Diocèse de Padoue Dioecesis Patavina | |
![]() cathédrale de Padoue | |
Informations générales | |
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Pays | ![]() |
Évêque | Claudio Cipolla (it) |
Superficie | 3 297 km2 |
Création dudiocèse | IIIe siècle |
Patron | Prosdocime[1] |
Archidiocèsemétropolitain | patriarcat de Venise |
Adresse | Via Dietro Duomo 15, 35139 Padova |
Site officiel | site officiel |
Statistiques | |
Population | 1 075 698 |
Population catholique | 1 029 000 |
Pourcentage de catholiques | 95,7 % |
Nombre deparoisses | 459 |
Nombre deprêtres | 685 |
Nombre de religieux | 330 |
Nombre de religieuses | 1 713 |
(en) Notice surwww.catholic-hierarchy.org | |
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Lediocèse de Padoue (enlatin :Dioecesis Patavina ; enitalien :Diocesi di Padova) est undiocèse de l'Église catholique enItalie,suffragant dupatriarcat de Venise et appartenant à larégion ecclésiastique du Triveneto.
Il est situé dans 5 provinces différentes. La plus grande partie est dans laprovince de Padoue, le reste de cette province étant dans les diocèses deTrévise etVicence. Il possède une partie de laprovince de Vicence dont le reste est dans le diocèse de Vicence. Une autre partie est dans laville métropolitaine de Venise, l'autre partie de cetteville métropolitaine est dans lediocèse de Chioggia et le patriarcat de Venise. Il gère une partie de laprovince de Belluno avec le reste de cette province dans lediocèse de Belluno-Feltre. Il a enfin sous sa juridiction une partie de laprovince de Trévise dont l'autre partie est dans les diocèses de Trévise etVittorio Veneto.
Le diocèse possède une superficie de 3 297 km2 couvrant 459paroisses regroupées en 32archidiaconés. L'évêché est àPadoue avec lacathédrale de l'Assomption. Dans la même ville, on peut visiter labasilique Sainte-Justine de Padoue où l'on admire des œuvres deVéronèse,Ricci ouGiordano.
Toujours à Padoue, l'église de la Transfiguration garde lachâsse de saintLéopold Mandic ; celle de l'Immaculée (it) garde les reliques du bienheureuxAntoine Manzoni (it) et lesSœurs de saint François de Sales ont dans leur chapelle l'urne de la bienheureuseLidwine Meneguzzi.
La tradition attribue l'évangélisation de Padoue et de sa région à saintProsdocime, envoyé par saintPierre. Une figure importante dans l'histoirepaléochrétienne de Padoue est la conversion de la jeuneJustine, martyrisée lors des persécutions deDioclétien. Des études récentes tendent à retracer la fondation d'un siège à Padoue et d'une formation ecclésiastique vers 250. Au milieu duIVe siècle,Athanase d'Alexandrie est invité à Padoue, au siège de l'évêque Crispin. Lors duconcile d'Aquilée, un certain Giovino est présent, que l'on identifie parfois comme évêque de Padoue.
Entre leVe siècle et leVIe siècle, les témoignages historiques se concentrent autour du culte de sainte Justine et de sa basilique, un centre spirituel de première importance. C'est aussi le lieu choisi pour l'inhumation des évêques, tandis que la cathédrale est victime, avec le reste de la ville, des nombreuses invasions desWisigoths,Byzantins etHongrois. De cette période sombre, les évêques se réfugient vers la lagune, àMalamocco, conduisant un déclin précipité de la tradition chrétienne de Padoue, à tel point que la liste des évêques, avant leIXe siècle, est imprécise en raison de la rareté des sources et la pauvreté des preuves archéologiques.
Bien que résidant à Malamocco, l'évêque ursinien signe « episcopus sanctae ecclesiae Paduanae » dans les actes du synode romain de 680. À l'époque de l'évêque Dominique, présent au concile de Mantoue de 827, le siège est certainement à Padoue, car les évêques de la lagune ne sont pas présents. Les historiens font correspondre les frontières du diocèse avec celles des municipalités romaines de Patavium et Ateste et, dans la première période de Vicentia, ce qui justifierait l'appartenance au territoire du plateau d'Asiago. Les premières données sur les frontières remontent cependant à 897, lorsque le roi d'ItalieBérenger Ier de Frioul fait don à l'évêque Pierre, son chancelier, du territoire deSacco qui comprenait tout le sud-est de l'actuelle province de Padoue.
