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Nom de naissance | Daniel Dale Johnston |
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Naissance | Sacramento (Californie) |
Décès | (à 58 ans) Waller (Texas) |
Activité principale | Auteur-compositeur-interprète,dessinateur |
Genre musical | Lo-fi,outsider music,avant-pop[1] |
Instruments | Guitare,piano,orgue,batterie |
Années actives | 1978 -2019 |
Labels | Yip Eye Music,Atlantic Records |
Site officiel | hihowareyou.com |
Daniel DaleJohnston, né le àSacramento (Californie) et mort le àWaller auTexas, est unauteur-compositeur-interprèteaméricain de musiquepop,folk ourock, dans un style qualifié delo-fi[2]. Il est égalementdessinateur dans un style à mi-chemin de la bande-dessinée et des dessins d'enfants.
Son parcours, sa personnalité et ses albums atypiques lui confèrent un statut d'artiste culte auprès des auditeurs et des critiques[3].
Né le àSacramento en Californie, petit dernier d'une fratrie de 5 enfants[4], il grandit dans une éducationpuritaine[5],[6].
Daniel Johnston aurait commencé à écrire à l'aube des années 1980 des dizaines de chansons pour séduire une fille appelée Laurie, mais qui finira par épouser uncroque-mort[7]. La chansonMy baby cares for the dead évoquerait cette mésaventure.
Vendeur dans unMcDonald's, Daniel Johnston a l'ambition de devenir une vedette[8]. Il enregistre ses premières chansons chez lui, sur descassettes dont il fait des copies qu'il distribue[5]. En général un de ses dessins était collé dessus. Entre deux extraits de dialogues de série télé ou de sa mère le sermonnant, il joue du piano et chante de sa voix adolescente des choses commeGrievances,Premarital sex,An idiot's end. Ses premiers essais sont réunis dans l'albumSongs of pain, de 1981.
Il accède progressivement à la célébrité :MTV réalise un film-documentaire sur lui, et il se fait remarquer par des artistes commeDead Milkmen,Mike Watt,Sonic Youth, ou lesButthole Surfers[4].
Il rejoint le label indépendantShimmy Disc avec qui il sort deuxalbums studio[5]. Il est souvent accompagné d'autres musiciens tels que des membres desButthole Surfers et surtoutJad Fair, avec lequel il signe plusieurs albums (dontIt's spooky).
À la fin des années 1980, diagnostiquémaniaco-dépressif, il fait plusieurs séjours en hôpital psychiatrique.
En, sa popularité lui permet de rejoindre unemajor, le labelAtlantic Records, qui sort son albumFun,produit par Paul Leary de Butthole Surfers. Après l’échec commercial de cet album (5 800[9] ou 12 000[4] exemplaires vendus), Atlantic Records se sépare de Daniel Johnston en[9].
Après de nouveaux problèmes de santé, il revient en 2001 avec l'albumRejected Unknown[5].
En 2004 sort la compilationThe Late Great Daniel Johnston: Discovered Covered composée de deux CD : le premier composé de chansons écrites par Daniel etreprises par différents artistes commeTom Waits,Beck,TV on the Radio,Jad Fair,Eels,Bright Eyes,Calvin Johnson,Death Cab for Cutie,Sparklehorse,Mercury Rev ou encoreThe Flaming Lips ; le second composé des versions originales enregistrées par Daniel Johnston.
En 2017, il annonce sa dernièretournée[10], où il est accompagné parJeff Tweedy,Built to Spill, the Preservation All-Stars, the Districts, etModern Baseball[8]. Très inspiré par Daniel Johnston, J. Tweedy, le frontman de Wilco a déclaré : « Daniel a réussi à créer, malgré sa maladie mentale, pas à cause d’elle. Il a été honnête, sans attirer ouvertement l’attention sur lui. »
Daniel Johnston meurt le[5], de ce qui semble être unecrise cardiaque[8].
Comme lesShaggs ouThe Godz, Daniel Johnston chante« comme ça vient », même s'il possède une réelle maîtrise du piano. Derrière la fantaisie et l'humour, mais aussi une certaine crudité, ses chansons dégagent finalement une profonde émotion, un rare sentiment d'authenticité.
La lo-fi a parfois été décrite comme la version musicale de l'art brut, et c'est particulièrement vrai avec Daniel Johnston, à l'instar d'autres musiciens à fleur de peau tels queSyd Barrett ouRoky Erickson, auquel il rendra d'ailleurs hommage avec la complicité deJad Fair (du groupeHalf Japanese) sur la chansonI met Roky Erickson.
Il s'accompagne au piano, puis par la suite à la guitare.
De nombreux thèmes se retrouvent dans ses chansons : l'amour, lediable, la mort,King Kong, lesBeatles,Captain America,Casper le gentil fantôme et les pompes funèbres.
Ses dessins au style enfantin sont inspirés de la culture populaire : super héros, bandes dessinées...
Il est exposé en 2006 à la Biennale duWhitney Museum à New York[10].
DansParisBouge, la rédaction donne cet hommage[11] :
« Cultes pour tous les fans de pop lo-fi, Daniel Johnston a réalisé une improbable collection de chansons [...] Impossible de résumer sa carrière tourmentée en quelques lignes sans faire injure à son talent, la meilleure manière de comprendre son œuvre est d'écouter The Story of an Artist, une de ses plus belles chansons. Sur celle-ci, le perturbé songwriter, seul au piano chez lui, livre un texte touchant de simplicité et de justesse sur le statut de l'artiste, tout en jouant une mélodie belle à pleurer. »
Kurt Cobain le décrit comme le« meilleur songwriter de la terre »[7], et porte régulièrement un tee-shirtHi, how are you? en son honneur[10] contribuant ainsi à sa notoriété.
D'autres artistes commeSonic Youth,Beck,TV on the Radio,Butthole Surfers,Yo La Tengo,Tom Waits,Conor Oberst (Bright Eyes),Mark Linkous (Sparklehorse),Jean-Luc Le Ténia,Lana Del Rey font également partie de ses fans.
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