À l'origine Dax était une cité du peuple aquitain desTarbelles, bâtie autour de lasource d'eau chaude dédiée à leur divinité Nèhe. Entre l'an 16 - 13 av. J.C, lors de la réorganisation administrative de l'empire romain, l'empereurAuguste décide de fonder autour de cette source la cité d'Aquae Tarbellicae (eaux des Tarbelles en latin) le chef-lieu de lacivitas des Tarbelles. Du fait de son importance elle devient l'une des 21 cités importantes de la province romaine laGaule aquitaine.
Grâce à ses fortifications romaines, sa situation géographique stratégique, son siège épiscopal, ses fonctions administratives, ses atouts commerciaux avec son port fluvial et ses statuts deville de marché, deville-pont et de station thermale, Dax était la ville la plus importante des Landes de l'antiquité jusqu'en 1790 détrônée par Mont de Marsan devenue préfecture. En accueillant la ligne ferroviaire Bordeaux-Dax en 1854, la ville connue un âge d'or thermal et industriel avec le début de l'exploitation de son gisement de sel.
Dax, sous-préfecture du département desLandes, se trouve sur la rive gauche du fleuveAdour (avec un quartier, le Sablar, établi sur la rive droite), à mi-chemin entreBayonne etMont-de-Marsan.
Ville deGascogne, historiquement rattachée à laChalosse, Dax se situe néanmoins à la croisée de plusieurs contrées : laChalosse au sud-est, leMaremne et leSeignanx au sud-ouest, leMarensin au nord-ouest, et laGrande Lande au nord. Les paysages sont par conséquent variés. Les bords de l'Adour voient s'étendre lesbarthes, au sud-est, laChalosse – présente des collines verdoyantes, annonçant leBéarn et laBasse-Navarre. Au sud-ouest s'étendent de vastes étendues de pins légèrement ondulées, tandis qu'au nord commence la grande plaine boisée desLandes de Gascogne.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de labase de donnéeseuropéenne d’occupationbiophysique des solsCorine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires artificialisés (54,1 % en 2018), en augmentation par rapport à 1990 (49,1 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : zones urbanisées (51,3 %),terres arables (22,8 %), forêts (14,8 %), zones agricoles hétérogènes (8,3 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (2,8 %)[14]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : lacarte de Cassini (XVIIIe siècle), lacarte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 1].
LeXL'R, réseau de transports interurbains des Landes, passe par la gare et relie la ville à d'autres communes du département.
L'agglomération dacquoise dispose d'unservice de transports en commun, comprenant le réseau de busCouralin et le service de navette gratuite « Vitenville » permettant de relier le centre-ville via des parkings relais situés aux entrées de ville sur les axes principaux de circulation. Depuis 2015, le service de vélos en libre service « Cyclenville » a été mis en place dans l'agglomération.
La commune fait partie duterritoire à risques importants d'inondation (TRI) de Dax, regroupant13 communes concernées par un risque de débordement de l'Adour et duLuy, un des18 TRI qui ont été arrêtés fin 2012 sur lebassin Adour-Garonne[17]. Les événements significatifs antérieurs à 2014 sont les crues de l'Adour de 1770, 1879, 1952, 1981 et 2014. La crue du est la plus forte crue enregistrée. La crue de février 1952 constitue quant à elle la crue de référence sur de nombreux secteurs du bassin de l’Adour. Des cartes des surfaces inondables ont été établies pour trois scénarios : fréquent (crue detemps de retour de10 ans à30 ans), moyen (temps de retour de100 ans à300 ans) et extrême (temps de retour de l'ordre de 1 000 ans, qui met en défaut tout système de protection)[18]. La commune a été reconnue enétat de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par les inondations etcoulées de boue survenues en 1983, 1988, 1999, 2009, 2014, 2019, 2020 et 2021 et au titre des inondations par remontée de nappe en 2020[19],[15].
Les mouvements de terrains susceptibles de se produire sur la commune sont des tassements différentiels[20].
Carte des zones d'aléa retrait-gonflement des sols argileux de Dax.
Leretrait-gonflement des sols argileux est susceptible d'engendrer desdommages importants aux bâtiments en cas d’alternance de périodes desécheresse et de pluie. 1,9 % de la superficie communale est en aléa moyen ou fort (19,2 % au niveau départemental et 48,5 % au niveau national). Sur les 5 520 bâtiments dénombrés sur la commune en 2019, 134 sont en aléa moyen ou fort, soit 2 %, à comparer aux 17 % au niveau départemental et 54 % au niveau national. Une cartographie de l'exposition du territoire national auretrait gonflement des sols argileux est disponible sur le site duBRGM[21],[Carte 2].
Concernant les mouvements de terrains, la commune a été reconnue en état de catastrophe naturelle au titre des dommages causés par des mouvements de terrain en 1983 et 1999[15].
Le risque detransport de matières dangereuses sur la commune est lié à sa traversée par une ou des infrastructures routières ou ferroviaires importantes ou la présence d'une canalisation de transport d'hydrocarbures. Un accident se produisant sur de telles infrastructures est susceptible d’avoir des effets graves sur les biens, les personnes ou l'environnement, selon la nature du matériau transporté. Des dispositions d’urbanisme peuvent être préconisées en conséquence[22].
Dans plusieurs parties du territoire national, leradon, accumulé dans certains logements ou autres locaux, peut constituer une source significative d’exposition de la population auxrayonnements ionisants. Selon la classification de 2018, la commune de Dax est classée en zone 2, à savoir zone à potentiel radon faible mais sur lesquelles des facteurs géologiques particuliers peuvent faciliter le transfert du radon vers les bâtiments[23].
Attestée sous les formesAquae Tarbelli[24],[25],Aquis Tarbellicis auIIIe siècle[26],Aquae Tarbellae auIVe siècle[27] (« Tarbelli » detaur, devenu « tarvos » en gaulois signifie taureau[25]), Dax était la capitale desTarbelles,Terebelicae, dira le poète latinAusone.
Enancien français, peu ou prou jusqu'à laRévolution, la cité se nommait : « Acqs » (issu du suffixeAquis dans :Aquis Tarbellicis, aprèsAquae dans :Aquae Tarbelli), avant que son appellation n'évolue en « D'Acqs » et « D'acqs », formes qui aboutiront au nom moderne actuel qui s'est fixé en : Dax[28].
