Cette norme succède à la norme « parallel ATA », connue alors sous le nom d'« IDE » utilisant des nappes de fils en parallèle, encombrants et sensibles aux interférences. Elle tend à être remplacée progressivement par la normeNVMe, orientée vers les disques électroniques de typeSSD
le P-ATA est susceptible de partager la même nappe des données avec un autre périphérique (le fameux maître-esclave), ce qui réduit potentiellement la bande passante de chacun de 50 % ;
la « nappe interface » du SATA est beaucoup plus facile à utiliser, et à placer, que celle du PATA du fait de ses dimensions réduites lié au faible nombre de fils dans le câble (qui peut êtreblindé) ;
les bus parallèles ont maintenant des difficultés pour augmenter leurs débits à cause d'un problème de synchronisation des lignes de données.
LeSerial ATA utilise le nouveauLVDS pour la signalisation.
Avec les disques durs à plateaux tournants, l'augmentation du débit de l'interface est sans grand intérêt lorsqu'un seul disque est utilisé, puisqu'en 2010 ceux-ci ne permettaient pas un débit crête supérieur à 150 Mo/s[1], d'autant plus que, contrairement au P-ATA où tous les disques branchés sur un seul câble doivent partager la bande passante, en SATA chaque disque dispose du maximum autorisé par sa norme et celle du contrôleur.La normeSATA II permet l'utilisation de multiplicateurs de ports, qui permettent d'utiliser plusieurs disques à partir d'un seul connecteur du contrôleur[réf. nécessaire].
Le plus grand changement par rapport auParallel ATA se trouve dans l'aspect physique des câbles utilisés. Les données sont transmises par deuxpaires différentielles (une paire pour l'émission et une pour la réception), protégées par trois fils demasse. Ces sept conducteurs étant regroupés sur une nappe plate, peu flexible, avec des connecteurs de 8 mm à chaque extrémité. Elle peut atteindre une longueur de 1 m. Comparé au court (45 cm) câble de 40 ou 80 fils duParallel ATA, le flux d'air, et donc le refroidissement des équipements, est amélioré grâce à cette plus faible largeur de câble. Le concept de rapport maître/esclave entre les dispositifs a été abandonné. LeSerial ATA n'a qu'un périphérique par câble (connexion point à point). Les connecteurs ont desdétrompeurs, il n'est donc pas possible de mettre des connecteurs de câble à l'envers. Certains câbles sont dotés de « clips » de verrouillage, d'autres non. L'absence de clip peut provoquer un débranchement inopiné en cas de manipulation, ce qui est de toute manière fortement déconseillé. Les mêmes connecteurs physiques sont utilisés pour lesdisques durs de 3,5 et 2,5 pouces ainsi que les lecteurs et graveurs de CD/DVD internes de PC de bureau.
LeSerial ATA utilise lecodage 8b/10b pour effectuer des transferts de données, permettant de travailler à des fréquences plus élevées.
Pendant une période de transition, divers adaptateurs entreParallel etSerial ATA sont prévus pour convertir l'un en l'autre. Pour exécuter la conversion duSerial vers leParallel ATA ou vice versa, un pont (oubridge) est utilisé. Il y a une pénalité de performance visible avec cet arrangement, et les tests[réf. nécessaire] du début2003 ont montré une réduction de performance de l'ordre de 30-50 %. Cette restriction disparaît quand les contrôleurs et les disques durs supportent leSerial ATA nativement.
Une norme similaire pour leSCSI, leSerial Attached SCSI (SAS), a été ratifiée à la fin de l'année2003. Elle a un certain niveau de compatibilité avec leSerial ATA. Les premiers modèles dedisques durs à la normeSAS sont sortis au troisième trimestre2004.
Un élémentSATA I, II ou III peut être branché sur une carte mèreSATA I, II ou III. Le débit obtenu sera alors celui de l'élément le plus lent. Par exemple, un disque durSATA III sur une carte mèreSATA II aura un débit limité par la carte mère à 300 Mo/s[3].