À l'époque carolingienne, une lente restauration des corps ecclésiastiques s'opère en harmonie entre les évêques et la maison impériale. Les dons de Bérenger Ier et la concession de pouvoir construire des châteaux pour leur propre défense et pour la population rendent les évêques responsables de l'ordre politique et territorial, ce qui en fait des seigneurs féodaux efficaces contrairement à la montée insistante des nobles puissances dans la zone rurale. Pour garantir l'indépendance absolue de l'abbaye de Sainte-Justine, mais aussi des monastères de Saint Pierre et Saint Étienne au milieu duXe siècle, l'évêque Ildebert concède desbénéfices ecclésiastiques qui s'ajoutent à celle duchapitre de la cathédrale qui existait déjà auIXe siècle, qui regroupe lespièves dispersées sur tout le territoire diocésain. Le prestige de la chaire de Padoue s'accroît avec la figure de l'évêque Gauslin, très proche d'Otton II.
L'influence impériale culmine avec l'ascension de l'évêque Bernard qui porte le titre d'aumônier d'Henri III. À la fin duXIe siècle, lesinventions des corps des saints Maxime, Julien et Félicité ont lieu auxquelles le papeLéon IX participe, en passant par Padoue, tandis qu'en 1075, on retrouve sous le sol de la basilique de Sainte-Justine, le corps de saintDaniel de Padoue. Le fort sens civique conduit à des relations difficiles entre l'église de Padoue et le pouvoir impérial.Henri IV séjourne à Padoue à plusieurs reprises entre 1090 et 1097 pour forcer le clergé réticent à accepter des nominations ne venant pas de la curie romaine. La situation ne change qu'à la suite duconcordat de Worms. Pendant cette période, de nombreuses communautés cénobitiques du diocèse prospèrent dont l'abbaye de Praglia.
LeXIIIe siècle est caractérisé par les grands mouvements du clergé régulier. L'abbaye de Sainte-Justine est guidée par l'abbéArnaud Cataneo ; l'abbaye de Praglia fonde l'église saint Urbain entre 1185 et 1186. La présence des ordres hospitaliers favorise également l'essor de nombreux hôpitaux. Mais c'est l'épanouissement des nouveauxordres mendiants vers le milieu du siècle avec la construction de l'église des Érémitiques de Padoue par l'ordre de Saint Augustin, l'église de Saint Augustin pour les dominicains, l'église de Santa Maria del Carmine pour les carmes, mais surtout le développement du grand complexe antonien après la canonisation de saintAntoine de Padoue en 1232, transforment la ville en l'un des centres fondamentaux du franciscanisme européen. En 1671, l'évêqueGrégoire Barbarigo crée leséminaire diocésain auquel il ajoute en 1684 une typographie. En 1786, sous la pression de l'archiduc d'Autriche, Padoue cède la paroisse de Brancafora (aujourd'huiPedemonte) audiocèse de Trente.
La géographie en deux parties résiste jusqu'à la réforme ecclésiastique des Habsbourg de 1818, qui vise à délimiter des districts diocésains territorialement compacts. Par labulleDe salute Dominici gregis du 1er mai 1818, le diocèse de Padoue cède à celui deVicence les communes deBreganze, Friola (frazione dePozzoleone),Marostica,Mason Vicentino,Molvena,Nove,Pianezze,Schiavon tandis que Padoue reçoit en échangeVilla del Conte,Sant'Anna Morosina, Onara (frazione deTombolo),Cittadella,Rossano Veneto,Lozzo Atestino etSelvazzano Dentro. Padoue reçoit Primolano (frazione deValbrenta) dudiocèse de Feltre,Barbona dudiocèse d'Adria-Rovigo etCinto Euganeo dudiocèse de Vérone.
Alors qu'Andrea Contin, né en 1968 et ordonné en 1997, est prêtre à Padoue, il est accusé par une paroissienne de violences privées et proxénétisme. Lors de la perquisition du presbytère, des jouets sexuels, des chaînes, des films pornographiques avec des orgies, dont certains filmés sur place, sont découverts[2]. En 2017, il estrenvoyé de l'état clérical par l’évêque de Padoue. Par ailleurs, il est condamné par la justice civile à une peine d’un an de prison avec sursis, l'accusation de proxénétisme ayant été abandonnée. En 2022, il publie un romanMia madre era una ragazza (Ma mère était une fille)[3].