Engascon, le nom de la ville s'écritDacs. Enfin, les voisinsbasques lui donnent le nom d'Akize où l'on reconnaît la racine latine.
Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant lesréférences utiles à savérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références ».
Dax est entourée desites préhistoriques et protohistoriques : le Lanot, le Gond, l'Oustalot, etc. Des vestiges ont été découverts dans le centre-ville lors de travaux, indiquant qu’il était habité avant l’ère chrétienne. Trente-cinq sites « de vie » ont été identifiés, dont huit très clairement[29].
Lors de la conquête de laGaule parJules César, un de ces lieutenantsPublius Crassus mène la conquête de l'Aquitaine. En 56 av JC, après le siège deSos, avec la capitulation du roi desSotiates,Adiatuanos et après une bataille sur les bords de l'Adour (entre Tartas et Aire) contre une coalition des peuples aquitains autour desTarusates, Crassus obtient la soumission de toute l'Aquitaine. En 51 av JC Jules César reçoit leurs signes de soumission. Mais en 49/48 av. J.-C, l'empereur Auguste fait face à la révolte des Aquitains renforcés de nombreux Tarbelles et c'est en 28/27 av. J.-C. queValerius Messalla triomphe à nouveau des Tarbelles[32],[33],[34].
La statue du légionnaire et son chien, place de la cathédrale
L'empereur Auguste étend le modèle administratif de l'empire à l'ensemble des territoires conquis. LaGaule Aquitaine est découpée en plusieurs provinces administratives avec chacune une cité chef lieu. Le domaine des Tarbelles devient ainsi une circonscription administrative de la Gaule Aquitaine. Le choix de la cité d'Aquae Tarbellicae pour établir le chef lieu administratif est privilégié grâce à plusieurs points :
l'Adour qui offre un resserrement de la barthe (prairie inondable) et un gai d’eau peu profonde permettant un franchissement aisé, elle facilite également le commerce avec le reste de l’empire.
la présence d'une légère proéminence sur la rive gauche facilite l'installation d'un habitat structuré.
les sous-sols des barthes sont constitués d’une argile dure pouvant permettre la construction.
le site est stratégique car il est placé sur des axes de communications importants, et constitue un carrefour commercial entre Toulouse, Bordeaux et l'Espagne.
la présence de nombreuses sources d'eau chaudes est un atout non négligeable[37],[38],[39],[40].
Organisation administrative de la Gaule romaine entre le Ier et IIIe siècle.
Du fait de sa situation géographique entre Bordeaux, Toulouse et l'Espagne, son port fluviale, son passage sur l'Adour, sa place commerciale et économique (présence d'une basilique civile), ses thermes, l'édification de demeures depatriciens, la bourgade d'Aquae Tarbelicae devient une agglomération importante élevée au rang des 21 cités constituant la province de laGaule Aquitaine. Elle est mentionnée auiiie siècle dans l'itinéraire d'Antonin comme étant une étape importante sur plusieurs voies romaines dont trois voies principales reliantAquae Tarbelicae àBurdigala (Bordeaux), une voie àLugdunum Convenarum (Saint Bertrand de Comminges), une àPompealo (Pampelune) et une àOiasso (Irun)[45],[46],[47].
Vers 285 l'empereur Dioclétien divise la province de la Gaule Aquitaine en trois provinces. Le territoire d'Aquae Tarbelicae se retrouve dans la province de laNovempopulanie avecElusa (Eauze) comme métropole. La cité est mentionnée dans laListe de Vérone en 297, nommée officiellementCivitas Aquensium (ville des eaux) et ses habitent sont nommés lesAquenses.
Plan de l'enceinte romaine superposé au plan actuel.
Courant le deuxième milieu duxixe siècle, après la destruction des remparts, des archéologues dont Emile Taillebois ont découvert plusieurs témoignages antiques dont un autel votif dédié àJupiter et un autre à la déesseTutele, une borne militaire en calcaire, un monument funéraire en marbre blanc, des conduites d'eau chaude, un monument romain avec des mosaïque et des colonnes en marbre blanc (rue Large), des mosaïques place Saint-Pierre, dans la zone autour de la fontaine chaude ont été trouvés pilotis et couches de béton pour retenir les boues, voûtes sur pilotis, anciens canaux, dallages, baignoires en marbre, fûts de colonnes en marbre, corniches et entablements en marbre blanc, et dans l'ensemble de la ville ont été découvert un grand nombres de pièces de monnaies et des conduites d'eau chaude[52].
Crypte archéologique
La crypte archéologique romaine, située rue Cazade, mise au jour en 1978, renferme les fondations d'unebasilique civile. L'édifice se trouvait sur un haut podium rectangulaire dont trois côtés seulement sont connus. Les côtés sud et ouest sont renforcés par une suite de contreforts intérieurs, semi-circulaires ; ces vestiges imposants formaient un mur de soutènement qui retenait une masse énorme de terre apportée par les Gallo-Romains pour constituer une terrasse artificielle sur laquelle s'élevait l'édifice. La céramique recueillie dans le comblement des tranchées de fondation indique que ce vaste ensemble architectural, fut édifié auIIe siècle.
L'éloignement géographique du pouvoir central des Francs (capitale : Paris) permet dès 561 auxVascons de conquérir les terres situées entre les Pyrénées et l'Adour. En 591 ils franchissent l'Adour et mènent plusieurs raids sur les territoires jusqu'à la Garonne et installent leurs places fortes à Dax et Oloron. Une armée envoyée parCaribert II parvient à vaincre les Vascons et à leur faire signer des traités sur le suzeraineté des Francs. Les Vascons ne les respectent pas, devant une situation impossible à contrôler, la royauté franque établit un duché qu'ils offrirent aux Vascons : leduché de Vasconie, par altération linguistique il deviendra le duché de Gascogne. Vers 630, malgré la création du duché, les Vascons ne reconnaissent par leur vassalité, après de nombreuses expéditions menées par les Francs contre eux, faute d'effectif ils renoncent à l'occupation du territoire et retournent dans les Pyrénées pour former le futur Pays Basque[55],[38],[34].