LeSATA-IO (Serial ATA International Organization) a énoncé (début2007) les spécifications 2.6[4] :
câble et connecteur internes minces (connecteurSATA slimline : avec connecteur d'alimentation à 6 broches seulement) afin d'utiliser les unités optiques SATA dans des unités centrales plus compactes ;
connecteur micro SATA pour les disques 1,8 pouce pour faciliter l'intégration de ces disques dans lesUMPC ;
mini câble/connecteur SATA interne et externe « multilane » (possibilité de coupler plusieurs canaux SATA) afin d'améliorer la bande passante avec les périphériques et de proposer des connecteurs plus petits ;
optimisationsNCQ afin d'offrir une meilleure gestion des données prioritaires ;
optimisations NCQUnload autorise l'utilisation de technologie pour protéger les disques sur les PC portables en cas de chute accidentelle.
Pour être compatibles avec le SATA III, les cartes mères nécessiteront unsouthbridge intégrant cette nouvelle version, ou avec l'intégration d'une puce Marvell, comme pour lechipset P55[7]. Le premiersouthbridge annoncé est le RD890 d'AMD[8]. La première démonstration publique, organisée parAMD etSeagate a permis d'atteindre des débits de 589 Mo/s[9].
En 2012, une part croissante desSSD saturent le débit maximal offert que ce soit en lecture ou en écriture. En raison de la démocratisation des SSD, équipant au moins les PCmoyenne gamme en disque système, la norme SATA III tend à devenir obsolète, à peine généralisée. Ainsi, lePCI Express semble être le successeur du SATA, au moins pour les SSD.
Comparaison disque SSD en format mSATA et d'une pièce de 2 €.
mSATA (mini SATA) est une adaptation du protocole SATA destinée aux netbooks et ordinateur portables, mais aussi aux appareils utilisant des petits disques durs ouSSD. Le connecteur mini-SATA est plus petit que le SATA mais offre les mêmes performances que ce dernier. Le mini-SATA ressemble fort à une carte mini PCI-Express, il supporte pour les derniers en date (2013) la normeSATA III à 6 Gbit/s.
protocole identique, afin de pouvoir utiliser les mêmes équipements ;
longueur de câble maximum supérieure à la norme SATA (2 m au lieu de 1 m).
Le port USB, depuis USB 3.0, concurrence sérieusement le port eSATA car il offre des débits comparables voire supérieurs à ce dernier en étant plus ergonomique car incluant les lignes d'alimentations[10].
Les appareils USB et eSATA peuvent être utilisés avec un port eSATAp, lorsqu'ils sont branchés avec un câble USB ou eSATA, respectivement. Un appareil eSATA ne peut pas être alimenté par un câble eSATAp, mais un câble spécial permet d'utiliser des connecteurs SATA ou eSATA et l'alimentation à partir d'un port eSATAp[13].
Le débit eSATAp n'est pas nécessairement le même que le SATA, de nombreux boîtiers et docks qui prennent en charge à la fois l'eSATA et l'USB utilisent des puces de pont combo qui peuvent réduire considérablement le débit, et le débit USB est celui de la version USB prise en charge par le port.
Le connecteurM.2, anciennement connu sous le nom deNext Generation Form Factor (NGFF), est une spécification pour les cartes d'extension internes et les connecteurs associés. Il remplace le standard mSATA, qui utilise la disposition et les connecteurs de la carte physiquePCI Express Mini Card. Les spécifications physiques plus flexibles du M.2 permettent des largeurs et des longueurs de modules différentes et, associées à la disponibilité de fonctionnalités d'interface plus avancées, rendent le M.2 plus adapté que le mSATA pour les applications SSD en général et en particulier pour l'utilisation dans de petits périphériques tels que les ultrabooks ou tablettes[14].
Le connecteur M.2 possède différentes encoches de détrompage qui indiquent les différentes fonctions et capacités des hôtes et modules M.2, ce qui empêche le branchement des modules M.2 dans des connecteurs hôtes incompatibles avec les fonctions.
Le connecteurU.2 (anciennement SFF-8639[15]) équipe certainsSSD PCI Express utilisant quatre lignesPCIe 3.0. Ce connecteur ne se trouve que sur les équipements professionnels et est en 2019 très peu connu du grand public. Il permet des débits qui vont en théorie jusqu'à 4 Go/s.