Pour les articles homonymes, voirRodier.
Naissance | |
---|---|
Nationalité | |
Activité |
Distinction |
---|
Denis Rodier est unillustrateur,encreur,animateur etauteur de bande dessinéecanadien (québécois). Il est publié par des éditeursaméricains,canadiens etfrançais.
Denis Rodier est né àNominingue (Québec) le 24 juin 1963[1]. Il gagne un second prix à la quatrième édition du Concours des jeunescartoonists organisé par le Salon international de la caricature deMontréal en 1978[2].
Il fait des études enarts plastiques de 1980 à 1983, auCégep Lionel-Groulx, àSainte-Thérèse, puis en graphisme de 1983 à 1985, auCégep Ahuntsic à Montréal. À la même époque, il commence à publier quelques BD dans le périodiquePop Rock[1].
Ses études terminées, en 1988, il conclut un premier contrat auprès de la firmeDC Comics, où ilencre[1] un supplément inséré dans le comicBatman. D'autres contrats viennent dans les deux années qui suivent :Green Lantern Special (no 1),Batman Annual (nos 1, 2 et 13),Secret Origins (no 44),New Gods (no 14),Hawk and Dove (no 10). Il travaille également pour la compagnieFirst Comics où il encre trois numéros de la sérieBadger[1] (nos 52-53 et 55).
Lors d’une convention de BD à Montréal, Denis Rodier fait la connaissance dePierre Fournier. Rodier devient membre de l’ACIBD (Association des Créateurs et des Intervenants de la Bande Dessinée), puis vice-président en 1991[1]. La même année, il participe à l’expositionÉcrans d’arrêt et à l’album qui en découle. Il illustre alors un texte de Marika.
En compagnie deJean-Paul Eid, Martin Dupras, André Rowe, Mario Beaulac, Gabriel Morrissette et plusieurs autres, Denis Rodier participe au magazine pour adosAnormal piloté par Pierre Fournier[1]. Quatre numéros paraissent au cours de 1991 où Rodier illustre diverses chroniques humoristiques.
Toujours en 1991, Denis Rodier fait partie des artistes qui dessinent et encrent l’adaptation BD du filmHook deSteven Spielberg pour la compagnieMarvel Comics[1]. Il conclut également un contrat comme encreur surThe Demon, un titre de DC Comics[1]. En plus d’encrer les crayonnés de Val Semeiks, Rodier réalise à lapeinture à l'huile les couvertures du comic book. Il collabore un an àThe Demon (nos 1 à 12) jusqu’à ce qu’il soit engagé pour encrer Action Comics. Toutefois, il participe encore à l’occasion àThe Demon, soit pour l’encrage (no 27) soit pour la réalisation des couvertures (nos 17, 30, 34, 36, 37).
De juillet 1991 (no 667) à septembre 1997 (no 737), Denis Rodier est encreur chez Action Comic. Au cours de cette période, il encre principalement les crayonnés de Bob McLoed, deJackson Guice et deTom Grummett. Denis Rodier participe à divers albums (The Death of Superman, 1993 ;World without a Superman, 1993 ;The Return of Superman, 1993 ;The Wedding album, 1996).En 2017, selon la publication de "The Death of Superman: 15 things you forgot (or never knew) dans Comics book ressources, l'auteur Brian Cronin souligne que "The Death of Superman" détient toujours le record de vente de tous les temps dans le monde du comics américain.[réf. nécessaire].
En octobre 1997, la direction de DC Comics assigne Denis Rodier au comic bookThe Adventures of Superman (nos 551 à 559), où il encre encore une fois les crayonnés de Tom Grummett.
Tout en travaillant pour DC Comics, Denis Rodier effectue à l’occasion quelques contrats pour d’autres éditeurs américains :Dark Horse (Tales of the Jedi : The Freedon Nadd Uprising, nos 1-3, 1994),Malibu Comics (Eliminator, nos 1-3, 1995),Marvel Comics (Captain America, nos 446, 448-449, 1995-1996),Byron Preiss (The Hitchhiker's Guide to the Galaxy, 1997) etImage Comics (Damned, nos 1-4, 1997). En 1994, il participe à un album hommage à Moebius (Jean Giraud) en compagnie d’une cinquantaine d’autres dessinateurs qui œuvrent dans le comic book :Arzach Made in USA (Éd. Humanoïdes Associés).