À partir de 721 lesSarrasins venus d'Espagne déferlent en Gascogne et ravagent toutes les cités dont Dax en 731 où ceux-ci demeurent quelques semaines avant de reprendre leur conquête, qui prit fin en 732 lors dela bataille de Poitiers. Sur la route deRoncevaux en 778,Charlemagne séjourne à Dax où il inhume dans l'église Saint-Vincent de Xaintes le sénéchal Eggihard responsable de l'approvisionnement de la table royale. Il y reste assez longtemps pour créer un atelier monétaire, émettant des pièces d'argent portant la légende Carlus rex fr/ci Aquis[34],[38],[56].
À partir duixe siècle, la Vasconie subit les raidsvikings, ils accostent sur le littoral et remontent l'Adour à bord de leurs drakkars. Dax est attaquée pendant plusieurs décennies dont en 844 et en 848 où l'ancienneAquae Tarbellicae est complètement détruite. À la fin duxe siècleGuillaume Sanche duc de Gascogne, vainqueur de labataille de Taller contre les Vikings, puis ses filsBernard Sanche etSanche Guillaume reprennent en main la Gascogne et lancent avec l'Église catholique une politique de fondation de monastères pour mailler le territoire afin de l'administrer[34],[38].
La direction de la vicomté de Dax est tricéphale, elle est administrée par les autorités laïques avec levicomte, religieuses sous le magister desévêques et municipales par lesjurats représentant l'ensemble de la population[55].
Le morcellement féodal entraine une guerre entre les vicomtés de Dax et du Béarn. En 1107 les Béarnais occupent Dax et tuent le vicomte de Dax Arnaud-Dat de Mixe. Les Dacquois retrouvent la liberté en se révoltant mais perdent la place forte d'Orthez et les territoires de Mixe et d'Ostabat[55],[57],[58].
Le mariage deLouisVII le Jeune etAliénor d'Aquitaine est annulé en 1152 ; celle-ci épouse la même annéeHenriII Plantagenêt comte du Maine et d'Anjou et duc de Normandie, qui accèdera peu après par héritage à la couronne de Grande-Bretagne, à qui elle apporte en dot les duchés de laGascogne et de laGuyenne. Plusieurs seigneurs gascons dont Pierre II vicomte de Dax, se rebellent contre l'autorité des Plantagenêt.Richard Cœur de Lion entreprend de mater les insurgés gascons, malgré les privilèges commerciaux qu'il accorde à Dax en 1170 et 1172, il attaque et s'empare de la ville le 4 janvier 1176. Le prince anglais part ensuite continuer sa conquête vers Bayonne, le vicomte Pierre II en profite pour récupérer sa cité par les armes aidé par le comte de Bigorre Centulle IIl. Les armées des Plantagenêt font demi-tour, attaquent à nouveau Dax, Pierre II meurt dans l'assaut et la ville se rend au bout de dix jours de siège[62],[34],[38].
Richard Cœur de Lion décide en 1189 la suppression de la vicomté de Dax avec le mariage[63] en 1190 de Navarrine la fille unique dePierreII avecRaymond-ArnaudIII, vicomte deTartas. Richard Cœur de Lion octroie à Dax une administration indépendante avec l'élection d'un maire (un «captal»), le premier maire élu estPierre de Saint-Paul en 1189, ainsi la mairie de Dax fait partie des plus anciennes deFrance. En 1243Henri III lors de son séjour à Dax du 10 au 17 mai, officialise la municipalité de Dax en accordant aux Dacquois de pouvoir voter pour un maire et vingt jurés pour la garde et le gouvernement de leur cité[64],[65],[66].
En 1204 le roi de CastilleAlphonse VIII prend par assaut Dax pour menacer Bordeaux à laide d'une puissante flotte qui remonte la Garonne, sous l'injonction dePhilippe Auguste les Espagnols se replient[34].
En 1293-1294 durant la guerre de Gascogne, conflit féodal entre les deux maisons royales françaises des Plantagenêt et des Capétiens, l'armée dePhilippe IV le Bel s'empare de Dax après un long siège de sept semaines où la population subit la famine et la peste. La paix qui suivit reconnut à la maison Plantagenêt la juste gestion de l'Aquitaine, parfois désignée sous le nom de Guyenne[55].
En 1367,Édouard de Woodstock en route pour sa campagne en Espagne afin de remplacer sur le trône Pierre Ier de Castille, établit à Dax son quartier général durant environ 1 mois afin de regrouper ses différents corps d'armée. Pour remercier la ville de son accueil, il confirme en mars 1368 la tenue de deux foires annuelles de16 jours et d'un marché hebdomadaire du lundi[34].
Guerre de Cent Ans (1337-1453) : conquête par le royaume capétien
Au début de la guerre en 1337 Dax fait le choix de soutenir la couronne d'Angleterre. En 1438, les Français partent en campagne en Gascogne pour l'occuper et en contester la suzeraineté aux Plantagenêt, légitimes héritiers des anciens comte de Gascogne. En 1442 après lesiège de Tartas, le roiCharlesVII et le dauphin, futurLouisXI, accompagné parÉtienne de Vignolles dit La Hire, remporte Dax au bout de quelques semaines de siège. Charles VII nomme Guillaume Bergougnan gouverneur des Lannes. Mais la lourdeur des impôts et les actes autoritaires des nouveaux maitres entrainent les Dacquois à se révolter. Toute la garnison de Dax fut massacrée et le gouverneur tué. Les Plantagenêt reprennent la main. Les opérations militaires des gens du roi de France reprennent et Dax capitule le 8 juillet 1451 devant les armées du sire d'Albret et du comte de Foix[55],[34]. Par ses lettres patentes,LouisXI confirme les privilèges de la ville d'Acqs, après son sacre en 1461[71].
L'avènement de la religion protestante amène une série de troubles entre catholiques et protestants qui précipita le territoire dans une guerre civile qui va durer trente six ans de 1562 à 1598, décomposée en huit guerres de religion. Dax défendue par ses remparts et par son gouverneur catholique Bertrand de Poyanne reste loin des exactions, principalement commise sur les terres de la protestante Jeanne d'Albret soit le Béarn, la Chalosse, le Tursan et le Marsan[73].
En 1561 en nouveau prédicateur protestant nommé Robert de la Taulade s'installe dans la cité et parvint à convertir une centaine familles dacquoise à la nouvelle religion. Après plusieurs troubles l'évêque de DaxFrançois de Noailles interdit toute prédication à La Taulade sous peine d'arrestation, mais pourtant en 1572 celui-ci est toujours en activité et se fait nommé «Ministre de l'évangile en l'église d'Acqz»[38].
