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Originaire de laSardaigne, la famille Ducati fait appel à des investisseurs et fonde en 1926 à Bologne la « Società Scientifica Radio Brevetti Ducati», dont l'objectif est la production decondensateurs électriques et de composants pour l'amélioration de la transmission parradio[2].
À partir de cette date, la société Ducati ne cesse de croître et de diversifier ses activités, produisant des machines à calculer, des appareilsphoto et des radios[2].
Les frères Ducati relancent néanmoins leur activité industrielle commençant à produire, à partir de1946 un moteur auxiliaire, leCucciolo, destiné à s'adapter sur le cadre debicyclettes, dont ils avaient racheté la licence à laSiata. L'engin ne rencontre pas le succès attendu et la situation financière de la famille Ducati se détériore. L'entreprise nécessite l'aide de l'État sous contrôle d'un syndic, mais la société est finalement déclarée en faillite en1949. Les frères Ducati quittent l'entreprise qui reste sous contrôle de l'État italien jusqu'en1983, date du rachat par les frères Castiglioni, propriétaires deCagiva[2].
En 1996, le groupe Cagiva est à son tour en proie à de graves soucis financiers et décide de se séparer de Ducati, racheté par le fonds d'investissement américainTexas Pacific Group. En 2006, le fonds d'investissement italien InvestIndustrial[5] rachète 100 % des parts de Ducati. À la suite de cela la marque redevient italienne[2].
En 2012, Audi rachète les parts de Ducati à InvestIndustrial pour une somme évaluée à 860 millions d'euros[6]. En avril 2017, des rumeurs à propos d'une revente de la marque à une entreprise asiatique apparaissent, mais ne se concrétisent pas[1],[2].
En1968, Ducati dote l'ensemble de sa gamme de motos d'un cadre renforcé (avec gousset) et élargi, pour y insérer les nouveaux moteurs dits « carters larges » dotés de nouveaux roulements et élargis.
En1970 apparaissent les dernières évolutions des monocylindres Ducati Desmo, équipées façon « racing » avec des habillages en polyester de couleur gris pailletéMetal Flake, uncompte-tours blancVeglia Borletti, d'un double frein tambour à l'avant, à simple came Grimeca, de selles monoplaces, des commandes reculées et des guidons « bracelets ». Ces modèles, nommés aux États-Unis « Silver Shotgun » et en Italie « Pallottola d'argento », sont plébiscités grâce à leur rapport prix/performance.
De 1972 à 1975, ces monocylindres Desmo arborent une couleur jaune or, un allumage électronique, un circuit en douze volts et un frein à disque à l'avant.
Durant cette période, les modèles Mark3 et Scrambler ne bénéficient que de légères modifications : réservoir de couleur bleu avec bande dorée (pour les mark3) et disque avant en option. À noter, la fabrication d'un moteur de 239 cm3 spécifiquement pour le marché français, a été réalisé afin de bénéficier d'une fiscalité réduite.
Ducati présente auSalon de Turin 1977 une 500 Pantah animée par un bicylindre en « V » qui n'a, en dehors de son architecture, aucun point commun avec ses aînés, puisque les arbres à cames sont entraînés par des courroies crantées. Ce moteur, dessiné par Fabio Taglioni, est encore utilisé en 1985, avec la750 F1, sur la base moteur du 600 cm3 réalésé[9].
En1986, les frères Castiglione prennent possession de l'usine et proposent un nouveau modèle dessiné parMassimo Tamburini, transfuge de Cagiva, laPaso, en mémoire deRenzo Pasolini. La Paso, sur une base de moteur Pantah, est la première moto de tourisme au moteur entièrement caréné. Elle est proposée initialement en 750 cm3, puis en 900 avec refroidissement liquide.
Ces Pantah, bien qu'ils aient apporté nombre de victoires à Ducati en compétition, commencent à montrer leurs limites, motivant la mise en œuvre duDesmoquattro(en) (748, 916, 996), dessiné par Massimo Bordi. Un bicylindre en « V » à 90° aux ACT entraînés par courroie, dispose dequatre soupapes par cylindre, est refroidi par eau et l'alimentation est assurée par une injection électronique. Appelé « Testastretta » à partir dumodèle 998 en raison de ses culasses moins volumineuses, il constitue une évolution importante par rapport aux versions précédentes et est monté sur tous les modèles de la familleSuperbike, les851 et 888, la916 et ses évolutions (748,996 et998), les749 et999, ou la1098 et sa petite sœur la 848.
