Président Société de pathologie exotique | |
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Alexandre Joseph Émile Brumpt est unparasitologue, né le àParis16e et mort le àParis6e[1]. Il est considéré comme le plus important parasitologue français de son temps, en tant que chercheur et en tant qu'enseignant.
Sa famille est originaire d'Alsace. Émile est le fils d'Alexandre Brumpt, né à Guebwiller, compositeur, professeur de musique et organiste, et de Clara del Rosario Navarro d'origine espagnole.
Il épouse Renée Galliard, sœur d'Henri Galliard. Ils auront six enfants dontLucien Charles Brumpt (1910-1999), professeur de pathologie exotique à la faculté de Médecine de Paris en 1966, et membre de l'Académie de médecine.
Il fait ses études secondaires aulycée Janson-de-Sailly à Paris. Bachelier ès sciences, il étudie lazoologie, lagéologie et labotanique dans le laboratoire deHenri de Lacaze-Duthiers[2].
Il est licencié en sciences naturelles, et certifié en chimie générale en1896. En1901, il obtient un doctorat de sciences sur la reproduction deshirudinées (sangsues), et voyage avec le comteRobert Du Bourg de Bozas enÉthiopie, dans le Haut-Nil et auCongo. Il assiste l'explorateur jusqu'à sa mort et laisse une longue description de l'évolution de la crise depaludisme dont celui-ci est victime[3].
Il effectue simultanément des études de médecine, il estexterne des hôpitaux en 1898. En 1906, il soutient une thèse dedoctorat en médecine sur lesmycétomes, avec prix de thèse et médaille d'argent[2].
En 1895, il est attaché au laboratoire deRaphaël Blanchard, et se consacre à la parasitologie. En 1903, il est chef de travaux pratiques de parasitologie à l'Institut de médecine coloniale de Paris.
En 1913, il effectue des missions scientifiques au Brésil, en étant professeur de parasitologie à l'Université de Sao Paulo. En 1914, il quitte le Brésil pour servir dans la7e armée française, comme médecine aide-major, puis médecin-major[2].
En 1919, il obtient la chaire de parasitologie de lafaculté de médecine de Paris, et succède à Blanchard décédé à la chaire d'Histoire naturelle médicale.
En 1924, il est expert en paludisme et maladie du sommeil auprès de l'Organisation d'Hygiène de laSociété des Nations ; et en 1927, il est nommé professeur honoraire de lafaculté de médecine de Montévidéo[2].
De 1925 à 1930, il est chargé de plusieurs missions contre le paludisme en Espagne et en Corse.
Dans les années 1930, il se fait remplacer dans ses cours à Paris parHenri Galliard. il effectue diverses missions de d'enseignement et de recherches enIndochine, Chine, Japon etURSS., ainsi qu'enAmérique latine[4].
En 1933, il contracte lafièvre pourprée des montagnes rocheuses en l'étudiant dans son laboratoire. Il échappe de peu à la mort, mais il en garde des séquelles qui le conduiront, dans les dernières années de sa vie, vers uneparaplégie et une vie enfauteuil roulant[4].
Il estprofesseur honoraire en 1948.
En tant qu'enseignant, il forme de très nombreux élèves, futurs chercheurs connus. Son laboratoire à la Faculté de médecine de Paris était « la Mecque » des parasitologues[4].
Brumpt est crédité de très nombreuses découvertes dans divers groupes de parasites. Ses travaux représentent 376 publications scientifiques, dont 60 articles sur lestrypanosomes.
En 1903, pendant uneépidémie en Afrique centrale, il est l'un des premiers à reconnaîtreTrypanosoma gambiense (renomméT. brucei) comme agent de lamaladie du sommeil, et à suggérer sa transmission par une glossine oumouche tsé-tsé.
En 1912, il décrit le cycle de vie deT. cruzi, comme agent de lamaladie de Chagas, et ses insectes vecteurs. Dans cette maladie, il introduit la technique du « xenodiagnostic » qui consiste à diagnostiquer une maladie parasitaire, en recherchant l'agent causal dans l'hôte vecteur intermédiaire, lui-même infecté par le sang du malade[4].
En 1925, il découvre chez l'homme une amibe non pathogène,entamoeba dispar, proche deentamoeba histolytica (pathogène). En 1935, il découvre chez lespoulets à Ceylan(devenuSri Lanka)Plasmodium gallinaceum, un des agents dupaludisme aviaire[4].
En 1926, il introduit enCorse, un poisson américain, laGambusie, qui se nourrit de larves de moustiques, pour lutter contre lepaludisme[4].
Il étudie lababésiose, lesTheileria,Borrelia,Rickettsia etBartonella. Il éclaircit de nombreux points sur lesschistosomes, l'onchocercose, lesleishmanioses, et lesfilarioses.
En 1906, il avait fait sa thèse de médecine sur les mycétomes. Il a poursuivi ses recherches sur les champignons pathogènes chez l'homme et l'animal. Un de ses derniers travaux notables est une publication en 1941 sur lesentomophtorales qui parasitent les moustiques[4].
De nombreuses espèces de parasites portent son nom commePlasmodium brumpti,Xenocoeloma brumpti (copépode parasite),Culex brumpti, ainsi qu'un genre dephlébotomesBrumptomyia.
Il est aussi membre de l'Académie vétérinaire de France, et de nombreuses Académies médicales étrangères (Turin, Rio de Janeiro, Bruxelles, Rome...).
Il est le fondateur et directeur desAnnales de parasitologie humaine et comparée (1923).
Ses nombreux articles de parasitologie se trouvent dans lesComptes rendus de la Société de biologie ; laPresse médicale ; leBulletin de la Société zoologique de France[2].
Brumpt est l’abréviation habituelle deÉmile Brumpt en zoologie.
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