pour désigner le cheval en dérivent[218], tel lelatin classiqueequus[219] et lesanskritásva[220]. Le terme « cheval » est issu du latin populairecaballus et désigna d'abord un « mauvais cheval », puis unhongre et, populairement, un « cheval de travail »[7]. Ce mot dont l'usage est attesté auIIe siècle est probablement d'originegauloise[221] (cf.gall.ceffyl,irl.capall) et remplace, sans doute avant le milieu duIIIe siècle[Note 4], le classiqueequus[222]. Les principaux dérivés du mot « cheval » sont « chevalier », « chevalière », « chevalerie », « chevaucher », « chevalet », « cavale », « cavalier », « cavalerie » et « cavalcade ».
D'autres termes savants liés au cheval sont empruntés augrec ancienhíppos (ἵππος), d'où l'adjectif « hippique » ou le terme « hippodrome ». Cette racine grecque se retrouve aussi dans le prénom « Philippe » (qui aime les chevaux), « Hippolyte » (qui délie les chevaux), « hippocampe » (cheval cambré), ethippopotame (cheval du fleuve)[222]. Le latinequus est lui aussi issu de cette racine indo-européenne, à l'origine des termes comme « équidés », « équitation » et les adjectifs « équestre » et « équin »[223].
Chez lesAmérindiens, le cheval est parfois désigné sous le nom de « grand chien »[224]. Lecaractère sigillaire montre un œil et la crinière du cheval dans sa partie supérieure, et la partie inférieure ses membres et sa queue.
De nombreux termes familiers, péjoratifs ou anciens désignent aussi le cheval. Parmi les termes péjoratifs figurent notamment « bidet », « bourrin », « canasson », « carne », « rosse » et « haridelle »[225].
Dans la religionchrétienne, lesQuatre Cavaliers de l'Apocalypse montent chacun l'un des quatre chevaux apparus à l'ouverture des quatre sceaux. AuMoyen Âge, l'image du cheval réapparaît à travers lalicorne, animal fantastique et christique possédant une longue corne sur le front.Saint Georges, martyr chrétien, est souvent représenté à cheval en train de terrasser undragon. Selon certainscontes arabes,Allah a créé le cheval à partir d'un poignée de vent du désert[226]. Les chevaux jouent un rôle important dans tous les textes fondateurs arabes. Ainsi, Al-Bouraq, dont le nom signifie« éclair », est le cheval ailé à tête defemme et queue depaon sur lequelMahomet, guidé par l'archangeGabriel, voyage de nuit deLa Mecque àAl-Aqsa (la mosquée lointaine) au cours duMiraj.
Compagnon constant des héros, le cheval est plus rarement mis en scène pour lui-même. Ainsi, la jumentRossinante deDon Quichotte et à l'époque contemporaine,Jolly Jumper (la monture deLucky Luke), leTornado deZorro ou encoreGripoil (en version originaleShadowFax), cheval deGandalf dansLe Seigneur des anneaux accompagnent essentiellement leur maître en lui servant de monture.
Certains chevaux sont passés à la postérité. Ils peuvent l'être grâce à la notoriété de leur propriétaire, d'autres ont brillé par leurs performances. Quelques-uns possèdent des particularités physiques remarquables. Le pharaonRamsès II parle longuement de ses deux chevaux d'attelage favoris[228]. Durant l'Antiquité grecque,Bucéphale, le cheval d'Alexandre le Grand, entre dans la légende. Réputé indomptable, il avait peur de son ombre. Seul son maître aurait pu le monter[229]. Sous l'Empire romain, le chevalIncitatus est nomméconsul parCaligula[230].Le Cid aurait demandé à monter pour la dernière fois son cheval blancBabieca au combat, alors qu'il était mortellement blessé[231]. Le cheval deMazeppa, « bourreau malgré lui », devient une figure récurrente du romantisme[232].Shakespeare fait passer le chevalRoan Barbary, favori du roiRichard II d'Angleterre, à la postérité[233].