Dans un voyage d'apaisement, ditGrand tour de France, Catherine de Médicis et le roiCharles IX traversent les Landes en 1565. Le souverain et sa cour font notamment étape plusieurs fois à Dax le 28-29 mai, le 2-3 juillet et le 14-17 juillet[73],[38].
Lors de la troisième guerre (de 1568 à 1572), dans la nuit du 10 au 11 juillet 1569 sur les ordres deJeanne d'Albret,Gabriel de Montgomery et ses troupes huguenotes s'approchent de Dax. Le gouverneur de Dax Bertrand de Poyanne et l'évêque de DaxFrançois de Noailles réalisent une contre-attaque avec des renforts venue de Saint-Sever de sorte à prendre les assaillants à revers. Montgomery se retrouve coincé et se retire sur Mont de Marsan[34],[38].
Le 7 octobre 1572 après le massacre de la Saint Barthélemy, Balthazar de Lalanne à la tête d'un groupe de catholiques, de huguenots repentis et d'officiers du sénéchal, terrorisent la ville et emprisonnent dix-sept huguenots, le lendemain quatorze d'entre eux sont assassinés. La Taulade abandonne ses biens et se réfugie en Béarn. L'intervention ferme du maire Etienne de Borda mit fin aux exaction[73],[38],[34].
La promulgation dutraité de Nérac en 1579 permit à une minorité de la population de Dax présente dans ses faubourg de pratiquer la religion Réformée. Dax majoritairement catholique, intéresse peu les parties Huguenots au point que Henri de Navarre lors de sa visite de quatorze cités landaise de 1577 à 1587 ignore Dax. Les troubles cessèrent dans les Landes en 1592, après la promulgation de l'édit de Nantes[38].
Carte du siège présidial de Dax et sénéchaussée des Lannes et des sièges de Bayonne, Saint-Sever et Tartas qui en dépendent. 1638Etat de la cathédrale de 1755 à la reprise du chantier en 1890.
Du fait de son urbanisation Dax, coincée dans ses remparts, connait une insalubrité des rues qui fait subir plusieurs épidémies de peste aux Dacquois, dont l'une plus importante en 1585. Le gouverneur de Dax, Bertrand de Poyanne, annonce que la peste aurait fait 10000 victimes à Dax. Il décrit ainsi la situation de sa cité au roiHenri III : la ville n'étant plus que « l'ombre et la mémoire de ce qu'elle a esté [...], nos escoles et l'instruction de la jeunesse à cessé. Le commerce manque [...] les églises sont closes par la perte des pasteurs »[38].
Les épidémies de 1603, de 1628 à 1632 et de l'hiver 1651 à 1652 incitent Dax à mener des aménagements d'assainissements. La ville convainc la population de ne plus se servir desandrones comme lieux d'aisance, de ne plus déposer d'ordures aux portes des bâtiments, de ne plus dépiquer du lin et du maïs dans les rues et d'arrêter d'agrandir leurs maisons de façon anarchique. Le nettoyage des rues étant exceptionnel pour les fêtes religieuses, le ramassage des boues est affermé aux jardiniers en 1707[38],[75].
Seul trois puits et deux fontaines donnent accès à l'eau potable, pour améliorer la distribution d'eau des travaux de captation de deux sources sont réalisés en 1730, l'eau est acheminé par des canalisations en terre cuite à des nouvelles fontaines situées aux places de l'Evêché, des Cordeliers et de Poyanne. En 1752 les bouchers de la tuerie au cœur de la ville obtiennent l'approvisionnement en eau. Plusieurs aménagements sont menés dont en 1757 le pavage des rues en galet et en pierre de Bidache, l'aménagement de la place Notre-Dame et du marché au grain et la démolition de maisons vétustes[38],[75].
Dax revendique de jouir de ses remparts et d'entamer une politique d'ouverture de la cité.Choiseul le Ier ministre deLouis XV conseille à la ville de concéder aux riverains la partie de l'enceinte à l'arrière de leur demeure. Le chemin de ronde est supprimé, lesravelins de la porte de Saint-Vincent sont détruit pour faciliter le passage du bétail et en 1781, est percée au sud la porte Dauphine pour permettre de relier le faubourg de Cassourat (avenue Victor Hugo), Dax n'est plus une place forte[38],[75],[41].
Comme dans toute la Gascogne, les courses de vaches sont des traditions déjà anciennes pratiqués à Dax, organisées par les bouchers lors des cérémonies urbaines (célébrations des victoires, mariages royaux, fêtes de saint patron, foires/assemblades...), se rapprochant del'encierro elle consiste à un lâché du bétail dans les rues de la ville jusqu'à l'abattoir dans un cadre festif où les jeunes gens en profitent pour descendre dans la rue, sur le trajet de la course, et font le parcours devant (ou derrière pour les moins téméraires !). Face à cette activité qui menace l'ordre public, les pouvoirs royaux, municipaux et épiscopaux avaient le choix entre interdire et tolérer, la première n'ayant jamais fonctionnée. L'intendant d'Etigny est le premier à proposer un cadre aux courses en 1757, ainsi en 1767 il autorise la tenue d'une course de taureaux pour le mariage de la fille du gouverneur de Dax « à la rue Large et au-devant de l'Hôtel de ville ». Le jeu est désormais toléré sous réserve qu'il se déroule dans une place fermée, en 1784 la première enceinte en Gascogne est construite à Dax près du couvent des Cordeliers, mesurant 40 mètres de côté. D'autre courses légales se tiennent dans les prairies du faubourg de St Pierre. Pour chaque course, la municipalité pose les conditions d'installer des barrières et des amphithéâtres si besoins[38],[76].
