Nom officiel | |
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Nom local |
Pays | |
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Gouvernorat | |
District | Jisr al-Shughur District(en) |
Sous-district | Darkush Subdistrict(en) |
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Coordonnées |
Population |
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Statut |
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Darkouch, ouDerkouch (دركوش) est une petite ville du nord de laSyrie, chef-lieu du canton (nahié) du même nom, qui dépend administrativement dugouvernorat d'Idleb. Au recensement de 2004, la ville comptait 5 295 habitants[1].
Darkouch se trouve dans unoued (wadi) au pied duDjébel Ansariyeh, au nord-ouest deJisr al-Choughour (chef-lieu du district du même nom dont dépend Darkouch). Darkouch est sise près de lafrontière turco-syrienne au bord du fleuveOronte. La ville est proche d'Al-Djanoudiyah,Zarzour et Al-Nadjiyah au sud-ouest,Jisr al-Choughour au sud etMillis etMaarrat Misrin à l'est.
Une inscription trouvée dans la ville datant de l'époque romaine atteste l'existence alors d'unchantier naval servant à construire des bateaux devant naviguer sur l'Oronte[2]. La ville conserve aussi les ruines d'un ancien pont romain[3]. Lachristianisation commence rapidement de manière officielle après 322 et l'édit de Constantin[4].
Sous lescroisades, la ville dépendait de laprincipauté d'Antioche[3], jusqu'à ce qu'elle soit prise parSaladin en 1188. Elle retourne brièvement aux Croisés sousBohémond VI d'Antioche et du comté deTripoli en 1260[5]. Elle est finalement prise par lesMamelouks dusultanBaïbars en 1267. Il ne reste rien de la citadelle des Croisés qui sert de carrière de pierres[6]. Le géographe syrienYaqout al-Roumi visite Darkouch dans les années 1220, sous le règne de la dynastieayyoubide. Il remarque qu'il s'agit d'une forteresse près d'Antioche (Antâkiyyah), dépendant de la province d'Al-Awasim[7] (c'est-à-dire littéralement« protectrice » pour qualifier la frontière avec l'Empire byzantin).
Darkouch et ses alentours sont dévastés par untremblement de terre le qui aurait tué en tout 20 000 personnes[8].
Au début des années 1960, ce bourg de 2 500 habitants est décrit comme l'un des endroits« les plus pittoresques » de la région par le géographe Robert Boulanger[9].
Au début de laguerre civile syrienne, Darkouch est prise, ainsi que la région d'Idleb, par les forces anti-gouvernementales en novembre 2012[10]. Depuis lors la ville est divisée avec au nord les habitants soutenant l'opposition et au sud les habitants défendant le régime deBachar al-Assad. Des immeubles fortement endommagés marquent la limite entre les deux parties de la ville. En janvier suivant, les rebelles islamistes s'emparent de la totalité de la ville et font fuir la minoritéchiite. La ville de Darkouch sert ensuite de base aux islamistes pour lancer des opérations commandos ravitaillées par laTurquie, vers les zones du sud progouvernementales[11].