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Entérovirus

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Enterovirus

Enterovirus
Description de cette image, également commentée ci-après
Poliovirus, le virus de lapoliomyélite.
Classification ICTV
RealmRiboviria
RègneOrthornavirae
EmbranchementPisuviricota
ClassePisoniviricetes
OrdrePicornavirales
FamillePicornaviridae

Genre

Enterovirus
ICTV1971[1]

Enterovirus (du grec ἔντερον, « intestin ») est ungenre devirus non enveloppés à ARN simple brin de polarité positive. Ils appartiennent à lafamille desPicornaviridae. Ce genre comprend neuf espèces dénomméesentérovirus et trois espèces dénomméesrhinovirus, elles-mêmes subdivisées en 300 sérotypes environ. Ce genre a été découvert par le DocteurDavid Tyrrell.

Contrairement à ce que l'étymologie pourrait laisser croire, les virus du genreEnterovirus ne sont pas spécifiques des intestins et ne regroupent pas tous les virus atteignant les intestins.

Pour minimiser le risque de confusion dans cet article, on réservera la graphie « Enterovirus » au genre, et la graphie « entérovirus » à une espèce ou à un sérotype.

Morphologie des virions

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Lacapside est non enveloppée, à symétrieicosaédrique, d'un diamètre de 27 à 30 nm. Elle est formée de 60 protomères, tétramères impliquant chacun un exemplaire des protéines structurales du virus (VP1, VP2, VP3 et VP4). La protéine VP4 n'est pas exposée à la surface de la particule virale. La capside virale comporte une dépression, appelée « canyon », qui contient le site d'attachement aux récepteurs cellulaires. La nucléocapside contient une molécule unique d'ARN génomique.

Génome

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Le génome est constitué d'une molécule unique d'environ 7 500 nucléotides, contenant un seul cadre de lecture fonctionnel flanqué de deux régions non codantes, impliquées dans la régulation de la traduction et de la réplication du génome. Le génome viral est polyadénylé à son extrémité 3' et son extrémité 5' est liée de façon covalente à une petite protéine virale appelée VPg.

Après la décapsidation qui suit l'infection d'une cellule, la molécule d'ARN est directement prise en charge par la machinerie de traduction cellulaire qui va synthétiser l'ensemble des protéines virales. Sur la partie 5' du cadre de lecture se trouvent les séquences codant les 4 protéines structurales du virus (VP1 à VP4) qui forment la capside en aval desquelles se trouvent les séquences codant les protéines non structurales dont certaines contiennent des domaines enzymatiques (protéases,hélicase, ARN-polymérase ARN-dépendante).

Classification

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En 2013, 12 espèces sont dénombrées parmi le genreEnterovirus, et identifiées par des lettres : 9 espèces entérovirus (A à H et J) et 3 espèces rhinovirus (A à C)[2]. Ces espèces sont définies selon des critères phylogénétiques basés sur la partie du génome codant les protéines structurales. De ce fait, la classification actuelle ne recouvre pas la classification reposant sur des propriétés phénotypiques des virus (pouvoir pathogène, capacité à infecter certains types de cellules), à l'origine des groupescoxsackie A,coxsackie B,echovirus etpoliovirus[3].

Les analyses phylogénétiques actuelles conduites sur de nombreux virus circulant conduisent à l'identification de nouveaux génotypes et sont à l'origine de certaines modifications de la classification du genreEnterovirus. Ainsi, les sérotypes depoliovirus sont désormais inclus dans l'espèce entérovirus C.

Par ailleurs, la nomenclature définie avant l'apparition des techniques de biologie moléculaire peut être source de confusion. Ainsi, certains sérotypes d'entérovirus simiens appartiennent à l'espèce entérovirus B (anciennement « entérovirus humain B »). De même, certains echovirus (de l'anglaisEnterovirus Cytopathogenic Orphan Viruses), initialement réputés non pathogènes pour l'humain ("orphan" signifiant ici « non pathogène ») peuvent entraîner des manifestations cliniques plus ou moins sévères. Enfin, le nom même du genreEnterovirus suggère que tous les virus du genre sont des virus entériques, ce qui n'est pas le cas des rhinovirus par exemple ; pour pallier ce dernier problème, certains auteurs ont proposé de modifier le nom du genre enRhinenterovirus.