Le port de Dax connait son essor entre lexviie siècle et lexviiie siècle du fait de sa localisation et de sa fonction d'avant-port fluvial du port deBayonne et d'avant-port maritime des pays landais. Le port fluvial de Dax est composé de deux ports, un sur chaque rive avec chacun ses spécialités. Sur la rive gauche en aval du pont s'étale le port de Bibi où s'opère le commerce de céréales, d'oléagineux, de fruits, de haricots, de vins, d'Armagnac provenant de laChalosse, duTursan et duMarsan, depuis les ports deHinx, deMugron, deTartas et deMont de Marsan, depuis Bayonne sont amenés du poisson, de la pierre, du sel et autres denrées du nouveaux monde, le port dessert également les commerçant de Dax. Sur le rive droite le faubourg du Sablar accueille le marché et le port des résineux, où sont vendus les barriques de goudron, d'essence de térébenthines, les pains de résines et de brais produits principalement auMarensin et auBorn. Les produits forestiers sont vendus directement aux négociants Bayonnais présents à Dax tous les samedis. Avec le marché du port deSaubusse chaque année 50000 pains de résines, 4000 barriques de goudron et 2500 barriques d'essences sont expédiés à l'étranger depuis le port de Bayonne[38],[34],[74].
L’importance des marchés est mentionnée tout au long de l’histoire. En 1740 la chambre de Commerce de Bayonne rédige un mémoire dévoilant que « le marché de Dax est regardé comme le plus abondant et où se fait le plus gros commerce ». Pour l'Intendant d'Étigny Dax est « un grand centre commercial ». Pour le marché de la résine un observateur rapporte : « les berges de l’Adour peuvent recevoir souvent 2 500 pains de résine. Tout le Sablar est pavé de charrettes qui font transport des matières résineuses (…) Les bouviers sont forcés de décharger très loin de l’eau faute de pouvoir s’approcher davantage à peine un homme peut traverser le marché tant il y a d’embarras par les charrettes. On en compte quatre à cinq cents… ». Le receveur des tailles de l'élection dresse un tableau sur le marché de Dax : « il se tient tous les samedis, on y porte des grains de toutes les espèces tant pour la subsistance de Baïonne que pour celle des cantons qui en manquent. Les commerçants de Baïonne y font à leur tour porter des grains de l'étranger lorsque le païs n'en a plus, ce qui arrive souvent. Ils y font arriver la morue et la sardine...»[38],[74].
Le département desLandes est créé en rassemblant une grande partie de l'ancienne province deGascogne et en excluant étrangement la commune deBayonne, rattachée auxBasses-Pyrénées. Le choix du siège de l'assemblée départementale se porte en 1790 surMont-de-Marsan, alors modeste bourgade de l'est du département nouvellement créé, et Dax devient un chef-lieu d’arrondissement.Napoléon Bonaparte pensa un instant transférer le siège de la préfecture de Mont-de-Marsan à Dax, mais la proximité de cette dernière avec l'Espagne le fit renoncer.[réf. nécessaire]
En 1861, la commune voisine de Saint-Vincent-de-Xaintes est absorbée par Dax[79] ; cette commune porta, au cours de la période de laConvention nationale (1792-1795), le nom révolutionnaire deLepelletier[80],[81].
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers lesrecensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans[101],[Note 4].
En 2022, la commune comptait 21 716 habitants[Note 5], en évolution de +3,95 % par rapport à 2016 (Landes : +5,78 %,France horsMayotte : +2,11 %).
La rationalisation du réseau des services publics a néanmoins conduit à fermer la succursale de laBanque de France. La réforme de la carte judiciaire menée en 2007 par leGarde des SceauxRachida Dati a maintenu le siège d'untribunal de grande instance à Dax, tout en supprimant le bureau desjuges d'instruction, regroupés à terme au sein du pôle de l'instruction des Landes à Mont-de-Marsan[103].
Dax dispose de nombreuses structures d'enseignements :
École maternelle :
École maternelle Antoine de St-Exupéry au quartier de Berre
École maternelle Galliéni au centre ville (1891)
École maternelle Albert-Pomade au quartier St Pierre
École maternelle Lucie-Aubrac au quartier St Vincent, anciennement école de Saint Vincent de Xaintes (1875)
École maternelle Léon-Gischia au quartier Cuyès
École primaire :
École primaire Simone-Veil au quartier du Sablar
École primaire Robert-Badinter au Village des Pins (aile sud école des filles 1952, aile nord école des garçons 1956)
Lycée de Borda, façade avenue Paul-Doumer.
École élémentaire :
École élémentaire Antoine de St-Exupéry
École élémentaire Sully au centre ville (1892)
École élémentaire Lucie-Aubrac au quartier St Vincent[104]
Secondaire :
Collège d’Albret
Collège Léonce-Dussarrat dit Léon des Landes (1993)
Lycée de Borda (1963): en termes d'effectifs est le deuxième établissement de l'académie de Bordeaux, il dispense des formations générales, technologiques et professionnelles
Le groupe scolaire d’enseignement privé St-Jacques de Compostelle (1854)[105]
Institut du Thermalisme, esplanade du Général-de-Gaulle.
Enseignement supérieure :
Institut du Thermalisme rattaché à l'Université de Bordeaux: Recherche et formation dans le domaine de l’eau et de la santé, PACES (Première Année Commune aux études de Santé de l’université de Bordeaux)
Institut de Formation en Masso-Kinésithérapie du Centre hospitalier de Dax
Institut de formation en soins infirmiers du Centre hospitalier de Dax
Groupe AEN : École Supérieure d’Informatique
Centre de Formation d’Apprentis des métiers de l’hôtellerie
Lycée de Borda : BTS assistant de gestion PME-PMI, BTS management des unités commerciales, BTS métiers de l’eau, BTS métiers des services à l’environnement, BTS systèmes numériques, BTS maintenance des systèmes
Groupe scolaire St-Jacques-de-Compostelle : BTS négociation et digitalisation de la relation client, BTS services et prestations des secteurs sanitaire et social[106]
Anciens établissements :
École Carnot, au départ appelée école du Tribunal était l'école de filles du quartier Saint-Pierre. En 1875, une école communale laïque s'installe dans la partie est des locaux de l'ancien couvent des Barnabites. En 1911, la vétusté des bâtiments conduit la municipalité à voter sa reconstruction complète, détruisant les derniers vestiges du couvent des Barnabites. La nouvelle école est inaugurée en 1914 elle prend alors le nom d'école Carnot, elle ferme en 1997; Réhabilité en 2006, accueille aujourd'hui une partie des locaux du tribunal et la police municipale[107].