En2003, Ducati présente laMultistrada et se lance sur le marché des gros trails à vocation routière. Elle utilise le moteur de la1000 SS. La version standard est rejointe en 2005 par une version « S », équipée de suspensionsÖhlins. Pour 2007, le moteur bénéficie d'une augmentation de 4 mm de l'alésage, la cylindrée passant à 1 100 cm3.
Surfant sur la vaguenéo-rétro, Ducati présente en 2003 la nouvelle gammeSportClassic qui se compose d'abord de trois modèles : la Paul Smart, la Sport et la GT. Elles ont pour base mécanique une1000 SS. Pour 2007, la1000 Sport est complétée par deux déclinaisons : une version avec une place passager (biposto) et une version adoptant le carénage tête de fourche de la Paul Smart (S).
Desmosedici RR.
En2004, Ducati annonce son intention de lancer la production de laDesmosedici RR - Racing Replica, adaptation à la route d'une machine deMotoGP, présentée en juin2006 et mise en production en juillet2007 pour 400 exemplaires. La production est portée à 1 500 exemplaires pour faire face à la demande au prix unitaire de vente de 55 000 €.
Fin 2006, la gammeSupersport, lancée en1973, est supprimée, se concentrant sur la gamme SportClassic.
Jusqu'auxannées 2010, la notoriété de Ducati repose sur des motos légères, le cadre treillis assurant la rigidité et la tenue de route, associé au bicylindre en V à 90° à distribution desmodromique.
Avec l'arrivée de la 1199 Panigale, Ducati abandonne certaines traditions avec l'utilisation d'un moteur porteur, embrayage à bain d'huile et distribution par chaîne.
Les premières Ducati engagées en compétition ne le furent pas en circuit, mais au Tour d'Italie où l'une d'entre elles, un 90 cm3 àarbre à cames en tête remporta sa catégorie en1954 aux mains deGiovanni Degli Antoni.
C'est à partir de1958 que Fabio Taglioni va commencer à mettre en œuvre ce qui deviendra la marque de fabrique de Ducati : ladistribution desmodromique, avec un monocylindre double ACT de 200 cm3 puis unmoteur doté de troisarbres à cames : deux pour l'ouverture des soupapes et un pour leur rappel. Ce type de moteur rendra Ducati quasiment invincible sur les circuits au cours de l'année 1958.
En1971, l'apparition en production du bicylindre en « V » à 90° donne l'occasion à Ducati d'accéder à la compétition à un niveau qu'elle n'avait jamais connu avec, dans un premier temps, une 500 deGrand Prix que l'on ne vit qu'en de rares occasions, principalement aux mains du pilote britanniquePhil Read.
Dès1972, Ducati préféra se tourner vers la formule 750. Moto avec laquellePaul Smart etBruno Spaggiari termineront respectivement premier et deuxième des 200 Miles d'Imola.
C'est en1978, après avoir délaissé la moto pour l'automobile, que Mike Hailwood, à l'instigation de l'importateur britannique, fait son retour sur deux-roues sur leTourist Trophy. Mike Hailwood le remporte au guidon d'une Ducati bicylindre de 900 cm3.
En 2011, la marque accueilleValentino Rossi, mais les résultats s'effondrent. Les tentatives de modifications drastiques de la moto (la GP11) n'apportent pas les résultats escomptés et Ducati s'enlise. Troisième du championnatTeams, l'équipe officielle n'aura décroché que deux troisièmes places — une pour Valentino Rossi, l'autre pourNicky Hayden — le début de la saison2012 doit être l'année du rebond et Ducati profite de la modification du règlement technique (qui consent notamment une cylindrée maximale de 1 000 cm3) pour revoir sa copie[10] : fini le cadre monocoque en carbone, place au Deltabox en aluminium ; le moteur est lui aussi repensé, avec un angle plus classique de 90°. Présentée le à la presse, la GP12 arbore les couleurs de l'Italie[11], comme pour conserver une façon de se démarquer des machines japonaises dont elle épouse à présent les grandes lignes.
En2016, la Desmosedici bat le record de vitesse maximale sur circuit en catégorie MotoGP. Le record a lieu sur le rapidecircuit international de Losail au Qatar où le pilote italienAndrea Iannone atteint la vitesse de351,2km/h.
Lors de la dernière course MotoGP de la saison 2022,Francesco Bagnaia remporte le titre de champion du monde, quinze ans après Casey Stoner, tandis que Ducati enlève la championnat constructeur[13]. Le doublé est de nouveau réalisé en 2023 où Francesco Bagnaia remporte son second titre et Ducati écrase la concurrence, avec 700 points au classement constructeur et 327 points d’avance sur KTM deuxième, ne laissant échapper que 3 courses principales et 4 sprints[14].