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Edmond-Joseph Massicotte ( àSainte-Cunégonde, près deMontréal,Québec,Canada -1er mars1929 àSault-au-Récollet à Montréal) est unillustrateurquébécois des traditions populaires, frère de l'historien,archiviste etjournalisteÉdouard-Zotique Massicotte (1867-1947)[1].
Edmond-Joseph Massicotte est le fils d'Édouard Massicotte,cordonnier, et d'Adèle Bertrand[2]. Il est le frère cadet d'Édouard-Zotique Massicotte[3]. En1914, il épousa Aldine Émond et ils eurent une fille, Cécile. Il est mort le1er mars1929 àSault-au-Récollet[4].
Il fait des études commerciales et ses premiers cours dedessin et depeinture au collège desFrères des écoles chrétiennes à Sainte-Cunégonde.
De1892 à1895 environ, il fut l'élève d'Edmond Dyonnet (1859-1954) auConseil des arts et manufactures de la province de Québec, à Montréal et deWilliam Brymner (1855-1925) à l'école de l'Association des arts de Montréal. L’artiste commence alors à faire des illustrations publiées dans des périodiques tels queLe Monde illustré etL'Almanach du peuple sous forme de tableaux dépeignant la vie traditionnelle québécoise à la campagne.
Son œuvre est graphique, sous le signe du terroir et essentiellement folklorique. Il fut influencé par le style international appelé Art nouveau. Attaché au mouvement symbolique européen, par son style il rendait hommage à la vie rustique de façon nostalgique et spirituelle. Ses illustrations ont suscité l’admiration de nombreux Québécois et sont devenues des images symboliques qui gardent en mémoire ses efforts pour assurer l’exactitude des détails[5].
Sous l’influence de l’Art nouveau français qu’il admirait, il s’inspira de plusieurs illustrations deCharles Dana Gibson(1867-1944) etCharles Stanley Reinhart (1844-1896) tous deux américains et du côté françaisAlfons Mucha (1860-1939,Tchèque d’origine),Gustave Henri Marchetti (1873-1938) etJean-André Castaigne (1861-1929) et enfin son compatriote peintre de genreHenri Julien (1852-1908) qui a balisé sa voie.
À l’époque, plusieurs de ses illustrations ont été publiées dans des journaux et des périodiques de Montréal :Le Monde illustré,Le Canard,Le Passe-temps,L'Album universel etL'Almanach du peuple Beauchemin.
Il illustra aussi plusieurs livres duterroir :
Edmond-Joseph Massicotte devient le principal interprète de la vie traditionnelle canadienne-française. Sa notoriété est essentiellement fondée sur les douze photogravures, chacune accompagnée d’un commentaire littéraire, qu’il a publiées en 1923 sous le titre de Nos Canadiens d’Autrefois. Plusieurs de ses gravures et ses dessins ont été acquis par leMusée national des beaux-arts du Québec[6]
L’œuvre de Massicotte est divisée en deux périodes :
Influencé par l’Art nouveau en début de carrière, dont un des traits caractéristiques est le culte de la ligne, il apprivoisa un modernisme utile à son art d’illustrateur. Ses œuvres ont souvent servi à la réalisation d’annonces publicitaires, à l’illustration littéraire, à des caricatures humoristiques et à des illustrations et des impressions de spectacles prises sur le vif (Le Théâtre illustré).
Dès 1909 l’aventure de l’Art nouveau était terminée pour lui. Il fut séduit par le réalisme traditionaliste d’Henri Julien. Alors, une volonté de synthèse entre le moderne et l’ancien s’imposa. La mort d’Henri Julien en 1909 provoque chez lui une quête d’authenticité culturelle. Il atteint le sommet de son art par une élégante simplicité, une facture unique, lui permettant d’atteindre l’âme d’un Québec en plein changement.
Recueil - "Nos Canadiens d’autrefois" (1923)
La séquence de ses gravures dans l’ordre chronologique sont :
Cinq gravures se sont rajoutées au répertoire dans un second volume du recueil avant la mort de l'illustrateur en 1929 :
Ses œuvres sont ou ont été exposées aux endroits suivants :
La rue Edmond-Massicotte a été nommée en son honneur dans la ville deSainte-Foy en 1985. Cette rue est maintenant présente dans la ville de Québec.
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