Couvent des Ursulines (rue sainte Ursule): L'ordre de Sainte Ursule installe un couvent à Dax en 1654 à vocation l'éducation des jeunes filles. En 1790, les 33 religieuses sont contraintes de quitter le couvent à la suite de la nationalisation des biens du clergé, une partie du bâtiment est détruit en 1791. Le couvent accueille en 1801 l'école secondaire. Elle ferme 1803 en raisons d'insalubrité des locaux, elle rouvre à la rentrée 1805. En 1809, l'école cohabite avec le Petit Séminaire. Celui-ci ferme en 1812. En 1853, pour soulager les dépenses de la ville, la mairie sollicite l'évêché pour prendre en charge l'école secondaire. L'école devenue collège ecclésiastique déménage à l'ancien séminaire de Saint-Vincent-de-Xaintes en 1857. Les locaux restent inoccupés pendant plusieurs années jusqu'en 1859 avec l'installation de l’École normale. L'école est divisée en deux, l'école normale dans la partie nord et les frères dans la partie sud. Les travaux d'agrandissement de 1866 font disparaitre une grande partie du couvent originel. L'école des frères est remplacée par une école communale en 1881. La chapelle de l'ancien couvent est détruite lors de l'aménagement de l'esplanade de la fontaine chaude en 1934. L'école normale ferme en 1974. Le site est réhabilité en 2004 avec l'installation de l'Institut du Thermalisme[108].
Grand séminaire de Saint Vincent de Xaintes (1768) : fermé à la Révolution, un séminaire constitutionnel fonctionne de novembre 1791 à juillet 1793. Le Grand séminaire rouvre de 1814 à 1856 date de son transfert à Aire sur l'Adour, le site devient un collège ecclésiastique en 1857, nommé Institution Notre-Dame en 1880. À la suite de la loi de séparation des Églises et de l'État de 1905, l'établissement de l'Institution Notre-Dame est attribué à la ville. Le conseil municipal le transforme en collège de jeunes filles en 1912. Jugé trop vétuste il est totalement détruit en 1993 pour laisser place au collège Léonce-Dussarrat. À l'emplacement de l'ancien séminaire se trouvent aujourd'hui les terrains de sport. Seule demeure la porte d'entrée du séminaire, déposée et remontée à l'intérieur du collège[109].
Couvent des Capucins construit auxviiie siècle, il est transformé en maison de réclusion sousla Terreur, il devient une caserne en 1825. En 1862 les filles de la Croix, dites sœurs de Saint-André y fonde un orphelinat et ouvroir de jeunes filles. L'école ferme en 1903 puis rouvre en 1933 et l'année suivante est créé un jardin d'enfants. En 1948, l'école accueille ses premiers enseignants laïques, puis devient un lieu d'enseignement mixte l'année suivante. En 1953 s'ouvre un cours secondaire puis un lycée en 1956. En 2003, l'établissement fusionne avec le groupe scolaire privé Saint-Jacques de Compostelle (réf. IA40002299), et ferme définitivement ses portes le 30 juin 2004. L'ensemble est démoli en 2007 en vue d'un projet de construction de logements qui ne verra pas le jour. Lors des fouilles préventives, 192 tombes du couvent des Capucins, datées du XVIIe au XIXe siècle, ont été découvertes. Le terrain acquis par la ville est devenu le parking Chanzy[110].
Grand séminaire des lazaristes Notre-Dame-du-Pouy : Amanda de Lupé fait donation du Pouy aux lazaristes en 1844. La donation concerne environ 8 ha autour du Pouy et dela tour de Borda. Le site prend le nom de Notre-Dame-du-Pouy et les 4 premiers religieux s'installent le 21 novembre 1845. La congrégation se développe rapidement et souhaite faire de Notre-Dame-du-Pouy un lieu de formation pour les séminaristes ayant suivi l'enseignement secondaire à l'École apostolique du Berceau située à Saint-Vincent-de-Paul. Le séminaire (noviciat) ouvre en 1881. Les derniers étudiants quittent le séminaire en 1969. À partir de 1970, une partie des locaux sont loués à l'hôpital public pour héberger des curistes. En 1977, les derniers religieux quittent le grand séminaire pour s'installer dans un bâtiment neuf construit à 50 mètres à l'est, appelé "Résidence de la mission". Cette même année, les lazaristes signent un contrat avec la Compagnie Thermale pour créer « l'hôtel du Pouy » qui accueillera jusqu'à 300 curistes par saison. L'établissement ferme définitivement ses portes en 2003 et reste désaffecté aujourd'hui[111].
Dans la tradition gasconne des festivités estivales, les fêtes de Dax, désignées depuis les années 2000 sous le slogan « Dax la feria ! », sont organisées généralement entre la deuxième et troisième semaine d'août, et attirent en moyenne 800 000 personnes.
Dax s'enflamme accueille égalementToros y Salsa, un festival mêlant musiquesalsa etcorridas durant trois jours au milieu du mois de septembre, dans le cadre du parc des Arènes.
En mai ou juin, le festival Satiradax réunit les modes d'expression et les arts relatifs à la caricature et la parodie : au travers de sketchs, du dessin de presse, de la littérature, du cinéma, d'expositions, de concerts et de débats.
Il est organisé sur quatre jours par le dessinateur de presseMarc Large et l'association Satirailleurs en partenariat avec la mairie de Dax et avec l'aide de bénévoles.
Le secteur tertiaire : le secteur des services est le mieux représenté à Dax. Le tourisme, dynamisé par le thermalisme, la situation géographique (au cœur desLandes, proche des plages, duPays basque et de l'Espagne), et les fêtes estivales (août et septembre), a engendré la création d'un grand nombre d'établissements hôteliers et de restauration. Le commerce bénéficie de cette aubaine, et les boutiques (habillement, gastronomie, etc.) sont nombreuses dans le secteur piétonnier.
Le thermalisme : l'économie de la ville de Dax repose essentiellement sur lethermalisme (ses eaux thermales, ses boues permettent des applications thérapeutiques particulièrement efficaces contre les rhumatismes), qui lui procure une grande partie de ses emplois et de sa richesse. La cité reçoit 50 000 curistes par an, attirés par la réputation de la station dans les domaines de laphlébologie, de lagynécologie et de larhumatologie. Cette affluence en fait la première station thermale de France, devant Balaruc,Vichy,Vittel. Depuis 2009, avec la cure en rhumatologie, la station de Dax et ses15 établissements thermaux proposent une prise en charge spécifique de lafibromyalgie.
