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Président Commission d'enquête indépendante sur la pédophilie au sein de la métropole orthodoxe de France(d) | |
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Président Institut d’étude des religions et de la laïcité | |
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Directeur général(en) Office français de l'immigration et de l'intégration | |
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Yannick Imbert(d) |
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Didier Leschi, né le àParis, est unhaut fonctionnairefrançais, spécialiste des questions relatives auxcultes et à lalaïcité. Il est directeur général de l'Office français de l'immigration et de l'intégration depuis 2015 et président de l’Institut d'étude des religions et de la laïcité depuis 2018.
Ancien militant d'extrême gauche, il participe à plusieurs cabinets ministériels notamment sous la direction deJean-Pierre Chevènement.
Lycéen engagé à gauche, Didier Leschi manifeste devant les usines Renault après l’assassinat du militant maoïstePierre Overney, milite contre laguerre du Viêt Nam ou encore contre la révision entreprise parMichel Debré des conditions du sursis militaire en 1973[1]. Il est un des principaux animateurs des coordinations lycéennes de la fin desannées 1970 et directeur de publication du journalEffervescences lycéennes. Exclu de son lycée, il apprend le métier de compositeur-typographe comme apprenti dans l'enseignement technique, et travaille dans l'imprimerie tout en restant animateur de la coordination permanente lycéenne avecChristophe Ramaux.
Après le mouvement lycéen de 1973, Didier Leschi adhère à l'organisation communisteRévolution ! scission de Ligue Communiste (trotskiste) créée en 1971. Cette organisation va, en 1977, fusionner avec une organisation issue du PSU, laGauche ouvrière et paysanne dirigée parAlain Lipietz, François Gèze et Alain Rist pour fonder l'Organisation communiste des travailleurs (OCT). Hostile à ce regroupement, avec quelques militants de l'OCT, dont Jean-François Jousselin etMichel Taubmann, il rejoint la même année lesComités communistes pour l'autogestion (CCA), trotskistes autogestionnaires, résultat de la fusion entre un courant de la LCR (Auteur d'un texte de référence "La civilisation au carrefour, la Ligue au feu rouge") animé par Robi Morder, François Morvan, et Gilles Casanova et de la tendance "B" du PSU du congrès de 1976, constituée par l'AMR (Alliance Marxiste Révolutionnaires) de Maurice Najman, Michel Fiant, Gilbert Marquis[2]. En 1982, il fait partie de la minorité des CCA qui adhère à la LCR, puis rejoint dans ce cadre, par la suite leCERES, le courant des proches deJean-Pierre Chevènement au sein duParti socialiste, en 1985. Il conduit les syndicalistes proches de ce courant à rejoindre l'UNEF-ID en 1987 après le succès dumouvement contre le projet Devaquet en 1986[3]. Il sera président de la commission de contrôle de l'UNEF-ID[4], puis vice-président de 1987 à 1989[5]. En 1988, il est élu auCNESER[6]. Il revient sur cette expérience des années 80 dans un ouvrage intituléRien que notre défaite paru en 2017[7].
Il obtient unemaîtrise de droit privé et deuxDEA en histoire contemporaine et en sciences politiques et commence sa carrière en tant que chargé de mission, de 1988 à 1991, au cabinet du ministre de la DéfenseJean-Pierre Chevènement. De 1991 et 1994, il est aux côtés du député de Côte-d’OrRoland Carraz. Il collabore de nouveau avec Jean-Pierre Chevènement alors qu'il dirige leMouvement des citoyens en tant que chargé de mission (1995-1997), puis rejoint son cabinet auministère de l’Intérieur, entre 1997 et 1999[8]. Chargé des questions de jeunesse pour le MDC, il confie en 2017 :« J’ai adhéré à Chevènement plus qu’au PS : pour moi, il était le partisan de l’union de la gauche, l’artisan duprogramme commun[1]. »
Chef de cabinet, entre 1999 et 2002, du préfet d'Île-de-FranceJean-Pierre Duport, il est chargé de mission pour lapolitique de la ville auprès des préfets de la région Rhône-Alpes, entre 2002 et 2004, Michel Besse puisJean-Pierre Lacroix. Chef dubureau central des cultes au ministère de l’Intérieur entre juillet 2004 et mai 2008[8], il assiste à l’émergence du futurConseil français du culte musulman et échange avec l'islamologueJacques Berque, lui aussi membre du MDC[1].
Chef du service de l’accès au droit et à la justice et de la politique de la ville auministère de la Justice de 2008 à 2013, il est, de 2013 à 2016, préfet pour l’égalité des chances auprès dupréfet de la Seine-Saint-Denis,Christian Lambert, puisPhilippe Galli[8].
Il est nommé fin décembre 2015 directeur général de l'Office français de l'immigration et de l'intégration (OFII)[8],[9].
Spécialiste des cultes en France et de lalaïcité, il est marqué par l'affaire de Creil en 1989 et continue à s'intéresser à cette thématique à laquelle il consacre deux livres[1].
En janvier 2018, il est nommé pour quatre ans président de l’Institut européen en sciences des religions, centre d’expertise sur les questions religieuses créé en 2002 qui fait partie de l’École pratique des hautes études (EPHE). En poste pour une durée de quatre ans, il y succède à Dominique Borne, en poste depuis 2005[8].
En 2021, il fait office de médiateur entre le gouvernement et trois militants[10],[11], dont un prêtre[12], qui ont entamé une grève de la faim àCalais pour dénoncer les conditions de vie imposées aux migrants[13],[14].
En 2022, il prend la présidence de la Commission d'enquête indépendante sur la pédophilie au sein de la métropole orthodoxe de France (CIPMOF)[15], convoquée après la révélation de faits de pédocriminalité au sein du monastère orthodoxe deLa Dalmerie[16]. Celle-ci rend public son rapport deux ans plus tard[15].
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