Liste des espèces

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En 2013, on dénombre environ 300 sérotypes répartis en 12 espèces dont voici la liste (les sérotypes nommés entérovirus ou rhinovirus sans autre qualificatif qu'une lettre et un nombre ne sont pas cités dans cette liste)[4] :

Il existe par ailleurs 3 autres sérotypes d'entérovirus, dont 1 entérovirus simien, qui ne sont pas classés.

Pathologies

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Des 12 espèces classées, la plupart des sérotypes des espèces entérovirus A, B, C et D, ainsi que des rhinovirus A, B et C sont pathogènes pour l'humain.

Poliomyélite

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Article détaillé :poliomyélite.

Lapoliomyélite est une infection de lamoelle épinière. Elle est due à un des sérotypes de poliovirus.

Autres pathologies spécifiques

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Articles détaillés :herpangine,syndrome pieds-mains-bouche etmaladie de Bornholm.

L'herpangine est un type d'angine particulier, essentiellement due à plusieursvirus coxsackie A. Lesyndrome pieds-mains-bouche est une infection de la bouche et des extrémités, essentiellement due à un virus coxsackie A. Lamyalgie épidémique est une infection musculaire due à unvirus coxsackie B.

Pathologies non spécifiques

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Pathologies plutôt bénignes

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Les infections bénignes des voies aériennes supérieures peuvent être causées par plusieurs espèces d'entérovirus et de rhinovirus. Les infections bénignes des voies digestives peuvent être causées par plusieurs espèces d'entérovirus. C'est, en France, la première cause de méningite pure de l'enfant, mais elle reste bénigne et spontanément résolutif.

Pathologies potentiellement graves

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Les virus coxsackie A et coxsackie B peuvent causer unepéricardite voire unemyocardite, c'est-à-dire une infection du péricarde, l'enveloppe du cœur, ou du myocarde, le muscle cardiaque proprement dit. Certains virus appartenant aux sérotypes coxsackie A, coxsackie B et echovirus peuvent causer uneméningite, une infection des méninges, l'enveloppe dusystème nerveux central.

Épidémiologie

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Les différents sérotypes d'entérovirus sont responsables d'un large spectre de symptômes, bénins ou sévères :paralysie flasque aigüe, méningites aseptiques,syndrome pieds-mains-bouche, angine, maladies respiratoires, cardiopathies aiguës ou chroniques, diarrhées, pancréatites, atteintes oculaires, encéphalites…

Le sujet infecté émet des virus dans sesselles et la transmission est interhumaine par voie aérienne, par contact (mains sales) ou par de l'eau souillée, par des fruits ou légumes lavés à l'eau souillée, par des coquillages… Les sérotypes d'entérovirus responsables de conjonctivites hémorragiques aigües (notamment certains variants d'entérovirus 70 et de coxsakievirus A24) pourraient être transmis directement par contact avec les sécrétions oculaires.

Les virus du genreEnterovirus, virus non enveloppés, survivent relativement longtemps dans le milieu extérieur et en particulier dans l'eau.

Cas du sérotype entérovirus A71

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Article détaillé :Entérovirus 71.

Il s'agit d'un entérovirus de type A, une des responsables dusyndrome pieds-mains-bouche et de syndromes neurologiques proches de lapoliomyélite.

Vaccins

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Aucunvaccin n'est actuellement disponible contre les virus du genreEnterovirus, hormis les sérotypespoliovirus responsables de lapoliomyélite. Le respect des règles générales d'hygiène et lelavage fréquent des mains sont probablement le moyen le plus efficace de limiter la propagation de ces virus.

Notes et références

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  1. ICTV. International Committee on Taxonomy of Viruses. Taxonomy history. Published on the Internet https://talk.ictvonline.org/., consulté le 28 février 2021.
  2. Liste des picornavirus
  3. Hyypia T, Hovi T, Knowles NJ, Stanway G,Classification of enteroviruses based on molecular and biological properties, Journal of General Virology, 1997;78:1–11
  4. Enterovirus, site Picornavirus home

Référence biologique

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Quelques entérovirus

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