L'industrie : moins important, le secteur industriel implanté à Dax est favorisé par les dessertes de transport (ligneParis-Bordeaux-Irun,Fret etTGV, autoroute A 63 à proximité). Ainsi, la ville produit les boues nécessaires à l'activité thermale (1 500 tonnes par an), du sel (extrait par forage dans une commune proche puis raffiné sur Dax, 50 000 tonnes par an), de l'eau minérale (25 millions de bouteilles par an), du film plastique (20 000 tonnes par an, dont 5 000 à l'export), du papier (270 millions de m2 par an, dont 60 % à l'export)…
Le rugby à XV : le club sportif local de l'Union sportive dacquoise, ayant longtemps évolué en première division nationale et ayant fourni de nombreuxinternationaux français, participe via son image à l'attractivité de la ville au niveau national et au développement de son économie[115].
Hôtel Splendid. Les plans d’architecture et les projets de décoration sont signésAndré Granet. Dès 1925, Albert Pomade et Jean Prunetti, associés de Granet participent à la conception. Le bâtiment est inauguré en 1929. La hauteur des plafonds et la largeur des pièces rappellent que l’Art déco a vu le jour à une époque où l'on avait la « folie des grandeurs ». Le contraste entre le volume des pièces et le mobilier tassé donne une impression de hauteur encore plus importante. Il comporte162 chambres, et fait partie d'un ensemble avec l'Atrium Casino voisin.
Trou des Pauvres. Il est situé sur les berges de l’Adour. Autrefois, les malades sans ressources venaient s'y baigner pour profiter de la boue chaude;
Le monument aux morts des anciens instituteurs landais réalisé par l'architecte Albert Pomade et le sculpteurErnest Gabard[116]. Situé dans la cour de l'ancienne École normale, aujourd'hui l'Institut du Thermalisme, il est inscrit au titre des monuments historiques[117].
Musée de Borda. 1807 Installé dans l'ancienne chapelle du couvent des Carmes de 1523,
Musée Georgette-Dupouy. Peintre universel (Paris 1901 - Dax 1992). Soixante toiles signéesGeorgette Dupouy y sont présentées en permanence. Les œuvres de cette artiste ont fait le tour du monde aux côtés des plus grands noms de la peinture contemporaine.
Marguerite Rutan (1736-1794), religieuse catholique, Fille de la charité, première supérieure de l'hôpital Saint-Eutrope de Dax, guillotinée à Dax le 9 avril 1794 ;
D'azur à la tour crénelée d'argent ouverte, ajourée et maçonnée de sable, sommée d'une fleur de lys d'or et posée à dextre sur une terrasse d'argent soutenue d'une rivière du même mouvant de la pointe, chargée des lettres capitales A C Q S de sable, la tour senestrée d'un lion d'or rampant contre elle.
Ladevise est « Regia Semper » (« Toujours royale »), celle d'une ville libre, qui ne relève que de l'autorité royale, et donc émancipée d'unetutelle seigneuriale.
En 2010, le logo alors en vigueur est ré-adapté suivant une palette graphique grise et rose[119].
Le, un nouveau logo est instauré, inspiré directement du blason héraldique de la ville en reprenant les éléments visuels de la tour, du lion et de l'eau, le tout sur une base monochrome rouge, faisant référence au« dynamisme et à l'engagement, l’optimisme, la vie, la feria, le rugby »[119].
↑Une unité urbaine est, en France, une commune ou un ensemble de communes présentant une zone de bâti continu (pas de coupure de plus de200 mètres entre deux constructions) et comptant au moins 2 000 habitants. Une commune doit avoir plus de la moitié de sa population dans cette zone bâtie.
↑Dans une agglomération multicommunale, une commune est dite ville-centre lorsque sa population représente plus de 50 % de la population de l’agglomération ou de la population de la commune la plus peuplée. Dans le cas de l'unité urbaine de Dax, il y a deux villes-centres (Dax etSaint-Paul-lès-Dax) et onze communes de banlieue.
↑Par convention dans Wikipédia, le principe a été retenu de n’afficher dans le tableau des recensements et le graphique, pour les populations de référence postérieures à 1999, que les populations correspondant à une enquête exhaustive de recensement pour les communes de moins de 10 000 habitants, et que les populations des années 2006, 2011, 2016, etc. pour les communes de plus de 10 000 habitants, ainsi que la dernière population de référence publiée par l’Insee pour l'ensemble des communes.
↑Population municipale de référence en vigueur au 1er janvier 2025, millésimée 2022, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2024, date de référence statistique : 1er janvier 2022.
↑Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale »,Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography,no 501,(DOI10.4000/cybergeo.23155,lire en ligne, consulté le)
↑Robert Etienne,Annales du Midi : revue archéologique, historique et philologique de la France méridionale, Tome 64 :Le voyage pyrénéen d'Auguste en 26-25 av. J.-C, Toulouse, Edouard Privat Editeur,(lire en ligne)
↑a etb« Dax Antique », surMusée de Borda(consulté le)
↑Alain Bouet,un nouvel exemple de forum en Aquitaine, Dax, Bulletin de la Société de Borda n°504,
↑Alain Bouet,À la recherche du forum perdu d’Aquae Tarbellicae, Gallia,(lire en ligne)
↑Jean Pierre Bost, Bénédicte Boyrie-Fénié,Auguste, la Gaules et les routes de l'Aquitaines : la voie directe de Dax à Bordeaux, Société de Borda,(lire en ligne)
↑Carte des voies romaines landaises occidentales avec localisation des relais routier(lire en ligne)
↑Didier Vignaud & Romain Meynot,Les voies "romaines" du bassin de la Midouze et du nord-Adour. Archéologie des Pyrénées occidentales et des Landes, no 34, p. 55-74,
↑Jean-Pierre Bost, Georges Fabre et Laëtitia Rodriguez,Landes et Pyrénées-Atlantiques, Ausonius, coll. « Inscriptions latines d'Aquitaine »,(ISBN978-2-35613-143-0)
↑Émile Taillebois,Quelques mots sur deux sépultures gallo-romaines découvertes à Saint-Vincent-de-Xaintes, quelques mots sur deux sépultures gallo-romaines découvertes à saint-vincent-de-xaintes