À partir de janvier 2000, Denis Rodier participe au magazine d’humourSafarir[1] (no 140). Il illustre tout d’abord divers dossiers d’actualité et des parodies de films (Le bogue de l’an 2000,Les Pokémon, les cartes de la WWF,Ricky Martin au Québec,Mission Impossible,Gladiateur, etc.), puis il reprend, avec divers scripteurs, la chronique Safarir jaune (no 158, juillet 2001) dont certaines bandes sont reprises dansLe Journal de Montréal. Il signe également la couverture du numéro 166 deSafarir.
En compagnie de Rose Beef (Denis Lord) au scénario, il crée, en juin 2003 (no 181), une première série de bandes dessinées pourSafarir :L’Encyclopédie DeKessé[1]. Cette série paraît jusqu’au numéro 200, pour un total de 43 planches et sera éditée sous forme d'album par l'éditeur 400 Coups en 2009.
Pour le retour duSaf-BD, le supplément BD deSafarir dans le numéro 194, Denis Rodier signe la couverture ainsi que la première planche d’une série très éphémèreLes bloopers des pubs de Lobelaw (scénarios deMichel Viau puis de Simon Leblond, couleurs par Sayman Phanekham).
Durant cette période, il illustre les couvertures de la minisérieRevolution on the Planet of the Apes publiée par Mr. Comics.
En 2005, il participe à l’émissionLes Invincibles de laSociété Radio-Canada en encrant des crayonnés de Dub pour une fausse bande dessinée qu’un des personnages de l’émission est supposé produire.
Les échanges dématérialisés par internet facilitent le travail de Rodier[3]. En 2008, ses travaux sont diffusés chez les éditeurs européens avec la sérieÉgide, créée avecFred Weytens pour la maisonDelcourt[3] ; la série est froidement accueillie parLe Devoir[4]. Le deuxième et dernier tome est dessiné en collaboration avecGabriel Morrissette. Rodier dessine ensuite une série pour lesÉditions Soleil,L'Ordre des Dragons scénarisé parJean-Luc Istin ; l'intrigue porte sur l'enquête et le parcours initiatique d'une héroïne dans l'entre-deux-guerres avant de se dérouler ailleurs[3]. L'album fait partie de la collection Secrets du Vatican,« une sélection de thrillers religieux à saveur historique »[3]. Cette trilogie, compilée sous forme d'intégrale en 2012, est suivie d'un deuxième cycle,L'Apogée des Dragons[1]. Ce diptyque, dont le dernier tome paraît en mars 2013[5] est scénarisé parÉric Corbeyran[1].
En 2017, il est le dessinateur de labiographie enbande dessinéeLénine (Glénat, collectionIls ont fait l'Histoire)[6]scénarisée parAntoine Ozanam, épaulé par l'historienneMarie-Pierre Rey[7], consacrée à Vladimir Ilitch Oulianov dit Lénine. Puis dans la foulée, en 2018, il illustre l'albumArale sur un scénario de Tristan Roulot, uneuchronie où lesBolchéviks ont été vaincus en octobre 1917[8],[9]. En 2020 est publié leroman graphiqueLa Bombe, racontant en près de 450 pages[10] la mise au point de la premièrebombe atomique, de 1933 à 1945[11],[12],[13], avec un texte d'Alcante etLaurent-Frédéric Bollée, Denis Rodier étant l'illustrateur[14]. L'ouvrage reçoit un accueil chaleureux de la part des médias spécialisés : il fait notamment partie de la sélection pour legrand prix de la critique 2021[15] et il remporte plusieurs prix dont lePrix Cases d'Histoire 2020[16] et lePrix de la critique ACBD de la BD québécoise 2020[17]. Lors de la remise desPrix Atomium en 2021, l'ouvrage gagne le Prix Cognito de la BD historique[18].
Parallèlement à ses travaux pour les comic books américains, les magazines d’humour québécois et les éditeurs européens, Denis Rodier pratique également la peinture et l’illustration. Le livre pour enfantsShoes for Amélie qu’il a illustré pour Connie Culker Steiner a été sélectionné pour de nombreux prix et a remporté leSydney Taylor Book Award for Notable Children’s Book of Jewish Content, Association of Jewish Librairies (2001) et le McNally Robinson Book for Young People Award (2004)[19]. Il a également signé des illustrations pour le magazineBlack Gate et en 2000, la couverture de l'album collectifFlirt (Éd. Isabelle Stephen) qui rassemble des illustrations coquines de dessinateurs québécois, européens, africains et américains.
Denis Rodier a réalisé plusieurs pochettes de disques et illustrations pour Garolou, Trey Gunn, Tony Levin, Pat Mastelotto, Mastica, Terry Bozzio,Suzanne Vega. Rodier a enregistré un CD de son groupe Specimen13.