Old Billy est le plus vieux cheval connu. Présumé né en1760, il est mort le, à l'âge de62 ans[234].Le Vizir, un petit cheval Arabe gris, est la plus célèbre monture deNapoléon Ier[235]. Le poney sibérienSerko a parcouru 9 000 km dans l'Empire russe en deux cents jours, fin 1889. Cet exploit a inspiré un roman et unfilm[236].Iris XVI, un cheval, alezan dumaréchal Leclerc a été fusillé pour acte de résistance pendant la Seconde Guerre mondiale, car il a tué un officier allemand[237].
Bien que la plupart des meilleurs pur-sangs courent relativement peu (souvent une dizaine de courses dans toute leur carrière) l'inflation des allocations des grandes courses internationales ont permis à certains d'amasser des gains se chiffrant en millions de dollars, les plus riches étantWinx (26,5 millions dedollars australiens), l'AméricainArrogate (17,5 millions de dollars en onze courses), la JaponaiseAlmond Eye (1,9 milliard de yens) ou l'AnglaisThunder Snow (14,9 millions d'euros).
Deux disciplines existent, les courses de haies (avec des obstacles identiques) et lesteeple-chase, qui propose un parcours aux obstacles variés et plus difficiles. Dans la première spécialité, on peut citer l'IrlandaisHurricane Fly, vainqueur dans les années 2000 la bagatelle de22groupe 1, un record. Dans la seconde,Arkle, considéré comme le meilleur steeple-chaser de l'histoire des courses anglaises, ou les FrançaisAl Capone II, un petit cheval d'1,62 m qui a remporté sept fois lePrix La Haye Jousselin et les triple lauréats duGrand Steeple-Chase de Paris, Hyères III,Katko etMid Dancer.
Endurance
Persik, un cheval russe de racearabe, a gagné un nombre impressionnant de courses d'endurance, et est le père de nombreux gagnants en raids nationaux et internationaux. LesÉmirats arabes unis ne sont pas en reste avecSAS Alexis,Yamamah ouCiel Oriental. Le françaisTauqui el Masan, un étalonpur-sang arabe, est connu à la fois pour sa carrière sportive dans lesannées 1990 et sa carrière de reproducteur[243].
Certains chevaux accèdent à la célébrité grâce au spectacle ou à un physique particulier, commeStormy, une femellezébrule issue du croisement d'un zèbre et d'un cheval, dressée grâce aux méthodeséthologiques d'Andy Booth, ou encoreTritonis, le plus grandpur-sang anglais, mort en septembre1990 à l'âge de sept ans, qui mesurait 1,98 m et pesait 950 kg[244].Templado est un chevallusitanien du spectacle équestre Cavalia, réputé pour son allure et son immense crinière, etZingaro, un chevalfrison noir ayant appartenu àBartabas, qui a donné son nom à la troupe.
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↑Melchior Joseph EugèneDaumas,« de l'origine des chevaux arabes », dansLes chevaux du Sahara et les mœurs du désert : Avec des commentaires par l'Emir Abd-el-Kader, Lévy,,6eéd.,p. 9.
Le cheval et ses patrimoines Toutes les facettes des cultures équestres en France (équitation de tradition française, usages du cheval, travail agricole, guerre, chasse, courses hippiques, métiers…) et des patrimoines équestres (artistique, architectural, hippomobile, médical etc.), 600 médias. Un site du ministère de la Culture et de la Communication.
ÉtienneSaurel,Le Cheval : équitation et sports hippiques… Vie active, Larousse,, 408 p.(ISBN978-2-03-078135-7)
Le Cheval, Centre de référence en agriculture et agroalimentaire du Québec,, 405 p.(ISBN978-2-7649-0098-7)
Ouvrages universitaires
Les chevaux. De l'imaginaire universel aux enjeux prospectifs pour les territoires, sous la direction d'Éric Leroy du Cardonnoy et Céline Vial, Presses Universitaires de Caen, 2017.
ClaudeGauvard, Alainde Libera etMichel Zink,« Cheval », dansDictionnaire du Moyen Âge, Presses universitaires de France,(ISBN2130543391)
PhilippeSeringe,« Le cheval : sources archéologiques et linguistiques indo-européennes », dans Société des études euro-asiatiques,Le cheval en Eurasie : pratiques quotidiennes et déploiements mythologiques, Paris, L'Harmattan,coll. « Eurasie » (no 8),(ISBN9782738478450,présentation en ligne),p. 17-28.