↑Maisonnave Jean-Philippe,Église paroissiale Saint-Vincent-de-Xaintes, Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel(lire en ligne)
↑Renée Mussot-Goulard,Dax à l'époque carolingienne. La question des sources., Bulletin de la société de borda,
↑sur l'histoire antique de la vicomté et des vicomtes de Dax (d'Acqs), se référer à ce lien[2]
↑Boutouille fréderic,Le conflit béarno-dacquois et les croisades de 1149, Société de Borda,
↑a etbFascianella Linda,Pont sur l'Adour dit vieux pont, Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, Ville de Dax(lire en ligne)
↑Bertran de Born (1140?-121 ) Auteur dutexte,Poésies complètes / de Bertran de Born ; publ. dans le texte original avec une introd., des notes et des extraits inénédits du cartulaire de Dalon par Antoine Thomas,...,(lire en ligne)
↑Travail d'études et de recherches présenté par Hervé Barrouquère réalisé sous la direction de Monsieur Jean-Bernard MARQUETTE, professeur d'histoire médiévale,OCCUPATION DU SOL ET PEUPLEMENT DANS LA VICOMTE DE TARTAS DU NEOLITHIQUE AU XIVe SIECLE, Université Bordeaux III "Michel de Montaigne" UFR d'Histoire, année universitaire 2000-2001(lire en ligne)
↑abc etdDossier réalisé par Maisonnave Jean-Philippe,Cathédrale Notre-Dame, Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel(lire en ligne)
↑Françoise Bériac,Hôpitaux et routes des landes XIII-XVI(lire en ligne)
↑Fascianella Linda,Évêché de Dax, puis hôtel Darricau, puis mairie, sous-préfecture, bibliothèque et musée (aujourd'hui détruit), Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel(lire en ligne)
↑ab etcArchives départementales des Landes, Les guerres de religion dans les Landes de 1562 à 1598, Le Service,
↑abcde etfChristian Desplat,Histoire de Dax; Les Temps modernes (XVI-XVIII), Orthez, Gascogne,(ISBN9782366740318)
↑abc etdJosette Pontet,La modernisation urbaine à Dax au XVIII, Bulletin de la société de Borda,
↑Larrosa Patrice,La Course Landaise A Une Histoire, Passiflore,
↑Arthur Young, de passage à Dax en 1787, note bien l'existence d'une « source chaude fort remarquable », mais indique qu'« on ne l’emploie qu’à laver le linge » (Voyages en France,p. 79,lire sur Wikisource).
↑« Jacques Forté peut-il perdre ? »,Le Point,(lire en ligne, consulté le)« Jacques Forté, maire (UMP) de Dax depuis 1995, connaît en effet une fin de mandat tumultueuse. Défections, trahisons, polémiques… rien ne lui est épargné ».
↑Christophe Van Veen et Nelly Assenat, « Landes : c'est une page qui se tourne à la mairie de Dax ce lundi soir »,France Bleu Gascogne,(lire en ligne, consulté le)« Dax n'avait jamais été socialiste. Ce fut le tour de force de Gabriel Bellocq et de son équipe en 2008 : ravir la mairie de Dax au maire de droite Jacques Forté. Autre tour de force : l'avoir conservée aux dernières élections en 2014, même si le fait que « Gaby », comme on le surnomme, veuille passer la main était un secret de polichinelle ».
↑AFP, « Dax : démission du maire PS Gabriel Bellocq »,Le Figaro,(lire en ligne, consulté le)« Gabriel Bellocq avait été élu pour la première fois à Dax en 1983 en tant que conseiller municipal de la ville thermale. C'est en 2008 qu'il avait ravi triomphalement le fauteuil de maire (56,28%) dans ce bastion de droite, avant d'être réélu en 2014 à 49,38% dans une triangulaire avec la droite (42,63%) et le FN (7,97%). ».
↑« Vidéo. Dax : Elisabeth Bonjean élue maire pour succéder à Gabriel Bellocq »,Sud Ouest,(lire en ligne, consulté le).
↑E. P., « Dax : Élisabeth Bonjean quitte la vie politique municipale : La maire de Dax, battue le 15 mars par Julien Dubois, n'a pas attendu le Conseil municipal de lundi matin pour annoncer sa démission de l'assemblée municipale. Elle a choisi les réseaux sociaux pour se justifier »,Sud Ouest,(lire en ligne, consulté le).
↑« Âgée de 57 ans, Elisabeth Bonjean, qui a été jusqu'en 2011coordinatrice d'un réseau de santé au Centre hospitalier de Dax, s'est engagée au Parti socialiste en 1995. Élue pour la première fois en 2001 au Conseil municipal de la ville, elle devient première adjointe en 2008 »[8]
↑Ludivine Tachon, « Municipales 2020 : Julien Dubois élu nouveau maire de Dax dans les Landes : Ce lundi matin 25 mai, Julien Dubois a été installé dans le fauteuil de maire de Dax, après l'installation du Conseil municipal de la ville. Battue, Elisabeth Bonjean, PS, ne siègera pas dans l'opposition. La maire sortante a annoncé sa décision sur les réseaux sociaux »,France 3 Nouvelle-Aquitaine, mis à jour le(lire en ligne, consulté le).
↑Arnauld Bernard, « Parti Horizons : le maire de Dax Julien Dubois rejoint Édouard Philippe : Le parti Horizons de l’ex-Premier ministre Édouard Philippe a annoncé que Julien Dubois était désigné comme délégué départemental des Landes, avec pour mission la création de nouveaux comités municipaux »,Sud Ouest,(lire en ligne).
↑Fascianella Linda,,École Carnot, aujourd'hui bâtiment communal, Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, Ville de Dax(lire en ligne)
↑Fascianella Linda,Couvent des Ursulines (détruit), puis école secondaire, puis collège municipal, puis École normale et école des frères de la doctrine chrétienne, aujourd'hui institut du thermalisme, Dax, Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, Ville de Dax,(lire en ligne)
↑Fascianella Linda,Grand séminaire, puis Institution Notre-Dame, puis collège de Jeunes filles Saint-Vincent, aujourd'hui collège Léonce-Dussarrat, Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, Ville de Dax,(lire en ligne)
↑Fascianella Linda,Couvent des Capucins, puis caserne, puis Institution Saint-Joseph (aujourd'hui détruit), Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, Ville de Dax,(lire en ligne)
↑Fascianella Linda,Grand séminaire des lazaristes Notre-Dame-du-Pouy, Région Nouvelle-Aquitaine, Inventaire général du patrimoine culturel, Ville de Dax,(lire en ligne)