Djoulfa (enazériCulfa), anciennementDjougha (enarménienՋուղա), est la capitale duraionde Djoulfa, dans la république autonome duNakhitchevan, enAzerbaïdjan. Elle est située à la frontière avec l'Iran, à proximité de la ville iranienne homonyme deDjolfa.
« Au commencement du dix-septième siècle, Djoulfa était une riche, industrieuse, et belle ville de plus de 50 000 âmes. En 1605,Chah Abbas la fit brûler, voulant mettre un désert entre lui et les Turcs qui occupaient alors Nakhtchévan, et il transporta ses principaux habitants àIspahan, où ils fondèrent le faubourg de Djoulfa. Des ruines nombreuses de ponts, de châteaux forts, d'églises, de tombeaux et decaravansérais, voilà tout ce qui reste aujourd'hui de cette ville jadis si peuplée et si prospère : une dizaine de familles établies sur la rive gauche de l'Araxe, dans un caravanserail inachevé, telle est la population actuelle de Djoulfa. »[1].
SelonFrédéric DuBois de Montperreux, Djoulfa abritait un « terriblescorpion noir », « plus grand et plus venimeux que les scorpions ordinaires : car il n'y a pas d'année qu'il ne périsse de sa piqûre quelqu'un de ces dix pauvres familles. »[2].
Ancien cimetière arménien de Djoulfa.
La ville abritait un vastecimetière arménien détruit par l'Azerbaïdjan de1998 à2005 et remplacé par un camp militaire[3], destruction officiellement niée par la présidence azerbaïdjanaise[4] ainsi que l'existence même du cimetière et d'une ancienne présence arménienne dans la région[5].